Texte intégral
Les derniers chiffres sur le patrimoine et sur les revenus montrent que l'écart se creuse entre riches et pauvres. N'est-ce pas là le principal effet du libéralisme ?
Non, car là où l'économie est libérale, elle est justement créatrice de plein-emploi et facteur d'ascension sociale. Le problème de la France, c'est qu'il y a une panne de l'ascenseur social avec des familles entières enfermées dans des situations de pauvreté dont elle ne peuvent sortir.
Et si l'on supporte mal ces écarts de patrimoines et de revenus, c'est parce que la société française est figée, le chômage persiste, les plus pauvres restent pauvres et ne bénéficient pas du dynamisme de la société, et le capital reste trop concentré.
Mais aux Etats-Unis, l'écart se creuse aussi, même en situation de plein emploi...
Attention ! La vérité c'est qu'il n'y a pas de chômage de longue durée aux Etats-Unis. Et, si la pauvreté existe, elle est beaucoup moins durable qu'en France. Un américain sur deux vivant en dessous du seuil de pauvreté s'en sort au bout d'un an, et près de 3 sur 4 au bout de deux ans. Seuls 17% d'entre eux restent 5 ans ou plus en dessous de ce seuil.
Ce qui compte ce n'est pas d'avoir été pauvre à un moment donné de sa vie, mais de l'être resté, et d'avoir transmis cette pauvreté à ses enfants.
Dans une société, la pire des injustices, c'est de voir un chômage persistant s'installer avec des familles entières ghettoisées dans une pauvreté qui devient héréditaire. Voilà le scandale social français.
Que 65% du patrimoine appartienne à 10% de la population, cela vous choque ?
Il n'y a pas de pacte social stable si on laisse cet écart se creuser. Mon modèle de société est tout différent. Je milite depuis toujours en faveur d'une très large diffusion de la propriété du capital des entreprises au travers d'un actionnariat populaire au moyen notamment de fonds de pension, et pour de plus larges possibilités données à chacun d'accéder à la propriété de son logement.
Mais, je le épète, l'inégalité la plus douloureuse aujourd'hui, c'est celle qui résulte d'un chômage persistant. Et la meilleure des politiques sociales c'est encore le plein emploi.
Quel type de mesures permettrait de mieux résorber la pauvreté ?
Premier exemple : Pour retrouver le chemin du plein emploi, il faut multiplier les créateurs d'emplois et non partager le travail. Et plutôt que de faire une loi pour subventionner les entreprises et les contraindre au partage du travail au risque de geler la feuille de paie, mieux vaudrait prendre les quelques dispositions légales, réglementaires et fiscales qui permettre de débloquer la création d'entreprise aujourd'hui en panne. A l'objectif des 35 heures j'oppose le projet de 350 000 entreprises nouvelles chaque année. La création d'un million de nouvelles entreprises pour nous mettre au seul niveau de l'Italie ou de l'Angleterre.
Autre exemple : Il y a trop de familles enfermées dans l'assistance. Il faut transformer chaque fois qu'on le peut le revenu minimum d'insertion en revenu d'activité. Les collectivités locales sont capables d'offrir toute une série d'emplois dits d'utilité sociale, que l'on a, de façon absurde, transformés en emplois-jeunes, alors qu'ils auraient dû être mis au service de la réinsertion des personnes aujourd'hui enfermées dans l'assistance. J'ajoute, que, d'une façon générale, pour rendre plus attractif le retour à l'emploi, il faut pouvoir garantir un revenu minimum familial annuel en cas de reprise partielle d'activité.
Un autre exemple ?
Il faut tirer l'économie vers le haut . Les bonnes feuilles de paie fabriquent le plein emploi. D'où la nécessité de développer des mécanismes d'intéressement, de participation afin de distribuer aux salariés chaque fois qu'on le peut une part plus grande de leur contribution à la bonne santé de l'entreprise. Ce faisant, ce supplément de feuille de paie, s'il n'est pas confisqué par l'impôt ou les cotisations sociales, se déverse dans le reste de l'économie, entraîne souvent la création d'activités artisanales ou de services.
