Texte intégral
Monsieur le Ministre et cher collègue,
Monsieur le Président du SNAV,
Monsieur le Président du Congrès,
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie de votre invitation à clore les travaux du 44ème Congrès du Syndicat National des Agents de Voyage, en vous souhaitant à mon tour une bonne et heureuse année 2003.
Que cette nouvelle année favorise votre goût d'entreprendre, votre faculté d'investissement et votre volonté de rester le fer de lance de l'économie de notre pays.
Vous savez, comme vous l'avez rappelé, Monsieur le Président, que je suis votre Ministre partenaire et à ce titre nous travaillons ensemble, avec votre participation, à l'évolution nécessaire des éléments qui concourent à promouvoir votre activité professionnelle.
Je suis heureux d'être avec vous, ici en Jordanie, pays riche de découvertes multiples, et qui demeure une destination appréciée des touristes français.
Les compagnies Air France et Royal Jordanian malgré une conjoncture internationale difficile, maintiennent, respectivement, trois à quatre liaisons hebdomadaires entre les deux pays.
Permettez, Monsieur le Ministre, que je me réjouisse de l'accueil réservé en Jordanie aux touristes comme aux entrepreneurs français.
La coopération entre nos deux Etats est riche, et je souligne qu'elle soutient activement les domaines de l'archéologie et du patrimoine.
La promotion du Tourisme en Jordanie, fondée sur les nombreuses richesses naturelles, participe à la mise en valeur et à la promotion d'un ensemble naturel unique au monde.
Je félicite le SNAV d'avoir choisi la Jordanie pour organiser son 44ème Congrès. Ce choix est judicieux et s'inscrit dans un esprit d'ouverture.
Votre Congrès s'est déroulé dans un climat de convivialité qui a favorisé la qualité de vos travaux, qu'il s'agisse par exemple de l'atelier consacré à la refonte de la loi du 13 juillet 1992 ou de celui consacré à la sécurité des échanges touristiques, exigence primordiale du touriste du 21ème siècle.
Les nombreux échanges entre les professionnels du tourisme et les autorités jordaniennes auront des retombées positives sur l'impact du tourisme français en Jordanie qui pourra permettre à la France d'être à nouveau le premier marché émetteur en Europe.
La clôture de votre congrès me donne l'occasion de vous présenter les grandes lignes de la politique que j'entends mener afin de faciliter le développement des agences de voyage, dont je tiens à souligner ici l'apport majeur pour l'économie touristique.
Certes le contexte international actuel contribue à une fragilisation de l'économie touristique mondiale et française.
La France a su résister aux effets négatifs du 11 septembre 2001 grâce à la mobilisation des différents acteurs professionnels en particulier des petites et moyennes entreprises, très nombreuses dans l'économie touristique, qui ont jusqu'à présent réussi à surmonter de manière générale cette période difficile grâce à leur capacité d'adaptation et à leur réactivité immédiate.
Je suis en mesure de vous donner les premiers chiffres connus concernant le Tourisme pour l'année 2002. Les arrivées de touristes étrangers en France ont été légèrement supérieures à celles annoncées l'an dernier : les estimations actuelles sont de 76,7 millions d'arrivées soit 2 % d'augmentation par rapport à 2001 (75,2 millions).
Le nombre des nuitées étrangères, qui est un indicateur plus significatif, a augmenté de 1 % et atteint 587 millions. La baisse de fréquentation, toujours forte, des touristes américains a été compensée en nombre par un afflux de touristes européens.
Cette compensation en nombre ne s'est pas traduite en recettes. Celles-ci augmentent en euros courants de + 2,4 %. Mais, compte tenu de l'inflation de + 2,3 %, ceci correspond à une stabilisation de nos recettes soit 34,5 milliards d'euros.
Mais je développerais d'avantage ces résultats lors de ma communication au Conseil des Ministres sur le bilan de la saison touristique dans le courant du mois de février.
La part de la consommation touristique en France, des français partant à l'étranger est de 9,1 %, ce qui laisse aux agents de voyage un important potentiel de parts de marché à conquérir.
