Texte intégral
J. Wittenberg Le Parti socialiste dont vous êtes le porte-parole s'est trouvé un nouveau cheval de bataille avec l'éventuelle amnistie aux infractions politico-financières, un coup d'éponge sur les affaires que préparerait la droite selon vous et selon le PS. Les différents démentis intervenus ces dernières heures ne vous ont pas convaincu ?
- "Non, il semble qu'il se prépare effectivement quelque chose. Ce n'est pas clair, vous avez raison. Mais il s'agit bien d'amnistie des délits politico-financiers, qui concerne d'ailleurs - et chacun le sait et comprend pourquoi il y a cette volonté - le président de la République sans doute d'un côté et puis de l'autre côté le président de l'UMP, c'est-à-dire A. Juppé. Si c'est le cas, c'est inacceptable, parce qu'on est dans un pays où, à juste raison, on veut lutter fortement contre une désaffection civique, contre la délinquance des jeunes et, dans le même temps, une des premières mesures du Gouvernement, ce serait d'intervenir sur les délits d'abus de biens sociaux et d'un certain nombre de délits politico-financiers. Il y a une contradiction."
Le Garde des sceaux, D. Perben, lui-même, plusieurs fois depuis la réélection de J. Chirac, a dit qu'il n'était pas favorable à une telle amnistie.
- "Il faut qu'il continue et qu'il le fasse non seulement en paroles mais en actes, puisqu'un certain nombre de responsables de cette majorité, dont M. Hunault - qui était d'ailleurs vice-président de la mission contre la délinquance financière que je dirigeais pendant trois ans au Parlement - qui avait d'ailleurs voté contre mon rapport - pour vous donner l'étendue du désastre - sur Monaco et le Liechtenstein. Si D. Perben pense qu'il ne faut pas, effectivement, revenir sur la législation telle qu'elle est, il faut qu'il tienne jusqu'au mois d'août car manifestement, c'est dans la torpeur du mois d'août que se prépare cette amnistie."
Dans ce contexte, il y a au moins une chose qui devrait vous faire plaisir, c'est que le président de la République a mis en place, vendredi dernier, la commission chargée d'évaluer le statut pénal du chef de l'Etat. C'était une promesse qu'avait faite J. Chirac. Elle est tenue. Vous devez être satisfaits ?
- "La promesse n'était pas de mettre en place une commission qui - comme à l'époque où J. Chirac avait mis en place une commission sur la réforme de la justice - peut voir ses conclusions abandonnées. La commission Truche - et on retrouve d'ailleurs M. Truche dans cette nouvelle commission - avait dit qu'il fallait rendre la justice indépendante. Et J. Chirac avait dit que c'était une bonne chose. C'est une promesse qu'il a abandonnée dans cette campagne. Je crains que cette commission sur son immunité ne soit exactement la même chose : une façon d'habiller un renoncement. Nous sommes sur le premier renoncement. Nous avons déjà le sentiment qu'il y en aura beaucoup."
Cette commission composée de douze membres ne trouve pas grâce à vos yeux ? Elle est composée de personnalités réputées impartiales, comme P. Truche que vous citiez, l'avocat D. Soulez-Larivière, l'universitaire P. Avril. Ce ne sont pas des gens impartiaux, selon vous ?
- "Je n'ai pas à remettre en question les personnes qui sont nommées. Simplement, on a déposé une proposition de loi sur le statut pénal. C'est extrêmement simple : considère-t-on que le chef de l'Etat peut être comme tout justiciable poursuivi pour des actes antérieurs à sa fonction de chef de l'Etat et détachables de sa fonction ? C'est une chose qui est dans le fond simple et pour laquelle il faut amener une réponse politique. Ce n'est pas ce que souhaite J. Chirac. On voit même qu'il souhaite aller plus loin et c'est l'amnistie dont vous parliez."
