Texte intégral
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,
Les témoignages, les exemples, les rappels historiques, les analyses juridiques et sociologiques que nous venons d'entendre sont particulièrement éclairants et souvent bouleversants. Ils montrent à quel point la conception de la femme véhiculée par l'islam va à l'inverse des valeurs européennes, à l'inverse de notre civilisation.
Mais ce n'est pas seulement par sa conception de la femme que l'islam est incompatible avec ce que nous sommes en tant que Français et Européens, c'est par l'ensemble des valeurs et des modes de vie qu'il véhicule.
Je ne parlerai bien évidemment pas ici d'un point de vue religieux - la liberté de conscience appartient à chacun et je la respecte - mais je parlerai d'un point de vue culturel, d'un point de vue civilisationnel, d'un point de vue politique.
L'islam est incompatible avec notre monde pour cinq raisons fondamentales.
Sa conception de la femme d'abord. Car si dans notre civilisation hommes et femmes sont égaux, il n'en va pas de même dans le monde musulman où la femme est reléguée à une position de subordination voire de servitude. Mais je ne reviendrai pas sur cette question qui a été abondamment et brillamment traitée par les oratrices qui m'ont précédées.
Un autre aspect est au demeurant tout aussi essentiel : contrairement à notre civilisation l'islam n'établit pas de séparation entre le spirituel et le temporel. Or cette distinction entre sphère privée et sphère publique est à la base et au coeur de la conception européenne du politique. Que ce soit sous la Grèce antique ou dans le christianisme à travers le " rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ", les nations et les sociétés d'Europe ont de tout temps clairement distingué le sacré du profane, le domaine de l'intime du champ de l'activité politique et sociale. Et aujourd'hui, dans le monde moderne, cette réalité est encore plus nette puisqu'au nom des droits de l'homme, l'Occident se veut sécularisé et anti-théocratique.
A contrario, l'islam est un bloc religieux, juridique et social dont rien n'est exclu. Cité de Dieu et cité terrestre s'y confondent au lieu d'être clairement différenciées.
Et ce mélange entre le temporel et le spirituel entraîne des conséquences politiques majeures que décrit sans faux semblants Hussein el Kouatly, l'un des directeurs de Dar el-Fatwa l'institution sunnite libanaise qui diffuse des fatwas c'est-à-dire des avis juridiques. Je le cite : " le vrai Musulman ne peut pas assumer une attitude neutre vis-à-vis de l'Etat. Ou le chef de l'Etat est musulman et la loi (est) musulmane, alors il sera en accord avec l'Etat et le soutiendra ; ou le chef de l'Etat est un non musulman et la loi (est) non musulmane, alors il rejettera l'Etat, s'opposera à lui et travaillera à le détruire paisiblement ou violemment, ouvertement ou secrètement. Cette position est logique parce que l'islam est un système complet et une attitude totalisante ".
C'est pourquoi, du Liban au Kosovo, de la Bosnie à la Macédoine, toute société pluriculturelle incluant des musulmans débouche tôt ou tard sur la revendication d'un Etat islamique. Car pour être encore plus clair : " le Coran fait interdiction absolue à un musulman d'accepter la souveraineté d'un non musulman en terre d'islam. Il n'y a à ce principe aucune exception, ni à Jérusalem, ni au Caire, ni à Beyrouth, et pas même à Madrid ou peut-être demain, à Paris " (Les Cahiers de l'Ouest, n° 7, 1987, Paris).
Dès lors, et c'est la troisième cause majeure d'incompatibilité entre l'islam et la civilisation européenne, il n'y a pas de différences entre la loi religieuse et la loi civile, les deux se confondant dans la charia.
Dans la logique de cette confusion entre le spirituel et le temporel, le musulman est ainsi tenu d'appliquer la charia qui n'est pas seulement une prescription religieuse mais aussi une loi sociale, une loi pénale et même un code de procédure pénale.
La charia concerne en effet tous les aspects de la vie en société : la vie morale, sociale, religieuse et jusqu'aux soins d'hygiène. Dès lors la charia n'est pas compatible avec les lois et les règles traditionnelles de la France et de l'Europe.
Par ailleurs, autre cause de divorce entre le monde musulman et l'Europe, l'islam rejette la liberté.
De la Grèce antique aux révolutions politiques et sociales de l'époque moderne, la liberté - en tant que maîtrise et responsabilité personnelles de ses choix - a fondé l'identité politique et l'organisation institutionnelle des peuples européens. Or l'islam ne reconnaît des droits qu'à Allah et nie que les hommes eux-mêmes puissent en avoir. Il se différencie ainsi du christianisme qui récuse notamment l'argument d'autorité (de soumission à l'autorité) pour accéder à la foi et affirme au contraire la liberté et l'autonomie de l'homme ainsi que sa capacité à raisonner par lui-même.
Dès lors l'islam n'est pas compatible avec la démocratie. D'autant qu'à ses yeux, les lois civiles ne font qu'un avec les lois religieuses et ne peuvent être imposées que par Allah. Islam signifie d'ailleurs soumission. Et l'idée très européenne d'un homme libre et responsable de lui-même et de ses actes lui est étrangère.
Enfin, pour l'islam, la notion de djihad, c'est-à-dire de guerre sainte, est contrairement à la civilisation européenne au coeur de sa vision du monde.
