Texte intégral
Monsieur le Préfet de Police,
Messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs,
J'ai voulu aujourd'hui aller à la rencontre de l'ensemble des forces de police qui assurent au quotidien la sécurité de nos concitoyens qui vivent et travaillent à Paris, mais aussi des 26 millions de touristes qui, chaque année, viennent visiter notre Capitale.
La présentation des personnels et des matériels qui m'a été faite, les échanges que je viens d'avoir avec les policiers de tous grades, m'ont permis de constater avec satisfaction votre engagement de tous les instants dans le combat contre la délinquance.
Je tiens à saluer votre détermination et votre mobilisation permanente contre ces fléaux qui gangrènent notre société, que sont la délinquance et l'insécurité.
Le 26 juin dernier, devant l'ensemble des commissaires de police et l'encadrement de la police nationale, j'ai défini les grands axes de cette politique qui nous mobilise tous.
Je le redis devant vous, il s'agit d'une priorité absolue. Les Français comptent sur nous pour leur assurer une sécurité sans faille.
Mesdames et Messieurs, je salue votre remarquable travail, votre difficile mission qui, chaque jour vous conduit à faire face à la misère humaine et à la détresse des victimes.
Je tiens à vous témoigner de ma profonde reconnaissance et de celle du Gouvernement tout entier pour votre professionnalisme, votre volonté de ne jamais céder au découragement qui pourrait parfois vous saisir. Vous devez être fiers du travail que vous accomplissez au profit de nos concitoyens.
Vous le savez, je travaille actuellement avec tout le Gouvernement à la mise en place d'une grande politique de lutte contre la délinquance dont la loi d'orientation et de programmation, qui sera très prochainement examinée par le Parlement, constitue la première pierre de cet édifice. Cette loi vous donnera des moyens supplémentaires, notamment en véhicules et équipements, mais aussi dans le domaine immobilier pour lequel je sais que les besoins sont très importants à Paris.
Les Français n'attendent qu'une seule chose : que la délinquance baisse et que l'insécurité recule. Seul un combat permanent nous permettra d'atteindre cet objectif.
Nous nous devons de répondre à cette profonde aspiration de nos concitoyens qui nous jugeront à l'oeuvre sur un seul critère : les résultats que nous obtiendrons.
Sur ce point, je tiens à souligner que les chiffres concernant Paris que m'a communiqué le Préfet de Police sont excellents. Je veux y voir le signe d'une véritable stratégie de reconquête.
Au mois de juin 2002, la délinquance a diminué de 8,6 %. Cela fait plus de 5 ans qu'un tel résultat n'avait pas été atteint au mois de juin.
Sans entrer dans le détail, je ne mentionnerai qu'un seul chiffre, celui de la délinquance de voie publique, qui diminue d'environ 15 % au mois de juin 2002 par rapport à juin 2001.
Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard, mais la conséquence directe d'un travail constant sur le terrain, d'une présence accrue le jour et la nuit sur la voie publique et la volonté de faire savoir aux délinquants qu'il n'y a aucune parcelle de Paris dans laquelle ils peuvent bénéficier d'une quelconque forme d'impunité.
L'activité déployée par les services de la Préfecture de Police ces derniers mois est très satisfaisante.
Je tiens à vous en féliciter. Les faits élucidés augmentent de 13,5 %, les délits révélés, c'est-à-dire issus du travail d'initiative des services de police, comme par exemple la lutte contre les trafics de stupéfiants, progressent quant à eux de plus de 30 %.
Ce déploiement d'activité a eu également pour conséquence une augmentation de 8% du nombre de personnes mises en cause et de 7% des gardes à vue depuis le début de l'année.
A cet égard, j'attache beaucoup d'attention au dispositif d'évaluation initié par le Préfet de Police qui réunit, chaque Jeudi, des commissaires d'arrondissement pour fixer des objectifs et évaluer les résultats.
Si ces résultats sont encourageants, il faut bien entendu aller au-delà.
Dès ma prise de fonction, j'ai pris certaines mesures d'effet immédiat permettant de lutter plus efficacement contre la délinquance. Je citerai tout particulièrement ma volonté de renforcer la sécurité dans les transports en commun d'Ile-de-France et d'en confier le commandement unique au Préfet de Police. Cette direction unique a permis de mieux répartir les effectifs et de déterminer de façon plus rationnelle les missions, de façon à couvrir le maximum de lignes SNCF et de la RATP.
