Texte intégral
Dans les moments difficiles de la vie des femmes et des hommes, et il en va de même pour la vie des nations, le destin fait un signe. Il parle, il se manifeste, il avertit, il montre la voie.
C'est peut-être parce que la France, notre pays, vit aujourd'hui des moments plus que difficiles, que le destin a décidé de multiplier les signes.
Regardez d'ailleurs ici autour de vous. Quelque chose de mystérieux nous parle.
Nous sommes en effet le 17 janvier.
Et nous sommes Place de la Loi.
Gavroche est là. Et avec lui tout à l'heure nous sommes partis de la Place des Armes. Il y a là quatre signes qu'il faut savoir reconnaître. Quatre symboles. Quatre repères à la croisée du destin. Ils nous disent le chemin. Ils nous disent que peut-être nous ne sommes pas seuls. Nous sommes dimanche 17 janvier 1999. Il y a 206 ans, ce même jour, Louis XVI était condamné à mort, et avec lui, c'était la souveraineté monarchique que l'on condamnait. Aujourd'hui, c'est la souveraineté du peuple français, la souveraineté de la Nation, que les tenant de l'Europe de Maastricht et d'Amsterdam, les tenants de l'ordre fédéral, se préparent à condamner à mort.
Ici même en effet, à Versailles, demain 18 janvier, l'Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès examineront la loi portant révision de la Constitution.
Avec pour objectif de plier et de soumettre le texte constitutionnel de la Ve République au Traité d'Amsterdam. Comme hier au traité de Maastricht. Comme avant hier au traité de Schengen ou de Rome. Comme toujours aux partis et aux intérêts de l'étranger. La souveraineté de la nation
La souveraineté, c'est peut-être un mot savant, abstrait, compliqué, mais c'est l'essentiel. C'est " charbonnier maître chez lui ".
La souveraineté est à la nation ce que la liberté est à chacun d'entre nous. C'est à dire le droit de décider de son sort. De choisir son destin.
Pour une femme, un homme, c'est le libre choix de son travail, son domicile, son chemin, son conjoint, son avenir.
Et bien il en va de même pour une nation, pour un peuple, et donc pour le peuple français.
La souveraineté, c'est le droit de choisir ses lois. De décider de ses impôts. D'avoir son gouvernement, son armée, ses juges, sa police, sa monnaie et surtout d'avoir sa maison. Avec des portes et des voisins, que l'on invite ou que l'on n'invite pas.
Et cette maison, pour une nation, s'appelle le territoire. Comme les portes s'appellent les frontières et les voisins, les Etats frontaliers.
Détruire la souveraineté de la nation, c'est détruire tout cela. Ce que précisément depuis trente ans, la construction fédérale européenne n'a cessé de faire.
Le traité de Schengen a supprimé nos frontières. A l'est, la drogue néerlandaise circule librement. Au sud, c'est la drogue espagnole et d'Afrique du nord qui est distribuée dans nos lycées et qui alimente les trafics et les économies de banlieues.
Plus généralement, depuis le traité de Paris de 1951 et le traité de Rome de 1957, le tout aggravé par les accords du GATT en 1995, le charbon de Colombie ou d'Afrique du sud, les aciers de Thaïlande, les voitures du Japon, les textiles d'Asie du Sud-est, les Blue Jeans de Tunisie, les moutons de Nouvelle Zélande, le miel de Chine ou les crevettes de Colombie, toutes les productions de l'étranger déferlent chez nous, détruisant notre économie, nos productions, nos emplois.
Tout ce qui fait la souveraineté industrielle française, la souveraineté agro-alimentaire, la richesse de la nation.
En plus, le traité de Maastricht est venu détruire notre souveraineté monétaire.
Quand les Anglais gardent Leur livre et les Danois leur Couronne, nous, depuis 17 jours, depuis le 1er janvier 1999, nous avons renoncé officiellement à notre monnaie. Notre Franc ne vit plus qu'en sursis. C'est l'euro qui est désormais la monnaie officielle du pays. Il nous restait encore la souveraineté territoriale. Le droit de décider qui entre chez nous. Même si déjà à Sarcelles, au Meirail de Toulouse, à Vénissieux, à la Paillade de Montpellier, à Strasbourg, à Nantes, dans les cités, ils sont entrés par milliers, par millions.
Mais officiellement du moins, nous étions encore maîtres des visas, du droit d'entrée, de la possibilité de refuser.
Avec Amsterdam, c'est fini. Bruxelles va décider, à la simple majorité des Quinze, des gens qui peuvent s'installer chez nous. Peuplant la sécurité sociale, les ANPE, les services des hôpitaux, les guichets de distribution des aides, des primes, des allocations, des distributions des privilèges et des avantages.
La France va perdre sa souveraineté sur son territoire. Amsterdam, c'est cela. Le crime que demain, le 18 janvier, Sénateurs et Députés se préparent à perpétrer.
La soumission aux intérêts de l'étranger
Demain 18 janvier, ce n'est pas n'importe quelle date. C'est l'anniversaire de la création du Premier Reich allemand. Et savez-vous où cet empire allemand a été constitué, le 18 janvier 1871 ?
Ici même, à Versailles. Dans la galerie des glaces du Château. Là même où demain on va mettre à genoux la souveraineté de la Nation.
C'est ici en effet que le Roi de Prusse, Guillaume Ier a été proclamé, à l'instigation de Bismarck, Empereur d'Allemagne, après la défaite de nos armées à Sedan, en 1870.
Que veut-on de plus comme symbole ? C'est un des signes dont je vous parlais. On a choisi le jour anniversaire de la constitution du Reich allemand, pour rabaisser la Constitution de la nation française.
On modifie notre Constitution, on la courbe, on la dompte et pourquoi ? Et pour qui ? Pour anéantir ce qui restait de souveraineté au pays, au bénéfice principal de l'Allemagne !
Car enfin, dans la construction européenne, la Banque Centrale Européenne, celle qui émet l'euro, où est-elle installée ? A Versailles ? A Sainte Gabelle ? Mais non ! A Francfort.
Et qui dirige cette Banque Centrale Européenne ?
Monsieur Jean Claude Trichet, le Gouverneur de notre Banque de France croupionnisée ?
Mais non ! Ce sont les cadres supérieurs de la Bundesbank que l'on a nommé cadres supérieurs de la Banque Centrale Européenne.
Autant dire que le choix de Versailles et de la date du 18 janvier pour réviser notre Constitution est loin de n'être que le fruit du hasard. D'ailleurs, un second signe du destin vient le confirmer. Nous sommes en effet ici Place de la Loi. Et la Loi, les lois de la France, c'est précisément ce que le traité d'Amsterdam vient asservir.
Nous sommes Place de la Loi. Quel meilleur symbole, pour parler des lois de la France ?
Mais de façon plus étonnante, la Place de la Loi, c'est aussi l'occasion de parler de l'imposture des lois européennes, qui se prétendent supérieures à notre droit.
Constitutionnelles, ordinaires, européennes ou naturelles, la Construction fédérale européenne vient bafouer toutes ces lois.
La violation des lois constitutionnelles
Pour autoriser la ratification du traité d'Amsterdam, dès demain, on va porter atteinte à la Constitution de la Ve République.
Mais bien plus, c'est aux lois fondamentales de la France, aux lois supérieures, aux lois de la nation, qui s'imposent aux dirigeants, en tous temps et sous tous les régimes, que l'on porte atteinte.
Pourquoi cette révision constitutionnelle ? Parce que le Conseil Constitutionnel, a estimé dans une décision du 31 décembre 1997 que le traité d'Amsterdam portait atteinte " aux conditions essentielles d'exercice de la souveraineté nationale ".
Michel Debré, grand inspirateur de la Constitution de 1958, avait prévu une procédure de révision de la Constitution, mais si complexe qu'elle serait difficilement praticable.
Et c'était un désir légitime que de chercher à garantir la stabilité des institutions.
Aujourd'hui, on modifie, on retouche, on rajoute pour un oui ou pour un non, au gré des idéologies et des chimères de l'Etablissement.
C'est le Parkinson constitutionnel. La Constitution tremblote dès que Bruxelles parle. Dès que l'Allemagne exige, on obéit.
Songez qu'il s'agit déjà de la 11ème révision de la Constitution et depuis le traité de Maastricht, le rythme des révisions s'est accéléré, puisqu'il y en a pratiquement une tous les ans.
Ce n'est plus une Constitution, c'est le règlement interne d'une Société Anonyme à Responsabilité Limitée.
On reprochait à la IVe République l'instabilité gouvernementale.
Qui ne reprocherait à la Ve l'instabilité du texte constitutionnel, c'est à dire l'instabilité des fondements mêmes du régime ?
Demain, les parlementaires vont procéder à une nouvelle révision de la Constitution, pour l'adapter à un traité qui lui est totalement contraire et qui la nie jusque dans ses fondements les mieux établis.
Le traité d'Amsterdam est contraire à l'article 3 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, qui fait partie du bloc de Constitutionnalité.
Cet article dispose en effet que " le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation "
Or le traité d'Amsterdam prévoit l'instauration d'une citoyenneté de l'Union européenne. Comme il n'y a pas d'autres réalités nationales que celle des vieux peuples du Continent, le traité casse le lien traditionnel entre nationalité et citoyenneté. Qui croit à la nation européenne ?
Le citoyen européen sera donc, en théorie bien sûr, souverain pour tous les domaines de compétences transférés à Bruxelles et au Parlement de Strasbourg. Ce qui signifie que la souveraineté ne réside plus essentiellement dans la Nation.
Pour les mêmes raisons, le traité viole l'article 3 de la Constitution de 1958.
Enfin, le traité transfère à l'Union les compétences en matière d'entrée et de séjour sur le territoire de l'Union, c'est à dire en matière de visas, d'asile, d'immigration et donc de façon plus générale, en matière de circulation des personnes.