Revenons-en à l'action du Gouvernement. Deux gros dossiers sont attendus cette semaine : la sécurité et les impôts et le collectif budgétaire qui va être présenté en Conseil des ministres mercredi. Dans ce collectif budgétaire, probablement une baisse des impôts de 5 %, dès cette année, avec un déficit des comptes publics qui serait autour de 45 milliards d'euros. Un trou que le Gouvernement impute à l'équipe Jospin et au bilan de l'équipe Jospin.
- "C'est de bonne guerre, mais cela ne trompe personne. Je parlais tout à l'heure des renoncements. Je crois qu'on est au début. On vit un scénario très semblable à 1995. J. Chirac fait campagne de façon tout à fait démagogique sur la fracture sociale et quelques mois après il dit : "Il y a des contraintes budgétaires, il y a l'Europe" et on arrive effectivement à l'austérité et aux grandes déclarations de Juppé en octobre. Il se passe exactement la même chose : une campagne démagogique, des promesses de baisses d'impôts, mais on sait déjà qu'elles n'iront pas jusqu'au bout. La campagne était sur 30 % de baisses d'impôts sur le revenu. Aujourd'hui, on va faire 5 %. C'est déjà une façon de faire injuste. Mais on annonce qu'on s'arrêtera là. Bien entendu, c'est toujours de la faute aux autres : soit de la faute au Gouvernement de gauche, soit bientôt - mais cela l'est déjà un peu - la faute à l'Europe. Je crois qu'on retrouve une manière qui est bien celle de J. Chirac un peu habillée par le côté bon enfant et bonhomme de M. Raffarin."
Sur la sécurité, J.-P. Raffarin justement et N. Sarkozy - ils le confirmeront sans doute cette semaine - ont promis le recrutement de 13.500 policiers et gendarmes sur cinq ans. C'est une mesure qui vous satisfait ? Vous ne regrettez pas que le gouvernement socialiste ne l'ait pas faite à l'époque : plus de policiers et de gendarmes ?
- "C'est l'inverse. La droite avant 1997 ne recrute pas de gendarmes, ne recrute pas de policiers et pendant un an même, l'Ecole nationale de la magistrature est fermée. Le Gouvernement Jospin augmente les crédits de la justice de 25 %, commence à recruter des policiers. Nous avions d'ailleurs inscrit 6.000 recrutements de policiers supplémentaires. Je crois qu'il n'y a pas, entre nous, de difficultés là-dessus. Mais il faut faire très attention : ce qui m'a frappé dans le discours de Raffarin c'est qu'il n'y a pas d'ambition pour la France et pas d'idéal. Or, le recrutement de policiers et de gendarmes est nécessaire, mais ce n'est pas suffisant. Il faut en même temps aller plus loin. Vous parliez du budget. Que va-t-il se passer pour l'Education nationale, pour l'instruction civique, pour le lien social ? Vous allez voir que tous ces grands budgets vont être - très rapidement, car les lettres de cadrage sont parties hier - diminués. Cela aura des conséquences, y compris sur les questions de sécurité."
Venons en rapidement à l'actualité de la défunte majorité plurielle : vos alliés, les Verts, s'interrogent. Ils étaient en réunion, ce week-end. Ils s'interrogent sur leur avenir. Ils se demandent aussi si D. Voynet va rester à leur tête. Vous compatissez un peu à leurs soucis ?
- "Pas du tout. Je crois que la préoccupation des responsables politiques n'est pas d'avoir des états d'âme et des états de service. Il faudrait que les Verts se demandent, quand même, en quoi ils peuvent être utiles à la gauche et au pays. Très clairement, et vous l'avez vu dans les législatives, des accidents électoraux majeurs - R. Hue pour le PCF, D. Voynet pour les Verts, J.-P. Chevènement pour le MDC - nous imposent de repenser profondément la stratégie de la gauche."
