Texte intégral
Messieurs les Présidents,
Monsieur le Sénateur Gérard DELFAU,
Mesdames, Messieurs les Sénateurs,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Permettez-moi vous dire combien je suis heureux de vous retrouver à la Présidence du Sénat pour la signature de ce " manifeste des élus locaux pour des services publics de proximité équitables et performants ".
Je vois dans votre présence, ici au Sénat, deux motifs de réjouissance.
Le premier, c'est le choix du lieu, qui rend hommage à la réflexion continue et éclairée du Sénat, fidèle avocat des collectivités locales, sur l'avenir du service public.
Le second, c'est le plaisir de vous voir, vous les Présidents d'associations d'élus locaux, représentants des maires de petites villes, de villes moyennes, de grandes villes, du milieu rural, du milieu urbain, de la montagne... de vous voir réunis dans la diversité et dans le pluralisme, au-delà de tout clivage partisan, derrière cette juste et noble cause qu'est le maintien et le développement de " services publics de proximité équitables et performants ".
Je vois aussi dans votre action et dans notre rencontre de ce jour, mes chers amis, les fruits d'un dialogue constant et d'une concertation permanente.
Je m'en réjouis, car comme vous le savez, je suis de ceux qui croient aux vertus de l'échange, dans le respect de l'autre, comme moteur de l'action publique, comme catalyseur d'une République revivifiée et réconciliée.
J'ai ainsi l'intime conviction que la table ronde que j'ai organisée ici même, à la Présidence du Sénat, le 18 mars 2003, sur " l'avenir des services publics " a servi votre volonté de parvenir aujourd'hui à la signature de cet accord.
Et je m'en félicite d'autant plus que je me suis constamment fait le pourfendeur de ces affrontements bien souvent stériles entre l'État et les collectivités locales, en appelant à dépasser les oppositions hors d'âge entre le rural et l'urbain, entre le public et le privé.
Car au fond, nous sommes tous animés par la même volonté : contribuer à un aménagement harmonieux du territoire.
Cet objectif commun nécessite donc de trouver le juste équilibre entre la nécessaire mutation des services publics et le respect d'un maillage pertinent du territoire, auquel les Français sont attachés.
La résolution de cette équation, délicate dans le contexte budgétaire actuel, pourrait passer par l'adossement de la restructuration du réseau des services publics à l'amélioration de la qualité du service rendu.
Plus encore, elle nécessite l'engagement d'une réflexion interministérielle d'ensemble afin d'éviter que les élus locaux ne découvrent, dans la presse, la fermeture de tel ou tel service public.
Agences postales, hôpitaux ruraux, trésoreries, succursales de la Banque de France, subdivisions des services déconcentrés de l'État... autant de chantiers qui méritent un " tir groupé ".
Et cette épineuse question se pose avec d'autant plus d'acuité dans le contexte actuel de la relance de la décentralisation, à laquelle je vous sais tous profondément attachés.
En effet, la dévolution de nouvelles responsabilités aux collectivités locales renforce aussi l'exigence, sans attendre, d'une remise à plat de l'organisation territoriale de l'Etat.
Car la relance de la décentralisation ne saurait constituer en soi une forme de réforme d'État.
L'avenir des services publics est au cur de cette exigence.
Cet objectif de concertation et de coordination de l'action est essentiel si l'on veut parvenir à une juste répartition de ces services sur le territoire dont la diversité rend de plus en plus difficile le maintien.
Il l'est encore plus si l'on veut conforter l'attractivité des territoires et mettre un terme à la spirale infernale de la " fracture territoriale " qui, finalement, pénalise toujours les plus faibles.
Pour conclure, je veux seulement vous dire que le Sénat, en tant qu'avocat et maison des collectivités locales, sera toujours à vos côtés.
Vous renouvelant mes remerciements, je forme le vu que ce manifeste ouvre une voie constructive et sereine, pour l'avenir de nos territoires, pour une France plus solidaire, plus dynamique et plus moderne.
