Texte intégral
1- Sécurité :
Personne ne peut prétendre combattre l'insécurité s'il ne s'attaque pas à ses racines sociales et économiques. Pour le Parti des travailleurs, les urgences sont : interdire toutes formes de travail précaire, garantir un vrai travail avec un vrai salaire pour tous en particulier les jeunes, rétablir l'égalité en droit des citoyens devant le service public, restaurer l'école dans sa mission d'instruction, mettre en uvre une vraie politique du logement social.
2- Justice :
Les récents mouvements des greffiers, magistrats et avocats ont mis en lumière le manque de moyens criant dont souffre le service public de la Justice. Ce principe est notamment bafoué par les tentatives de déléguer la justice à des personnes privées, en dehors du droit. Notre position : satisfaction immédiate des revendications et défense des règles du droit national, prérogative d'un état souverain, menacé par l'harmonisation européenne.
3- Emploi et croissance :
On nous parle de croissance, mais le rapport officiel 2001-2002 de l'Observatoire de la pauvreté et de l'exclusion révèle qu'il y a 4,2 millions de pauvres en France. Et il y a l'avalanche des plans de licenciements : Danone, Marks et Spencer, AOM, Valéo, Alstom, Bata, Moulinex, Alcatel... et des dizaines de milliers de licenciements dans les petites entreprises. Il n'y a pas de solution véritable en dehors de l'interdiction des licenciements.
4- Réforme fiscale :
Le Parti des travailleurs dit non au projet de retenue à la source de l'impôt. Ce système transférerait aux patrons la collecte de l'impôt sur le revenu payé par les salariés (près de 240 milliards de francs) sans qu'il y ait certitude que ce prélèvement soit reversé à l'Etat. La retenue à la source, dictée par l'Europe, livrerait des milliards à la spéculation et remettrait en cause les principes démocratiques de l'impôt à taux progressif et confidentiel.
5- Santé :
Médecins, infirmières, personnels hospitaliers, tous rejettent la politique de santé du gouvernement de la gauche plurielle qui a poursuivi et aggravé les ordonnances Juppé : fermetures de maternités, d'urgences, quotas de soins, aboutissent à la dégradation considérable de l'accès aux soins pour tous. Abrogation des ordonnances Juppé, augmentation des dépenses de santé, défense de la Sécurité sociale. tel est le programme du PT.
6- Education :
L'école républicaine, publique et laïque doit redevenir un lieu d'instruction. Le PT demande l'abrogation de tous les textes (en particulier la loi Jospin de 1989) qui la transforment en "lieu de vie", remettent en cause les connaissances disciplinaires, révisent les programmes à la baisse, diminuent les heures de cours, détruisent les diplômes nationaux. Il exige que soit abrogée l'ordonnance du 22/02/01 qui rétablit le travail des enfants dès l'âge de 13 ans.
7- Politique familiale :
En 1948, les cotisations AF versées par les employeurs représentaient 16% du salaire. Aujourd'hui, elles représentent 5,4%. Une partie du financement est assurée par la CSG prélevée, elle, sur les salariés, les retraités, les chômeurs. Les prestations familiales ne sont plus un complément de salaire mais des "minima sociaux". L'action sociale des CAF est asphyxiée renvoyant la famille au privé. Le PT exige le rétablissement du financement de 1948.
8- Les retraites :
Le PT se prononce pour le maintien des régimes de retraites actuels gérés par répartition où ce sont les cotisations des actifs qui paient les retraites des anciens. La récente faillite d'Enron, après celle de Maxwell, démontre que les fonds de pension, épargne salariale et autres, où l'argent est versé au compte individuel du salarié, ne servent qu'à la spéculation.
Le PT est pour les 37,5 annuités de cotisation pour tous public-privé.
9- Citoyenneté et intégration :
Le PT est attaché au rétablissement des valeurs universelles de la République une et indivisible. Pour cela, il s'oppose à toute remise en cause de l'égalité en droit des citoyens devant le service public, à toute forme de "communautarisme" divisant la population selon des "ethnies", religions ou autres caractéristiques. Et pour cela, il s'oppose en particulier à la tentative d'imposer la "Charte européennes des langues régionales et minoritaires".
10- Affaires et réforme des institutions :
Le régime de la Ve République a été marqué par le développement sans limite et sans précédent des prébendes et de l'affairisme. C'est la marque même de ce régime anti-démocratique dont la clé de voûte est le président de la République et où le Parlement n'a qu'un rôle croupion. Le PT se prononce pour la reconquête de la démocratie dont le peuple définira lui-même la forme et le contenu.
11- Corse, Etat et collectivités locales :
Le PT se prononce contre la politique européenne de régionalisation et contre la possibilité offerte aux régions de déroger aux lois nationales et au code du travail. La loi sur la Corse s'inscrit comme un chaînon de ce dispositif. A l'Europe des régions et des communautés d'agglomération ou de communes, nous opposons la défense des départements et des
36 000 communes, héritage de la Révolution française et leur libre administration.
12- Europe :
Le P T est pour une Europe des peuples et des travailleurs fondée sur la paix et la solidarité. Mais l'Europe de Maastricht tourne le dos à cette aspiration : Chirac et Jospin ont adopté, ensemble, dans tous les sommets européens les directives européennes aboutissant à la privatisation des services publics (EDF-GDF, télécom...), au travail de nuit des femmes, à la remise en cause des droits, à l'alignement des Mutuelles sur les Assurances, etc.
13- Affaires étrangères et défense :
Depuis plus de dix ans, la politique étrangère des gouvernements français se réduit à une subordination directe aux décisions prises à Washington et relayées par l'Union européenne. Une politique de paix, de justice et de respect des droits des peuples, exige l'arrêt de la participation de la France à l'OTAN et à toutes les interventions militaires en cours et la rupture avec cette politique dictée par l'impérialisme américain.
14- Mondialisation et régulation :
Par définition, la mondialisation est ennemie de toute réglementation sociale. Le P T se prononce pour la défense et le rétablissement de toutes les normes sociales qui protégent les travailleurs et les jeunes : les conventions de l'OIT à l'échelle internationale, et en France, le code du travail, les conventions collectives, les statuts, les régimes de protection sociale. Le PT se prononce pour le respect absolu de l'indépendance des organisations syndicales.
15- Environnement et développement durable :
Une même cause détruit la force de travail, les qualifications ouvrières, les acquis de civilisation et également l'environnement de l'homme : un système fondé sur l'exploitation et guidé exclusivement par la recherche du profit et la spéculation. Nul ne peut prétendre préserver l'environnement s'il ne cherche pas à préserver la classe sociale des producteurs donc s'il ne rompt pas avec le régime de la propriété privée des moyens de production.
16- L'exception culturelle française :
Elle est menacée par l'alignement sur l'Europe qui aboutit à menacer le patrimoine public des collections des Musées nationaux, à privatiser la SFP et préparer celle de l'audiovisuel public, à supprimer l'aide aux compagnies théâtrales. La défense de l'exception culturelle française nécessite la rupture avec les directives européennes, la défense du patrimoine des Musées et le refus de toute privatisation.
(Source http://www.informations-ouvrieres.presse.fr, le 12 avril 2002)