Qu'est-ce qu'un réfugié climatique ?
Les 2 minutes citoyennes - Podcast - N° 102
Temps de lecture 2 minutes 57 secondes
« Les 2 minutes citoyennes » est une série de podcasts produite par la rédaction du site vie-publique.fr, ces capsules audios pédagogiques s’adressent à tous les citoyens.
Qu'est-ce qu'un réfugié climatique ?
Bonjour, je suis Bertrand, rédacteur pour le site vie-publique.fr et je vais vous expliquer ce que revêt la définition de réfugié climatique.
L'expression "réfugié climatique" est employée pour désigner une personne contrainte de se
déplacer du fait d’une catastrophe climatique ou plus précisément du réchauffement climatique
affectant son lieu de vie. Elle peut être incluse dans une catégorie plus vaste, celle des "réfugiés
environnementaux".
En effet, l'intensification des phénomènes climatiques extrêmes oblige des populations à quitter leur lieu de vie. Si les migrations liées à des transformations environnementales ne sont pas nouvelles, au cours des dernières années, elles concernent un nombre croissant de personnes.
En 2021, un rapport de la Banque mondiale a estimé à 216 millions, le nombre de personnes
concernées par les déplacements de populations à l'intérieur de leur propre pays d'ici à 2050.
Quelles sont les régions les plus à risque ?
Parmi les régions à risque, on peut citer l’Afrique subsaharienne du fait des sécheresses, l’Asie du Sud et du Sud-Est exposée aux typhons et tsunamis ou encore les petits États insulaires face à la montée du niveau des mers.
Depuis 2015, au sein de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), une division
consacrée à la migration, à l'environnement et au changement climatique supervise, soutient et
coordonne les initiatives liées aux migrations résultant du réchauffement climatique.
La notion de réfugié climatique est-elle reconnue par le droit international ?
Bien que les effets du changement climatique soient de plus en plus avérés, aucune convention
internationale ne propose aujourd’hui de définition juridique précise des personnes contraintes de fuir leur pays parce qu’elles sont victimes de catastrophes climatiques.
Le terme de réfugié reste en effet réservé aux personnes remplissant les conditions édictées par la Convention de Genève de 1951, à savoir :
- D’une part être victime de persécutions qui justifient une protection internationale ;
- D’autre part avoir quitté son pays d’origine ; or la majorité des migrations climatiques sont aujourd'hui des déplacements internes.