Interview de M. Jacques Brunhes, secrétaire d'Etat au tourisme, accordée au site internet de la DATAR, sur le lancement de l'Année internationale des montagnes, Chambéry, le 1er février 2002.

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Circonstance : Lancement de l'Année internationale des montagnes à Chambéry, le 1er février 2002

Média : DATAR

Texte intégral

1. Quelle est la place de la montagne dans le tourisme français ?
Une place évidemment majeure, tant par l'action des élus de la montagne et des professionnels qu'au niveau de la politique de mon département ministériel : presque un séjour sur cinq des Français chaque année se passe à la montagne et près de la moitié d'entre eux pratiquent des sports de neige. C'est d'ailleurs une des caractéristiques de cet espace : on y vient surtout pour des vacances actives. En ce sens, la montagne développe un tourisme profondément moderne.
J'ajoute que la montagne constitue un patrimoine des plus précieux pour notre pays, de par ses spécificités naturelles et culturelles et aussi en tant que réserve d'espace rare en Europe par son étendue et sa diversité : c'est pourquoi elle est si chère au coeur des Français, et en particulier du mien qui suis originaire du Cantal.
2. En quoi l'Année internationale des montagnes va-t-elle renforcer notre tourisme ?
Elle va permettre une sensibilisation accrue aux espaces montagnards et à leurs enjeux pour notre pays : le développement de la moyenne montagne, la fréquentation de la montagne l'été, l'adaptation de l'offre aux évolutions de la demande, notamment l'essor des courts séjours liés à la réduction du temps de travail, la promotion touristique, notamment.
Le nombre, et surtout la qualité des projets labellisés au titre de l'AIM, montrent, s'il en était besoin, le dynamisme des acteurs locaux et leur modernité. Ces projets constituent le gage que les défis de l'avenir seront relevés.
L'autre intérêt de cette année est bien sûr son positionnement international, bien naturel pour les massifs transfrontaliers comme les Alpes et les Pyrénées. L'AIM rejoint ainsi l'Année internationale de l'écotourisme, autre manifestation internationale en 2002 sous l'égide de l'ONU : je lancerai cette dernière pour la France le 14 mars prochain en même temps qu'une campagne mondiale de promotion de la destination France.
3. Comment se présente la saison d'hiver 2001-2002 ?
Plutôt bien, avec comme toujours des disparités entre stations liés à l'enneigement, notamment dans les Hautes-Alpes où la situation est aujourd'hui préoccupante. Les congés de fin d'année ont été très bons, les réservations pour février sont prometteuses. On note manifestement, pour la montagne comme pour le milieu rural des reports de destinations des vacanciers, français comme étrangers, à la suite des événements du 11 septembre, et qui profitent au tourisme intérieur. Mais il convient d'être prudent - c'est une caractéristique des montagnards -, car la saison est loin d'être terminée.
(source http://www.datar.gouv.fr, le 14 mars 2002)