Il y a certes deux conceptions du djihad, le djihad intérieur qui suppose la recherche de la perfection intérieure et le développement de sa propre foi. Mais il y a aussi le djihad extérieur qui pousse à la guerre de conquête.
De ce point de vue la doctrine islamique traditionnelle définit en effet clairement deux zones géopolitiques distinctes et ennemies :
- " La demeure de l'islam " (Dar al-Islam), c'est-à-dire l'ensemble des pays reconnaissant l'islam comme religion d'Etat,
- " La demeure de la guerre " (Dar al-Harb), à savoir le monde non-musulman, impie.
Pour le Coran, il n'existe donc que deux types de territoires et de peuples : les musulmans et ceux qui ont vocation à le devenir ! Comme le souligne Alexandre Del Valle, " entre le dar al-islam et le dar al-harb, il ne peut y avoir que des relations d'hostilité. Car, dans la théocratie islamique traditionnelle et dans l'idéologie islamiste, toute altérité religieuse n'est appréhendée qu'en termes d'inimitié politique. L'autre est un ennemi politique parce qu'il est un ennemi religieux ".
Il existe parfois dans certains textes un troisième statut, le Dar al-Sulh, qui est moins un territoire qu'une étape intermédiaire : le temps de la conciliation temporaire des musulmans encore minoritaires avec les infidèles au sein d'une nation impie, selon le vieux précepte " la main que tu ne peux mordre, baise-la ! ". Mais cette situation, qui concerne essentiellement les vieilles nations d'Europe, est provisoire. C'est pourquoi, selon la formule du géopoliticien Samuel Huntington, " les frontières de l'islam sont ensanglantées ".
Ne croyez pas, chers amis - et je dis aussi cela pour les représentants de la presse ici présents - que mes propos seraient exagérés.
Ce que je viens d'affirmer, à savoir l'incompatibilité entre l'islam et certains principes de notre civilisation, fait aujourd'hui partie de notre droit public.
En effet, la Cour européenne des droits de l'homme a été amenée à juger de la compatibilité entre l'islam et la démocratie à l'occasion du conflit opposant le parti islamiste turc REFAH au gouvernement d'Ankara qui l'avait dissous. Les islamistes du REFAH, parti qui a recueilli plus de 30 % des suffrages en Turquie, ont plaidé auprès de la Cour européenne des droits de l'homme l'illégalité de la décision prise pour les dissoudre au motif qu'ils avaient jusqu'ici respecté la démocratie et qu'ils n'avaient jamais préconisé la conquête du pouvoir par des moyens violents.
La Cour européenne des droits de l'homme leur a donné acte de ces faits, mais elle a aussi observé que le parti REFAH se référait explicitement à l'islam et à la charia et que par conséquent son projet était incompatible avec les valeurs démocratiques et qu'il était donc légitime de l'interdire.
C'est une décision du 31 juillet 2001 qui reconnaît donc officiellement et juridiquement l'incompatibilité entre l'islam et la civilisation européenne, l'islam et la démocratie.
De ces faits, nous devons tirer les conséquences.
Le rôle de l'homme politique n'est pas de jouer les prophètes de malheur et d'annoncer des catastrophes. Ce n'est pas non plus de commenter les difficultés et les problèmes de l'époque. Son rôle consiste avant tout à apporter des solutions.
Et je dois dire que je suis parfois consterné quand je vois des candidats à l'élection présidentielle deviser gentiment à la télévision pour commenter l'actualité ou déplorer l'insécurité sans proposer l'ombre d'une solution ! Je me fais une autre idée de l'engagement politique et je considère que mon rôle, notamment en tant que candidat à la fonction suprême, consiste au contraire à proposer au peuple les moyens de résoudre les problèmes de la nation.
Or notre pays connaît à l'évidence un processus d'islamisation qui constitue une grave menace pour son avenir, pour le maintien de son identité, de ses valeurs de civilisation et pour la paix civile sur notre sol. Il y a donc là un problème majeur qu'il serait criminel de ne pas voir et de ne pas affronter. Moi j'entends regarder la réalité en face et résoudre les problèmes qui se posent. Voilà pourquoi je veux proposer ici ce soir des solutions pour empêcher l'islamisation de la France.
Cela dit, soyons clairs. Il ne s'agit bien évidemment pas d'interdire la pratique privée de la religion musulmane. La liberté de culte est garantie par notre constitution et elle doit le rester. Pour autant, nous devons tout faire pour limiter la place de l'islam dans notre pays et l'empêcher d'occuper la sphère publique.
La première initiative à prendre, et bien sûr la plus importante, c'est de limiter l'immigration. Aujourd'hui, plus de 80 % des populations immigrées présentes en France - turcs, algériens, marocains, tunisiens, africains noirs, albanais, indo-pakistanais - sont d'origine musulmane. Or l'immigration musulmane n'est pas une bonne immigration car elle procède d'une civilisation qui est incompatible avec la nôtre et, à ce titre, il lui est donc difficile, sinon impossible, de s'assimiler dès lors qu'elle concerne des populations très nombreuses.
Il faut donc arrêter les flux migratoires en provenance de ces pays et engager, progressivement, le retour au pays des étrangers qui en proviennent, notamment par une politique de visas extrêmement stricte et par l'application du principe de préférence nationale en France, comme vient justement de le décider le gouvernement Berlusconi pour l'Italie.
