La transition énergétique à l'aune de l'innovation et de la décentralisation

Le rapport de l'OPECST s'inscrit dans le cadre du débat national sur la politique de l'énergie lancé en janvier 2013, sous l'égide du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, et dont les conclusions présentées en septembre 2013 devraient déboucher sur un projet de loi de programmation pour la « transition énergétique ». L'OPECST définit cette notion comme le « passage d'une société fondée sur la consommation d'énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz, mais aussi atome), vers une société énergétiquement plus sobre, moins émettrice de gaz à effet de serre, et intégrant une part croissante d'énergies renouvelables dans son bouquet énergétique ». Au terme de ses travaux, sur le sujet du cadre économique d'ensemble de la transition énergétique, l'Office confirme sa position exprimée dans son rapport de décembre 2011 sur l'avenir de la filière nucléaire : il se prononce en faveur d'une « trajectoire raisonnée » de décroissance progressive, jusqu'à la fin du siècle, de la part de l'électricité d'origine nucléaire, afin de laisser le temps nécessaire à la maturation des technologies de stockage d'énergie, jugées indispensables pour compenser la variabilité des énergies éolienne et solaire.