L'action internationale est déterminante. C'est elle qui véhicule l'image de la France à l'étranger. C'est une compétence que l'Etat doit amplifier avec le travail de Maison de la France, et une meilleure mobilisation de notre réseau diplomatique, pour que l'image de l'accueil touristique de la France soit claire et lisible dans le monde.
D'autres défis attendent les agences de voyage, notamment le développement de l'e-tourisme, volet incontournable du commerce en ligne qui séduit une clientèle en plein essor.
L'un des ateliers qui seront constitués dans le cadre de la réforme de la loi du 13 juillet 1992 sera d'ailleurs consacré à ce thème.
Les nouvelles technologies engagent notre secteur d'activité dans une ère nouvelle, celle de l'information interactive, de la promotion et de la distribution en ligne.
La maîtrise de cet outil est incontournable aujourd'hui et les chiffres parlent d'eux-mêmes puisque le nombre d'internautes qui réservent en ligne leur déplacement a doublé en quatre ans.
Si la croissance rapide et récente d'Internet prend progressivement le pas sur la procédure papier, le téléphone reste néanmoins l'outil de base car il permet un contact direct avec le client.
A ce titre, il est bien évident que la connaissance des clients est un enjeu du développement des centrales de réservation.
L'exploitation et l'optimisation des bases de données constituent en effet un moyen efficace pour rentabiliser les investissements marketing et fidéliser la clientèle.
Le tourisme réceptif doit contribuer à une meilleure répartition géographique des touristes sur le territoire encore trop concentrée : 80 % des touristes fréquentent seulement 20 % du territoire.
Mes actions visent à équilibrer les flux touristiques sur l'ensemble de la France métropolitaine et les DOM en renforçant l'attractivité des territoires et en appliquant les principes du développement durable.
Des retombées positives dans le domaine de l'aménagement du territoire interviendront en terme d'emplois, de services et d'activités.
Dans ce contexte, la politique de l'Etat pour le tourisme consiste en une stratégie d'accompagnement pour faciliter le développement des actions des différents opérateurs touristiques.
Mesdames et Messieurs,
Les actions que je mène portent sur les axes suivants :
la diversification et la structuration de l'offre ;
la simplification du cadre réglementaire pour favoriser l'observation et la qualification de l'offre ;
La promotion et la commercialisation.
Le rôle de l'Etat est d'impulser ces actions, d'encourager et de provoquer les débats, avec les acteurs concernés, de suivre l'application des décisions.
1 - La simplification du cadre réglementaire pour favoriser la diversification et la structuration de l'offre sont d'ores et déjà largement développées.
Le rôle de l'Etat est déterminant. Il doit permettre par l'évolution de la réglementation de prendre en compte les nécessaires simplifications administratives et constituer un code de bonne conduite pour les différents acteurs professionnels et pour les consommateurs.
Le chantier du code du tourisme sera finalisé d'ici fin 2003. C'est une promesse que je tiendrai. A ce titre, j'ai obtenu l'accord de mon collègue Nicolas SARKOZY pour que les stations classées fassent désormais partie intégrante du code du tourisme. Ce choix répond à une logique évidente.
En outre, j'ai présidé le 7 janvier la réunion de lancement de la réforme de la loi du 13 juillet 1992 fixant les conditions d'exercice des activités relatives à l'organisation et à la vente de voyages ou de séjours avec la participation des professionnels du tourisme.
Cette réforme que la plupart d'entre vous souhaite vivement, s'inscrit en particulier dans la démarche gouvernementale de simplification administrative. Elle a pour objet, en concertation avec les professionnels, de procéder aux adaptations nécessaires pour mieux répondre aux besoins de l'économie touristique tout en assurant la sécurité et la qualité des prestations offertes à la clientèle.
Cette réforme pourra être réalisée en étapes successives, la première relative à la simplification des régimes d'autorisation devant aboutir à la fin de l'année 2003.
Le nouveau texte, sans remettre en cause l'économie générale de la loi du 13 juillet 1992, doit faciliter l'adaptation de vos professions pour mieux répondre aux enjeux économiques tant au plan européen qu'au plan international.
Il doit contribuer à la valorisation des produits touristiques qui participent à la promotion de l'image de la France à l'étranger.
J'attends de ces nouvelles dispositions qu'elles valorisent vos efforts pour l'amélioration de la qualité de l'accueil et du service rendu.
