Texte intégral
ENTRETIEN AVEC "LE JOURNAL DU DIMANCHE" (Paris, 3 septembre 2000)
Ce week-end, à Evian, nous allons faire le point du débat sur l'avenir de l'Europe lancé au printemps, qui ne se confond pas avec la négociation de la Conférence intergouvernementale (CIG) sur la réforme des institutions européennes, qui doit se conclure à Nice en décembre. A ce propos, je suis préoccupé parce que pour l'instant chacun campe sur ses positions. Or, le temps presse. Nous avons dit à plusieurs reprises qu'il valait mieux un échec à Nice qu'un accord au rabais, mais, dans les deux cas, les conséquences d'un échec seraient détestables pour la construction européenne. A ce stade de la CIG, rien ne bouge. Je vais donc placer nos partenaires devant leurs responsabilités. Chacun doit maintenant accepter de s'engager dans la négociation. Sans un bon accord à Nice, tous les débats sur l'avenir de l'Europe n'auront été que vaines spéculations
Q - A propos de l'affaire des otages détenus dans l'île de Jolo, qu'est-ce qui bloque la libération des derniers Français ?
R - C'est une affaire très compliquée. Vous comprendrez donc que je n'entre pas dans le détail de son déroulement et de nos efforts. Notre ligne de conduite est simple : faire en sorte que les autorités philippines soient pleinement mobilisées et que l'armée philippine ne donne pas l'assaut, ce qui aurait les conséquences les plus tragiques. Le seul objectif, c'est la libération de tous les otages et nous continuerons à y mettre toute notre énergie.
Q - Est-ce vous qui êtes allé chercher les Libyens ?
R - Au départ, l'idée est venue des Allemands, et elle a été acceptée par les autorités philippines et par nous-mêmes parce qu'aucune piste ne devait être négligée. Cette intervention n'a pas de lien avec la normalisation avec la Libye. Celle-ci a commencé il y a déjà un an et demi, quand le Conseil de sécurité a suspendu les sanctions envers Tripoli après un accord passé avec les Libyens. En août 1999, le président Chirac avait dit : " Il faut tourner la page. " Cette normalisation en cours avait permis notamment l'invitation du colonel Kadhafi au sommet Europe-Afrique du Caire, où il avait pu s'entretenir brièvement avec le président de la République, et les Libyens ont déjà été invités par l'Union européenne à plusieurs réunions avec l'Afrique et les pays de la Méditerranée. C'est un processus qui se poursuit, indépendant de leur concours dans l'affaire des otages, nous n'avons rien négocié avec la Libye à ce sujet. Qui aurait pu prendre la responsabilité humaine d'écarter une intervention qui pouvait contribuer à une solution ? Et elle a eu, en effet, un premier résultat.
Q - Ce processus de réintégration de la Libye permettra-t-il d'accueillir le colonel Kadhafi à Marseille lors du prochain Sommet euro-méditerranée ?
R - Ce n'est pas impossible. Je vous rappelle que la question n'est pas franco-libyenne, mais que le processus de la réintégration progressive fait l'objet d'un consensus au sein du Conseil de sécurité et de l'Union européenne. Rien n'empêche donc a priori que le colonel Kadhafi soit invité à un Sommet euro-méditerranéen, simplement nous ne sommes pas encore sûrs que ce Sommet se tiendra. Cela dépend d'autres paramètres, notamment de l'état des négociations sur le Proche-Orient.
Q - Celles-là justement butent sur la question de Jérusalem ; les Européens ne devraient-ils pas peser de plus de poids dans un débat qui concerne une ville à vocation internationale ?
R - En matière de paix au Proche-Orient, ce qui prime, c'est l'efficacité. Ce qui est important c'est ce qui permettra de parvenir à un accord. Cette considération l'emporte sur toutes les autres. Il y a actuellement une opportunité exceptionnelle pour faire la paix, et ce dans un laps de temps très court : la période septembre-octobre. Si l'occasion n'est pas saisie, il est à craindre que l'on entre dans un long tunnel.