Or, l'article 5 de la Constitution dispose expressément que c'est le Président de la République qui est " le garant de l'intégrité du territoire ".
Si l'Union fixe les règles relatives à la politique des flux migratoires, le Président de la République ne garantira plus rien du tout.
Et hélas, les chiffres démontrent que la libre circulation des personnes s'accompagne d'une immigration de peuplement massive.
L'article 5 de la Constitution de 1958 dispose aussi que le " Président de la République est le garant de l'indépendance de la Nation ". Et le traité d'Amsterdam instaure une procédure de sanction en cas de violation par les Etats des " droits de l'homme ".
On se demande ce qu'il restera de l'indépendance de la nation, lorsque le gouvernement sera surveillé et sanctionné au moindre écart. Un gouvernement national, arrivé démocratiquement au pouvoir, c'est à dire en vertu du vote des citoyens, ne pourrait plus appliquer un programme de préférence nationale, car celle-ci serait considérée comme contraire aux Droits de l'Homme. Et la France serait condamnée à payer une amende !
Ce sont là les violations les plus marquantes de la Constitution. Mais cela ne suffisait pas aux partisans de l'Europe fédérale. Non content de violer la Constitution, Charte fondamentale qui incarne la nation souveraine, il fallait aussi qu'ils violent les Lois Fondamentales de la France. Amsterdam entre dans la catégorie des grands traités criminels.
Les parlementaires français vont donc se rendre coupable d'une véritable forfaiture.
Cette révision - soumission les rendra plus coupables encore que Charles VI, qui signa avec Henry V d'Angleterre le traité de Troyes en 1420, par lequel le dauphin Charles VII était déshérité au profit du roi d'Angleterre.
Car lorsque le Dauphin déclara nul ce traité après son sacre à Reims, il montra au moins que l'espoir ne doit jamais disparaître.
Cette révision - abandon les rendra plus coupables encore que François 1er, qui pour retrouver la liberté, signa en 1526 le traité de Madrid, par lequel il promit à Charles Quint de lui céder la Bourgogne et de renoncer à toute prétention en Italie, en Artois et en Flandre.
Car lui au moins n'avait aucune intention de respecter le traité, et il ne le respecta jamais.
Joseph de Maistre a écrit que " le plus grand des crimes, c'est celui qui est commis contre la souveraineté ".
Aucune assemblée ne peut autoriser un abandon de souveraineté, et le peuple lui-même ne peut y consentir, fut-ce par référendum.
Sous la Monarchie, les Lois Fondamentales du Royaume interdisaient l'abandon de la plus petite parcelle du territoire, c'est à dire du domaine royal.
C'est d'ailleurs un arrêt de règlement de la Cour du Parlement de Paris qui a inscrit ce principe dans le droit, à propos du traité de Madrid.
La souveraineté populaire a hérité de la souveraineté monarchique.
Comment aurait-elle pu ne pas hériter de ce qui en était le cur ?
Ce que le souverain monarchique ne pouvait pas faire, le souverain populaire ne peut pas le faire non plus.
La France appartient aux générations présentes et à celles qui vont leur succéder. C'est la raison pour laquelle une génération n'est que l'usufruitier et non le nu-propriétaire de la souveraineté.
Messieurs les Parlementaires, vous avez l'obligation de remettre à vos successeurs la souveraineté dans l'état où elle vous a été confiée.
Vous n'en êtes en effet que les dépositaires institutionnels, et en aucun cas les titulaires premiers.
Car au-dessus de la Constitution, au-dessus du Conseil Constitutionnel, au-dessus de Monsieur Dumas, bien droit dans ses chaussures, il y a les Lois Fondamentales de la France, lois éternelles de notre peuple, qui étaient vraies pour la Monarchie et qui sont vraies aussi pour la République.
Dans ces Lois, inscrit en lettre de fer et de sang, il y a le droit imprescriptible du peuple français à se survivre à lui-même.
C'est pourquoi le Congrès n'a aucun titre à faire ce qu'il va faire.
Je le dis solennellement, la révision de demain sera non seulement entachée de nullité absolue, elle sera entachée du vice suprême de l'inexistence juridique et politique.
C'est par dol du peuple français que l'on va obtenir sa signature. Le peuple a été trompé, on a surpris son consentement.
Mais hélas, on ne viole pas seulement la Constitution et les Lois Fondamentales du Royaume. On viole aussi les lois ordinaires. La violation des lois ordinaires
C'est d'abord la violation des lois par la rue.
Mais Amsterdam, c'est aussi la soumission des lois françaises au droit européen.
Tandis que la France est déjà à feux et à sang, tandis que les voitures brûlent à Toulouse, à Nantes, à Strasbourg, on accepte d'abandonner à Bruxelles toute la politique des flux migratoires.
Tandis que les zones de non - droit se multiplient, on se propose d'encourager leur développement, par le laxisme migratoire qui est consubstantiel à l'abandon du contrôle de nos frontières.
Dans Le Figaro du 14 janvier, les syndicats de police affirment que les préfets leur donnent l'ordre de ne pas intervenir quand les voitures brûlent.
C'est cela, l'Europe d'Amsterdam ? C'est cela que l'on veut encourager ?
Est-ce la violation systématique des lois de la laïcité dans les écoles qui est à l'honneur ?
Est-ce le triomphe du foulard islamique que l'on nous prépare ?
Est-ce le règne de l'insécurité que l'on veut imposer ?
Cette Europe de la libre circulation ne permet pas la libre circulation dans les transports en commun.
On peut passer librement les frontières, mais on ne peut pas passer librement dans la rue pour aller à son travail, parce que des bataillons de " jeunes ", dont on voit à leur mine qu'ils n'ont pas beaucoup jeûnés, créent des frontières ethniques intérieures et érigent des barricades d'insécurité.
A quand des passeports délivrés par des caïds locaux pour se rendre dans les cités de banlieue ?
Dans un premier temps, les sans - papiers obtiennent des papiers. Dans un second temps, c'est eux-mêmes qui les délivreront. A quand les péages ethniques ?
C'est cela, Amsterdam. C'est cela qui sera autorisé demain matin. C'est cela le crime : la soumission des lois françaises au droit européen.
Depuis 1963 déjà, la Cour de Justice des Communautés européennes affirme la supériorité du droit de Bruxelles sur le droit français.
Et les directives et règlements européens s'imposent à nos lois, par soumission volontaire de la Cour de Cassation et du Conseil d'Etat.
Dans les faits, nos députés et nos sénateurs ne décidaient déjà plus librement des lois de la France, puisque celles-ci étaient inférieures en force aux directives de Bruxelles.
Désormais, avec le traité d'Amsterdam et son protocole n°7, c'est la soumission absolue et officielle de notre droit au droit européen.
Ce qui veut dire qu'à l'avenir, il ne sera même plus nécessaire de réviser la Constitution pour autoriser les technocrates bruxellois à légiférer dans les rares petits domaines où ils ne le peuvent pas encore.
Et cela ne suffit toujours pas !
Parce que paradoxalement, Amsterdam augure de la violation des lois européennes elles-mêmes.
On est ici " au cur du mensonge ", pour parodier le titre du dernier film de mon ami Chabrol.
En effet, le droit de Bruxelles, Maastricht, Amsterdam, ce droit européen qui se veut et se dit supérieur au droit français se soumet en réalité à un autre droit. Au droit de Genève. Au droit de l'Organisation mondiale du commerce.
La souveraineté a quitté Paris pour aller à Bruxelles. Mais l'Europe de Bruxelles s'est dépouillée de la souveraineté volée aux nations pour la donner à Genève, à l'Organisation mondiale du commerce.
Depuis le 1er juillet 1995 en effet, existe à Genève une nouvelle organisation internationale, l'Organisation Mondiale du Commerce. C'est elle qui a remplacé le GATT.
Elle décide de tout le commerce international. Elle a même un tribunal arbitral pour juger les Etats. Mais pour juger aussi l'Europe de Bruxelles.
A plusieurs reprises en effet, les Etats Unis ont traîné l'Europe de Bruxelles devant le tribunal de Bruxelles et l'ont fait condamner.
L'Europe des 340 millions d'habitants. L'Europe de l'euro, celle qui soit disant fait trembler le dollar, a été condamnée à trois reprises.
Bruxelles a été condamnée pour avoir refusé les viandes aux hormones américaines.
Bruxelles a été condamnée pour avoir refusé le lait aux hormones américain.
Et Bruxelles a été condamnée sur le dossier banane.
Parce que nous consommons en priorité nos bananes de la Guadeloupe et de la Martinique, et celles du Cameroun et de la Côte d'Ivoire, les Etats Unis sont mécontents.
Ils veulent que nous ne mangions que des bananes Chiquita d'Amérique Centrale.
Ils nous ont traînés devant le tribunal de Genève, ils y ont traîné aussi l'Europe. Ils ont fait condamner Bruxelles.
Et parce que nous résistons, en ce moment même, à Genève, le tribunal arbitral va encore une fois juger et condamner l'Europe.
Voilà ce qu'est le droit européen, soit disant souverain, un droit asservi au droit mondial. C'était bien la peine de dépouiller la France pour se faire dépouiller par l'Organisation Mondiale du Commerce.
Mais en nous obligeant ainsi à consommer des viandes ou du lait aux hormones, ce sont les lois naturelles que l'on viole. La violation de la loi naturelle
La violation de la loi naturelle, elle se manifeste aussi dans la violation des droits acquis.
Le traité de Maastricht, générateur de chômage, de rationnement et d'austérité viole tout d'abord le droit au travail, pour 6 millions de chômeurs français. Il porte aussi la responsabilité des 18 millions de chômeurs qui traînent leur désespoir dans l'Europe des Quinze.