La nécessité d'une simplification s'impose : les quatre régimes juridiques (licence d'agent de voyages, agrément pour les associations, autorisation pour les organismes locaux de tourisme et habilitation) pourraient être regroupés en deux nouveaux régimes organisés sur des critères clairs et lisibles.
Dans les deux cas, les décisions délivrées par le préfet s'appuieront notamment sur les justificatifs d'aptitude professionnelle, de garantie financière et d'assurance de responsabilité civile professionnelle.
Le projet de loi portant habilitation du gouvernement à prendre par ordonnance le programme de simplifications administratives offre l'opportunité de concrétiser d'ici la fin 2003 - début 2004 les mesures prioritaires de la réforme de la loi du 13 juillet 1992.
Des ateliers se réuniront sur les thèmes que nous aurons définis en concertation en février. J'attends vos premières propositions. La première table-ronde de votre congrès a permis de dégager une problématique qu'il convient d'approfondir.
J'attends de la concertation qu'elle débouche sur un cadre législatif simplifié et mieux adapté de nature à donner un nouvel élan au tourisme.
La qualité du partenariat entre l'Etat et les organisations professionnelles que j'apprécie sera l'élément moteur du succès de ces travaux.
Monsieur le Président, j'ai entendu vos propos et je tiens à vous assurer que j'en tiendrai compte.
2 - L'observation et la qualification de l'offre.
L'observation économique et statistique est de première importance. La mise en cohérence de l'ensemble des moyens d'étude dans le secteur du tourisme est une priorité qui permettra de gagner en clarté et en lisibilité.
Une cellule de veille permettra de disposer à la fois des tendances et des éléments d'analyses permettant de décider des moyens d'action appropriés pour faire face à des situations difficiles ; des cellules de crise pouvant être mobilisées en cas de nécessité.
Face à une offre touristique abondante et à une clientèle toujours plus exigeante, une politique du tourisme ne peut plus se concevoir sans une politique de la qualité, qui doit se développer en métropole, comme dans nos départements et territoires d'Outre-Mer.
Cette obligation est d'autant plus marquée depuis le passage à l'euro qui permet à la clientèle de comparer les offres et de mieux apprécier le rapport qualité/prix.
Aussi, j'ai confié à la direction du tourisme en liaison avec Maison de la France et l'Agence Française de l'Ingénierie Touristique l'élaboration d'un véritable Plan Qualité France pour le tourisme. Celui-ci, sur la base d'analyse de marché et de satisfaction de clientèle, constituera un guide stratégique pour l'amélioration de la qualité d'accueil et de service dans le tourisme. Ceci implique de définir les règles communes qui doivent s'appliquer à tous.
Il nous revient, ensemble de veiller à l'adaptation constante de l'offre touristique aux attentes de la clientèle par des prestations, un accueil, un service et des garanties d'une qualité irréprochable, également en valorisant la diversité et la richesse des produits réceptifs proposés.
Le rôle de l'Etat est aussi d'accompagner les entreprises françaises dans la conception et la réalisation de leurs produits.
Dans cette optique, il faut se donner les moyens de rendre les métiers du tourisme plus attractifs et d'adapter la formation professionnelle en valorisant les filières.
Les premiers diplômés des nouveaux BTS correspondants aux particularités des agences de voyages, des offices de tourisme et des syndicats d'initiative doivent arriver sur le marché du travail dès l'été prochain.
Mais cela n'est pas suffisant.
La diversité des produits touristiques induit de nouvelles activités qui doivent être valorisées pour intéresser les jeunes.
Plus largement, la question de la formation des salariés est l'une de mes préoccupations principales. Certaines formations n'offrent pas suffisamment de débouchés aux étudiants, ou ne sont plus adaptées aux besoins des entreprises et de la clientèle.
Dans une démarche de qualité, il convient d'améliorer la formation initiale, de développer la formation continue et d'offrir à tous de véritables plans de carrière.
C'est pourquoi le Premier ministre a nommé à ma demande, Arlette FRANCO, parlementaire en mission afin de faire un état des lieux des formations initiales et continues et formuler des propositions pour le mois de mai prochain. Une attention particulière sera portée aux problèmes spécifiques de l'Outre-mer.