De même, dans l'attente de l'affectation de 400 policiers supplémentaires qui interviendra dans quelques mois à la sortie des nouvelles promotions de gardiens de la paix, j'ai décidé de déployer plusieurs unités de CRS dans les réseaux ferrés, en renfort des services spécialisés de la Préfecture de Police et de la Brigade deschemins de fer.
Cela fait que chaque jour près de 800 trains sont accompagnés par la police et 600 gares sécurisées.
Et que chaque jour 30 à 40 auteurs de délits sont interpellés.
Aller au-delà, obtenir de meilleurs résultats, nécessite de se fixer des objectifs concrets.
Je peux vous indiquer les orientations que j'entends donner à l'activité des services de la Préfecture de Police. Sur proposition du Préfet de Police, j'ai retenu trois axes de travail que je vous assigne et vous demande de mettre en oeuvre.
D'abord, une présence accrue sur la voie publique.
Il n'y a pas de secret, la présence sur le terrain de policiers fait reculer la délinquance.
Je rends ici hommage au travail des policiers de quartier en contact permanent avec la population parisienne. Il faut poursuivre dans cette voie et achever le redéploiement engagé de 1 000 policiers vers ce genre de mission.
Cet objectif ne pourra être pleinement atteint que par une réduction substantielle des gardes statiques. D'autres modalités de protection des sites sensibles, à partir de patrouilles mobiles, devront être rapidement mises sur pied.
En second lieu, renforcer les capacités d'intervention et d'interpellation.
En soutien et en complément à l'action de la police de quartier, je souhaite que les effectifs des services d'intervention spécialisés, comme par exemple les brigades anti-criminalité, soient renforcés. Ce renforcement contribuera là encore à une intensification des patrouilles et donc à un accroissement de la présence sur la voie publique, afin de procéder à plus d'interpellations en flagrant délit. Il me paraît particulièrement important de développer dans chaque arrondissement des brigades anti-criminalité civiles intégrées dans le cadre des SARIJ et des groupes d'appui à la police de proximité. Dans le même esprit, il importe que les compagnies d'intervention des districts soient engagées le plus souvent possible sur des missions de sécurisation lorsqu'elles ne sont pas mobilisées par des maintiens de l'ordre.
Enfin, le troisième axe de travail, concerne le renforcement des capacités d'investigations.
L'augmentation de l'activité policière entraîne automatiquement un surcroît de tâches pour les services de police judiciaire. Il est donc indispensable de renforcer humainement les services de l'accueil, de la recherche et de l'investigation judiciaire (SARIJ) relevant des commissariats d'arrondissement. Un traitement plus rapide des procédures, mais aussi un meilleur accueil des plaignants et des victimes nécessite plus de moyens humains, il doit en être de même dans les services relevant de la Direction régionale de la Police Judiciaire.
Je veillerai avec le Préfet de Police à ce que les Brigades spécialisées, les services départementaux en petite couronne et les GIR, que je viens de mettre en place, disposent des moyens en personnel et aussi en matériel moderne pour leur permettre d'accomplir pleinement leurs missions.
Accentuer la présence sur la voie publique de policiers en tenue, renforcer les capacités d'intervention des services de police pour agir avec encore plus d'efficacité et de rapidité, augmenter les capacités d'investigation des services judiciaires, telles sont les trois priorités que je vous fixe, qui permettent à la fois d'anticiper et de s'adapter aux spécificités de la délinquance à Paris.
J'ai demandé au Préfet de Police de m'adresser un plan d'action et de renforcement des moyens reprenant les trois thématiques que je viens d'exposer.
En conclusion, je tiens à vous renouveler toutes mes félicitations pour le travail accompli. Je compte sur vous comme vous comptez sur moi pour vous apporter l'entier soutien nécessaire à l'exercice de vos missions. C'est ensemble que nous remporterons cette bataille.