Dans le même esprit, il faut changer en profondeur notre code de la nationalité. La coexistence du droit de la filiation retenu par les pays musulmans dans leur code de la nationalité et du droit du sol adopté à tort par la France multiplie les cas de bi-nationalité et les conflits de loyauté.
Les débordements auxquels nous avons pu assister au Stade de France lors du match France-Algérie ont montré que pour beaucoup de bi-nationaux, la nationalité française était une simple commodité. En sifflant la Marseillaise, en insultant nos joueurs et en canardant la tribune officielle, ces immigrés, manifestement pas aussi bien intégrés qu'on nous le dit, ont prouvé que pour eux la nationalité du cur restait la nationalité d'origine et que la communauté d'appartenance la plus forte n'était pas la communauté nationale mais la communauté musulmane transnationale : l'umma.
De ce point de vue, il est donc urgent de modifier l'accès à la nationalité française selon le principe : " être Français cela s'hérite ou se mérite ". Il faut supprimer tous les mécanismes actuels d'acquisition automatique de la nationalité et prévoir l'élargissement de la notion de déchéance de la nationalité. Les bi-nationaux qui commettent des crimes ou des délits de droit commun ou qui accomplissent des actes graves de déloyauté à l'égard de la France comme ceux qui se sont engagés dans les troupes d'Al Quaida doivent être immédiatement privés d'une nationalité française qu'ils usurpent. Ainsi doit-on retirer leur nationalité française aux petits terroristes des banlieues et des cités qui multiplient les guets-apens et les actions de guérilla contre les forces de l'ordre, les pompiers ou le Samu. Soyez certains que si en un mois on pratiquait ainsi une centaine d'exemples de triple peine - condamnation, déchéance, expulsion - l'ordre reviendrait bien vite dans nos banlieues. Oui, les talibans de banlieue, les talibanlieusards, doivent être déchus de la nationalité française.
Par ailleurs, l'islam doit être écarté de l'espace public français et confiné au domaine privé. Car il doit être hors de question de modifier en quoi que ce soit nos lois et nos coutumes sous la pression islamique. Vouloir les adapter à l'islam ce serait engager un processus funeste d'islamisation du pays. Il faut donc décourager la construction de mosquées, interdire le tchador, cesser d'adapter l'école à l'islam. Il ne faut plus favoriser les interdits alimentaires islamiques, ni financer des associations musulmanes avec de l'argent public. En clair, il faut arrêter le processus d'institutionnalisation de l'islam sur le sol français. La construction de mosquées et notamment de mosquées monumentales n'est absolument pas nécessaire. Le culte musulman peut être pratiqué dans des lieux privés. Il n'a pas à l'être dans des mosquées qui constituent autant de symboles ostentatoires de la volonté hégémonique de l'islam. D'autant qu'aucun mode de financement de ces édifices n'est réellement acceptable. Ni le financement par des Etats ou des organisations étrangères, ni le financement par le contribuable français ne sont satisfaisants.
En effet, accepter le financement par des Etats étrangers (Algérie, Turquie ou Arabie Saoudite) ou des organisations étrangères (Tabliguis pakistanais ou Frères musulmans), c'est abandonner des pans entiers de la souveraineté française et laisser des parcelles de territoire entrer progressivement sous une autre autorité que celle du peuple français.
Mais croire qu'il faudrait remplacer le financement étranger par le financement public est une erreur tout aussi grave car cela reviendrait à privilégier l'islam, religion pourtant étrangère à notre civilisation, sur les autres religions et ce serait contraire à la loi de 1905 sur la laïcité.
Plus généralement, les mosquées ne sont pas acceptables parce qu'elles n'ont rien à faire dans le paysage français et qu'elles sont contraires à nos règles d'urbanisme les plus élémentaires. Nous aimons la France des terroirs et des clochers, nous ne voulons pas d'une France des douars et des minarets. Tout simplement, parce que ce ne serait plus la France !
Dans le même esprit, il faut refuser l'invasion de l'espace public par le tchador.
Lors de la première affaire du tchador, en 1989, le ministre de l'Education nationale de l'époque, un certain Lionel Jospin, avait adopté une attitude indigne d'un homme d'Etat : il avait cru jouer finement en se défaussant de la décision politique d'accepter ou de refuser le tchador sur une décision du Conseil d'Etat. Cette autorité juridictionnelle a cru, alors, faire uvre de tolérance en acceptant, dans certaines circonstances, le port du tchador à l'école. Mais comme l'a rappelé justement Sophie Lespagnon, autoriser le port du tchador à l'école, ce n'est pas donner de la liberté religieuse à certaines, c'est mettre en place un mécanisme d'oppression pour toutes les autres, c'est donner un gage aux fondamentalistes.
Le tchador ne libère pas, il opprime. A ce titre, il doit être combattu. Combattu à l'école où il doit être purement et simplement interdit, pour les élèves comme pour les professeurs. Combattu dans la fonction publique, nationale, locale, hospitalière où il doit être, là aussi, purement et simplement interdit. Combattu dans les documents officiels où il est inacceptable que soient fournies comme photos d'identité, des photos où le visage est caché par le voile islamique. Car dans ce cas, ce n'est pas seulement afficher ostensiblement ses convictions religieuses étrangères, c'est se moquer des autorités publiques et des forces de police en charge des contrôle d'identité.