Plus que d'autres, vous êtes conscients des difficultés de recrutement rencontrées par l'industrie touristique. La désaffection des jeunes pour des emplois certes qualifiés mais insuffisamment valorisés et n'offrant pas toujours des plans de carrière susceptibles de leur fidéliser a tendance à s'aggraver. L'ANPE a dénombré en 2001 près de 54 000 offres d'emplois non pourvues dans le secteur du tourisme.
Sur toutes ces questions, Madame FRANCO ne manquera pas, bien entendu, de recueillir vos observations et vos suggestions.
3 - La promotion et la commercialisation.
Le rôle de l'Etat est d'accompagner les professionnels dans leurs actions. Le Secrétariat d'Etat au Tourisme soutient fortement la mise sur internet de l'offre touristique française avec une déclinaison européenne par les réseaux Resinfrance et Franceguide .com.
J'ai confié à Maison de la France la campagne " Bonjour 2003 " qui pourra relayer les campagnes d'information menées par le SNAV pour valoriser l'image des agences de voyages, et de loisirs.
***
Le tourisme fait partie intégrante de l'action gouvernementale et, par son caractère transversal, il s'inscrit dans une logique interministérielle et une logique d'écoute de vos préoccupations.
Le gouvernement entend faire de la création d'entreprise une des priorités de son action. Nécessaires au développement de l'économie et de l'emploi, au renouvellement du tissu productif et à la vitalité des territoires, les entreprises nouvelles ne sont aujourd'hui pas suffisamment nombreuses en France.
Le Premier ministre et le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat, aux professions libérales et à la consommation viennent d'annoncer l'examen par le parlement en janvier 2003 du projet de loi " agir pour l'initiative économique ". L'objectif est d'inviter à la création d'entreprises et de faciliter leur transmission.
Le débat sur la décentralisation nous donne l'occasion d'une large réflexion sur le rôle de l'Etat et de ses partenaires.
Il est indispensable que tous les acteurs du tourisme, les élus et l'Etat, puissent débattre des choix stratégiques pour le Tourisme de demain.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.equipement.gouv.fr, le 29 janvier 2003)
Monsieur le Président du SNAV,
Monsieur le Président du Congrès,
Mesdames et Messieurs,
Je vous remercie de votre invitation à clore les travaux du 44ème Congrès du Syndicat National des Agents de Voyage, en vous souhaitant à mon tour une bonne et heureuse année 2003.
Que cette nouvelle année favorise votre goût d'entreprendre, votre faculté d'investissement et votre volonté de rester le fer de lance de l'économie de notre pays.
Vous savez, comme vous l'avez rappelé, Monsieur le Président, que je suis votre Ministre partenaire et à ce titre nous travaillons ensemble, avec votre participation, à l'évolution nécessaire des éléments qui concourent à promouvoir votre activité professionnelle.
Je suis heureux d'être avec vous, ici en Jordanie, pays riche de découvertes multiples, et qui demeure une destination appréciée des touristes français.
Les compagnies Air France et Royal Jordanian malgré une conjoncture internationale difficile, maintiennent, respectivement, trois à quatre liaisons hebdomadaires entre les deux pays.
Permettez, Monsieur le Ministre, que je me réjouisse de l'accueil réservé en Jordanie aux touristes comme aux entrepreneurs français.
La coopération entre nos deux Etats est riche, et je souligne qu'elle soutient activement les domaines de l'archéologie et du patrimoine.
La promotion du Tourisme en Jordanie, fondée sur les nombreuses richesses naturelles, participe à la mise en valeur et à la promotion d'un ensemble naturel unique au monde.
Je félicite le SNAV d'avoir choisi la Jordanie pour organiser son 44ème Congrès. Ce choix est judicieux et s'inscrit dans un esprit d'ouverture.
Votre Congrès s'est déroulé dans un climat de convivialité qui a favorisé la qualité de vos travaux, qu'il s'agisse par exemple de l'atelier consacré à la refonte de la loi du 13 juillet 1992 ou de celui consacré à la sécurité des échanges touristiques, exigence primordiale du touriste du 21ème siècle.
Les nombreux échanges entre les professionnels du tourisme et les autorités jordaniennes auront des retombées positives sur l'impact du tourisme français en Jordanie qui pourra permettre à la France d'être à nouveau le premier marché émetteur en Europe.