Il viole aussi le droit à la protection sociale pour un million de RMIstes et 10 millions de marginalisés en France. Pour les 55 millions d'exclus de cette Europe-là.
Et maintenant Amsterdam oblige les Etats à promouvoir une main d'uvre susceptible, je cite le traité, " de s'adapter rapidement à l'évolution de l'économie ".
En clair, c'est la flexibilité, la précarité, les CDD et un chômage endémique.
Mais cela ne suffisait pas.
La Sécurité Sociale, qui sera demain entre les mains de Bruxelles, risque de passer à la moulinette de l'idéologie ultra-libérale de la Commission.
Les Français subissent déjà un considérable nivellement des soins par le bas. Mais dans les années qui viennent et grâce à Amsterdam, il va s'accentuer.
Un seul exemple mes amis : nous avons appris cette semaine qu'à Rouen, au Havre, à Fécamp, des personnes vont mourir parce qu'à cause des rationnements imposés par l'article 104 C du traité de Maastricht, la Caisse d'Assurance Maladie a refusé six reins artificiels supplémentaires.
On va refuser en France l'hémodialyse à des personnes de plus de soixante ans.
C'est un crime. C'est déjà la violation du droit à la vie.
Voyons par exemple comment l'Europe élève les animaux. On aura une bonne idée du traitement réservé aux hommes.
Dans des élevages concentrationnaires, les animaux, troupeaux, cochons, poulets, subissent déjà l'ignoble. L'Europe de l'hyper -productivité transforme les veaux de moins de quinze jours en farine animale. Pour nourrir le cheptel.
Et je ne parle pas de la vache folle. Brigitte Bardot a souvent dénoncé ce scandale.
Mais, après les animaux, on sent venir pour demain le tour des humains.
Maastricht rationnera les retraites. Les pays Bas et la Belgique serviront d'exemples.
L'horreur de l'euthanasie approche avec cette Europe qui n'est plus capable de faire assez d'enfants pour assurer l'avenir de tous y compris de leurs parents, plus assez de citoyens, plus assez de soldats.
Or, à ce niveau-là, lorsqu'on est du côté de la vie, on n'est pas très loin de Dieu C'est pourquoi je vous le dis, mes amis, nous lançons ici, aujourd'hui, la bataille et soyez confiants, le 13 juin, c'est Lui qui nous donnera la victoire. Je vous ai parlé des lois, troisième terme du vers célèbre de Joachim du Bellay : " France, mère des Arts, des Armes et des Lois "
Il me faut rappeler après les lois qui la guident, les armes qui la protègent et les Arts qui l'illustrent, ici à Versailles, sommet culminant de l'histoire, de la politique, de la culture, ici même quand nous sommes au risque de tout perdre : nos libertés, avec la souveraineté de la nation, et demain notre sol, notre terre, celle que cultivent les paysans et qui s'est faite de la chair, du sang et de la sueur du milliard d'hommes qui ont vécu sur ce territoire.
France. Dessinée par la géographie des hautes montagnes frontalières et des trois mers qui s'ouvrent sur l'aventure.
Irriguée par le plus harmonieux des réseaux de fleuves, de rivières et de ruisseaux.
Forgée par l'Histoire des invasions, des batailles, des défaites, des victoires, Patrie de la Liberté, mais toujours menacée, toujours convoitée, tissée de chaîne, civile et pacifique, et de trame militaire et guerrière.
L'Histoire de France, chapitre éblouissant de l'histoire de l'Europe et du monde, c'est d'abord une histoire de guerriers et de soldats sans lesquels il n'y aurait pas eu de France, en tous les cas pas de France libre.
De Camulogène et Vercingétorix à nos jours, avec les Saintes Geneviève et Jeanne, il n'est pas une période qui ne soit marquée par le soldat.
A la litanie des combats perdus, Alésia, Ronceveaux, Mansourah, Crécy, Azincourt, Trafalgar, Waterloo, Sedan, 40, Dien Bien Phu, répond celle des victoires: Champs Catalauniques, Tolbiac, Poitiers, Bouvines, Marignan, Valmy, Austerlitz, Trocadéro, Solférino, Verdun, Paris libéré
Il faudrait des volumes et des volumes pour évoquer les heurs et malheurs, les épisodes héroïques : les Croisés, les Conquérants, les découvreurs de terre, les explorateurs, la somme des sacrifices qui nous ont assuré d'être ici, encore libres, au moins en apparence. Mais pour combien de temps encore ?
France, Fille de Dieu comme disait Paul Claudel, Fille aînée de l'Eglise née avec le baptême de Clovis par Rémi, il y a mille cinq cent ans.
Ton histoire va-t-elle se terminer ici, dans ce Versailles témoin de l'apogée française, du grand siècle de Louis XIV et qui synthétise le génie français : celui des légistes qui ont bati l'Etat, des soldats qui ont défendu la nation bien avant même que Bossuet ne l'évoque pour la première fois, et, qui est, depuis, le modèle de l'organisation des Etats civilisés, des poètes, des écrivains et des artistes qui exprimèrent son esprit et son âme.
France, mère des Arts qui culminèrent peut-être ici avec l'architecture, la sculpture, la musique, la peinture, la danse, la poésie, le théâtre.
En quelques années se sont croisés ici même les destins exceptionnels de Louis XIV le Dieudonné, d'Anne d'Autriche, sa mère , de Mazarin, de Turenne, de Condé, de Louvois, de Colbert dans la conduite des affaires, de Corneille, de Racine, de Molière dans le théâtre, de la Fontaine et Boileau dans la poésie, de Bossuet et Fénelon dans l'éloquence, de La Bruyère et La Rochefoucauld dans la critique morale, de Pascal dans la philosophie, Saint Simon et Retz dans l'histoire, Madame de Sévigné. Et aussi dans les arts plastiques, Poussin, le Lorrain, Le Brun, Perrault, Le Vau Mansart, Puget, et enfin de Lulli, Charpentier, Campra, Couperin et La Lande dans la musique.
Je me limiterai à l'évocation de ce Grand siècle qu'exalta Voltaire, comme tranche symbolique, emblématique de notre histoire, parce que nous sommes à Versailles.
France, mère des Arts, des Armes et des Lois, mais aussi des Sciences.
France, mère des Saints, des Héros, des Martyrs, mère du peuple français né des Celtes, des Grecs, des Gaulois, des Romains, des Wisigoths, des Francs, des Bretons, des Normands et d'autres encore, qui communient avec l'esprit dans une des plus belles langues du monde, la plus claire, la plus fine.
France des menhirs et des dolmens, des chapelles et des cathédrales, des grottes et des palais.
France qui n'en finit pas de se laisser aller, qui n'en finit plus de se donner au point d'en oublier ses propres enfants.
France ? Es-tu au bout de ton chemin de souffrance et de gloire ?
Quelques centaines de parlementaires félons vont-ils te vendre à l'Europe des marchands et des financiers, sous l'il indifférent du peuple médusé ?
France et toi, peuple français, entendras-tu la voix des enfants fidèles, qui de gauche à droite t'appellent à rester toi-même, telle que ton destin mystérieux t'a placée dans le concert des Nations de la Terre ?
France, du Franc depuis 1360 et le roi Jean II Le Bon, et du français depuis 1539 et le roi François, de ces quarante rois qui te firent avant les Empires et les Républiques.
France, d'ici et d'au-delà des mers, France, cavale sauvage, rebelle au joug, éprise de liberté pour elle et pour les autres.
Je m'adresse à vous, patriotes français venus ici témoigner pour la France, avant que des parlementaires félons et qui devront bien en rendre compte un jour à notre justice ou à celle de Dieu ou du diable, ne commettent l'irréparable.
Et à travers vous, j'appelle tous les Français et toutes les Françaises, quelle que soit leur race ou leur religion, leurs opinions ou leurs idées, mais qui aiment leur pays, à se donner la main pour le défendre.
A tous ceux que gagne le doute ou le désespoir, en leur fixant d'avance rendez-vous le 21 février salle Wagram, puis à Paris le 1er mai, je donne en cadeau, en viatique pour leur combat, ce message de Claudel :
" Jeanne d'Arc est là pour vous dire qu'il y a toujours quelque chose à faire de mieux que de ne rien faire ".
Elle qui fut peut-être notre plus grand Général.
Parce que l'armée est consubstantielle à la Nation, n'est-il pas dans la logique des choses que ceux qui organisent l'abaissement de la Nation et de la République, démantèlent son armée et la mettent en toute circonstance aux ordres de l'étranger ?
Sans Nation, plus d'armée. sans armée, plus de Nation.
D'un trait de plume au bas d'un traité immonde et criminel, on va rayer du souvenir de notre peuple et de sa jeunesse, les sacrifices immenses consentis en deux millénaires par ceux qui sont tombés pour que vive la France.
Oubliées les blessures souvent affreuses du corps et de l'âme de ces rescapés de l'enfer de Verdun ou de Buchenvald, les souffrances, les privations, les chagrins de ceux qui restaient : parents, orphelins, fiancées.
C'est vous, amis anciens combattants, qui avez la mission sacrée de faire vivre leur souvenir et leur exemple, qui êtes les gardiens de la flamme sacrée du patriotisme, de la dalle sacrée sur laquelle ils ont été immolés et sous laquelle dort le soldat inconnu.
Vous, rarissimes survivants de la grande guerre et de ses terrifiants épisodes, vous, de moins en moins nombreux, qui avez participé à la dernière guerre mondiale contre les totalitarismes conquérants, vous, combattants des guerres coloniales, envoyés du bout des lèvres par les politiciens vous battre pour des causes trahies en métropole, vous du Maroc, d'Indochine, d'Algérie, du Proche Orient, d'Afrique, vous, les paras, les soldats rappelés, les marins, les aviateurs, alors suivez l'exemple magnifique donné par le Cercle National des Combattants et son Président Roger Holeindre, dont les efforts sont inlassables.
