Texte intégral
R. Bachelot, C. Haigneré, T. SaÏfi et moi-même sommes heureux de vous accueillir pour vous présenter le programme national pour le véhicule propre que nous lançons aujourd'hui. Nous avons souhaité, en effet, que la France s'engage sur une action nationale d'envergure en faveur du véhicule propre, et donc que nous mobilisions les moyens nécessaires pour placer notre pays en situation de leader mondial sur ce sujet. Nous pensons qu'à la fois ceci correspond aux engagements de la France, notamment aux engagements du président de la République, quand il a, au nom de la France accepté le protocole de Kyoto et quand dans ces différents discours - je pense notamment à celui de Johannesburg -, il a placé la France comme un pays qui se veut pilote pour mobiliser le monde entier afin de préserver la planète, et notamment pour lutter contre l'émission de gaz carbonique et protéger ainsi notre couche d'ozone. Il est clair que la conscience de la protection de la planète progresse. Il est clair aussi que la France se doit de jouer un rôle important sur ces sujets ; nous avons des engagements précis pour diminuer notre émission à l'horizon 2050. Mais nous pensons que nous ne pouvons pas nous contenter d'une action restrictive ; nous devons mettre toute la capacité industrielle et scientifique de la France au service de cette cause pour que nous puissions avec nos chercheurs, avec nos industriels, inventer les véhicules de l'avenir, et obtenir que le potentiel industriel et scientifique et technologique de la France s'inscrive dans cette perspective environnementale.
Je pense que c'est un sujet majeur pour la France. Nous avons aujourd'hui pris une place dans le monde pour défendre les valeurs de la France ; nous nous battons pour qu'il y ait plus de droit international, nous nous battons pour qu'une organisation mondiale de l'environnement puisse, sur la planète, organiser la mobilisation des pays. Il faut que nous puissions tenir notre rang dans ces engagements. Et nous pensons que nous pouvons le faire notamment dans les secteurs qui sont les secteurs sur lesquels nous avons déjà pris quelques avances. Vous avez vu dans la cour, des véhicules d'industriels différents, de technologies différentes qui sont aujourd'hui les manifestations claires, qu'il y a une avance française sur ce sujet. Nous devons prolonger cette avance, à la fois sur le plan scientifique et technologique, mais aussi sur le plan de la mobilisation, pour faire en sorte que l'Etat, les grandes entreprises publiques, soient exemplaires dans cette dynamique. Il faut pour cela accompagner les efforts des industriels, en amont par un effort scientifique, en aval par un effort des pouvoirs publics, des collectivités territoriales et des services publics, pour permettre notamment d'atteindre un niveau de production de série qui puisse baisser les coûts et rendre le produit accessible aux citoyens.
C'est donc, pour nous, une démarche importante ; nous souhaitons d'ailleurs, dans un deuxième temps, la partager avec nos partenaires européens. Nous pensons en effet que l'Europe, aujourd'hui, sur le plan scientifique, doit s'engager dans un effort important de mobilisation de recherche. Nous pensons en effet que la recherche est un des éléments majeurs de cette stratégie, et il est important pour nous que l'Union européenne organise une mobilisation scientifique et technologique au niveau des 25 pays membres à partir du 1er mai prochain, et que sur l'ensemble de notre nouvel espace politique, nous puissions afficher quelques ambitions pour résoudre les problèmes pour lesquels nous nous sommes engagés, notamment en ratifiant le protocole de Kyoto.
