La loi de finances pour 2016 s'appuie sur une prévision de croissance de 1% pour l'année 2016 et prévoit de ramener le déficit public à 3,3% du PIB en 2016. Le déficit 2016 est fixé à 72 milliards d'euros, avec 301,7 milliards d'euros de recettes, 374,8 milliards de dépenses, 1,1 milliard d'euros de soldes des comptes spéciaux. Pour poursuivre le plan d'économies de 50 milliards d'euros fixé par la loi du 29 décembre 2014 de programmation des finances publiques pour les années 2014 à 2019, le texte prévoit 16 milliards d'euros d'économies en 2016 : 5,1 milliards au titre des dépenses de l'État, 3,5 milliards pour les collectivités locales, 3,4 milliards pour l'assurance maladie et 4 milliards pour la protection sociale. La progression de la dépense publique sera de 1,3% en 2016. Il est prévu un solde net de 8 304 créations de postes en 2016 s'il est tenu compte de la révision de la programmation militaire qui créé 2 300 postes pour la défense au lieu des 7 500 suppressions initialement prévues. Hors défense, les effectifs de l'État sont réduits de 1 393 postes malgré la création de 8 516 postes pour l'éducation nationale. Le texte prévoit une baisse de l'impôt sur le revenu pour 12 millions de foyers fiscaux, ce qui représentera 5 milliards d'euros. La loi constitue la première étape vers la mise en place du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu au 1er janvier 2018. En 2016, la déclaration en ligne deviendra progressivement la norme. Le total des mesures de soutien aux entreprises découlant du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) et du Pacte de responsabilité et de solidarité représentera 33 milliards d'euros en 2016. Le crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE) est prorogé jusqu'au 31 décembre 2016, il sera réservé à l'acquisition des matériels les plus performants. Par ailleurs le dispositif du prêt à taux zéro destiné au financement des travaux de rénovation afin d'améliorer la performance énergétique des logements anciens (éco-PTZ) est prolongé jusqu'au 31 décembre 2018. Il sera étendu aux bénéficiaires des aides de l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat (Anah). La loi prévoit une baisse de 225 millions d'euros des aides au logement. Le patrimoine sera pris en compte pour le calcul de l'aide personnalisée au logement (APL). Un décret précisera quel type de patrimoine (résidence secondaire, livret A, assurance-vie, PEL, etc.) sera pris en compte et selon quelles modalités. Un amendement adopté à l'Assemblée nationale prévoyait une dégressivité de la contribution sociale généralisée (CSG) pour les salaires jusqu'à 1,34 smic, à compter du 1er janvier 2017, ce mécanisme de progressivité de la CSG se substituant à la prime d'activité. Cette disposition a été censurée par le Conseil constitutionnel qui l'a jugée contraire au principe d'égalité. Le Sénat a adopté un amendement qui réduit le taux de TVA à 5,5% pour les produits de protection hygiénique. L'Assemblée nationale a précisé que cette disposition ne concernait que les protections féminines. Un amendement voté en nouvelle lecture à l'Assemblée nationale oblige les plateformes collaboratives, de type Airbnb, à envoyer à leurs usagers un relevé annuel de revenus pour les informer sur leurs obligations fiscales.
Cette page propose un résumé explicatif du texte pour le grand public. Elle ne remplace pas le texte officiel.
Sources
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Ministère des finances et des comptes publics :
Rapport sur l'évolution de l'économie nationale et sur les orientations des finances publiques -
Haut Conseil des finances publiques
Avis du Haut Conseil des finances publiques n°2015-03 relatif aux projets de lois de finances et de financement de la sécurité sociale pour 2016
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Assemblée nationale :
Dossier législatif sur le projet de loi de finances 2016 -
Conseil constitutionnel :
Décision du 29 décembre 2015 sur la loi de finances pour 2016 -
Legifrance :
Loi n° 2015-1785 du 29 décembre 2015 de finances pour 2016