La clôture de votre congrès me donne l'occasion de vous présenter les grandes lignes de la politique que j'entends mener afin de faciliter le développement des agences de voyage, dont je tiens à souligner ici l'apport majeur pour l'économie touristique.
Certes le contexte international actuel contribue à une fragilisation de l'économie touristique mondiale et française.
La France a su résister aux effets négatifs du 11 septembre 2001 grâce à la mobilisation des différents acteurs professionnels en particulier des petites et moyennes entreprises, très nombreuses dans l'économie touristique, qui ont jusqu'à présent réussi à surmonter de manière générale cette période difficile grâce à leur capacité d'adaptation et à leur réactivité immédiate.
Je suis en mesure de vous donner les premiers chiffres connus concernant le Tourisme pour l'année 2002. Les arrivées de touristes étrangers en France ont été légèrement supérieures à celles annoncées l'an dernier : les estimations actuelles sont de 76,7 millions d'arrivées soit 2 % d'augmentation par rapport à 2001 (75,2 millions).
Le nombre des nuitées étrangères, qui est un indicateur plus significatif, a augmenté de 1 % et atteint 587 millions. La baisse de fréquentation, toujours forte, des touristes américains a été compensée en nombre par un afflux de touristes européens.
Cette compensation en nombre ne s'est pas traduite en recettes. Celles-ci augmentent en euros courants de + 2,4 %. Mais, compte tenu de l'inflation de + 2,3 %, ceci correspond à une stabilisation de nos recettes soit 34,5 milliards d'euros.
Mais je développerais d'avantage ces résultats lors de ma communication au Conseil des Ministres sur le bilan de la saison touristique dans le courant du mois de février.
La part de la consommation touristique en France, des français partant à l'étranger est de 9,1 %, ce qui laisse aux agents de voyage un important potentiel de parts de marché à conquérir.
L'action internationale est déterminante. C'est elle qui véhicule l'image de la France à l'étranger. C'est une compétence que l'Etat doit amplifier avec le travail de Maison de la France, et une meilleure mobilisation de notre réseau diplomatique, pour que l'image de l'accueil touristique de la France soit claire et lisible dans le monde.
D'autres défis attendent les agences de voyage, notamment le développement de l'e-tourisme, volet incontournable du commerce en ligne qui séduit une clientèle en plein essor.
L'un des ateliers qui seront constitués dans le cadre de la réforme de la loi du 13 juillet 1992 sera d'ailleurs consacré à ce thème.
Les nouvelles technologies engagent notre secteur d'activité dans une ère nouvelle, celle de l'information interactive, de la promotion et de la distribution en ligne.
La maîtrise de cet outil est incontournable aujourd'hui et les chiffres parlent d'eux-mêmes puisque le nombre d'internautes qui réservent en ligne leur déplacement a doublé en quatre ans.
Si la croissance rapide et récente d'Internet prend progressivement le pas sur la procédure papier, le téléphone reste néanmoins l'outil de base car il permet un contact direct avec le client.
A ce titre, il est bien évident que la connaissance des clients est un enjeu du développement des centrales de réservation.
L'exploitation et l'optimisation des bases de données constituent en effet un moyen efficace pour rentabiliser les investissements marketing et fidéliser la clientèle.
Le tourisme réceptif doit contribuer à une meilleure répartition géographique des touristes sur le territoire encore trop concentrée : 80 % des touristes fréquentent seulement 20 % du territoire.
Mes actions visent à équilibrer les flux touristiques sur l'ensemble de la France métropolitaine et les DOM en renforçant l'attractivité des territoires et en appliquant les principes du développement durable.
Des retombées positives dans le domaine de l'aménagement du territoire interviendront en terme d'emplois, de services et d'activités.
Dans ce contexte, la politique de l'Etat pour le tourisme consiste en une stratégie d'accompagnement pour faciliter le développement des actions des différents opérateurs touristiques.
Mesdames et Messieurs,
Les actions que je mène portent sur les axes suivants :
la diversification et la structuration de l'offre ;
la simplification du cadre réglementaire pour favoriser l'observation et la qualification de l'offre ;
La promotion et la commercialisation.