En revanche, je suis inquiet de tout ce qui pousse aujourd'hui à la smicardisation de la société française : la baisse des charges sociales que l'on a réservée aux bas salaires et qui conduit à enfermer 7 à 8 millions de salariés entre 1 et 1,33 SMIC, ou encore la mise en place des 35 heures et l'instauration d'un double SMIC. On tire tous les salaires vers le bas. C'est une erreur.
Que les fruits du travail soient plus taxés que les placements financiers, cela ne vous choque pas ?
Ce qui est choquant c'est cette opposition entre le travail et l'épargne. Elle n'existe pas dans les grands pays modernes ou les travailleurs sont aussi des épargnants. Et si je poursuis la comparaison, l'épargne n'est pas moins taxée en France qu'ailleurs. Au contraire. En revanche, le travail subit plus d'impôt et de charges.
C'est pourquoi nous devons baisser les impôts et les charges qui pèsent sur le travail et aussi instituer des fonds de pension à la française pour constituer une épargne populaire.
Dominique Strauss Kahn essaye de faire un pas dans cette idée là ?
On n'arrête pas une bonne idée, mais que de temps perdu. En fait, les fonds de pensions existent depuis longtemps en France mais on les a réservé aux seuls fonctionnaires. Cela fait plus de 20 ans que l'on aurait du créer des fonds de pensions pour tous les Français.
Les libéraux qui défendent la liberté d'entreprendre passent un peu pour des pyromanes. On associe à leur nom profit et licenciements chez Michelin...
Quand on veut noyer son chien, on l'accuse d'avoir la rage. Ailleurs qu'en France le mot libéral est associée à l'idée de plein emploi, de réussite sociale, de chance donnée aux plus modestes, de concurrence loyale, de transparence.
Et pour prendre des exemples récents, je pense bien évidemment que des grandes entreprises lorsqu'elles sont contraintes de licencier ont des responsabilités sociales vis-à-vis de ses salariés; et que les rémunérations des dirigeants de grandes entreprises doivent être le résultat d'une décision transparente des actionnaires et non pas le résultat d'un système de connivence caractéristique d'une génération de haut fonctionnaires qui ont entrepris de faire fortune à la faveur des dénationalisations.
60% des emplois créés en France sont des emplois précaire. Est ce sain ?
Bien sûr que non. Cela fait longtemps que je dénonce cette extrême précarité de la création d'emplois en France. Le besoin de sécurité est essentiel. Comment voulez-vous bâtir une famille, un projet de bonheur si vous vivez dans l'angoisse de la reconduction de votre contrat deux mois plus tard? La précarité subie mine la société française.
Dans une société de chômage, le rapport de force est favorable à l'employeur. Dans une société de plein emploi il est favorable au salarié. Et on voit dans les pays qui connaissent le plein emploi les entreprises chercher à séduire les salariés en leur offrant toute une série d'avantages annexes, et même des l'emploi à vie.
Cette précarité est due à l'extrême rigidité des contrats à durée indéterminées, style convention collective des années 50, de moins en moins offerts. Je propose que, comme pour les contrats de chantiers dans les bâtiments, on puisse adapter librement la durée des contrats.
De plus, j'ai propose, depuis longtemps, qu'on améliore la protection des salariés entre deux contrats à durée déterminé et que l'on utilise pour cela une partie des excédents de notre assurance chômage. Si une économie plus mobile a besoin de salariés plus mobiles elle doit savoir assurer le prix de cette mobilité.
Vous dites que le libéralisme c'est la défense des faibles, or, cela apparaît comme la liberté du plus fort. Il y a un problème !
La défense des faibles et des petits est la raison d'être des libéraux. Les idées libérales sont nées d'une réaction contre les excès de pouvoir sous l'Ancien Régime. Cela s'applique bien entendu aussi au pouvoir économique. D'ailleurs ce sont les libéraux qui sont les plus farouches défenseurs de la réglementation de la concurrence, de façon à éviter les abus de position dominante.
Ce n'est pas toujours le cas aux Etats-Unis. La France passe pour plus vigilante en matière de santé publique...
Je ne suis pas sûr que nous soyons plus vigilants que les américains. La Food and drugs administration, est très rigoureuse et même souvent citée comme modèle. J'ajoute que les manquements aux exigences de santé publique sont sanctionnés très sévèrement par les tribunaux américains, et cette menace permanente incite à la prudence.