Justement, que veut le PS aujourd'hui ? Il veut reconstituer et refaire la gauche plurielle avec ses alliés ou anciens alliés ou, au contraire, il veut un grand parti de gauche, une fédération - un peu à la manière de ce qu'a fait l'UMP à droite ?
- "Je crois que ce sera et cela doit être aux différents militants et surtout aux citoyens et aux citoyennes de gauche d'en décider. Je suis pour un processus ouvert dans les six mois qui viennent, une espèce d'Assises de la gauche, avec tous ceux qui le souhaiteront pour fonder ce qui serait un nouveau grand parti de gauche. Mais cela peut être une confédération ou d'autres formes diverses. En tout cas, ce qui est clair, c'est que la façon de fonctionner de la gauche plurielle, telle qu'elle a vécu et eut ses mérités en 1997, est maintenant derrière nous. Il faut inventer d'autres choses. D'ailleurs profondément la France a besoin de neuf et il faut que nous soyons capables de répondre, nous, responsables politiques, à ce besoin de nouveauté."
Pour le PS, le prochain grand rendez-vous politique est l'université de la Rochelle, traditionnelle. On murmure cette année que vous pourriez avoir une visite surprise, celle de L. Jospin, l'ancien Premier ministre. Est-ce qu'il viendra vous voir ?
- "Je le vois, je l'entends. S'il vient, cela nous fera évidemment plaisir. Mais vous savez qu'il a repris sa liberté et donc, c'est de lui que cela dépend."
Cela veut dire aussi qu'aujourd'hui, personne ne l'a vraiment remplacé ?
- "Bien entendu. C'est très difficile de remplacer rapidement un leader comme lui. Et puis, par ailleurs, on ne remplace pas les gens. Il a sa singularité. Il a imprimé à la gauche - et il le fera peut-être encore : l'avenir n'est pas écrit - quelque chose qui est lié à sa personnalité profonde. On sent, c'est vrai, que dans le débat politique français cela manque. Mais je peux vous dire qu'en écoutant M. Raffarin l'autre jour faire son discours de politique générale, je me suis dit : "Quand même, L. Jospin, c'était autre chose"."
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 9 juillet 2002)
- "Non, il semble qu'il se prépare effectivement quelque chose. Ce n'est pas clair, vous avez raison. Mais il s'agit bien d'amnistie des délits politico-financiers, qui concerne d'ailleurs - et chacun le sait et comprend pourquoi il y a cette volonté - le président de la République sans doute d'un côté et puis de l'autre côté le président de l'UMP, c'est-à-dire A. Juppé. Si c'est le cas, c'est inacceptable, parce qu'on est dans un pays où, à juste raison, on veut lutter fortement contre une désaffection civique, contre la délinquance des jeunes et, dans le même temps, une des premières mesures du Gouvernement, ce serait d'intervenir sur les délits d'abus de biens sociaux et d'un certain nombre de délits politico-financiers. Il y a une contradiction."
Le Garde des sceaux, D. Perben, lui-même, plusieurs fois depuis la réélection de J. Chirac, a dit qu'il n'était pas favorable à une telle amnistie.
- "Il faut qu'il continue et qu'il le fasse non seulement en paroles mais en actes, puisqu'un certain nombre de responsables de cette majorité, dont M. Hunault - qui était d'ailleurs vice-président de la mission contre la délinquance financière que je dirigeais pendant trois ans au Parlement - qui avait d'ailleurs voté contre mon rapport - pour vous donner l'étendue du désastre - sur Monaco et le Liechtenstein. Si D. Perben pense qu'il ne faut pas, effectivement, revenir sur la législation telle qu'elle est, il faut qu'il tienne jusqu'au mois d'août car manifestement, c'est dans la torpeur du mois d'août que se prépare cette amnistie."