(Source : http://www.prefecture-police-paris.interieur.gouv.fr/documentation/discours.htm, le 26 juillet 2002)
Messieurs les Directeurs,
Mesdames et Messieurs,
J'ai voulu aujourd'hui aller à la rencontre de l'ensemble des forces de police qui assurent au quotidien la sécurité de nos concitoyens qui vivent et travaillent à Paris, mais aussi des 26 millions de touristes qui, chaque année, viennent visiter notre Capitale.
La présentation des personnels et des matériels qui m'a été faite, les échanges que je viens d'avoir avec les policiers de tous grades, m'ont permis de constater avec satisfaction votre engagement de tous les instants dans le combat contre la délinquance.
Je tiens à saluer votre détermination et votre mobilisation permanente contre ces fléaux qui gangrènent notre société, que sont la délinquance et l'insécurité.
Le 26 juin dernier, devant l'ensemble des commissaires de police et l'encadrement de la police nationale, j'ai défini les grands axes de cette politique qui nous mobilise tous.
Je le redis devant vous, il s'agit d'une priorité absolue. Les Français comptent sur nous pour leur assurer une sécurité sans faille.
Mesdames et Messieurs, je salue votre remarquable travail, votre difficile mission qui, chaque jour vous conduit à faire face à la misère humaine et à la détresse des victimes.
Je tiens à vous témoigner de ma profonde reconnaissance et de celle du Gouvernement tout entier pour votre professionnalisme, votre volonté de ne jamais céder au découragement qui pourrait parfois vous saisir. Vous devez être fiers du travail que vous accomplissez au profit de nos concitoyens.
Vous le savez, je travaille actuellement avec tout le Gouvernement à la mise en place d'une grande politique de lutte contre la délinquance dont la loi d'orientation et de programmation, qui sera très prochainement examinée par le Parlement, constitue la première pierre de cet édifice. Cette loi vous donnera des moyens supplémentaires, notamment en véhicules et équipements, mais aussi dans le domaine immobilier pour lequel je sais que les besoins sont très importants à Paris.
Les Français n'attendent qu'une seule chose : que la délinquance baisse et que l'insécurité recule. Seul un combat permanent nous permettra d'atteindre cet objectif.
Nous nous devons de répondre à cette profonde aspiration de nos concitoyens qui nous jugeront à l'oeuvre sur un seul critère : les résultats que nous obtiendrons.
Sur ce point, je tiens à souligner que les chiffres concernant Paris que m'a communiqué le Préfet de Police sont excellents. Je veux y voir le signe d'une véritable stratégie de reconquête.
Au mois de juin 2002, la délinquance a diminué de 8,6 %. Cela fait plus de 5 ans qu'un tel résultat n'avait pas été atteint au mois de juin.
Sans entrer dans le détail, je ne mentionnerai qu'un seul chiffre, celui de la délinquance de voie publique, qui diminue d'environ 15 % au mois de juin 2002 par rapport à juin 2001.
Ces résultats ne sont pas le fruit du hasard, mais la conséquence directe d'un travail constant sur le terrain, d'une présence accrue le jour et la nuit sur la voie publique et la volonté de faire savoir aux délinquants qu'il n'y a aucune parcelle de Paris dans laquelle ils peuvent bénéficier d'une quelconque forme d'impunité.
L'activité déployée par les services de la Préfecture de Police ces derniers mois est très satisfaisante.
Je tiens à vous en féliciter. Les faits élucidés augmentent de 13,5 %, les délits révélés, c'est-à-dire issus du travail d'initiative des services de police, comme par exemple la lutte contre les trafics de stupéfiants, progressent quant à eux de plus de 30 %.
Ce déploiement d'activité a eu également pour conséquence une augmentation de 8% du nombre de personnes mises en cause et de 7% des gardes à vue depuis le début de l'année.
A cet égard, j'attache beaucoup d'attention au dispositif d'évaluation initié par le Préfet de Police qui réunit, chaque Jeudi, des commissaires d'arrondissement pour fixer des objectifs et évaluer les résultats.
Si ces résultats sont encourageants, il faut bien entendu aller au-delà.