Je voudrais dire aussi que nous sommes préoccupés au niveau européen aujourd'hui, par une véritable désindustrialisation de l'Europe. Aujourd'hui tous les pays sont inquiets de voir leur industrie être fragilisée. Et on voit des délocalisations mondiales préoccupantes. Nous pensons que la véritable réponse à la désindustrialisation, c'est l'innovation, c'est la technologie, c'est la valeur ajoutée, c'est le brevet, c'est la recherche, c'est tout ce qui injecte de l'intelligence dans la production. Nous sommes là sur un secteur sur lequel nous avons des capacités industrielles fortes, sur lequel nous devons l'aider à investir toujours plus dans l'avenir. C'est je crois une réponse importante pour développer cette logique d'une industrie toujours avec un temps d'avance sur le monde. Nous protégerons nos emplois si notre industrie a un temps d'avance sur le monde. C'est pour cela que nous voulons injecter des moyens dont les ministres vont vous parler tout à l'heure, qui sont des moyens très importants, notamment sur le plan de la recherche.
Enfin, je voudrais vous dire que cette mobilisation pour le véhicule propre touche l'automobile, mais touche aussi toutes les formes de transport et que ce soit les transports individuels ou les transports en commun, soient évidemment pour nous les transports à pollution minimale. Nous sommes vraiment engagés dans cette dynamique, avec une logique puissante de faire des efforts nécessaires, transports individuels, transports en commun, pour la pollution minimale. Nous avons dégagé ensemble cette volonté à l'occasion des rencontres mondiales pour l'inquiétude sur l'évolution des climats. C'est cette inquiétude là qui a fait que nous voulions nous mobiliser - R. Bachelot en parlera sans doute, pour que l'ensemble de notre mobilisation soit orienté vers cette logique avec l'évolution climatique de pollution minimale. Cela veut dire par exemple qu'en France il va falloir privilégier dans l'avenir les infrastructures ferroviaires. C'est en complément de cette démarche de véhicules propres, mais il est clair que nous devons développer les infrastructures ferroviaires. On parle beaucoup aujourd'hui de déficit et de dette. Il y a les déficits de demain que nous voulons maîtriser ; il y a aussi tous les déficits et les dettes d'hier. Et quand je vois notre organisation ferroviaire aujourd'hui, que je vois que nous avons besoin d'investissement ferroviaire pour faire en sorte qu'il y ait le plus possible de marchandise sur les trains, et qu'ainsi une route puisse être moins dangereuse, [quand] dans ce contexte là on voit une dette de RFF a plus de 20 milliards d'euros, comment pouvons-nous aujourd'hui développer des infrastructures, des infrastructures ferroviaires, priorité nationale pour développer ce concept du transport environnementalement positif ! C'est pour nous une nécessité importante. C'est pour cela que dans les débats que je lis ici ou là dans la presse, il n'est pour moi pas question d'augmenter le prix de l'essence. Mais je ne suis pas hostile à ce qu'il y ait un financement environnemental, notamment pour ce qui est le plus polluant, le moteur diesel, pour les véhicules individuels à condition et nous en discuterons avec le Parlement que l'ensemble de cette recette soit exclusivement consacré aux infrastructures ferroviaires, de manière à donner les moyens dans notre pays à ce qu'il y ait un développement du ferroutage. Le ferroutage est une priorité dans toutes les consciences. Quand je regarde aujourd'hui concrètement quels sont les investissements qui ont été faits sur ce sujet, je vois que ces investissements sont faibles. Je souhaite qu'il puisse y avoir ainsi par une augmentation légère du diesel, qui reconnaît la pollution, qui s'inscrit d'ailleurs dans ce qu'avait engagé déjà précédemment madame Voynet, puisse naturellement se poursuivre, mais à condition que ceci serve exclusivement les infrastructures ferroviaires pour que nous puissions nous engager véritablement dans un financement écologique des infrastructures écologiques. C'est la ligne qui est la nôtre. Nous avons pris des engagements et nous ferons tout pour les tenir. C'est des engagements internationaux, pour lesquels la France souhaite apparaître comme un pays qui non seulement a les capacités scientifiques technologiques industrielles mais aussi à la vocation environnementale de porter cette conscience aujourd'hui que nous devons nous mobiliser pour protéger : notre bien commun qu'est la planète terre.