Clémenceau avait dit de vous : " Ils ont des droits. " Nous, nous avons retenu que nous avions et que nous avons surtout un devoir : faire que jamais le sacrifice de vos camarades de guerre ne soit rendu vain dans la paix.
Les générations du feu se sont battues pour nous garder pendant des siècles un territoire libre et sûr. Elles vont être, et avec elles le peuple français, frustrées de leurs victimes et de leurs sacrifices.
Que représentera demain notre drapeau Bleu Blanc Rouge, un fanion de club de football, un signal de produit made in France, un souvenir perdu évanescent, ou une guenille outragée qu'on brûlera dans les banlieues insurgées ?
Anciens combattants français de toutes armes et de toutes générations, de toutes races et de toutes religions, vous êtes encore des millions qui avez lutté sous ses plis glorieux, qui avez eu la chance de survivre à votre combat, mais qui, vous le savez, demeurez à jamais liés à vos camarades morts pour la France, par les liens intangibles du cur et de l'âme.
Ne restez pas l'arme au pied, entrez dans cette bataille décisive qui est celle de la souveraineté préservée de la France, sinon tout ce qui a été consenti par vous et surtout par ceux qui sont tombés aura été inutile.
Et l'histoire dira de nous : ils se sont rués dans la servitude.
Nous, nous n'acceptons pas d'être des esclaves. Alors oui, aujourd'hui, il faut résister.
Voilà pourquoi j'ai placé notre combat sous le signe de Gavroche : il est le symbole de la révolte, contre l'injustice, contre les violations des lois de la République. Gavroche symbole de la résistance
Gavroche, c'est même un double symbole.
C'est d'abord l'enfant de la misère imposée au peuple par le libre échangisme sauvage du XIXe siècle.
Mais Gavroche, c'est aussi le symbole de la générosité, du patriotisme du peuple français.
Gavroche nous rappelle, hélas, les malheurs de l'ultra libéralisme au XIXe siècle. Et ce personnage romanesque nous démontre aujourd'hui que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Gavroche, tendre image d'une humanité souffrante, misérable, mais pleine de grandeur, de courage et d'idéal.
Gavroche qui nous rappelle que ceux qui n'ont rien ne sont riches que de leur patrie.
Gavroche, fils de Thénardier, Gavroche dont la liberté payée de misère n'avait rien de noir, est le symbole de la générosité, lui qui volait un voleur pour aider un pauvre et trouvait un asile aux enfants perdus.
Gavroche, petite âme des bas-fonds de Paris, gamin malicieux, effronté et spirituel, est le symbole de l'esprit frondeur et de l'esprit de liberté qui anime si fortement notre peuple, depuis la nuit des temps.
Gavroche qui est pris dans la tourmente des émeutes républicaines de juin 1832, mais dont le nom reste attaché à l'audace, à l'héroïsme au feu, et au patriotisme populaire.
Gavroche qui nous rappelle aujourd'hui que lorsque la France souffrante aura rejoint les rangs de la France militante, elles ouvriront la voie à la France triomphante.
Gavroche qui nous montre la voie de l'indignation, du courage et de la révolte. D'ailleurs, nous sommes partis tout à l'heure de la place des armes, quatrième et dernier signe du destin.
Que veut-on alors de plus pour signifier, symboliser le combat ?
Le combat national que, depuis 20 ans, nous menons, mais qui arrive maintenant dans les six mois décisifs. Les six mois de la campagne de France.
Et si vous, nous, tous ensemble, nous ne menons pas ce combat de la survie, pour la France et les Français d'abord, qui le mènera ?
Tout repose sur le Front National, c'est-à-dire sur vous, qui êtes venus ici, qui avez traversé la France, non pas pour faire des congrès, des partis et des raisonnements, mais pour vous mettre en ordre de bataille.
Il porte des noms, vous le savez, vous les connaissez RPR, UDF, Camparini, Millon, Bayrou, Madelin, Seguin, Pasqua et le Philippe et le de Villiers.
Leurs farces démocrates, leur démocratie libérale, leur alliance, souvent contre nature, leur combat Duduche et Nunuche de grands fauves en peluche.
Ils se battent à coup d'ambitions, de têtes de liste, de télévisions, du Puy du Fou à la cage aux félons et de la région Rhône-Alpes à l'impasse de Marignane.
Nous le savons tous, il n'y a rien à attendre de cette oligarchie énarchienne, polytechnichienne, Maastrichtienne, pharisienne. Parce qu'ils ne sont pas seulement dérisoires,. Ils sont hypocrites. Menteurs. Dissimulateurs. Calculateurs. Un seul exemple et le plus récent :
Le 4 janvier 1999, le Ier Ministre, Lionel Jospin, l'homme du traité d'Amsterdam, le diplomate de François Mitterrand, qui a soutenu le traité de Maastricht, cet homme qui, avec ses amis, va demain, ici, porter le coup fatal à la souveraineté du pays, cet homme qui va détruire l'Etat protégeant la patrie, ose terminer ses vux au Président de la République en parlant de son " Amour de la Patrie ".
C'est Caïn qui parle de son amour pour Abel, Ganelon qui déclare sa fidélité à Charlemagne. Lionel Jospin ose même rajouter " La France ne peut vivre sans avoir son identité propre ".
Lui, l'homme qui régularise à tour de bras, parle de défense de l'identité ?
Parce que l'identité de la France, ce serait donc les sans papiers ?
Lui qui a cédé sur le foulard dans un collège de Flers, va parler de l'identité, on croit rêver
Parce que l'identité de la France de M. Jospin, c'est le tchador sur la tête et le chalumeau sous les voitures. A Strasbourg.
Vous voyez bien que de ces gens-là, il n'y a rien à attendre. Ils sont Ganelon.
Ils sont la trahison.
Ils trahissent même leurs électeurs. Leur peuple de gauche. Leurs enseignements. Leur laïcité. Les écoles, les collèges, les lycées, les maîtres, les livres, les savoirs, les lumières.
Ils les profanent. Ils les abandonnent. Ils les livrent à la nuit, au pillage, aux barbares, qu'ils appellent d'ailleurs sauvageons.
Attila, Tamerlan, l'immigration par millions, ce n'est rien. Juste d'espiègles sauvageons.
Allons bon ! Messieurs, larrons fripons, cessez de nous prendre pour des
Chers amis à quoi bon ? Vous et moi, nous le savons, la France aujourd'hui en grand danger n'a plus que nous.
Le Front National est le dernier rempart. Le noyau central du corps de bataille. C'est sur nous que repose tout l'espoir de la majorité des Français et du succès.
Vous comprenez alors pourquoi faute de nous avoir de l'extérieur, ils ont essayé de nous surprendre. De nous affaiblir de l'intérieur.
Mais au regard de la défense du pays, c'est de la péripétie.
L'essentiel c'est vous. Et vous, vous êtes là. Rassemblés. Mille, vingt et cent. Militants, sympathisants, patriotes, comités locaux anti-Maastricht et anti-Amsterdam, de l'Yonne, des Alpes-maritimes, de Vendée.
Mais aussi peuple de Valmy, de Jaurès, venus ici à Versailles, soldat de l'an II, troupes de Fontenoy, mes amis, peuple de France, quelles que soient votre provenance, votre origine, votre histoire et vos blessures, petit fils des hommes de Verdun, enfants des ombres du plateau des Glières, ou femmes et hommes venus de l'autre bord, aujourd'hui, vous êtes là, avec moi, à mon appel, rassemblés.
Parce que la France a besoin de vous. De nous.Oui, je vous le dis en vérité, la France survivra.
Rien n'est écrit sur la fin des Nations. L'Euro lui-même n'est pas une fatalité.
Nous garderons le vieux compagnon de 642 ans de vie commune : le Franc.
Oui, la plus vieille nation du monde après la Chine sera là, présente au 3ème millénaire.
Elle le traversera. Elle vivra avec lui. Et le jour venu, lorsque vous et moi, nous ne serons plus là, grâce au combat d'aujourd'hui, la France, elle, aura survécue.
En tant que nation libre. En tant qu'Etat souverain.
C'est l'héritage que nous transmettrons et c'est tout l'objet du combat qu'à partir d'aujourd'hui nous menons. Nous redoublons. Nous intensifions.
Ce combat, il a un but : faire en sorte que la chaîne des générations, des femmes et des hommes libres, ne s'arrête pas sur cette terre, de Bretagne à la Savoie, et des rivages de la Somme aux contreforts des Alpes, perpétuant ainsi la grande aventure de la vie.
Voilà pourquoi notre combat dépasse même la France. Il n'a en rien l'étriqué et le frileux que la sottise de nos adversaires nous prête.
En sauvant la France, nous sauvons l'espoir qu'elle représente pour des millions d'êtres humains dans le monde, parce que le monde a besoin de la France.
De sa voix. De son modèle. Du chêne où, depuis Saint-Louis, elle dit la justice aux nations.
Depuis qu'elle a été fille aînée de l'Eglise, elle n'a pas cessé de rayonner.
Elle a donné au Sahara ses méharistes. Elle a amené à l'Afrique des vies prolongées. Elle a bâti au Québec, à Yanaon, à Pondichéry, à Mahé. Le sud de la Chine se souvient encore de ses jésuites. Sur les neiges des Andes, il y a toujours les pas de Mermoz et le petit Prince habite les champs de Posidonie, quelque part au large des côtes de la Méditerranée.
Oui, Français, nous avons besoin de la France et elle est indispensable à toutes les autres nations, parce que le monde est un écosystème et que les patries sont sa biodiversité.
Alors le combat que nous menons est le combat du bien et de la vie.
Et ce combat de la vie, je vous le répète, Dieu le mène toujours aux côtés des braves qui s'élèvent pour magnifier son uvre.
Marchons à la bataille dans la certitude de la victoire !