On a vu dans l'affaire du sang contaminé comment le système américain avait réagi beaucoup plus tôt que le système public français.
La libéralisation, la privatisation n'est pas non plus la panacée. Prenez l'exemple des chemins de fer en Grande-Bretagne.
Restons sérieux. Quand il y a un accident de chemin de fer en France, on ne dit pas que c'est de la faute de l'Etat. Au surplus, la privatisation est récente, et elle venait justement remédier à 40 années de dégradation publique.
Enfin, c'est justement le rôle de l'Etat que de fixer aux entreprises des exigences en matière de sécurité.
En France, la circulation des camions est privée ce qui n'empêche pas le contrôle technique ou la mise en place de boite noires sur des véhicules.
Jusqu'à présent, vous n'avez pas convaincu les Français du bienfait du libéralisme.
Si vous observez le chemin parcouru depuis dix ou vingt ans, vous remarquerez que nos propositions, qui, hier, étaient jugées politiquement incorrectes, sont aujourd'hui partagées par le plus grand nombre : libéralisation de la télévision, privatisations, fonds de pensions, indépendance de la banque centrale...Lorsque je dis qu'il faudrait payer les fonctionnaires un peu plus au mérite, créer une plus grande liberté de choix de l'école, privatiser totalement ou partiellement un certain nombre de services publics, come EDF ou la SNCF, revoir la loi sur la délinquance des mineurs ou réugler le droit de grêve dans les services publics, je ne dis rien d'autres que des choses qui se font ailleurs autour de nous, et qui ont le soutien, dans des sondages, de pratiquement deux Français sur trois...
Vous avez dit qu'il y aurait un Candidat pour défendre les idées libérales aux prochaines élections, présidentielles notamment. Vous serez candidat ?
Les idées libérales sont des idées modernes qui partout font bouger le monde. Elle ont bien évidemment vocation à être défendues lors de la première élection présidentielle du prochain siècle. Je suis convaincu que ce sont des idées qui ont vocation à être majoritaire.
(Source http://www.demlib.com, le 7 février 2001)
Non, car là où l'économie est libérale, elle est justement créatrice de plein-emploi et facteur d'ascension sociale. Le problème de la France, c'est qu'il y a une panne de l'ascenseur social avec des familles entières enfermées dans des situations de pauvreté dont elle ne peuvent sortir.
Et si l'on supporte mal ces écarts de patrimoines et de revenus, c'est parce que la société française est figée, le chômage persiste, les plus pauvres restent pauvres et ne bénéficient pas du dynamisme de la société, et le capital reste trop concentré.
Mais aux Etats-Unis, l'écart se creuse aussi, même en situation de plein emploi...
Attention ! La vérité c'est qu'il n'y a pas de chômage de longue durée aux Etats-Unis. Et, si la pauvreté existe, elle est beaucoup moins durable qu'en France. Un américain sur deux vivant en dessous du seuil de pauvreté s'en sort au bout d'un an, et près de 3 sur 4 au bout de deux ans. Seuls 17% d'entre eux restent 5 ans ou plus en dessous de ce seuil.
Ce qui compte ce n'est pas d'avoir été pauvre à un moment donné de sa vie, mais de l'être resté, et d'avoir transmis cette pauvreté à ses enfants.
Dans une société, la pire des injustices, c'est de voir un chômage persistant s'installer avec des familles entières ghettoisées dans une pauvreté qui devient héréditaire. Voilà le scandale social français.
Que 65% du patrimoine appartienne à 10% de la population, cela vous choque ?
Il n'y a pas de pacte social stable si on laisse cet écart se creuser. Mon modèle de société est tout différent. Je milite depuis toujours en faveur d'une très large diffusion de la propriété du capital des entreprises au travers d'un actionnariat populaire au moyen notamment de fonds de pension, et pour de plus larges possibilités données à chacun d'accéder à la propriété de son logement.
Mais, je le épète, l'inégalité la plus douloureuse aujourd'hui, c'est celle qui résulte d'un chômage persistant. Et la meilleure des politiques sociales c'est encore le plein emploi.
