Par une décision du 17 mai 2017, la Cour de justice de l'Union européenne a jugé la contribution de 3 % sur les revenus distribués ("taxe sur les dividendes") incompatible avec le régime fiscal commun applicable aux sociétés mères et filiales. Par une décision du 6 octobre 2017, le Conseil constitutionnel a jugé cette même contribution inconstitutionnelle.
Afin de rembourser 5,4 milliards sur les sommes perçues qui s'élèvent à 10 milliards d'euros, le projet de loi de finances rectificative prévoit la mise en œuvre d'une contribution exceptionnelle à l'impôt sur les sociétés, pour les sociétés réalisant un chiffre d'affaires supérieur à 1 milliard d'euros.
Cette contribution, qui n'a vocation à s'appliquer qu'une fois, contient deux surtaxes dont le taux dépend du chiffre d'affaires de l'entreprise :
- les entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse 1 milliard d'euros paieront une contribution égale à 15 % du montant de leur impôt sur les sociétés ;
- les entreprises dont le chiffre d'affaires dépasse 3 milliards d'euros paieront également une contribution additionnelle égale à 15 % du montant de leur impôt sur les sociétés (soit 30 % au total).
Cette page propose un résumé explicatif du texte pour le grand public. Elle ne remplace pas le texte officiel.
Sources
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Discours publics :
Communiqué du conseil des ministres du 2 novembre 2017 -
Assemblée nationale :
Dossier législatif : projet de loi de finances rectificative pour 2017 -
Conseil constitutionnel :
Décision n° 2017-755 DC du 29 novembre 2017 - Loi de finances rectificative pour 2017 -
Légifrance :
Loi du 1er décembre 2017 de finances rectificative pour 2017