Vive le Front National, Vive la France !
(Source http://www.font-national.com, le 8 février 2001)
C'est peut-être parce que la France, notre pays, vit aujourd'hui des moments plus que difficiles, que le destin a décidé de multiplier les signes.
Regardez d'ailleurs ici autour de vous. Quelque chose de mystérieux nous parle.
Nous sommes en effet le 17 janvier.
Et nous sommes Place de la Loi.
Gavroche est là. Et avec lui tout à l'heure nous sommes partis de la Place des Armes. Il y a là quatre signes qu'il faut savoir reconnaître. Quatre symboles. Quatre repères à la croisée du destin. Ils nous disent le chemin. Ils nous disent que peut-être nous ne sommes pas seuls. Nous sommes dimanche 17 janvier 1999. Il y a 206 ans, ce même jour, Louis XVI était condamné à mort, et avec lui, c'était la souveraineté monarchique que l'on condamnait. Aujourd'hui, c'est la souveraineté du peuple français, la souveraineté de la Nation, que les tenant de l'Europe de Maastricht et d'Amsterdam, les tenants de l'ordre fédéral, se préparent à condamner à mort.
Ici même en effet, à Versailles, demain 18 janvier, l'Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès examineront la loi portant révision de la Constitution.
Avec pour objectif de plier et de soumettre le texte constitutionnel de la Ve République au Traité d'Amsterdam. Comme hier au traité de Maastricht. Comme avant hier au traité de Schengen ou de Rome. Comme toujours aux partis et aux intérêts de l'étranger. La souveraineté de la nation
La souveraineté, c'est peut-être un mot savant, abstrait, compliqué, mais c'est l'essentiel. C'est " charbonnier maître chez lui ".
La souveraineté est à la nation ce que la liberté est à chacun d'entre nous. C'est à dire le droit de décider de son sort. De choisir son destin.
Pour une femme, un homme, c'est le libre choix de son travail, son domicile, son chemin, son conjoint, son avenir.
Et bien il en va de même pour une nation, pour un peuple, et donc pour le peuple français.
La souveraineté, c'est le droit de choisir ses lois. De décider de ses impôts. D'avoir son gouvernement, son armée, ses juges, sa police, sa monnaie et surtout d'avoir sa maison. Avec des portes et des voisins, que l'on invite ou que l'on n'invite pas.
Et cette maison, pour une nation, s'appelle le territoire. Comme les portes s'appellent les frontières et les voisins, les Etats frontaliers.
Détruire la souveraineté de la nation, c'est détruire tout cela. Ce que précisément depuis trente ans, la construction fédérale européenne n'a cessé de faire.
Le traité de Schengen a supprimé nos frontières. A l'est, la drogue néerlandaise circule librement. Au sud, c'est la drogue espagnole et d'Afrique du nord qui est distribuée dans nos lycées et qui alimente les trafics et les économies de banlieues.
Plus généralement, depuis le traité de Paris de 1951 et le traité de Rome de 1957, le tout aggravé par les accords du GATT en 1995, le charbon de Colombie ou d'Afrique du sud, les aciers de Thaïlande, les voitures du Japon, les textiles d'Asie du Sud-est, les Blue Jeans de Tunisie, les moutons de Nouvelle Zélande, le miel de Chine ou les crevettes de Colombie, toutes les productions de l'étranger déferlent chez nous, détruisant notre économie, nos productions, nos emplois.
Tout ce qui fait la souveraineté industrielle française, la souveraineté agro-alimentaire, la richesse de la nation.
En plus, le traité de Maastricht est venu détruire notre souveraineté monétaire.
Quand les Anglais gardent Leur livre et les Danois leur Couronne, nous, depuis 17 jours, depuis le 1er janvier 1999, nous avons renoncé officiellement à notre monnaie. Notre Franc ne vit plus qu'en sursis. C'est l'euro qui est désormais la monnaie officielle du pays. Il nous restait encore la souveraineté territoriale. Le droit de décider qui entre chez nous. Même si déjà à Sarcelles, au Meirail de Toulouse, à Vénissieux, à la Paillade de Montpellier, à Strasbourg, à Nantes, dans les cités, ils sont entrés par milliers, par millions.
Mais officiellement du moins, nous étions encore maîtres des visas, du droit d'entrée, de la possibilité de refuser.
Avec Amsterdam, c'est fini. Bruxelles va décider, à la simple majorité des Quinze, des gens qui peuvent s'installer chez nous. Peuplant la sécurité sociale, les ANPE, les services des hôpitaux, les guichets de distribution des aides, des primes, des allocations, des distributions des privilèges et des avantages.
La France va perdre sa souveraineté sur son territoire. Amsterdam, c'est cela. Le crime que demain, le 18 janvier, Sénateurs et Députés se préparent à perpétrer.
La soumission aux intérêts de l'étranger
Demain 18 janvier, ce n'est pas n'importe quelle date. C'est l'anniversaire de la création du Premier Reich allemand. Et savez-vous où cet empire allemand a été constitué, le 18 janvier 1871 ?
Ici même, à Versailles. Dans la galerie des glaces du Château. Là même où demain on va mettre à genoux la souveraineté de la Nation.
C'est ici en effet que le Roi de Prusse, Guillaume Ier a été proclamé, à l'instigation de Bismarck, Empereur d'Allemagne, après la défaite de nos armées à Sedan, en 1870.
Que veut-on de plus comme symbole ? C'est un des signes dont je vous parlais. On a choisi le jour anniversaire de la constitution du Reich allemand, pour rabaisser la Constitution de la nation française.
On modifie notre Constitution, on la courbe, on la dompte et pourquoi ? Et pour qui ? Pour anéantir ce qui restait de souveraineté au pays, au bénéfice principal de l'Allemagne !
Car enfin, dans la construction européenne, la Banque Centrale Européenne, celle qui émet l'euro, où est-elle installée ? A Versailles ? A Sainte Gabelle ? Mais non ! A Francfort.
Et qui dirige cette Banque Centrale Européenne ?
Monsieur Jean Claude Trichet, le Gouverneur de notre Banque de France croupionnisée ?
Mais non ! Ce sont les cadres supérieurs de la Bundesbank que l'on a nommé cadres supérieurs de la Banque Centrale Européenne.
Autant dire que le choix de Versailles et de la date du 18 janvier pour réviser notre Constitution est loin de n'être que le fruit du hasard. D'ailleurs, un second signe du destin vient le confirmer. Nous sommes en effet ici Place de la Loi. Et la Loi, les lois de la France, c'est précisément ce que le traité d'Amsterdam vient asservir.
Nous sommes Place de la Loi. Quel meilleur symbole, pour parler des lois de la France ?
Mais de façon plus étonnante, la Place de la Loi, c'est aussi l'occasion de parler de l'imposture des lois européennes, qui se prétendent supérieures à notre droit.
Constitutionnelles, ordinaires, européennes ou naturelles, la Construction fédérale européenne vient bafouer toutes ces lois.
La violation des lois constitutionnelles
Pour autoriser la ratification du traité d'Amsterdam, dès demain, on va porter atteinte à la Constitution de la Ve République.
Mais bien plus, c'est aux lois fondamentales de la France, aux lois supérieures, aux lois de la nation, qui s'imposent aux dirigeants, en tous temps et sous tous les régimes, que l'on porte atteinte.
Pourquoi cette révision constitutionnelle ? Parce que le Conseil Constitutionnel, a estimé dans une décision du 31 décembre 1997 que le traité d'Amsterdam portait atteinte " aux conditions essentielles d'exercice de la souveraineté nationale ".
Michel Debré, grand inspirateur de la Constitution de 1958, avait prévu une procédure de révision de la Constitution, mais si complexe qu'elle serait difficilement praticable.
Et c'était un désir légitime que de chercher à garantir la stabilité des institutions.
Aujourd'hui, on modifie, on retouche, on rajoute pour un oui ou pour un non, au gré des idéologies et des chimères de l'Etablissement.
C'est le Parkinson constitutionnel. La Constitution tremblote dès que Bruxelles parle. Dès que l'Allemagne exige, on obéit.
Songez qu'il s'agit déjà de la 11ème révision de la Constitution et depuis le traité de Maastricht, le rythme des révisions s'est accéléré, puisqu'il y en a pratiquement une tous les ans.
Ce n'est plus une Constitution, c'est le règlement interne d'une Société Anonyme à Responsabilité Limitée.
On reprochait à la IVe République l'instabilité gouvernementale.
Qui ne reprocherait à la Ve l'instabilité du texte constitutionnel, c'est à dire l'instabilité des fondements mêmes du régime ?
Demain, les parlementaires vont procéder à une nouvelle révision de la Constitution, pour l'adapter à un traité qui lui est totalement contraire et qui la nie jusque dans ses fondements les mieux établis.
Le traité d'Amsterdam est contraire à l'article 3 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, qui fait partie du bloc de Constitutionnalité.
Cet article dispose en effet que " le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation "
Or le traité d'Amsterdam prévoit l'instauration d'une citoyenneté de l'Union européenne. Comme il n'y a pas d'autres réalités nationales que celle des vieux peuples du Continent, le traité casse le lien traditionnel entre nationalité et citoyenneté. Qui croit à la nation européenne ?
Le citoyen européen sera donc, en théorie bien sûr, souverain pour tous les domaines de compétences transférés à Bruxelles et au Parlement de Strasbourg. Ce qui signifie que la souveraineté ne réside plus essentiellement dans la Nation.
Pour les mêmes raisons, le traité viole l'article 3 de la Constitution de 1958.
Enfin, le traité transfère à l'Union les compétences en matière d'entrée et de séjour sur le territoire de l'Union, c'est à dire en matière de visas, d'asile, d'immigration et donc de façon plus générale, en matière de circulation des personnes.