Quel type de mesures permettrait de mieux résorber la pauvreté ?
Premier exemple : Pour retrouver le chemin du plein emploi, il faut multiplier les créateurs d'emplois et non partager le travail. Et plutôt que de faire une loi pour subventionner les entreprises et les contraindre au partage du travail au risque de geler la feuille de paie, mieux vaudrait prendre les quelques dispositions légales, réglementaires et fiscales qui permettre de débloquer la création d'entreprise aujourd'hui en panne. A l'objectif des 35 heures j'oppose le projet de 350 000 entreprises nouvelles chaque année. La création d'un million de nouvelles entreprises pour nous mettre au seul niveau de l'Italie ou de l'Angleterre.
Autre exemple : Il y a trop de familles enfermées dans l'assistance. Il faut transformer chaque fois qu'on le peut le revenu minimum d'insertion en revenu d'activité. Les collectivités locales sont capables d'offrir toute une série d'emplois dits d'utilité sociale, que l'on a, de façon absurde, transformés en emplois-jeunes, alors qu'ils auraient dû être mis au service de la réinsertion des personnes aujourd'hui enfermées dans l'assistance. J'ajoute, que, d'une façon générale, pour rendre plus attractif le retour à l'emploi, il faut pouvoir garantir un revenu minimum familial annuel en cas de reprise partielle d'activité.
Un autre exemple ?
Il faut tirer l'économie vers le haut . Les bonnes feuilles de paie fabriquent le plein emploi. D'où la nécessité de développer des mécanismes d'intéressement, de participation afin de distribuer aux salariés chaque fois qu'on le peut une part plus grande de leur contribution à la bonne santé de l'entreprise. Ce faisant, ce supplément de feuille de paie, s'il n'est pas confisqué par l'impôt ou les cotisations sociales, se déverse dans le reste de l'économie, entraîne souvent la création d'activités artisanales ou de services.
En revanche, je suis inquiet de tout ce qui pousse aujourd'hui à la smicardisation de la société française : la baisse des charges sociales que l'on a réservée aux bas salaires et qui conduit à enfermer 7 à 8 millions de salariés entre 1 et 1,33 SMIC, ou encore la mise en place des 35 heures et l'instauration d'un double SMIC. On tire tous les salaires vers le bas. C'est une erreur.
Que les fruits du travail soient plus taxés que les placements financiers, cela ne vous choque pas ?
Ce qui est choquant c'est cette opposition entre le travail et l'épargne. Elle n'existe pas dans les grands pays modernes ou les travailleurs sont aussi des épargnants. Et si je poursuis la comparaison, l'épargne n'est pas moins taxée en France qu'ailleurs. Au contraire. En revanche, le travail subit plus d'impôt et de charges.
C'est pourquoi nous devons baisser les impôts et les charges qui pèsent sur le travail et aussi instituer des fonds de pension à la française pour constituer une épargne populaire.
Dominique Strauss Kahn essaye de faire un pas dans cette idée là ?
On n'arrête pas une bonne idée, mais que de temps perdu. En fait, les fonds de pensions existent depuis longtemps en France mais on les a réservé aux seuls fonctionnaires. Cela fait plus de 20 ans que l'on aurait du créer des fonds de pensions pour tous les Français.
Les libéraux qui défendent la liberté d'entreprendre passent un peu pour des pyromanes. On associe à leur nom profit et licenciements chez Michelin...
Quand on veut noyer son chien, on l'accuse d'avoir la rage. Ailleurs qu'en France le mot libéral est associée à l'idée de plein emploi, de réussite sociale, de chance donnée aux plus modestes, de concurrence loyale, de transparence.
Et pour prendre des exemples récents, je pense bien évidemment que des grandes entreprises lorsqu'elles sont contraintes de licencier ont des responsabilités sociales vis-à-vis de ses salariés; et que les rémunérations des dirigeants de grandes entreprises doivent être le résultat d'une décision transparente des actionnaires et non pas le résultat d'un système de connivence caractéristique d'une génération de haut fonctionnaires qui ont entrepris de faire fortune à la faveur des dénationalisations.
60% des emplois créés en France sont des emplois précaire. Est ce sain ?