Dans ce contexte, il y a au moins une chose qui devrait vous faire plaisir, c'est que le président de la République a mis en place, vendredi dernier, la commission chargée d'évaluer le statut pénal du chef de l'Etat. C'était une promesse qu'avait faite J. Chirac. Elle est tenue. Vous devez être satisfaits ?
- "La promesse n'était pas de mettre en place une commission qui - comme à l'époque où J. Chirac avait mis en place une commission sur la réforme de la justice - peut voir ses conclusions abandonnées. La commission Truche - et on retrouve d'ailleurs M. Truche dans cette nouvelle commission - avait dit qu'il fallait rendre la justice indépendante. Et J. Chirac avait dit que c'était une bonne chose. C'est une promesse qu'il a abandonnée dans cette campagne. Je crains que cette commission sur son immunité ne soit exactement la même chose : une façon d'habiller un renoncement. Nous sommes sur le premier renoncement. Nous avons déjà le sentiment qu'il y en aura beaucoup."
Cette commission composée de douze membres ne trouve pas grâce à vos yeux ? Elle est composée de personnalités réputées impartiales, comme P. Truche que vous citiez, l'avocat D. Soulez-Larivière, l'universitaire P. Avril. Ce ne sont pas des gens impartiaux, selon vous ?
- "Je n'ai pas à remettre en question les personnes qui sont nommées. Simplement, on a déposé une proposition de loi sur le statut pénal. C'est extrêmement simple : considère-t-on que le chef de l'Etat peut être comme tout justiciable poursuivi pour des actes antérieurs à sa fonction de chef de l'Etat et détachables de sa fonction ? C'est une chose qui est dans le fond simple et pour laquelle il faut amener une réponse politique. Ce n'est pas ce que souhaite J. Chirac. On voit même qu'il souhaite aller plus loin et c'est l'amnistie dont vous parliez."
Revenons-en à l'action du Gouvernement. Deux gros dossiers sont attendus cette semaine : la sécurité et les impôts et le collectif budgétaire qui va être présenté en Conseil des ministres mercredi. Dans ce collectif budgétaire, probablement une baisse des impôts de 5 %, dès cette année, avec un déficit des comptes publics qui serait autour de 45 milliards d'euros. Un trou que le Gouvernement impute à l'équipe Jospin et au bilan de l'équipe Jospin.
- "C'est de bonne guerre, mais cela ne trompe personne. Je parlais tout à l'heure des renoncements. Je crois qu'on est au début. On vit un scénario très semblable à 1995. J. Chirac fait campagne de façon tout à fait démagogique sur la fracture sociale et quelques mois après il dit : "Il y a des contraintes budgétaires, il y a l'Europe" et on arrive effectivement à l'austérité et aux grandes déclarations de Juppé en octobre. Il se passe exactement la même chose : une campagne démagogique, des promesses de baisses d'impôts, mais on sait déjà qu'elles n'iront pas jusqu'au bout. La campagne était sur 30 % de baisses d'impôts sur le revenu. Aujourd'hui, on va faire 5 %. C'est déjà une façon de faire injuste. Mais on annonce qu'on s'arrêtera là. Bien entendu, c'est toujours de la faute aux autres : soit de la faute au Gouvernement de gauche, soit bientôt - mais cela l'est déjà un peu - la faute à l'Europe. Je crois qu'on retrouve une manière qui est bien celle de J. Chirac un peu habillée par le côté bon enfant et bonhomme de M. Raffarin."
Sur la sécurité, J.-P. Raffarin justement et N. Sarkozy - ils le confirmeront sans doute cette semaine - ont promis le recrutement de 13.500 policiers et gendarmes sur cinq ans. C'est une mesure qui vous satisfait ? Vous ne regrettez pas que le gouvernement socialiste ne l'ait pas faite à l'époque : plus de policiers et de gendarmes ?
