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Mortalité infantile : le nombre de décès avant un an augmente depuis 2011

Temps de lecture  3 minutes

Par : La Rédaction

En France, un enfant sur 250 meurt avant son premier anniversaire. En 2024, un quart de ces décès ont lieu dès le jour de la naissance. Cette mortinatalité, qui diminuait globalement depuis les années 80, augmente de nouveau depuis 2011.

Le taux de mortalité infantile en France est supérieur à la moyenne de l’Union européenne depuis 2015 selon l'étude publiée le 10 avril 2025 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Depuis 2011, la mortalité infantile progresse en France mais il est difficile de cerner les causes de cette hausse.

2 700 enfants de moins d’un an sont décédés en 2024

De 2011 à 2024, le taux de mortalité infantile a augmenté, passant de 3,5‰ (pour mille naissances) à 4,1‰ en 2024.  Cette hausse s’explique principalement par celle de la mortalité de 1 à 27 jours de vie, qui est passée de 1,5‰ à 2,0‰ sur cette période. 

Le taux de mortalité infantile étudié selon le sexe, le type d'accouchement et les caractéristiques de la mère identifie les grossesses multiples comme premier facteur de risque. Le risque de mourir avant un an est cinq fois plus élevé pour les enfants issus d’un accouchement multiple que pour ceux issus d’un accouchement simple. 

Parmi les autres facteurs de risque, l’âge de la mère joue un rôle important. Le taux de mortalité infantile est plus marqué pour les mères très jeunes (21 ans ou moins) ou plus âgées (44 ans ou plus).

La France suit une trajectoire différente de celle de l’Union européenne (UE). En 2023, la mortinatalité atteint 3,3‰ en moyenne dans l’Union européenne, contre 4,0‰ en France, même si ces chiffres sont à considérer avec précaution compte tenu des pratiques déclaratives distinctes selon les pays.


 

Une mortalité deux fois plus élevée outre-mer

La mortalité infantile outre-mer est deux fois plus élevée que dans l'Hexagone. Elle atteint 8‰. Pour l’Insee, la pauvreté pourrait expliquer cet écart. Les femmes y connaissent aussi davantage de problèmes de santé : par exemple, en 2021, entre 22% et 25% des femmes souffraient d’obésité avant leur grossesse, contre 14% dans l'Hexagone.

La Guyane est le département avec le plus fort taux (9,7‰), suivi par Mayotte (9,2‰), la Martinique (8,0‰), la Guadeloupe (7,8‰) et La Réunion (6,9‰). Dans l'Hexagone, tous les départements ont un taux de mortalité infantile inférieur ou égal à 5‰, et toutes les régions un taux inférieur à 4‰.