Or, l'article 5 de la Constitution dispose expressément que c'est le Président de la République qui est " le garant de l'intégrité du territoire ".
Si l'Union fixe les règles relatives à la politique des flux migratoires, le Président de la République ne garantira plus rien du tout.
Et hélas, les chiffres démontrent que la libre circulation des personnes s'accompagne d'une immigration de peuplement massive.
L'article 5 de la Constitution de 1958 dispose aussi que le " Président de la République est le garant de l'indépendance de la Nation ". Et le traité d'Amsterdam instaure une procédure de sanction en cas de violation par les Etats des " droits de l'homme ".
On se demande ce qu'il restera de l'indépendance de la nation, lorsque le gouvernement sera surveillé et sanctionné au moindre écart. Un gouvernement national, arrivé démocratiquement au pouvoir, c'est à dire en vertu du vote des citoyens, ne pourrait plus appliquer un programme de préférence nationale, car celle-ci serait considérée comme contraire aux Droits de l'Homme. Et la France serait condamnée à payer une amende !
Ce sont là les violations les plus marquantes de la Constitution. Mais cela ne suffisait pas aux partisans de l'Europe fédérale. Non content de violer la Constitution, Charte fondamentale qui incarne la nation souveraine, il fallait aussi qu'ils violent les Lois Fondamentales de la France. Amsterdam entre dans la catégorie des grands traités criminels.
Les parlementaires français vont donc se rendre coupable d'une véritable forfaiture.
Cette révision - soumission les rendra plus coupables encore que Charles VI, qui signa avec Henry V d'Angleterre le traité de Troyes en 1420, par lequel le dauphin Charles VII était déshérité au profit du roi d'Angleterre.
Car lorsque le Dauphin déclara nul ce traité après son sacre à Reims, il montra au moins que l'espoir ne doit jamais disparaître.
Cette révision - abandon les rendra plus coupables encore que François 1er, qui pour retrouver la liberté, signa en 1526 le traité de Madrid, par lequel il promit à Charles Quint de lui céder la Bourgogne et de renoncer à toute prétention en Italie, en Artois et en Flandre.
Car lui au moins n'avait aucune intention de respecter le traité, et il ne le respecta jamais.
Joseph de Maistre a écrit que " le plus grand des crimes, c'est celui qui est commis contre la souveraineté ".
Aucune assemblée ne peut autoriser un abandon de souveraineté, et le peuple lui-même ne peut y consentir, fut-ce par référendum.
Sous la Monarchie, les Lois Fondamentales du Royaume interdisaient l'abandon de la plus petite parcelle du territoire, c'est à dire du domaine royal.
C'est d'ailleurs un arrêt de règlement de la Cour du Parlement de Paris qui a inscrit ce principe dans le droit, à propos du traité de Madrid.
La souveraineté populaire a hérité de la souveraineté monarchique.
Comment aurait-elle pu ne pas hériter de ce qui en était le cur ?
Ce que le souverain monarchique ne pouvait pas faire, le souverain populaire ne peut pas le faire non plus.
La France appartient aux générations présentes et à celles qui vont leur succéder. C'est la raison pour laquelle une génération n'est que l'usufruitier et non le nu-propriétaire de la souveraineté.
Messieurs les Parlementaires, vous avez l'obligation de remettre à vos successeurs la souveraineté dans l'état où elle vous a été confiée.
Vous n'en êtes en effet que les dépositaires institutionnels, et en aucun cas les titulaires premiers.
Car au-dessus de la Constitution, au-dessus du Conseil Constitutionnel, au-dessus de Monsieur Dumas, bien droit dans ses chaussures, il y a les Lois Fondamentales de la France, lois éternelles de notre peuple, qui étaient vraies pour la Monarchie et qui sont vraies aussi pour la République.
Dans ces Lois, inscrit en lettre de fer et de sang, il y a le droit imprescriptible du peuple français à se survivre à lui-même.
C'est pourquoi le Congrès n'a aucun titre à faire ce qu'il va faire.
Je le dis solennellement, la révision de demain sera non seulement entachée de nullité absolue, elle sera entachée du vice suprême de l'inexistence juridique et politique.
C'est par dol du peuple français que l'on va obtenir sa signature. Le peuple a été trompé, on a surpris son consentement.
Mais hélas, on ne viole pas seulement la Constitution et les Lois Fondamentales du Royaume. On viole aussi les lois ordinaires. La violation des lois ordinaires
C'est d'abord la violation des lois par la rue.
Mais Amsterdam, c'est aussi la soumission des lois françaises au droit européen.
Tandis que la France est déjà à feux et à sang, tandis que les voitures brûlent à Toulouse, à Nantes, à Strasbourg, on accepte d'abandonner à Bruxelles toute la politique des flux migratoires.
Tandis que les zones de non - droit se multiplient, on se propose d'encourager leur développement, par le laxisme migratoire qui est consubstantiel à l'abandon du contrôle de nos frontières.
Dans Le Figaro du 14 janvier, les syndicats de police affirment que les préfets leur donnent l'ordre de ne pas intervenir quand les voitures brûlent.
C'est cela, l'Europe d'Amsterdam ? C'est cela que l'on veut encourager ?
Est-ce la violation systématique des lois de la laïcité dans les écoles qui est à l'honneur ?
Est-ce le triomphe du foulard islamique que l'on nous prépare ?
Est-ce le règne de l'insécurité que l'on veut imposer ?
Cette Europe de la libre circulation ne permet pas la libre circulation dans les transports en commun.
On peut passer librement les frontières, mais on ne peut pas passer librement dans la rue pour aller à son travail, parce que des bataillons de " jeunes ", dont on voit à leur mine qu'ils n'ont pas beaucoup jeûnés, créent des frontières ethniques intérieures et érigent des barricades d'insécurité.
A quand des passeports délivrés par des caïds locaux pour se rendre dans les cités de banlieue ?
Dans un premier temps, les sans - papiers obtiennent des papiers. Dans un second temps, c'est eux-mêmes qui les délivreront. A quand les péages ethniques ?
C'est cela, Amsterdam. C'est cela qui sera autorisé demain matin. C'est cela le crime : la soumission des lois françaises au droit européen.
Depuis 1963 déjà, la Cour de Justice des Communautés européennes affirme la supériorité du droit de Bruxelles sur le droit français.
Et les directives et règlements européens s'imposent à nos lois, par soumission volontaire de la Cour de Cassation et du Conseil d'Etat.
Dans les faits, nos députés et nos sénateurs ne décidaient déjà plus librement des lois de la France, puisque celles-ci étaient inférieures en force aux directives de Bruxelles.
Désormais, avec le traité d'Amsterdam et son protocole n°7, c'est la soumission absolue et officielle de notre droit au droit européen.
Ce qui veut dire qu'à l'avenir, il ne sera même plus nécessaire de réviser la Constitution pour autoriser les technocrates bruxellois à légiférer dans les rares petits domaines où ils ne le peuvent pas encore.
Et cela ne suffit toujours pas !
Parce que paradoxalement, Amsterdam augure de la violation des lois européennes elles-mêmes.
On est ici " au cur du mensonge ", pour parodier le titre du dernier film de mon ami Chabrol.
En effet, le droit de Bruxelles, Maastricht, Amsterdam, ce droit européen qui se veut et se dit supérieur au droit français se soumet en réalité à un autre droit. Au droit de Genève. Au droit de l'Organisation mondiale du commerce.
La souveraineté a quitté Paris pour aller à Bruxelles. Mais l'Europe de Bruxelles s'est dépouillée de la souveraineté volée aux nations pour la donner à Genève, à l'Organisation mondiale du commerce.
Depuis le 1er juillet 1995 en effet, existe à Genève une nouvelle organisation internationale, l'Organisation Mondiale du Commerce. C'est elle qui a remplacé le GATT.
Elle décide de tout le commerce international. Elle a même un tribunal arbitral pour juger les Etats. Mais pour juger aussi l'Europe de Bruxelles.
A plusieurs reprises en effet, les Etats Unis ont traîné l'Europe de Bruxelles devant le tribunal de Bruxelles et l'ont fait condamner.
L'Europe des 340 millions d'habitants. L'Europe de l'euro, celle qui soit disant fait trembler le dollar, a été condamnée à trois reprises.
Bruxelles a été condamnée pour avoir refusé les viandes aux hormones américaines.
Bruxelles a été condamnée pour avoir refusé le lait aux hormones américain.
Et Bruxelles a été condamnée sur le dossier banane.
Parce que nous consommons en priorité nos bananes de la Guadeloupe et de la Martinique, et celles du Cameroun et de la Côte d'Ivoire, les Etats Unis sont mécontents.
Ils veulent que nous ne mangions que des bananes Chiquita d'Amérique Centrale.
Ils nous ont traînés devant le tribunal de Genève, ils y ont traîné aussi l'Europe. Ils ont fait condamner Bruxelles.
Et parce que nous résistons, en ce moment même, à Genève, le tribunal arbitral va encore une fois juger et condamner l'Europe.
Voilà ce qu'est le droit européen, soit disant souverain, un droit asservi au droit mondial. C'était bien la peine de dépouiller la France pour se faire dépouiller par l'Organisation Mondiale du Commerce.
Mais en nous obligeant ainsi à consommer des viandes ou du lait aux hormones, ce sont les lois naturelles que l'on viole. La violation de la loi naturelle
La violation de la loi naturelle, elle se manifeste aussi dans la violation des droits acquis.
Le traité de Maastricht, générateur de chômage, de rationnement et d'austérité viole tout d'abord le droit au travail, pour 6 millions de chômeurs français. Il porte aussi la responsabilité des 18 millions de chômeurs qui traînent leur désespoir dans l'Europe des Quinze.
Il viole aussi le droit à la protection sociale pour un million de RMIstes et 10 millions de marginalisés en France. Pour les 55 millions d'exclus de cette Europe-là.