Le rôle de l'Etat est d'impulser ces actions, d'encourager et de provoquer les débats, avec les acteurs concernés, de suivre l'application des décisions.
1 - La simplification du cadre réglementaire pour favoriser la diversification et la structuration de l'offre sont d'ores et déjà largement développées.
Le rôle de l'Etat est déterminant. Il doit permettre par l'évolution de la réglementation de prendre en compte les nécessaires simplifications administratives et constituer un code de bonne conduite pour les différents acteurs professionnels et pour les consommateurs.
Le chantier du code du tourisme sera finalisé d'ici fin 2003. C'est une promesse que je tiendrai. A ce titre, j'ai obtenu l'accord de mon collègue Nicolas SARKOZY pour que les stations classées fassent désormais partie intégrante du code du tourisme. Ce choix répond à une logique évidente.
En outre, j'ai présidé le 7 janvier la réunion de lancement de la réforme de la loi du 13 juillet 1992 fixant les conditions d'exercice des activités relatives à l'organisation et à la vente de voyages ou de séjours avec la participation des professionnels du tourisme.
Cette réforme que la plupart d'entre vous souhaite vivement, s'inscrit en particulier dans la démarche gouvernementale de simplification administrative. Elle a pour objet, en concertation avec les professionnels, de procéder aux adaptations nécessaires pour mieux répondre aux besoins de l'économie touristique tout en assurant la sécurité et la qualité des prestations offertes à la clientèle.
Cette réforme pourra être réalisée en étapes successives, la première relative à la simplification des régimes d'autorisation devant aboutir à la fin de l'année 2003.
Le nouveau texte, sans remettre en cause l'économie générale de la loi du 13 juillet 1992, doit faciliter l'adaptation de vos professions pour mieux répondre aux enjeux économiques tant au plan européen qu'au plan international.
Il doit contribuer à la valorisation des produits touristiques qui participent à la promotion de l'image de la France à l'étranger.
J'attends de ces nouvelles dispositions qu'elles valorisent vos efforts pour l'amélioration de la qualité de l'accueil et du service rendu.
La nécessité d'une simplification s'impose : les quatre régimes juridiques (licence d'agent de voyages, agrément pour les associations, autorisation pour les organismes locaux de tourisme et habilitation) pourraient être regroupés en deux nouveaux régimes organisés sur des critères clairs et lisibles.
Dans les deux cas, les décisions délivrées par le préfet s'appuieront notamment sur les justificatifs d'aptitude professionnelle, de garantie financière et d'assurance de responsabilité civile professionnelle.
Le projet de loi portant habilitation du gouvernement à prendre par ordonnance le programme de simplifications administratives offre l'opportunité de concrétiser d'ici la fin 2003 - début 2004 les mesures prioritaires de la réforme de la loi du 13 juillet 1992.
Des ateliers se réuniront sur les thèmes que nous aurons définis en concertation en février. J'attends vos premières propositions. La première table-ronde de votre congrès a permis de dégager une problématique qu'il convient d'approfondir.
J'attends de la concertation qu'elle débouche sur un cadre législatif simplifié et mieux adapté de nature à donner un nouvel élan au tourisme.
La qualité du partenariat entre l'Etat et les organisations professionnelles que j'apprécie sera l'élément moteur du succès de ces travaux.
Monsieur le Président, j'ai entendu vos propos et je tiens à vous assurer que j'en tiendrai compte.
2 - L'observation et la qualification de l'offre.
L'observation économique et statistique est de première importance. La mise en cohérence de l'ensemble des moyens d'étude dans le secteur du tourisme est une priorité qui permettra de gagner en clarté et en lisibilité.
Une cellule de veille permettra de disposer à la fois des tendances et des éléments d'analyses permettant de décider des moyens d'action appropriés pour faire face à des situations difficiles ; des cellules de crise pouvant être mobilisées en cas de nécessité.
Face à une offre touristique abondante et à une clientèle toujours plus exigeante, une politique du tourisme ne peut plus se concevoir sans une politique de la qualité, qui doit se développer en métropole, comme dans nos départements et territoires d'Outre-Mer.
Cette obligation est d'autant plus marquée depuis le passage à l'euro qui permet à la clientèle de comparer les offres et de mieux apprécier le rapport qualité/prix.