Il n'est pas davantage acceptable de voir les interdits alimentaires musulmans sur le porc ou les méthodes d'abattage de la viande, et notamment des poulets, s'imposer dans les cantines publiques des lycées, des collèges, des écoles primaires ou des hôpitaux.
D'autant qu'on est subrepticement passé d'une politique permettant aux musulmans d'obtenir des repas spéciaux à une politique interdisant aux non-musulmans de manger les plats traditionnels de leur culture : le carré de porc, le jambon-purée, la saucisse de Strasbourg et de Toulouse doivent garder droit de cité partout en France et pas seulement à Vitrolles et Marignane.
De même, il n'est pas admissible de voir les médias publics tout comme les lycées ou les collèges faire la promotion du ramadan en incitant par exemple les parents à se faire rembourser les repas qui ne sont pas consommés lors du jeûne musulman.
Il est pour le moins singulier de voir ceux qui ont combattu hier le carême chrétien et qui le jugent aujourd'hui parfaitement ringard, trouver " très tendance " le ramadan pourtant incompatible avec une scolarité normale. Il est vrai que chez certains républicains de pacotille comme Chevènement, ceux qui étaient hier les adversaires de la calotte sont devenus aujourd'hui les partisans de la babouche.
Par ailleurs, l'école républicaine n'a pas à s'adapter aux règles islamiques. Les programmes doivent être appliqués, sans concession, à tous les élèves y compris les programmes de sport ou de sciences naturelles. De même, il ne doit pas être question de privilégier des cours sur l'islam ou sur la civilisation arabo-musulmane. On a suffisamment reproché aux instituteurs de l'époque coloniale de parler de " nos ancêtres les gaulois " aux petits Africains pour ne pas imposer maintenant aux petits Français un enseignement sur " nos frères musulmans".
Cinquième impératif : les associations musulmanes, souvent infiltrées par les milieux islamistes, ne doivent pas être financées sur fonds publics mais, au contraire, étroitement surveillées. La loi sur les associations doit être revue pour permettre un réel contrôle des associations à direction ou à domination étrangère. Il faut aussi dissoudre les associations islamistes subversives.
Il faut enfin refuser l'institutionnalisation de l'islam, et mettre un terme aux initiatives lancées en ce sens par deux ministres de l'Intérieur successifs, les souverainistes de papier, MM. Pasqua et Chevènement, qui ont cru naïvement qu'ils allaient pouvoir organiser et réglementer un " islam à la française ".
Imaginer cela, c'est ne rien comprendre à cette religion pour qui il est impossible que des autorités non-musulmanes aient barre sur elle. Néanmoins, l'idée d'organiser un Conseil national des musulmans de France ou un Conseil français du culte musulman a fait son chemin. Et une consultation générale doit être organisée dans les mosquées au cours du mois de mars prochain faisant la part belle aux éléments les plus fondamentalistes et marginalisant - nous voilà revenus au sujet de notre soirée - les femmes.
Voici d'ailleurs ce qu'en dit Madame Khadija Khali, Présidente de l'Union des femmes musulmanes, dans le journal La Vie du 31 janvier 2002 :
" Que le gouvernement consulte sur l'islam me paraît légitime. Mais qu'il nomme dans cette consultation des représentants de l'UOIF et du Tabligh, c'est très grave. Ces mouvements intégristes agissent dans la sphère du politico-religieux. Ils imposent le foulard islamisque, une séparation stricte entre les femmes et les hommes, comme au centre de formation des imams de l'UOIF à Bouteloin (Nièvre), obligent les gens à se vêtir d'une certaine manière, refusent de serrer la main des femmes ". " Les hommes politiques qui soutiennent cette consultation sont en train d'importer l'intégrisme en France ".
Et ce qui est grave, c'est que les candidats à l'élection présidentielle se taisent sur ces sujets. M. Jospin a organisé la consultation et M. Chirac, comme d'habitude, le regarde faire. M. Madelin, le libertaire, et M. Bayrou, l'humaniste, ont tenté d'exprimer leur réserve. Mais ils ont été prié de les taire et ils se sont tus. M. Chevènement, l'homme aux huit mosquées de Belfort, approuve bruyamment car ce faux prophète de la République n'est pas insensible aux cris du muezzin. Quant à M. Le Pen, il ne voit pas d'inconvénients au développement de l'islam en France dès lors que les musulmans prennent la nationalité française. Voilà pourquoi notre combat est si important. Car en phase avec une large fraction de nos compatriotes, nous sommes les vrais défenseurs de l'identité et de la souveraineté française.
Et fort de notre lucidité, de la cohérence de nos convictions et du courage de nos propositions, nous incarnons la défense et le renouveau de notre pays.
Et nous le faisons avec beaucoup d'espoir car nos idées ont le vent en poupe. Elles commencent à être mises en oeuvre dans de grands pays européens comme l'Italie, le Danemark ou l'Autriche.
Voilà pourquoi l'islam n'a pas d'avenir en France, et voilà pourquoi j'en suis sûr, la France a de l'avenir.