Cette affaire concerne bien sûr et d'abord les Israéliens et les Palestiniens. Au bout du compte, ce sont eux qui auront à faire, face à leur peuple, le choix historique et courageux de la paix. Pour en arriver là, il faudra avoir su faire preuve d'ingéniosité. Les Américains ont le rôle principal en raison de leur poids mais aussi parce que Bill Clinton et Madeleine Albright ont conquis une crédibilité personnelle vis-à-vis des deux camps. Nous les avons d'ailleurs encouragés à ce rééquilibrage. La position européenne est solide et claire, mais nous, Français, agissons au-delà en raison de nos liens anciens avec la région. Nous sommes engagés dans un travail intense et utile mais discret, car l'efficacité prime. Nous sommes en contact avec toutes les parties, en relation constante avec les Américains, et naturellement avec les Egyptiens, les Palestiniens et les Israéliens.
Q - Mais quelle est la position française sur le futur statut de Jérusalem, pourtant déjà défini par une demi-douzaine de résolutions de l'ONU ?
R - L'important, c'est de réussir à trouver l'idée qui permettra l'accord. Personne ne raisonne en se fondant uniquement sur les résolutions de l'ONU, même pas les Palestiniens. Si les résolutions suffisaient à fonder la paix, ce serait fait depuis longtemps. La clé, pour Jérusalem et les Lieux saints, est une combinaison des souverainetés. Il y a un grand nombre de formules possibles. C'est un travail très fin. Mais j'ajoute que, quelle que soit l'importance réelle et symbolique de Jérusalem, personne ne comprendrait que cette seule question puisse bloquer la paix au Proche-Orient, si nécessaire, alors que celle-ci est désormais en vue. Tous doivent redoubler d'efforts jusqu'à l'accord final./.
( Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 septembre 2000)
ENTRETIEN AVEC "LE DAUPHINE LIBERE" (Evian, 4 septembre 2000)
Q - Hubert Védrine, quels sont selon vous les enjeux majeurs, du point de vue des Affaires étrangères, de la présidence française de la communauté européenne ?
R - La présidence française s'est donné pour objectif de faire progresser, si possible aboutir, des projets importants pour la croissance et l'emploi, la mobilité des étudiants et des chercheurs, la sécurité des aliments ou celle des transports, d'autres encore, qui tous visent à répondre aux préoccupations directes des citoyens européens.
En même temps, il est absolument indispensable que les institutions européennes fonctionnent mieux et qu'elles restent efficaces après le grand élargissement de quinze à vingt-sept pays qui se prépare. C'est pourquoi la réforme de ces institutions au Conseil européen de Nice au mois de décembre est une nécessité. C'est un enjeu fondamental pour l'avenir de l'Europe.
Pour ce qui est de la politique étrangère au niveau européen, notre ambition est de relancer les partenariats avec les voisins stratégiques de l'Europe, la Méditerranée, la Russie, les Balkans et de poursuivre le travail d'élaboration d'une politique étrangère commune, qui place les relations de l'Europe avec la monde entier au niveau de son poids économique et de son engagement extérieur.
Q - De ce point de vue, les rencontres et les échanges survenus au cours de cette rencontre " informelle " d'Evian ont-ils permis des avancées et lesquelles ?
R - Comme vous le dites justement, notre réunion d'Evian était " informelle ". Pour les ministres des Affaires étrangères, c'est une occasion unique de réfléchir en profondeur, sans être sous la pression de l'actualité ou de la décision immédiate. Les participants ont jugé nos discussions intéressantes, sérieuses et utiles. Nous avons eu des échanges très détaillés sur la situation au Proche-Orient et dans les Balkans, qui font partie de ces priorités stratégiques dont je parlais, ce qui a fait apparaître une très bonne coordination des Quinze. Nous nous sommes également mis d'accord sur les grandes lignes d'un plan de travail pour renforcer l'efficacité de l'action extérieure de l'Europe. L'Europe fournit plus de la moitié de l'aide internationale, représente la première force commerciale, possède le plus grand réseau extérieur et pourtant peu de gens le savent ; son action manque de visibilité et elle est souvent critiquée pour la lenteur de la mise en uvre de ses programmes. Notre objectif, c'est de revoir toutes nos procédures, nos méthodes, pour mettre nos résultats au niveau de nos moyens. Nous avons ouvert le capot du moteur et entrepris la révision indispensable.