Voilà le sens de ce plan véhicules propres, qui est pour nous très stratégique pour la France. C'est, vous le voyez, à la fois le moyen de servir l'intérêt de la France et de son potentiel économique et social, mais c'est aussi le moyen de répondre à une préoccupation internationale à laquelle aujourd'hui beaucoup de pays appellent. Voilà les convictions qui sont les nôtres, et je vais laisser maintenant R. Bachelot présenter le détail du plan avec l'ensemble des mesures qui concernent vous le verrez tous les secteurs. Merci également à C. Haigneré qui s'est beaucoup impliquée sur ce dossier et vous verrez la part importante de la recherche dans cette mobilisation, et merci aussi à T. SaÏfi qui porte au sein du gouvernement la stratégie du développement durable. Là nous sommes au cur même des décisions concrètes de cette stratégie de développement durable. Je vous remercie. "
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 19 septembre 2003)
Je pense que c'est un sujet majeur pour la France. Nous avons aujourd'hui pris une place dans le monde pour défendre les valeurs de la France ; nous nous battons pour qu'il y ait plus de droit international, nous nous battons pour qu'une organisation mondiale de l'environnement puisse, sur la planète, organiser la mobilisation des pays. Il faut que nous puissions tenir notre rang dans ces engagements. Et nous pensons que nous pouvons le faire notamment dans les secteurs qui sont les secteurs sur lesquels nous avons déjà pris quelques avances. Vous avez vu dans la cour, des véhicules d'industriels différents, de technologies différentes qui sont aujourd'hui les manifestations claires, qu'il y a une avance française sur ce sujet. Nous devons prolonger cette avance, à la fois sur le plan scientifique et technologique, mais aussi sur le plan de la mobilisation, pour faire en sorte que l'Etat, les grandes entreprises publiques, soient exemplaires dans cette dynamique. Il faut pour cela accompagner les efforts des industriels, en amont par un effort scientifique, en aval par un effort des pouvoirs publics, des collectivités territoriales et des services publics, pour permettre notamment d'atteindre un niveau de production de série qui puisse baisser les coûts et rendre le produit accessible aux citoyens.
C'est donc, pour nous, une démarche importante ; nous souhaitons d'ailleurs, dans un deuxième temps, la partager avec nos partenaires européens. Nous pensons en effet que l'Europe, aujourd'hui, sur le plan scientifique, doit s'engager dans un effort important de mobilisation de recherche. Nous pensons en effet que la recherche est un des éléments majeurs de cette stratégie, et il est important pour nous que l'Union européenne organise une mobilisation scientifique et technologique au niveau des 25 pays membres à partir du 1er mai prochain, et que sur l'ensemble de notre nouvel espace politique, nous puissions afficher quelques ambitions pour résoudre les problèmes pour lesquels nous nous sommes engagés, notamment en ratifiant le protocole de Kyoto.
Je voudrais dire aussi que nous sommes préoccupés au niveau européen aujourd'hui, par une véritable désindustrialisation de l'Europe. Aujourd'hui tous les pays sont inquiets de voir leur industrie être fragilisée. Et on voit des délocalisations mondiales préoccupantes. Nous pensons que la véritable réponse à la désindustrialisation, c'est l'innovation, c'est la technologie, c'est la valeur ajoutée, c'est le brevet, c'est la recherche, c'est tout ce qui injecte de l'intelligence dans la production. Nous sommes là sur un secteur sur lequel nous avons des capacités industrielles fortes, sur lequel nous devons l'aider à investir toujours plus dans l'avenir. C'est je crois une réponse importante pour développer cette logique d'une industrie toujours avec un temps d'avance sur le monde. Nous protégerons nos emplois si notre industrie a un temps d'avance sur le monde. C'est pour cela que nous voulons injecter des moyens dont les ministres vont vous parler tout à l'heure, qui sont des moyens très importants, notamment sur le plan de la recherche.