Dès ma prise de fonction, j'ai pris certaines mesures d'effet immédiat permettant de lutter plus efficacement contre la délinquance. Je citerai tout particulièrement ma volonté de renforcer la sécurité dans les transports en commun d'Ile-de-France et d'en confier le commandement unique au Préfet de Police. Cette direction unique a permis de mieux répartir les effectifs et de déterminer de façon plus rationnelle les missions, de façon à couvrir le maximum de lignes SNCF et de la RATP.
De même, dans l'attente de l'affectation de 400 policiers supplémentaires qui interviendra dans quelques mois à la sortie des nouvelles promotions de gardiens de la paix, j'ai décidé de déployer plusieurs unités de CRS dans les réseaux ferrés, en renfort des services spécialisés de la Préfecture de Police et de la Brigade deschemins de fer.
Cela fait que chaque jour près de 800 trains sont accompagnés par la police et 600 gares sécurisées.
Et que chaque jour 30 à 40 auteurs de délits sont interpellés.
Aller au-delà, obtenir de meilleurs résultats, nécessite de se fixer des objectifs concrets.
Je peux vous indiquer les orientations que j'entends donner à l'activité des services de la Préfecture de Police. Sur proposition du Préfet de Police, j'ai retenu trois axes de travail que je vous assigne et vous demande de mettre en oeuvre.
D'abord, une présence accrue sur la voie publique.
Il n'y a pas de secret, la présence sur le terrain de policiers fait reculer la délinquance.
Je rends ici hommage au travail des policiers de quartier en contact permanent avec la population parisienne. Il faut poursuivre dans cette voie et achever le redéploiement engagé de 1 000 policiers vers ce genre de mission.
Cet objectif ne pourra être pleinement atteint que par une réduction substantielle des gardes statiques. D'autres modalités de protection des sites sensibles, à partir de patrouilles mobiles, devront être rapidement mises sur pied.
En second lieu, renforcer les capacités d'intervention et d'interpellation.
En soutien et en complément à l'action de la police de quartier, je souhaite que les effectifs des services d'intervention spécialisés, comme par exemple les brigades anti-criminalité, soient renforcés. Ce renforcement contribuera là encore à une intensification des patrouilles et donc à un accroissement de la présence sur la voie publique, afin de procéder à plus d'interpellations en flagrant délit. Il me paraît particulièrement important de développer dans chaque arrondissement des brigades anti-criminalité civiles intégrées dans le cadre des SARIJ et des groupes d'appui à la police de proximité. Dans le même esprit, il importe que les compagnies d'intervention des districts soient engagées le plus souvent possible sur des missions de sécurisation lorsqu'elles ne sont pas mobilisées par des maintiens de l'ordre.
Enfin, le troisième axe de travail, concerne le renforcement des capacités d'investigations.
L'augmentation de l'activité policière entraîne automatiquement un surcroît de tâches pour les services de police judiciaire. Il est donc indispensable de renforcer humainement les services de l'accueil, de la recherche et de l'investigation judiciaire (SARIJ) relevant des commissariats d'arrondissement. Un traitement plus rapide des procédures, mais aussi un meilleur accueil des plaignants et des victimes nécessite plus de moyens humains, il doit en être de même dans les services relevant de la Direction régionale de la Police Judiciaire.
Je veillerai avec le Préfet de Police à ce que les Brigades spécialisées, les services départementaux en petite couronne et les GIR, que je viens de mettre en place, disposent des moyens en personnel et aussi en matériel moderne pour leur permettre d'accomplir pleinement leurs missions.
Accentuer la présence sur la voie publique de policiers en tenue, renforcer les capacités d'intervention des services de police pour agir avec encore plus d'efficacité et de rapidité, augmenter les capacités d'investigation des services judiciaires, telles sont les trois priorités que je vous fixe, qui permettent à la fois d'anticiper et de s'adapter aux spécificités de la délinquance à Paris.
J'ai demandé au Préfet de Police de m'adresser un plan d'action et de renforcement des moyens reprenant les trois thématiques que je viens d'exposer.
En conclusion, je tiens à vous renouveler toutes mes félicitations pour le travail accompli. Je compte sur vous comme vous comptez sur moi pour vous apporter l'entier soutien nécessaire à l'exercice de vos missions. C'est ensemble que nous remporterons cette bataille.
(Source : http://www.prefecture-police-paris.interieur.gouv.fr/documentation/discours.htm, le 26 juillet 2002)