Et maintenant Amsterdam oblige les Etats à promouvoir une main d'uvre susceptible, je cite le traité, " de s'adapter rapidement à l'évolution de l'économie ".
En clair, c'est la flexibilité, la précarité, les CDD et un chômage endémique.
Mais cela ne suffisait pas.
La Sécurité Sociale, qui sera demain entre les mains de Bruxelles, risque de passer à la moulinette de l'idéologie ultra-libérale de la Commission.
Les Français subissent déjà un considérable nivellement des soins par le bas. Mais dans les années qui viennent et grâce à Amsterdam, il va s'accentuer.
Un seul exemple mes amis : nous avons appris cette semaine qu'à Rouen, au Havre, à Fécamp, des personnes vont mourir parce qu'à cause des rationnements imposés par l'article 104 C du traité de Maastricht, la Caisse d'Assurance Maladie a refusé six reins artificiels supplémentaires.
On va refuser en France l'hémodialyse à des personnes de plus de soixante ans.
C'est un crime. C'est déjà la violation du droit à la vie.
Voyons par exemple comment l'Europe élève les animaux. On aura une bonne idée du traitement réservé aux hommes.
Dans des élevages concentrationnaires, les animaux, troupeaux, cochons, poulets, subissent déjà l'ignoble. L'Europe de l'hyper -productivité transforme les veaux de moins de quinze jours en farine animale. Pour nourrir le cheptel.
Et je ne parle pas de la vache folle. Brigitte Bardot a souvent dénoncé ce scandale.
Mais, après les animaux, on sent venir pour demain le tour des humains.
Maastricht rationnera les retraites. Les pays Bas et la Belgique serviront d'exemples.
L'horreur de l'euthanasie approche avec cette Europe qui n'est plus capable de faire assez d'enfants pour assurer l'avenir de tous y compris de leurs parents, plus assez de citoyens, plus assez de soldats.
Or, à ce niveau-là, lorsqu'on est du côté de la vie, on n'est pas très loin de Dieu C'est pourquoi je vous le dis, mes amis, nous lançons ici, aujourd'hui, la bataille et soyez confiants, le 13 juin, c'est Lui qui nous donnera la victoire. Je vous ai parlé des lois, troisième terme du vers célèbre de Joachim du Bellay : " France, mère des Arts, des Armes et des Lois "
Il me faut rappeler après les lois qui la guident, les armes qui la protègent et les Arts qui l'illustrent, ici à Versailles, sommet culminant de l'histoire, de la politique, de la culture, ici même quand nous sommes au risque de tout perdre : nos libertés, avec la souveraineté de la nation, et demain notre sol, notre terre, celle que cultivent les paysans et qui s'est faite de la chair, du sang et de la sueur du milliard d'hommes qui ont vécu sur ce territoire.
France. Dessinée par la géographie des hautes montagnes frontalières et des trois mers qui s'ouvrent sur l'aventure.
Irriguée par le plus harmonieux des réseaux de fleuves, de rivières et de ruisseaux.
Forgée par l'Histoire des invasions, des batailles, des défaites, des victoires, Patrie de la Liberté, mais toujours menacée, toujours convoitée, tissée de chaîne, civile et pacifique, et de trame militaire et guerrière.
L'Histoire de France, chapitre éblouissant de l'histoire de l'Europe et du monde, c'est d'abord une histoire de guerriers et de soldats sans lesquels il n'y aurait pas eu de France, en tous les cas pas de France libre.
De Camulogène et Vercingétorix à nos jours, avec les Saintes Geneviève et Jeanne, il n'est pas une période qui ne soit marquée par le soldat.
A la litanie des combats perdus, Alésia, Ronceveaux, Mansourah, Crécy, Azincourt, Trafalgar, Waterloo, Sedan, 40, Dien Bien Phu, répond celle des victoires: Champs Catalauniques, Tolbiac, Poitiers, Bouvines, Marignan, Valmy, Austerlitz, Trocadéro, Solférino, Verdun, Paris libéré
Il faudrait des volumes et des volumes pour évoquer les heurs et malheurs, les épisodes héroïques : les Croisés, les Conquérants, les découvreurs de terre, les explorateurs, la somme des sacrifices qui nous ont assuré d'être ici, encore libres, au moins en apparence. Mais pour combien de temps encore ?
France, Fille de Dieu comme disait Paul Claudel, Fille aînée de l'Eglise née avec le baptême de Clovis par Rémi, il y a mille cinq cent ans.
Ton histoire va-t-elle se terminer ici, dans ce Versailles témoin de l'apogée française, du grand siècle de Louis XIV et qui synthétise le génie français : celui des légistes qui ont bati l'Etat, des soldats qui ont défendu la nation bien avant même que Bossuet ne l'évoque pour la première fois, et, qui est, depuis, le modèle de l'organisation des Etats civilisés, des poètes, des écrivains et des artistes qui exprimèrent son esprit et son âme.
France, mère des Arts qui culminèrent peut-être ici avec l'architecture, la sculpture, la musique, la peinture, la danse, la poésie, le théâtre.
En quelques années se sont croisés ici même les destins exceptionnels de Louis XIV le Dieudonné, d'Anne d'Autriche, sa mère , de Mazarin, de Turenne, de Condé, de Louvois, de Colbert dans la conduite des affaires, de Corneille, de Racine, de Molière dans le théâtre, de la Fontaine et Boileau dans la poésie, de Bossuet et Fénelon dans l'éloquence, de La Bruyère et La Rochefoucauld dans la critique morale, de Pascal dans la philosophie, Saint Simon et Retz dans l'histoire, Madame de Sévigné. Et aussi dans les arts plastiques, Poussin, le Lorrain, Le Brun, Perrault, Le Vau Mansart, Puget, et enfin de Lulli, Charpentier, Campra, Couperin et La Lande dans la musique.
Je me limiterai à l'évocation de ce Grand siècle qu'exalta Voltaire, comme tranche symbolique, emblématique de notre histoire, parce que nous sommes à Versailles.
France, mère des Arts, des Armes et des Lois, mais aussi des Sciences.
France, mère des Saints, des Héros, des Martyrs, mère du peuple français né des Celtes, des Grecs, des Gaulois, des Romains, des Wisigoths, des Francs, des Bretons, des Normands et d'autres encore, qui communient avec l'esprit dans une des plus belles langues du monde, la plus claire, la plus fine.
France des menhirs et des dolmens, des chapelles et des cathédrales, des grottes et des palais.
France qui n'en finit pas de se laisser aller, qui n'en finit plus de se donner au point d'en oublier ses propres enfants.
France ? Es-tu au bout de ton chemin de souffrance et de gloire ?
Quelques centaines de parlementaires félons vont-ils te vendre à l'Europe des marchands et des financiers, sous l'il indifférent du peuple médusé ?
France et toi, peuple français, entendras-tu la voix des enfants fidèles, qui de gauche à droite t'appellent à rester toi-même, telle que ton destin mystérieux t'a placée dans le concert des Nations de la Terre ?
France, du Franc depuis 1360 et le roi Jean II Le Bon, et du français depuis 1539 et le roi François, de ces quarante rois qui te firent avant les Empires et les Républiques.
France, d'ici et d'au-delà des mers, France, cavale sauvage, rebelle au joug, éprise de liberté pour elle et pour les autres.
Je m'adresse à vous, patriotes français venus ici témoigner pour la France, avant que des parlementaires félons et qui devront bien en rendre compte un jour à notre justice ou à celle de Dieu ou du diable, ne commettent l'irréparable.
Et à travers vous, j'appelle tous les Français et toutes les Françaises, quelle que soit leur race ou leur religion, leurs opinions ou leurs idées, mais qui aiment leur pays, à se donner la main pour le défendre.
A tous ceux que gagne le doute ou le désespoir, en leur fixant d'avance rendez-vous le 21 février salle Wagram, puis à Paris le 1er mai, je donne en cadeau, en viatique pour leur combat, ce message de Claudel :
" Jeanne d'Arc est là pour vous dire qu'il y a toujours quelque chose à faire de mieux que de ne rien faire ".
Elle qui fut peut-être notre plus grand Général.
Parce que l'armée est consubstantielle à la Nation, n'est-il pas dans la logique des choses que ceux qui organisent l'abaissement de la Nation et de la République, démantèlent son armée et la mettent en toute circonstance aux ordres de l'étranger ?
Sans Nation, plus d'armée. sans armée, plus de Nation.
D'un trait de plume au bas d'un traité immonde et criminel, on va rayer du souvenir de notre peuple et de sa jeunesse, les sacrifices immenses consentis en deux millénaires par ceux qui sont tombés pour que vive la France.
Oubliées les blessures souvent affreuses du corps et de l'âme de ces rescapés de l'enfer de Verdun ou de Buchenvald, les souffrances, les privations, les chagrins de ceux qui restaient : parents, orphelins, fiancées.
C'est vous, amis anciens combattants, qui avez la mission sacrée de faire vivre leur souvenir et leur exemple, qui êtes les gardiens de la flamme sacrée du patriotisme, de la dalle sacrée sur laquelle ils ont été immolés et sous laquelle dort le soldat inconnu.
Vous, rarissimes survivants de la grande guerre et de ses terrifiants épisodes, vous, de moins en moins nombreux, qui avez participé à la dernière guerre mondiale contre les totalitarismes conquérants, vous, combattants des guerres coloniales, envoyés du bout des lèvres par les politiciens vous battre pour des causes trahies en métropole, vous du Maroc, d'Indochine, d'Algérie, du Proche Orient, d'Afrique, vous, les paras, les soldats rappelés, les marins, les aviateurs, alors suivez l'exemple magnifique donné par le Cercle National des Combattants et son Président Roger Holeindre, dont les efforts sont inlassables.