Enfin, je voudrais vous dire que cette mobilisation pour le véhicule propre touche l'automobile, mais touche aussi toutes les formes de transport et que ce soit les transports individuels ou les transports en commun, soient évidemment pour nous les transports à pollution minimale. Nous sommes vraiment engagés dans cette dynamique, avec une logique puissante de faire des efforts nécessaires, transports individuels, transports en commun, pour la pollution minimale. Nous avons dégagé ensemble cette volonté à l'occasion des rencontres mondiales pour l'inquiétude sur l'évolution des climats. C'est cette inquiétude là qui a fait que nous voulions nous mobiliser - R. Bachelot en parlera sans doute, pour que l'ensemble de notre mobilisation soit orienté vers cette logique avec l'évolution climatique de pollution minimale. Cela veut dire par exemple qu'en France il va falloir privilégier dans l'avenir les infrastructures ferroviaires. C'est en complément de cette démarche de véhicules propres, mais il est clair que nous devons développer les infrastructures ferroviaires. On parle beaucoup aujourd'hui de déficit et de dette. Il y a les déficits de demain que nous voulons maîtriser ; il y a aussi tous les déficits et les dettes d'hier. Et quand je vois notre organisation ferroviaire aujourd'hui, que je vois que nous avons besoin d'investissement ferroviaire pour faire en sorte qu'il y ait le plus possible de marchandise sur les trains, et qu'ainsi une route puisse être moins dangereuse, [quand] dans ce contexte là on voit une dette de RFF a plus de 20 milliards d'euros, comment pouvons-nous aujourd'hui développer des infrastructures, des infrastructures ferroviaires, priorité nationale pour développer ce concept du transport environnementalement positif ! C'est pour nous une nécessité importante. C'est pour cela que dans les débats que je lis ici ou là dans la presse, il n'est pour moi pas question d'augmenter le prix de l'essence. Mais je ne suis pas hostile à ce qu'il y ait un financement environnemental, notamment pour ce qui est le plus polluant, le moteur diesel, pour les véhicules individuels à condition et nous en discuterons avec le Parlement que l'ensemble de cette recette soit exclusivement consacré aux infrastructures ferroviaires, de manière à donner les moyens dans notre pays à ce qu'il y ait un développement du ferroutage. Le ferroutage est une priorité dans toutes les consciences. Quand je regarde aujourd'hui concrètement quels sont les investissements qui ont été faits sur ce sujet, je vois que ces investissements sont faibles. Je souhaite qu'il puisse y avoir ainsi par une augmentation légère du diesel, qui reconnaît la pollution, qui s'inscrit d'ailleurs dans ce qu'avait engagé déjà précédemment madame Voynet, puisse naturellement se poursuivre, mais à condition que ceci serve exclusivement les infrastructures ferroviaires pour que nous puissions nous engager véritablement dans un financement écologique des infrastructures écologiques. C'est la ligne qui est la nôtre. Nous avons pris des engagements et nous ferons tout pour les tenir. C'est des engagements internationaux, pour lesquels la France souhaite apparaître comme un pays qui non seulement a les capacités scientifiques technologiques industrielles mais aussi à la vocation environnementale de porter cette conscience aujourd'hui que nous devons nous mobiliser pour protéger : notre bien commun qu'est la planète terre.
Voilà le sens de ce plan véhicules propres, qui est pour nous très stratégique pour la France. C'est, vous le voyez, à la fois le moyen de servir l'intérêt de la France et de son potentiel économique et social, mais c'est aussi le moyen de répondre à une préoccupation internationale à laquelle aujourd'hui beaucoup de pays appellent. Voilà les convictions qui sont les nôtres, et je vais laisser maintenant R. Bachelot présenter le détail du plan avec l'ensemble des mesures qui concernent vous le verrez tous les secteurs. Merci également à C. Haigneré qui s'est beaucoup impliquée sur ce dossier et vous verrez la part importante de la recherche dans cette mobilisation, et merci aussi à T. SaÏfi qui porte au sein du gouvernement la stratégie du développement durable. Là nous sommes au cur même des décisions concrètes de cette stratégie de développement durable. Je vous remercie. "
(source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 19 septembre 2003)