(source http://www.m-n-r.com, le 11 février 2002)
Les témoignages, les exemples, les rappels historiques, les analyses juridiques et sociologiques que nous venons d'entendre sont particulièrement éclairants et souvent bouleversants. Ils montrent à quel point la conception de la femme véhiculée par l'islam va à l'inverse des valeurs européennes, à l'inverse de notre civilisation.
Mais ce n'est pas seulement par sa conception de la femme que l'islam est incompatible avec ce que nous sommes en tant que Français et Européens, c'est par l'ensemble des valeurs et des modes de vie qu'il véhicule.
Je ne parlerai bien évidemment pas ici d'un point de vue religieux - la liberté de conscience appartient à chacun et je la respecte - mais je parlerai d'un point de vue culturel, d'un point de vue civilisationnel, d'un point de vue politique.
L'islam est incompatible avec notre monde pour cinq raisons fondamentales.
Sa conception de la femme d'abord. Car si dans notre civilisation hommes et femmes sont égaux, il n'en va pas de même dans le monde musulman où la femme est reléguée à une position de subordination voire de servitude. Mais je ne reviendrai pas sur cette question qui a été abondamment et brillamment traitée par les oratrices qui m'ont précédées.
Un autre aspect est au demeurant tout aussi essentiel : contrairement à notre civilisation l'islam n'établit pas de séparation entre le spirituel et le temporel. Or cette distinction entre sphère privée et sphère publique est à la base et au coeur de la conception européenne du politique. Que ce soit sous la Grèce antique ou dans le christianisme à travers le " rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu ", les nations et les sociétés d'Europe ont de tout temps clairement distingué le sacré du profane, le domaine de l'intime du champ de l'activité politique et sociale. Et aujourd'hui, dans le monde moderne, cette réalité est encore plus nette puisqu'au nom des droits de l'homme, l'Occident se veut sécularisé et anti-théocratique.
A contrario, l'islam est un bloc religieux, juridique et social dont rien n'est exclu. Cité de Dieu et cité terrestre s'y confondent au lieu d'être clairement différenciées.
Et ce mélange entre le temporel et le spirituel entraîne des conséquences politiques majeures que décrit sans faux semblants Hussein el Kouatly, l'un des directeurs de Dar el-Fatwa l'institution sunnite libanaise qui diffuse des fatwas c'est-à-dire des avis juridiques. Je le cite : " le vrai Musulman ne peut pas assumer une attitude neutre vis-à-vis de l'Etat. Ou le chef de l'Etat est musulman et la loi (est) musulmane, alors il sera en accord avec l'Etat et le soutiendra ; ou le chef de l'Etat est un non musulman et la loi (est) non musulmane, alors il rejettera l'Etat, s'opposera à lui et travaillera à le détruire paisiblement ou violemment, ouvertement ou secrètement. Cette position est logique parce que l'islam est un système complet et une attitude totalisante ".
C'est pourquoi, du Liban au Kosovo, de la Bosnie à la Macédoine, toute société pluriculturelle incluant des musulmans débouche tôt ou tard sur la revendication d'un Etat islamique. Car pour être encore plus clair : " le Coran fait interdiction absolue à un musulman d'accepter la souveraineté d'un non musulman en terre d'islam. Il n'y a à ce principe aucune exception, ni à Jérusalem, ni au Caire, ni à Beyrouth, et pas même à Madrid ou peut-être demain, à Paris " (Les Cahiers de l'Ouest, n° 7, 1987, Paris).
Dès lors, et c'est la troisième cause majeure d'incompatibilité entre l'islam et la civilisation européenne, il n'y a pas de différences entre la loi religieuse et la loi civile, les deux se confondant dans la charia.
Dans la logique de cette confusion entre le spirituel et le temporel, le musulman est ainsi tenu d'appliquer la charia qui n'est pas seulement une prescription religieuse mais aussi une loi sociale, une loi pénale et même un code de procédure pénale.
La charia concerne en effet tous les aspects de la vie en société : la vie morale, sociale, religieuse et jusqu'aux soins d'hygiène. Dès lors la charia n'est pas compatible avec les lois et les règles traditionnelles de la France et de l'Europe.
Par ailleurs, autre cause de divorce entre le monde musulman et l'Europe, l'islam rejette la liberté.
De la Grèce antique aux révolutions politiques et sociales de l'époque moderne, la liberté - en tant que maîtrise et responsabilité personnelles de ses choix - a fondé l'identité politique et l'organisation institutionnelle des peuples européens. Or l'islam ne reconnaît des droits qu'à Allah et nie que les hommes eux-mêmes puissent en avoir. Il se différencie ainsi du christianisme qui récuse notamment l'argument d'autorité (de soumission à l'autorité) pour accéder à la foi et affirme au contraire la liberté et l'autonomie de l'homme ainsi que sa capacité à raisonner par lui-même.
Dès lors l'islam n'est pas compatible avec la démocratie. D'autant qu'à ses yeux, les lois civiles ne font qu'un avec les lois religieuses et ne peuvent être imposées que par Allah. Islam signifie d'ailleurs soumission. Et l'idée très européenne d'un homme libre et responsable de lui-même et de ses actes lui est étrangère.
Enfin, pour l'islam, la notion de djihad, c'est-à-dire de guerre sainte, est contrairement à la civilisation européenne au coeur de sa vision du monde.