Clémenceau avait dit de vous : " Ils ont des droits. " Nous, nous avons retenu que nous avions et que nous avons surtout un devoir : faire que jamais le sacrifice de vos camarades de guerre ne soit rendu vain dans la paix.
Les générations du feu se sont battues pour nous garder pendant des siècles un territoire libre et sûr. Elles vont être, et avec elles le peuple français, frustrées de leurs victimes et de leurs sacrifices.
Que représentera demain notre drapeau Bleu Blanc Rouge, un fanion de club de football, un signal de produit made in France, un souvenir perdu évanescent, ou une guenille outragée qu'on brûlera dans les banlieues insurgées ?
Anciens combattants français de toutes armes et de toutes générations, de toutes races et de toutes religions, vous êtes encore des millions qui avez lutté sous ses plis glorieux, qui avez eu la chance de survivre à votre combat, mais qui, vous le savez, demeurez à jamais liés à vos camarades morts pour la France, par les liens intangibles du cur et de l'âme.
Ne restez pas l'arme au pied, entrez dans cette bataille décisive qui est celle de la souveraineté préservée de la France, sinon tout ce qui a été consenti par vous et surtout par ceux qui sont tombés aura été inutile.
Et l'histoire dira de nous : ils se sont rués dans la servitude.
Nous, nous n'acceptons pas d'être des esclaves. Alors oui, aujourd'hui, il faut résister.
Voilà pourquoi j'ai placé notre combat sous le signe de Gavroche : il est le symbole de la révolte, contre l'injustice, contre les violations des lois de la République. Gavroche symbole de la résistance
Gavroche, c'est même un double symbole.
C'est d'abord l'enfant de la misère imposée au peuple par le libre échangisme sauvage du XIXe siècle.
Mais Gavroche, c'est aussi le symbole de la générosité, du patriotisme du peuple français.
Gavroche nous rappelle, hélas, les malheurs de l'ultra libéralisme au XIXe siècle. Et ce personnage romanesque nous démontre aujourd'hui que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Gavroche, tendre image d'une humanité souffrante, misérable, mais pleine de grandeur, de courage et d'idéal.
Gavroche qui nous rappelle que ceux qui n'ont rien ne sont riches que de leur patrie.
Gavroche, fils de Thénardier, Gavroche dont la liberté payée de misère n'avait rien de noir, est le symbole de la générosité, lui qui volait un voleur pour aider un pauvre et trouvait un asile aux enfants perdus.
Gavroche, petite âme des bas-fonds de Paris, gamin malicieux, effronté et spirituel, est le symbole de l'esprit frondeur et de l'esprit de liberté qui anime si fortement notre peuple, depuis la nuit des temps.
Gavroche qui est pris dans la tourmente des émeutes républicaines de juin 1832, mais dont le nom reste attaché à l'audace, à l'héroïsme au feu, et au patriotisme populaire.
Gavroche qui nous rappelle aujourd'hui que lorsque la France souffrante aura rejoint les rangs de la France militante, elles ouvriront la voie à la France triomphante.
Gavroche qui nous montre la voie de l'indignation, du courage et de la révolte. D'ailleurs, nous sommes partis tout à l'heure de la place des armes, quatrième et dernier signe du destin.
Que veut-on alors de plus pour signifier, symboliser le combat ?
Le combat national que, depuis 20 ans, nous menons, mais qui arrive maintenant dans les six mois décisifs. Les six mois de la campagne de France.
Et si vous, nous, tous ensemble, nous ne menons pas ce combat de la survie, pour la France et les Français d'abord, qui le mènera ?
Tout repose sur le Front National, c'est-à-dire sur vous, qui êtes venus ici, qui avez traversé la France, non pas pour faire des congrès, des partis et des raisonnements, mais pour vous mettre en ordre de bataille.
Il porte des noms, vous le savez, vous les connaissez RPR, UDF, Camparini, Millon, Bayrou, Madelin, Seguin, Pasqua et le Philippe et le de Villiers.
Leurs farces démocrates, leur démocratie libérale, leur alliance, souvent contre nature, leur combat Duduche et Nunuche de grands fauves en peluche.
Ils se battent à coup d'ambitions, de têtes de liste, de télévisions, du Puy du Fou à la cage aux félons et de la région Rhône-Alpes à l'impasse de Marignane.
Nous le savons tous, il n'y a rien à attendre de cette oligarchie énarchienne, polytechnichienne, Maastrichtienne, pharisienne. Parce qu'ils ne sont pas seulement dérisoires,. Ils sont hypocrites. Menteurs. Dissimulateurs. Calculateurs. Un seul exemple et le plus récent :
Le 4 janvier 1999, le Ier Ministre, Lionel Jospin, l'homme du traité d'Amsterdam, le diplomate de François Mitterrand, qui a soutenu le traité de Maastricht, cet homme qui, avec ses amis, va demain, ici, porter le coup fatal à la souveraineté du pays, cet homme qui va détruire l'Etat protégeant la patrie, ose terminer ses vux au Président de la République en parlant de son " Amour de la Patrie ".
C'est Caïn qui parle de son amour pour Abel, Ganelon qui déclare sa fidélité à Charlemagne. Lionel Jospin ose même rajouter " La France ne peut vivre sans avoir son identité propre ".
Lui, l'homme qui régularise à tour de bras, parle de défense de l'identité ?
Parce que l'identité de la France, ce serait donc les sans papiers ?
Lui qui a cédé sur le foulard dans un collège de Flers, va parler de l'identité, on croit rêver
Parce que l'identité de la France de M. Jospin, c'est le tchador sur la tête et le chalumeau sous les voitures. A Strasbourg.
Vous voyez bien que de ces gens-là, il n'y a rien à attendre. Ils sont Ganelon.
Ils sont la trahison.
Ils trahissent même leurs électeurs. Leur peuple de gauche. Leurs enseignements. Leur laïcité. Les écoles, les collèges, les lycées, les maîtres, les livres, les savoirs, les lumières.
Ils les profanent. Ils les abandonnent. Ils les livrent à la nuit, au pillage, aux barbares, qu'ils appellent d'ailleurs sauvageons.
Attila, Tamerlan, l'immigration par millions, ce n'est rien. Juste d'espiègles sauvageons.
Allons bon ! Messieurs, larrons fripons, cessez de nous prendre pour des
Chers amis à quoi bon ? Vous et moi, nous le savons, la France aujourd'hui en grand danger n'a plus que nous.
Le Front National est le dernier rempart. Le noyau central du corps de bataille. C'est sur nous que repose tout l'espoir de la majorité des Français et du succès.
Vous comprenez alors pourquoi faute de nous avoir de l'extérieur, ils ont essayé de nous surprendre. De nous affaiblir de l'intérieur.
Mais au regard de la défense du pays, c'est de la péripétie.
L'essentiel c'est vous. Et vous, vous êtes là. Rassemblés. Mille, vingt et cent. Militants, sympathisants, patriotes, comités locaux anti-Maastricht et anti-Amsterdam, de l'Yonne, des Alpes-maritimes, de Vendée.
Mais aussi peuple de Valmy, de Jaurès, venus ici à Versailles, soldat de l'an II, troupes de Fontenoy, mes amis, peuple de France, quelles que soient votre provenance, votre origine, votre histoire et vos blessures, petit fils des hommes de Verdun, enfants des ombres du plateau des Glières, ou femmes et hommes venus de l'autre bord, aujourd'hui, vous êtes là, avec moi, à mon appel, rassemblés.
Parce que la France a besoin de vous. De nous.Oui, je vous le dis en vérité, la France survivra.
Rien n'est écrit sur la fin des Nations. L'Euro lui-même n'est pas une fatalité.
Nous garderons le vieux compagnon de 642 ans de vie commune : le Franc.
Oui, la plus vieille nation du monde après la Chine sera là, présente au 3ème millénaire.
Elle le traversera. Elle vivra avec lui. Et le jour venu, lorsque vous et moi, nous ne serons plus là, grâce au combat d'aujourd'hui, la France, elle, aura survécue.
En tant que nation libre. En tant qu'Etat souverain.
C'est l'héritage que nous transmettrons et c'est tout l'objet du combat qu'à partir d'aujourd'hui nous menons. Nous redoublons. Nous intensifions.
Ce combat, il a un but : faire en sorte que la chaîne des générations, des femmes et des hommes libres, ne s'arrête pas sur cette terre, de Bretagne à la Savoie, et des rivages de la Somme aux contreforts des Alpes, perpétuant ainsi la grande aventure de la vie.
Voilà pourquoi notre combat dépasse même la France. Il n'a en rien l'étriqué et le frileux que la sottise de nos adversaires nous prête.
En sauvant la France, nous sauvons l'espoir qu'elle représente pour des millions d'êtres humains dans le monde, parce que le monde a besoin de la France.
De sa voix. De son modèle. Du chêne où, depuis Saint-Louis, elle dit la justice aux nations.
Depuis qu'elle a été fille aînée de l'Eglise, elle n'a pas cessé de rayonner.
Elle a donné au Sahara ses méharistes. Elle a amené à l'Afrique des vies prolongées. Elle a bâti au Québec, à Yanaon, à Pondichéry, à Mahé. Le sud de la Chine se souvient encore de ses jésuites. Sur les neiges des Andes, il y a toujours les pas de Mermoz et le petit Prince habite les champs de Posidonie, quelque part au large des côtes de la Méditerranée.
Oui, Français, nous avons besoin de la France et elle est indispensable à toutes les autres nations, parce que le monde est un écosystème et que les patries sont sa biodiversité.
Alors le combat que nous menons est le combat du bien et de la vie.
Et ce combat de la vie, je vous le répète, Dieu le mène toujours aux côtés des braves qui s'élèvent pour magnifier son uvre.
Marchons à la bataille dans la certitude de la victoire !
Vive le Front National, Vive la France !
(Source http://www.font-national.com, le 8 février 2001)