Communiqué du ministère de l'écologie et du développement durable, en date du 12 septembre 2003, sur la mise en place d'un dispositif de surveillance et de maîtrise des populations de ragondin et de rat musqué.

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Auteur(s) moral(aux) : Ministère de l'Ecologie et du Développement durable

Texte intégral

Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de l'écologie et du développement durable (MEDD), et Hervé Gaymard, Ministre de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche et des affaires rurales (MAAPAR), mettent en place un dispositif pour améliorer la surveillance et la maîtrise des populations de ragondin et de rat musqué en France.
Le gouvernement a souhaité revoir l'ensemble du dispositif de lutte pour mieux répondre aux préoccupations exprimées notamment par les gestionnaires des zones humides et la profession agricole, tout en limitant les risques inhérents à l'empoisonnement.
Un arrêté interministériel visant à réguler et maîtriser ces populations a été signé le 8 juillet 2003 par les ministres respectivement en charge de l'Agriculture, de la Santé, de l'Ecologie et de la Consommation.
Roselyne Bachelot-Narquin a par ailleurs signé un décret le 5 septembre 2003 qui précise les méthodes de luttes alternatives en élargissant les techniques de contrôle et de régulation, limitant ainsi l'emploi de produits chimiques.
Une circulaire cosignée des ministres chargés de l'agriculture et de l'écologie accompagne ces textes et rappelle aux Préfets, l'ensemble des moyens dont ils disposent pour la gestion des espèces.
Le dispositif mis en place, sous l'autorité des préfets, vise à faciliter les modes de régulation traditionnels de ces espèces par le piégeage ou la chasse (chasse à tir ou déterrage) sans exclure, à titre provisoire et exceptionnel, la lutte par empoisonnement sous le contrôle des services régionaux de la protection des végétaux du MAAPAR.
Le ragondin et le rat musqué, introduits en France au XIXème siècle pour la production de fourrure, ont vu leur population et leur aire de répartition s'accroître fortement ces vingt dernières années. Outre leurs effets sur les écosystèmes (concurrence avec d'autres espèces, modification des milieux par consommation de végétaux aquatiques, ), ces espèces peuvent avoir un impact fort sur les activités humaines (dégâts aux cultures, fragilisation des berges et ouvrages d'art, ) voire sur l'homme lui-même avec d'importants risques sanitaires (leptospirose, douve du foie, ) comme l'ont montré les récents cas de leptospirose dans l'Aube et en Dordogne..
(Source http://www.environnement.gouv.fr, le 19 septembre 2003)