Il y a certes deux conceptions du djihad, le djihad intérieur qui suppose la recherche de la perfection intérieure et le développement de sa propre foi. Mais il y a aussi le djihad extérieur qui pousse à la guerre de conquête.
De ce point de vue la doctrine islamique traditionnelle définit en effet clairement deux zones géopolitiques distinctes et ennemies :
- " La demeure de l'islam " (Dar al-Islam), c'est-à-dire l'ensemble des pays reconnaissant l'islam comme religion d'Etat,
- " La demeure de la guerre " (Dar al-Harb), à savoir le monde non-musulman, impie.
Pour le Coran, il n'existe donc que deux types de territoires et de peuples : les musulmans et ceux qui ont vocation à le devenir ! Comme le souligne Alexandre Del Valle, " entre le dar al-islam et le dar al-harb, il ne peut y avoir que des relations d'hostilité. Car, dans la théocratie islamique traditionnelle et dans l'idéologie islamiste, toute altérité religieuse n'est appréhendée qu'en termes d'inimitié politique. L'autre est un ennemi politique parce qu'il est un ennemi religieux ".
Il existe parfois dans certains textes un troisième statut, le Dar al-Sulh, qui est moins un territoire qu'une étape intermédiaire : le temps de la conciliation temporaire des musulmans encore minoritaires avec les infidèles au sein d'une nation impie, selon le vieux précepte " la main que tu ne peux mordre, baise-la ! ". Mais cette situation, qui concerne essentiellement les vieilles nations d'Europe, est provisoire. C'est pourquoi, selon la formule du géopoliticien Samuel Huntington, " les frontières de l'islam sont ensanglantées ".
Ne croyez pas, chers amis - et je dis aussi cela pour les représentants de la presse ici présents - que mes propos seraient exagérés.
Ce que je viens d'affirmer, à savoir l'incompatibilité entre l'islam et certains principes de notre civilisation, fait aujourd'hui partie de notre droit public.
En effet, la Cour européenne des droits de l'homme a été amenée à juger de la compatibilité entre l'islam et la démocratie à l'occasion du conflit opposant le parti islamiste turc REFAH au gouvernement d'Ankara qui l'avait dissous. Les islamistes du REFAH, parti qui a recueilli plus de 30 % des suffrages en Turquie, ont plaidé auprès de la Cour européenne des droits de l'homme l'illégalité de la décision prise pour les dissoudre au motif qu'ils avaient jusqu'ici respecté la démocratie et qu'ils n'avaient jamais préconisé la conquête du pouvoir par des moyens violents.
La Cour européenne des droits de l'homme leur a donné acte de ces faits, mais elle a aussi observé que le parti REFAH se référait explicitement à l'islam et à la charia et que par conséquent son projet était incompatible avec les valeurs démocratiques et qu'il était donc légitime de l'interdire.
C'est une décision du 31 juillet 2001 qui reconnaît donc officiellement et juridiquement l'incompatibilité entre l'islam et la civilisation européenne, l'islam et la démocratie.
De ces faits, nous devons tirer les conséquences.
Le rôle de l'homme politique n'est pas de jouer les prophètes de malheur et d'annoncer des catastrophes. Ce n'est pas non plus de commenter les difficultés et les problèmes de l'époque. Son rôle consiste avant tout à apporter des solutions.
Et je dois dire que je suis parfois consterné quand je vois des candidats à l'élection présidentielle deviser gentiment à la télévision pour commenter l'actualité ou déplorer l'insécurité sans proposer l'ombre d'une solution ! Je me fais une autre idée de l'engagement politique et je considère que mon rôle, notamment en tant que candidat à la fonction suprême, consiste au contraire à proposer au peuple les moyens de résoudre les problèmes de la nation.
Or notre pays connaît à l'évidence un processus d'islamisation qui constitue une grave menace pour son avenir, pour le maintien de son identité, de ses valeurs de civilisation et pour la paix civile sur notre sol. Il y a donc là un problème majeur qu'il serait criminel de ne pas voir et de ne pas affronter. Moi j'entends regarder la réalité en face et résoudre les problèmes qui se posent. Voilà pourquoi je veux proposer ici ce soir des solutions pour empêcher l'islamisation de la France.
Cela dit, soyons clairs. Il ne s'agit bien évidemment pas d'interdire la pratique privée de la religion musulmane. La liberté de culte est garantie par notre constitution et elle doit le rester. Pour autant, nous devons tout faire pour limiter la place de l'islam dans notre pays et l'empêcher d'occuper la sphère publique.
La première initiative à prendre, et bien sûr la plus importante, c'est de limiter l'immigration. Aujourd'hui, plus de 80 % des populations immigrées présentes en France - turcs, algériens, marocains, tunisiens, africains noirs, albanais, indo-pakistanais - sont d'origine musulmane. Or l'immigration musulmane n'est pas une bonne immigration car elle procède d'une civilisation qui est incompatible avec la nôtre et, à ce titre, il lui est donc difficile, sinon impossible, de s'assimiler dès lors qu'elle concerne des populations très nombreuses.
Il faut donc arrêter les flux migratoires en provenance de ces pays et engager, progressivement, le retour au pays des étrangers qui en proviennent, notamment par une politique de visas extrêmement stricte et par l'application du principe de préférence nationale en France, comme vient justement de le décider le gouvernement Berlusconi pour l'Italie.