Bien sûr que non. Cela fait longtemps que je dénonce cette extrême précarité de la création d'emplois en France. Le besoin de sécurité est essentiel. Comment voulez-vous bâtir une famille, un projet de bonheur si vous vivez dans l'angoisse de la reconduction de votre contrat deux mois plus tard? La précarité subie mine la société française.
Dans une société de chômage, le rapport de force est favorable à l'employeur. Dans une société de plein emploi il est favorable au salarié. Et on voit dans les pays qui connaissent le plein emploi les entreprises chercher à séduire les salariés en leur offrant toute une série d'avantages annexes, et même des l'emploi à vie.
Cette précarité est due à l'extrême rigidité des contrats à durée indéterminées, style convention collective des années 50, de moins en moins offerts. Je propose que, comme pour les contrats de chantiers dans les bâtiments, on puisse adapter librement la durée des contrats.
De plus, j'ai propose, depuis longtemps, qu'on améliore la protection des salariés entre deux contrats à durée déterminé et que l'on utilise pour cela une partie des excédents de notre assurance chômage. Si une économie plus mobile a besoin de salariés plus mobiles elle doit savoir assurer le prix de cette mobilité.
Vous dites que le libéralisme c'est la défense des faibles, or, cela apparaît comme la liberté du plus fort. Il y a un problème !
La défense des faibles et des petits est la raison d'être des libéraux. Les idées libérales sont nées d'une réaction contre les excès de pouvoir sous l'Ancien Régime. Cela s'applique bien entendu aussi au pouvoir économique. D'ailleurs ce sont les libéraux qui sont les plus farouches défenseurs de la réglementation de la concurrence, de façon à éviter les abus de position dominante.
Ce n'est pas toujours le cas aux Etats-Unis. La France passe pour plus vigilante en matière de santé publique...
Je ne suis pas sûr que nous soyons plus vigilants que les américains. La Food and drugs administration, est très rigoureuse et même souvent citée comme modèle. J'ajoute que les manquements aux exigences de santé publique sont sanctionnés très sévèrement par les tribunaux américains, et cette menace permanente incite à la prudence.
On a vu dans l'affaire du sang contaminé comment le système américain avait réagi beaucoup plus tôt que le système public français.
La libéralisation, la privatisation n'est pas non plus la panacée. Prenez l'exemple des chemins de fer en Grande-Bretagne.
Restons sérieux. Quand il y a un accident de chemin de fer en France, on ne dit pas que c'est de la faute de l'Etat. Au surplus, la privatisation est récente, et elle venait justement remédier à 40 années de dégradation publique.
Enfin, c'est justement le rôle de l'Etat que de fixer aux entreprises des exigences en matière de sécurité.
En France, la circulation des camions est privée ce qui n'empêche pas le contrôle technique ou la mise en place de boite noires sur des véhicules.
Jusqu'à présent, vous n'avez pas convaincu les Français du bienfait du libéralisme.
Si vous observez le chemin parcouru depuis dix ou vingt ans, vous remarquerez que nos propositions, qui, hier, étaient jugées politiquement incorrectes, sont aujourd'hui partagées par le plus grand nombre : libéralisation de la télévision, privatisations, fonds de pensions, indépendance de la banque centrale...Lorsque je dis qu'il faudrait payer les fonctionnaires un peu plus au mérite, créer une plus grande liberté de choix de l'école, privatiser totalement ou partiellement un certain nombre de services publics, come EDF ou la SNCF, revoir la loi sur la délinquance des mineurs ou réugler le droit de grêve dans les services publics, je ne dis rien d'autres que des choses qui se font ailleurs autour de nous, et qui ont le soutien, dans des sondages, de pratiquement deux Français sur trois...
Vous avez dit qu'il y aurait un Candidat pour défendre les idées libérales aux prochaines élections, présidentielles notamment. Vous serez candidat ?
Les idées libérales sont des idées modernes qui partout font bouger le monde. Elle ont bien évidemment vocation à être défendues lors de la première élection présidentielle du prochain siècle. Je suis convaincu que ce sont des idées qui ont vocation à être majoritaire.
(Source http://www.demlib.com, le 7 février 2001)