Aussi, j'ai confié à la direction du tourisme en liaison avec Maison de la France et l'Agence Française de l'Ingénierie Touristique l'élaboration d'un véritable Plan Qualité France pour le tourisme. Celui-ci, sur la base d'analyse de marché et de satisfaction de clientèle, constituera un guide stratégique pour l'amélioration de la qualité d'accueil et de service dans le tourisme. Ceci implique de définir les règles communes qui doivent s'appliquer à tous.
Il nous revient, ensemble de veiller à l'adaptation constante de l'offre touristique aux attentes de la clientèle par des prestations, un accueil, un service et des garanties d'une qualité irréprochable, également en valorisant la diversité et la richesse des produits réceptifs proposés.
Le rôle de l'Etat est aussi d'accompagner les entreprises françaises dans la conception et la réalisation de leurs produits.
Dans cette optique, il faut se donner les moyens de rendre les métiers du tourisme plus attractifs et d'adapter la formation professionnelle en valorisant les filières.
Les premiers diplômés des nouveaux BTS correspondants aux particularités des agences de voyages, des offices de tourisme et des syndicats d'initiative doivent arriver sur le marché du travail dès l'été prochain.
Mais cela n'est pas suffisant.
La diversité des produits touristiques induit de nouvelles activités qui doivent être valorisées pour intéresser les jeunes.
Plus largement, la question de la formation des salariés est l'une de mes préoccupations principales. Certaines formations n'offrent pas suffisamment de débouchés aux étudiants, ou ne sont plus adaptées aux besoins des entreprises et de la clientèle.
Dans une démarche de qualité, il convient d'améliorer la formation initiale, de développer la formation continue et d'offrir à tous de véritables plans de carrière.
C'est pourquoi le Premier ministre a nommé à ma demande, Arlette FRANCO, parlementaire en mission afin de faire un état des lieux des formations initiales et continues et formuler des propositions pour le mois de mai prochain. Une attention particulière sera portée aux problèmes spécifiques de l'Outre-mer.
Plus que d'autres, vous êtes conscients des difficultés de recrutement rencontrées par l'industrie touristique. La désaffection des jeunes pour des emplois certes qualifiés mais insuffisamment valorisés et n'offrant pas toujours des plans de carrière susceptibles de leur fidéliser a tendance à s'aggraver. L'ANPE a dénombré en 2001 près de 54 000 offres d'emplois non pourvues dans le secteur du tourisme.
Sur toutes ces questions, Madame FRANCO ne manquera pas, bien entendu, de recueillir vos observations et vos suggestions.
3 - La promotion et la commercialisation.
Le rôle de l'Etat est d'accompagner les professionnels dans leurs actions. Le Secrétariat d'Etat au Tourisme soutient fortement la mise sur internet de l'offre touristique française avec une déclinaison européenne par les réseaux Resinfrance et Franceguide .com.
J'ai confié à Maison de la France la campagne " Bonjour 2003 " qui pourra relayer les campagnes d'information menées par le SNAV pour valoriser l'image des agences de voyages, et de loisirs.
***
Le tourisme fait partie intégrante de l'action gouvernementale et, par son caractère transversal, il s'inscrit dans une logique interministérielle et une logique d'écoute de vos préoccupations.
Le gouvernement entend faire de la création d'entreprise une des priorités de son action. Nécessaires au développement de l'économie et de l'emploi, au renouvellement du tissu productif et à la vitalité des territoires, les entreprises nouvelles ne sont aujourd'hui pas suffisamment nombreuses en France.
Le Premier ministre et le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat, aux professions libérales et à la consommation viennent d'annoncer l'examen par le parlement en janvier 2003 du projet de loi " agir pour l'initiative économique ". L'objectif est d'inviter à la création d'entreprises et de faciliter leur transmission.
Le débat sur la décentralisation nous donne l'occasion d'une large réflexion sur le rôle de l'Etat et de ses partenaires.
Il est indispensable que tous les acteurs du tourisme, les élus et l'Etat, puissent débattre des choix stratégiques pour le Tourisme de demain.
Je vous remercie.
(Source http://www.tourisme.equipement.gouv.fr, le 29 janvier 2003)