- "C'est l'inverse. La droite avant 1997 ne recrute pas de gendarmes, ne recrute pas de policiers et pendant un an même, l'Ecole nationale de la magistrature est fermée. Le Gouvernement Jospin augmente les crédits de la justice de 25 %, commence à recruter des policiers. Nous avions d'ailleurs inscrit 6.000 recrutements de policiers supplémentaires. Je crois qu'il n'y a pas, entre nous, de difficultés là-dessus. Mais il faut faire très attention : ce qui m'a frappé dans le discours de Raffarin c'est qu'il n'y a pas d'ambition pour la France et pas d'idéal. Or, le recrutement de policiers et de gendarmes est nécessaire, mais ce n'est pas suffisant. Il faut en même temps aller plus loin. Vous parliez du budget. Que va-t-il se passer pour l'Education nationale, pour l'instruction civique, pour le lien social ? Vous allez voir que tous ces grands budgets vont être - très rapidement, car les lettres de cadrage sont parties hier - diminués. Cela aura des conséquences, y compris sur les questions de sécurité."
Venons en rapidement à l'actualité de la défunte majorité plurielle : vos alliés, les Verts, s'interrogent. Ils étaient en réunion, ce week-end. Ils s'interrogent sur leur avenir. Ils se demandent aussi si D. Voynet va rester à leur tête. Vous compatissez un peu à leurs soucis ?
- "Pas du tout. Je crois que la préoccupation des responsables politiques n'est pas d'avoir des états d'âme et des états de service. Il faudrait que les Verts se demandent, quand même, en quoi ils peuvent être utiles à la gauche et au pays. Très clairement, et vous l'avez vu dans les législatives, des accidents électoraux majeurs - R. Hue pour le PCF, D. Voynet pour les Verts, J.-P. Chevènement pour le MDC - nous imposent de repenser profondément la stratégie de la gauche."
Justement, que veut le PS aujourd'hui ? Il veut reconstituer et refaire la gauche plurielle avec ses alliés ou anciens alliés ou, au contraire, il veut un grand parti de gauche, une fédération - un peu à la manière de ce qu'a fait l'UMP à droite ?
- "Je crois que ce sera et cela doit être aux différents militants et surtout aux citoyens et aux citoyennes de gauche d'en décider. Je suis pour un processus ouvert dans les six mois qui viennent, une espèce d'Assises de la gauche, avec tous ceux qui le souhaiteront pour fonder ce qui serait un nouveau grand parti de gauche. Mais cela peut être une confédération ou d'autres formes diverses. En tout cas, ce qui est clair, c'est que la façon de fonctionner de la gauche plurielle, telle qu'elle a vécu et eut ses mérités en 1997, est maintenant derrière nous. Il faut inventer d'autres choses. D'ailleurs profondément la France a besoin de neuf et il faut que nous soyons capables de répondre, nous, responsables politiques, à ce besoin de nouveauté."
Pour le PS, le prochain grand rendez-vous politique est l'université de la Rochelle, traditionnelle. On murmure cette année que vous pourriez avoir une visite surprise, celle de L. Jospin, l'ancien Premier ministre. Est-ce qu'il viendra vous voir ?
- "Je le vois, je l'entends. S'il vient, cela nous fera évidemment plaisir. Mais vous savez qu'il a repris sa liberté et donc, c'est de lui que cela dépend."
Cela veut dire aussi qu'aujourd'hui, personne ne l'a vraiment remplacé ?
- "Bien entendu. C'est très difficile de remplacer rapidement un leader comme lui. Et puis, par ailleurs, on ne remplace pas les gens. Il a sa singularité. Il a imprimé à la gauche - et il le fera peut-être encore : l'avenir n'est pas écrit - quelque chose qui est lié à sa personnalité profonde. On sent, c'est vrai, que dans le débat politique français cela manque. Mais je peux vous dire qu'en écoutant M. Raffarin l'autre jour faire son discours de politique générale, je me suis dit : "Quand même, L. Jospin, c'était autre chose"."
(Source :premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 9 juillet 2002)