Q - Visiblement, on est encore loin d'une véritable politique étrangère commune au sein de l'Europe. Avec une même volonté et un véritable porte-parole. A quel horizon, et au prix de quelles évolutions cet enjeu est envisageable ?
R - Je voudrais d'abord faire une remarque : nous avons décidé d'élaborer une politique étrangère et de sécurité commune (PESC), et non pas une politique étrangère unique. Autrement dit, les diplomaties nationales conservent un rôle essentiel. Elles sont même indispensables et doivent être une valeur ajoutée pour la politique étrangère européenne.
L'élaboration de cette politique commune, à partir de cultures et de traditions très différentes, suppose donc un travail permanent, patient. Mais il progresse rapidement. Sur les sujets dont nous avons parlé à Evian, Proche-Orient et Balkans, nous partageons les mêmes principes, les mêmes analyses et les mêmes objectifs, nous avons des actions communes. Ce n'était pas imaginable, il y a seulement dix ans.
Q - Droits de l'Homme, opposition à la violence et aux prises d'otages, les prises de position récentes se sont multipliées. N'empêche ! Les agressions se multiplient et la violence est omniprésente. L'Europe n'est-elle pas à même d'esquisser une politique et de la faire respecter ?
R - La démocratisation comme l'arrêt des violence dans l'ensemble du monde ne se décrètent pas ! Notre politique consiste à favoriser les processus de démocratisation et à agir autant que possible sur les causes mêmes qui sont à l'origine des tensions et des violences. Nous nous y employons chaque jour.
(source http://www.dilpomatie.gouv.fr, le 4 septembre 2000)
Ce week-end, à Evian, nous allons faire le point du débat sur l'avenir de l'Europe lancé au printemps, qui ne se confond pas avec la négociation de la Conférence intergouvernementale (CIG) sur la réforme des institutions européennes, qui doit se conclure à Nice en décembre. A ce propos, je suis préoccupé parce que pour l'instant chacun campe sur ses positions. Or, le temps presse. Nous avons dit à plusieurs reprises qu'il valait mieux un échec à Nice qu'un accord au rabais, mais, dans les deux cas, les conséquences d'un échec seraient détestables pour la construction européenne. A ce stade de la CIG, rien ne bouge. Je vais donc placer nos partenaires devant leurs responsabilités. Chacun doit maintenant accepter de s'engager dans la négociation. Sans un bon accord à Nice, tous les débats sur l'avenir de l'Europe n'auront été que vaines spéculations
Q - A propos de l'affaire des otages détenus dans l'île de Jolo, qu'est-ce qui bloque la libération des derniers Français ?
R - C'est une affaire très compliquée. Vous comprendrez donc que je n'entre pas dans le détail de son déroulement et de nos efforts. Notre ligne de conduite est simple : faire en sorte que les autorités philippines soient pleinement mobilisées et que l'armée philippine ne donne pas l'assaut, ce qui aurait les conséquences les plus tragiques. Le seul objectif, c'est la libération de tous les otages et nous continuerons à y mettre toute notre énergie.
Q - Est-ce vous qui êtes allé chercher les Libyens ?
