Une publication de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), datée du 8 juillet 2025, analyse les causes de décès en 2023 des personnes résidant en France.
Les principales causes de décès en 2023
D'après la Drees, neuf catégories de causes couvrent près de 92% des décès :
- les tumeurs, première cause de décès chez les hommes et les femmes (27% des décès) ;
- les maladies cardio-neurovasculaires (21,4%) ;
- les décès dus à des symptômes et états morbides mal définis, des causes inconnues ou insuffisamment définies pour figurer dans la classification internationale des maladies (11%) ;
- les causes externes : accidents, suicides, homicides... (7,1%) ;
- les maladies de l’appareil respiratoire (7,4%) ;
- les maladies du système nerveux et des organes des sens ;
- les maladies de l’appareil digestif ;
- les maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques ;
- les troubles mentaux et du comportement.
Les décès dus à des causes externes (7,1% des décès) sont plus fréquents chez les hommes (8,3% des décès) que chez les femmes (5,9 %).
Les accidents, première cause externe de mortalité avec 70,1% des décès dans cette catégorie, recouvrent :
- les chutes accidentelles (14,4%) ;
- les accidents de transport (3,7%) ;
- les intoxications accidentelles (2%) ;
- les noyades accidentelles (1%).
La mortalité due à des chutes accidentelles poursuit sa hausse tendancielle, quasi stable chez les moins de 85 ans, elle augmente chez les 85 ans ou plus.
Les suicides et les lésions auto-infligées, correspondent à la deuxième cause externe de mortalité avec 19,6% de ces décès (soit 8 868 décès).
Une mortalité plus élevée dans certaines régions d'outre-mer et dans le Nord et l'Est
En termes de mortalité, des disparités territoriales existent.
La mortalité régionale la plus élevée est à Mayotte et en Guyane : elle y est supérieure à la mortalité nationale respectivement de 89% et de 37%. Suivent les Hauts-de-France (+17%) et, dans une moindre mesure, la Guadeloupe (+9%), la Normandie et le Grand Est (+8% tous deux). À l’inverse, la mortalité est 15% plus basse en Île-de-France.
L'Île-de-France et les Pays de la Loire exceptés, la mortalité est plus importante dans les régions du nord que dans celles du sud de la France hexagonale.
De manière générale, la mortalité est plus faible dans les grands pôles urbains.
La mortalité due aux tumeurs est assez homogène sur le territoire, toutefois certains types de tumeurs concernent plus fortement certains territoires.
La mortalité est supérieure au niveau national :
- à Mayotte, en Guyane, en Martinique et dans les Hauts-de-France quand elle est due aux maladies infectieuses ;
- dans chacun des DROM et dans les Hauts-de-France lorsqu'elle est due à des maladies endocriniennes et nutritionnelles ;
- à Mayotte, en Guyane, à La Réunion, dans les Hauts-de-France, en Normandie et en Bretagne quand elle est due à des maladies cardio-neurovasculaires ;
- à Mayotte, dans les Hauts-de-France et le Grand Est lorsqu'elle est due aux maladies de l’appareil respiratoire ;
- dans le Centre-Val de Loire, en Bretagne et en Nouvelle-Aquitaine quand elle est due à des troubles mentaux et du comportement.
La mortalité par suicide ou lésions auto-infligées est plus élevée qu’au niveau national en Bretagne (+58%), en Pays de la Loire (+24%), en Bourgogne-Franche-Comté (+19%), dans les Hauts-de-France (+18%) et en Normandie (+18%).