Avec une hausse des effectifs de 1,1% de 2022 à 2023 (soit 63 100 agents), la fonction publique emploie 5,80 millions d'agents au 31 décembre 2023 :
- 2,57 millions d’agents de l'État (+0,8%) ;
- 1,99 million d’agents territoriaux (+1%) ;
- 1,24 million d’agents hospitaliers (+2%).
Effectifs, rémunérations, flux de personnels, formation, conditions de travail... Publiée par la DGAFP le 23 octobre 2025, l'édition 2025 du rapport annuel sur l'état de la fonction publique donne une vue d'ensemble des trois fonctions publiques en 2023-2024.
Des écarts de niveau de santé entre les trois versants
D'après le rapport, en 2024, 81% des agents de la fonction publique se déclarent en "bonne" ou "très bonne" santé, un niveau comparable à celui des salariés du secteur privé (82%).
Les agents publics indiquant se sentir en "très bonne" santé représentent entre 32 et 40% des agents selon les versants.
La proportion de personnes concernées par une maladie chronique ou un problème de santé durable est légèrement plus élevée dans la fonction publique (28%) que parmi les salariés du privé (25%).
Au sein de la fonction publique, cette proportion varie selon les versants :
- 26% dans la FPE ;
- 29% dans la FPH ;
- 30% dans la FPT.
Les écarts de niveau de santé entre versants sont dus :
- au sexe, les femmes déclarant plus fréquemment des maladies chroniques que les hommes ;
- à l’âge, les agents âgés de 60 ans ou plus ayant, comparés aux moins de 30 ans, un risque quatre fois plus élevé de souffrir d’une maladie chronique ou d'être limités dans les activités de la vie quotidienne pour raison de santé ;
- au niveau de qualification des emplois, les employés et ouvriers ayant un risque 1,6 fois supérieur de souffrir d’une maladie chronique ou d’un problème de santé durable que les cadres et professions intellectuelles supérieures.
Un niveau de bien-être psychologique différent selon les professions
Le rapport présente les résultats de l’enquête "TraCov2", réalisée en 2023 par la Dares. Le bien-être psychologique des personnes en emploi est évalué à l’aide d'un indice établi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les personnes interrogées sont classées en trois catégories :
- celles définies comme épanouies ;
- celles qualifiées comme étant en situation de bien-être psychologique satisfaisant ;
- celles présentant un risque de symptômes dépressifs.
Près d’un salarié sur deux, aussi bien dans la fonction publique (54%) que dans le secteur privé (51%), présente un score indiquant un bien-être psychologique dit satisfaisant, toutefois :
- la part de salariés définis comme épanouis est un peu plus importante dans le secteur privé que dans la fonction publique (33% contre 28%) ;
- la part de personnes présentant un risque de symptômes dépressifs est légèrement plus élevée dans la fonction publique que dans le privé (19% contre 16%).
Dans la fonction publique, des disparités notables entre métiers existent. Certaines professions présentent une proportion de "personnes épanouies" plus élevée que la moyenne : 41% des ouvriers et 35% des policiers, militaires et pompiers (contre 28% pour l'ensemble des agents publics). D'autres présentent plus de risques de symptômes dépressifs : 22% des employés administratifs et enseignants et 21% des cadres administratifs et techniques (contre 19% pour l'ensemble des agents publics).