R - Au départ, l'idée est venue des Allemands, et elle a été acceptée par les autorités philippines et par nous-mêmes parce qu'aucune piste ne devait être négligée. Cette intervention n'a pas de lien avec la normalisation avec la Libye. Celle-ci a commencé il y a déjà un an et demi, quand le Conseil de sécurité a suspendu les sanctions envers Tripoli après un accord passé avec les Libyens. En août 1999, le président Chirac avait dit : " Il faut tourner la page. " Cette normalisation en cours avait permis notamment l'invitation du colonel Kadhafi au sommet Europe-Afrique du Caire, où il avait pu s'entretenir brièvement avec le président de la République, et les Libyens ont déjà été invités par l'Union européenne à plusieurs réunions avec l'Afrique et les pays de la Méditerranée. C'est un processus qui se poursuit, indépendant de leur concours dans l'affaire des otages, nous n'avons rien négocié avec la Libye à ce sujet. Qui aurait pu prendre la responsabilité humaine d'écarter une intervention qui pouvait contribuer à une solution ? Et elle a eu, en effet, un premier résultat.
Q - Ce processus de réintégration de la Libye permettra-t-il d'accueillir le colonel Kadhafi à Marseille lors du prochain Sommet euro-méditerranée ?
R - Ce n'est pas impossible. Je vous rappelle que la question n'est pas franco-libyenne, mais que le processus de la réintégration progressive fait l'objet d'un consensus au sein du Conseil de sécurité et de l'Union européenne. Rien n'empêche donc a priori que le colonel Kadhafi soit invité à un Sommet euro-méditerranéen, simplement nous ne sommes pas encore sûrs que ce Sommet se tiendra. Cela dépend d'autres paramètres, notamment de l'état des négociations sur le Proche-Orient.
Q - Celles-là justement butent sur la question de Jérusalem ; les Européens ne devraient-ils pas peser de plus de poids dans un débat qui concerne une ville à vocation internationale ?
R - En matière de paix au Proche-Orient, ce qui prime, c'est l'efficacité. Ce qui est important c'est ce qui permettra de parvenir à un accord. Cette considération l'emporte sur toutes les autres. Il y a actuellement une opportunité exceptionnelle pour faire la paix, et ce dans un laps de temps très court : la période septembre-octobre. Si l'occasion n'est pas saisie, il est à craindre que l'on entre dans un long tunnel.
Cette affaire concerne bien sûr et d'abord les Israéliens et les Palestiniens. Au bout du compte, ce sont eux qui auront à faire, face à leur peuple, le choix historique et courageux de la paix. Pour en arriver là, il faudra avoir su faire preuve d'ingéniosité. Les Américains ont le rôle principal en raison de leur poids mais aussi parce que Bill Clinton et Madeleine Albright ont conquis une crédibilité personnelle vis-à-vis des deux camps. Nous les avons d'ailleurs encouragés à ce rééquilibrage. La position européenne est solide et claire, mais nous, Français, agissons au-delà en raison de nos liens anciens avec la région. Nous sommes engagés dans un travail intense et utile mais discret, car l'efficacité prime. Nous sommes en contact avec toutes les parties, en relation constante avec les Américains, et naturellement avec les Egyptiens, les Palestiniens et les Israéliens.
Q - Mais quelle est la position française sur le futur statut de Jérusalem, pourtant déjà défini par une demi-douzaine de résolutions de l'ONU ?
R - L'important, c'est de réussir à trouver l'idée qui permettra l'accord. Personne ne raisonne en se fondant uniquement sur les résolutions de l'ONU, même pas les Palestiniens. Si les résolutions suffisaient à fonder la paix, ce serait fait depuis longtemps. La clé, pour Jérusalem et les Lieux saints, est une combinaison des souverainetés. Il y a un grand nombre de formules possibles. C'est un travail très fin. Mais j'ajoute que, quelle que soit l'importance réelle et symbolique de Jérusalem, personne ne comprendrait que cette seule question puisse bloquer la paix au Proche-Orient, si nécessaire, alors que celle-ci est désormais en vue. Tous doivent redoubler d'efforts jusqu'à l'accord final./.
( Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 septembre 2000)
ENTRETIEN AVEC "LE DAUPHINE LIBERE" (Evian, 4 septembre 2000)
Q - Hubert Védrine, quels sont selon vous les enjeux majeurs, du point de vue des Affaires étrangères, de la présidence française de la communauté européenne ?