Dans le même esprit, il faut changer en profondeur notre code de la nationalité. La coexistence du droit de la filiation retenu par les pays musulmans dans leur code de la nationalité et du droit du sol adopté à tort par la France multiplie les cas de bi-nationalité et les conflits de loyauté.
Les débordements auxquels nous avons pu assister au Stade de France lors du match France-Algérie ont montré que pour beaucoup de bi-nationaux, la nationalité française était une simple commodité. En sifflant la Marseillaise, en insultant nos joueurs et en canardant la tribune officielle, ces immigrés, manifestement pas aussi bien intégrés qu'on nous le dit, ont prouvé que pour eux la nationalité du cur restait la nationalité d'origine et que la communauté d'appartenance la plus forte n'était pas la communauté nationale mais la communauté musulmane transnationale : l'umma.
De ce point de vue, il est donc urgent de modifier l'accès à la nationalité française selon le principe : " être Français cela s'hérite ou se mérite ". Il faut supprimer tous les mécanismes actuels d'acquisition automatique de la nationalité et prévoir l'élargissement de la notion de déchéance de la nationalité. Les bi-nationaux qui commettent des crimes ou des délits de droit commun ou qui accomplissent des actes graves de déloyauté à l'égard de la France comme ceux qui se sont engagés dans les troupes d'Al Quaida doivent être immédiatement privés d'une nationalité française qu'ils usurpent. Ainsi doit-on retirer leur nationalité française aux petits terroristes des banlieues et des cités qui multiplient les guets-apens et les actions de guérilla contre les forces de l'ordre, les pompiers ou le Samu. Soyez certains que si en un mois on pratiquait ainsi une centaine d'exemples de triple peine - condamnation, déchéance, expulsion - l'ordre reviendrait bien vite dans nos banlieues. Oui, les talibans de banlieue, les talibanlieusards, doivent être déchus de la nationalité française.
Par ailleurs, l'islam doit être écarté de l'espace public français et confiné au domaine privé. Car il doit être hors de question de modifier en quoi que ce soit nos lois et nos coutumes sous la pression islamique. Vouloir les adapter à l'islam ce serait engager un processus funeste d'islamisation du pays. Il faut donc décourager la construction de mosquées, interdire le tchador, cesser d'adapter l'école à l'islam. Il ne faut plus favoriser les interdits alimentaires islamiques, ni financer des associations musulmanes avec de l'argent public. En clair, il faut arrêter le processus d'institutionnalisation de l'islam sur le sol français. La construction de mosquées et notamment de mosquées monumentales n'est absolument pas nécessaire. Le culte musulman peut être pratiqué dans des lieux privés. Il n'a pas à l'être dans des mosquées qui constituent autant de symboles ostentatoires de la volonté hégémonique de l'islam. D'autant qu'aucun mode de financement de ces édifices n'est réellement acceptable. Ni le financement par des Etats ou des organisations étrangères, ni le financement par le contribuable français ne sont satisfaisants.
En effet, accepter le financement par des Etats étrangers (Algérie, Turquie ou Arabie Saoudite) ou des organisations étrangères (Tabliguis pakistanais ou Frères musulmans), c'est abandonner des pans entiers de la souveraineté française et laisser des parcelles de territoire entrer progressivement sous une autre autorité que celle du peuple français.
Mais croire qu'il faudrait remplacer le financement étranger par le financement public est une erreur tout aussi grave car cela reviendrait à privilégier l'islam, religion pourtant étrangère à notre civilisation, sur les autres religions et ce serait contraire à la loi de 1905 sur la laïcité.
Plus généralement, les mosquées ne sont pas acceptables parce qu'elles n'ont rien à faire dans le paysage français et qu'elles sont contraires à nos règles d'urbanisme les plus élémentaires. Nous aimons la France des terroirs et des clochers, nous ne voulons pas d'une France des douars et des minarets. Tout simplement, parce que ce ne serait plus la France !
Dans le même esprit, il faut refuser l'invasion de l'espace public par le tchador.
Lors de la première affaire du tchador, en 1989, le ministre de l'Education nationale de l'époque, un certain Lionel Jospin, avait adopté une attitude indigne d'un homme d'Etat : il avait cru jouer finement en se défaussant de la décision politique d'accepter ou de refuser le tchador sur une décision du Conseil d'Etat. Cette autorité juridictionnelle a cru, alors, faire uvre de tolérance en acceptant, dans certaines circonstances, le port du tchador à l'école. Mais comme l'a rappelé justement Sophie Lespagnon, autoriser le port du tchador à l'école, ce n'est pas donner de la liberté religieuse à certaines, c'est mettre en place un mécanisme d'oppression pour toutes les autres, c'est donner un gage aux fondamentalistes.
Le tchador ne libère pas, il opprime. A ce titre, il doit être combattu. Combattu à l'école où il doit être purement et simplement interdit, pour les élèves comme pour les professeurs. Combattu dans la fonction publique, nationale, locale, hospitalière où il doit être, là aussi, purement et simplement interdit. Combattu dans les documents officiels où il est inacceptable que soient fournies comme photos d'identité, des photos où le visage est caché par le voile islamique. Car dans ce cas, ce n'est pas seulement afficher ostensiblement ses convictions religieuses étrangères, c'est se moquer des autorités publiques et des forces de police en charge des contrôle d'identité.