(Source http://www.senat.fr, le 19 avril 2004)
Monsieur le Sénateur Gérard DELFAU,
Mesdames, Messieurs les Sénateurs,
Mesdames, Messieurs,
Chers amis,
Permettez-moi vous dire combien je suis heureux de vous retrouver à la Présidence du Sénat pour la signature de ce " manifeste des élus locaux pour des services publics de proximité équitables et performants ".
Je vois dans votre présence, ici au Sénat, deux motifs de réjouissance.
Le premier, c'est le choix du lieu, qui rend hommage à la réflexion continue et éclairée du Sénat, fidèle avocat des collectivités locales, sur l'avenir du service public.
Le second, c'est le plaisir de vous voir, vous les Présidents d'associations d'élus locaux, représentants des maires de petites villes, de villes moyennes, de grandes villes, du milieu rural, du milieu urbain, de la montagne... de vous voir réunis dans la diversité et dans le pluralisme, au-delà de tout clivage partisan, derrière cette juste et noble cause qu'est le maintien et le développement de " services publics de proximité équitables et performants ".
Je vois aussi dans votre action et dans notre rencontre de ce jour, mes chers amis, les fruits d'un dialogue constant et d'une concertation permanente.
Je m'en réjouis, car comme vous le savez, je suis de ceux qui croient aux vertus de l'échange, dans le respect de l'autre, comme moteur de l'action publique, comme catalyseur d'une République revivifiée et réconciliée.
J'ai ainsi l'intime conviction que la table ronde que j'ai organisée ici même, à la Présidence du Sénat, le 18 mars 2003, sur " l'avenir des services publics " a servi votre volonté de parvenir aujourd'hui à la signature de cet accord.
Et je m'en félicite d'autant plus que je me suis constamment fait le pourfendeur de ces affrontements bien souvent stériles entre l'État et les collectivités locales, en appelant à dépasser les oppositions hors d'âge entre le rural et l'urbain, entre le public et le privé.
Car au fond, nous sommes tous animés par la même volonté : contribuer à un aménagement harmonieux du territoire.
Cet objectif commun nécessite donc de trouver le juste équilibre entre la nécessaire mutation des services publics et le respect d'un maillage pertinent du territoire, auquel les Français sont attachés.
La résolution de cette équation, délicate dans le contexte budgétaire actuel, pourrait passer par l'adossement de la restructuration du réseau des services publics à l'amélioration de la qualité du service rendu.
Plus encore, elle nécessite l'engagement d'une réflexion interministérielle d'ensemble afin d'éviter que les élus locaux ne découvrent, dans la presse, la fermeture de tel ou tel service public.
Agences postales, hôpitaux ruraux, trésoreries, succursales de la Banque de France, subdivisions des services déconcentrés de l'État... autant de chantiers qui méritent un " tir groupé ".
Et cette épineuse question se pose avec d'autant plus d'acuité dans le contexte actuel de la relance de la décentralisation, à laquelle je vous sais tous profondément attachés.
En effet, la dévolution de nouvelles responsabilités aux collectivités locales renforce aussi l'exigence, sans attendre, d'une remise à plat de l'organisation territoriale de l'Etat.
Car la relance de la décentralisation ne saurait constituer en soi une forme de réforme d'État.
L'avenir des services publics est au cur de cette exigence.
Cet objectif de concertation et de coordination de l'action est essentiel si l'on veut parvenir à une juste répartition de ces services sur le territoire dont la diversité rend de plus en plus difficile le maintien.
Il l'est encore plus si l'on veut conforter l'attractivité des territoires et mettre un terme à la spirale infernale de la " fracture territoriale " qui, finalement, pénalise toujours les plus faibles.
Pour conclure, je veux seulement vous dire que le Sénat, en tant qu'avocat et maison des collectivités locales, sera toujours à vos côtés.
Vous renouvelant mes remerciements, je forme le vu que ce manifeste ouvre une voie constructive et sereine, pour l'avenir de nos territoires, pour une France plus solidaire, plus dynamique et plus moderne.
(Source http://www.senat.fr, le 19 avril 2004)