R - La présidence française s'est donné pour objectif de faire progresser, si possible aboutir, des projets importants pour la croissance et l'emploi, la mobilité des étudiants et des chercheurs, la sécurité des aliments ou celle des transports, d'autres encore, qui tous visent à répondre aux préoccupations directes des citoyens européens.
En même temps, il est absolument indispensable que les institutions européennes fonctionnent mieux et qu'elles restent efficaces après le grand élargissement de quinze à vingt-sept pays qui se prépare. C'est pourquoi la réforme de ces institutions au Conseil européen de Nice au mois de décembre est une nécessité. C'est un enjeu fondamental pour l'avenir de l'Europe.
Pour ce qui est de la politique étrangère au niveau européen, notre ambition est de relancer les partenariats avec les voisins stratégiques de l'Europe, la Méditerranée, la Russie, les Balkans et de poursuivre le travail d'élaboration d'une politique étrangère commune, qui place les relations de l'Europe avec la monde entier au niveau de son poids économique et de son engagement extérieur.
Q - De ce point de vue, les rencontres et les échanges survenus au cours de cette rencontre " informelle " d'Evian ont-ils permis des avancées et lesquelles ?
R - Comme vous le dites justement, notre réunion d'Evian était " informelle ". Pour les ministres des Affaires étrangères, c'est une occasion unique de réfléchir en profondeur, sans être sous la pression de l'actualité ou de la décision immédiate. Les participants ont jugé nos discussions intéressantes, sérieuses et utiles. Nous avons eu des échanges très détaillés sur la situation au Proche-Orient et dans les Balkans, qui font partie de ces priorités stratégiques dont je parlais, ce qui a fait apparaître une très bonne coordination des Quinze. Nous nous sommes également mis d'accord sur les grandes lignes d'un plan de travail pour renforcer l'efficacité de l'action extérieure de l'Europe. L'Europe fournit plus de la moitié de l'aide internationale, représente la première force commerciale, possède le plus grand réseau extérieur et pourtant peu de gens le savent ; son action manque de visibilité et elle est souvent critiquée pour la lenteur de la mise en uvre de ses programmes. Notre objectif, c'est de revoir toutes nos procédures, nos méthodes, pour mettre nos résultats au niveau de nos moyens. Nous avons ouvert le capot du moteur et entrepris la révision indispensable.
Q - Visiblement, on est encore loin d'une véritable politique étrangère commune au sein de l'Europe. Avec une même volonté et un véritable porte-parole. A quel horizon, et au prix de quelles évolutions cet enjeu est envisageable ?
R - Je voudrais d'abord faire une remarque : nous avons décidé d'élaborer une politique étrangère et de sécurité commune (PESC), et non pas une politique étrangère unique. Autrement dit, les diplomaties nationales conservent un rôle essentiel. Elles sont même indispensables et doivent être une valeur ajoutée pour la politique étrangère européenne.
L'élaboration de cette politique commune, à partir de cultures et de traditions très différentes, suppose donc un travail permanent, patient. Mais il progresse rapidement. Sur les sujets dont nous avons parlé à Evian, Proche-Orient et Balkans, nous partageons les mêmes principes, les mêmes analyses et les mêmes objectifs, nous avons des actions communes. Ce n'était pas imaginable, il y a seulement dix ans.
Q - Droits de l'Homme, opposition à la violence et aux prises d'otages, les prises de position récentes se sont multipliées. N'empêche ! Les agressions se multiplient et la violence est omniprésente. L'Europe n'est-elle pas à même d'esquisser une politique et de la faire respecter ?
R - La démocratisation comme l'arrêt des violence dans l'ensemble du monde ne se décrètent pas ! Notre politique consiste à favoriser les processus de démocratisation et à agir autant que possible sur les causes mêmes qui sont à l'origine des tensions et des violences. Nous nous y employons chaque jour.
(source http://www.dilpomatie.gouv.fr, le 4 septembre 2000)