Il n'est pas davantage acceptable de voir les interdits alimentaires musulmans sur le porc ou les méthodes d'abattage de la viande, et notamment des poulets, s'imposer dans les cantines publiques des lycées, des collèges, des écoles primaires ou des hôpitaux.
D'autant qu'on est subrepticement passé d'une politique permettant aux musulmans d'obtenir des repas spéciaux à une politique interdisant aux non-musulmans de manger les plats traditionnels de leur culture : le carré de porc, le jambon-purée, la saucisse de Strasbourg et de Toulouse doivent garder droit de cité partout en France et pas seulement à Vitrolles et Marignane.
De même, il n'est pas admissible de voir les médias publics tout comme les lycées ou les collèges faire la promotion du ramadan en incitant par exemple les parents à se faire rembourser les repas qui ne sont pas consommés lors du jeûne musulman.
Il est pour le moins singulier de voir ceux qui ont combattu hier le carême chrétien et qui le jugent aujourd'hui parfaitement ringard, trouver " très tendance " le ramadan pourtant incompatible avec une scolarité normale. Il est vrai que chez certains républicains de pacotille comme Chevènement, ceux qui étaient hier les adversaires de la calotte sont devenus aujourd'hui les partisans de la babouche.
Par ailleurs, l'école républicaine n'a pas à s'adapter aux règles islamiques. Les programmes doivent être appliqués, sans concession, à tous les élèves y compris les programmes de sport ou de sciences naturelles. De même, il ne doit pas être question de privilégier des cours sur l'islam ou sur la civilisation arabo-musulmane. On a suffisamment reproché aux instituteurs de l'époque coloniale de parler de " nos ancêtres les gaulois " aux petits Africains pour ne pas imposer maintenant aux petits Français un enseignement sur " nos frères musulmans".
Cinquième impératif : les associations musulmanes, souvent infiltrées par les milieux islamistes, ne doivent pas être financées sur fonds publics mais, au contraire, étroitement surveillées. La loi sur les associations doit être revue pour permettre un réel contrôle des associations à direction ou à domination étrangère. Il faut aussi dissoudre les associations islamistes subversives.
Il faut enfin refuser l'institutionnalisation de l'islam, et mettre un terme aux initiatives lancées en ce sens par deux ministres de l'Intérieur successifs, les souverainistes de papier, MM. Pasqua et Chevènement, qui ont cru naïvement qu'ils allaient pouvoir organiser et réglementer un " islam à la française ".
Imaginer cela, c'est ne rien comprendre à cette religion pour qui il est impossible que des autorités non-musulmanes aient barre sur elle. Néanmoins, l'idée d'organiser un Conseil national des musulmans de France ou un Conseil français du culte musulman a fait son chemin. Et une consultation générale doit être organisée dans les mosquées au cours du mois de mars prochain faisant la part belle aux éléments les plus fondamentalistes et marginalisant - nous voilà revenus au sujet de notre soirée - les femmes.
Voici d'ailleurs ce qu'en dit Madame Khadija Khali, Présidente de l'Union des femmes musulmanes, dans le journal La Vie du 31 janvier 2002 :
" Que le gouvernement consulte sur l'islam me paraît légitime. Mais qu'il nomme dans cette consultation des représentants de l'UOIF et du Tabligh, c'est très grave. Ces mouvements intégristes agissent dans la sphère du politico-religieux. Ils imposent le foulard islamisque, une séparation stricte entre les femmes et les hommes, comme au centre de formation des imams de l'UOIF à Bouteloin (Nièvre), obligent les gens à se vêtir d'une certaine manière, refusent de serrer la main des femmes ". " Les hommes politiques qui soutiennent cette consultation sont en train d'importer l'intégrisme en France ".
Et ce qui est grave, c'est que les candidats à l'élection présidentielle se taisent sur ces sujets. M. Jospin a organisé la consultation et M. Chirac, comme d'habitude, le regarde faire. M. Madelin, le libertaire, et M. Bayrou, l'humaniste, ont tenté d'exprimer leur réserve. Mais ils ont été prié de les taire et ils se sont tus. M. Chevènement, l'homme aux huit mosquées de Belfort, approuve bruyamment car ce faux prophète de la République n'est pas insensible aux cris du muezzin. Quant à M. Le Pen, il ne voit pas d'inconvénients au développement de l'islam en France dès lors que les musulmans prennent la nationalité française. Voilà pourquoi notre combat est si important. Car en phase avec une large fraction de nos compatriotes, nous sommes les vrais défenseurs de l'identité et de la souveraineté française.
Et fort de notre lucidité, de la cohérence de nos convictions et du courage de nos propositions, nous incarnons la défense et le renouveau de notre pays.
Et nous le faisons avec beaucoup d'espoir car nos idées ont le vent en poupe. Elles commencent à être mises en oeuvre dans de grands pays européens comme l'Italie, le Danemark ou l'Autriche.
Voilà pourquoi l'islam n'a pas d'avenir en France, et voilà pourquoi j'en suis sûr, la France a de l'avenir.
(source http://www.m-n-r.com, le 11 février 2002)