Texte intégral
Messieurs les Ministres,
Madame la Vice-Présidente du Conseil régional de La Réunion,
Monsieur le Vice-Président du Conseil général de La Réunion,
Madame la Secrétaire générale de la Commission de l'océan Indien,
Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur le Préfet,
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs,
Le privilège m'échoît de clore les travaux de cette XXème session du Conseil des ministres de la Commission de l'océan Indien. Cet honneur s'ajoute au plaisir que j'ai eu à me rendre pour la première fois aux Comores. J'ai été très sensible à l'accueil des autorités, que je tiens à remercier chaleureusement en cette occasion.
Permettez-moi, ici à Moroni, de dire d'abord un mot de l'achèvement du processus de réconciliation de Fomboni. La France se réjouit qu'avec la tenue des élections législatives, les Comores tournent la page de sept années de crise. C'est un événement historique qu'il convient de souligner avec force.
Mes voeux d'encouragement vont naturellement à la jeune démocratie comorienne qui saura, je l'espère, trouver elle-même, avec l'aide de la communauté internationale, les moyens de sa maturité. Incontestablement, cette étape dans la vie des Comores renforce la stabilité de notre région. Depuis que nos travaux ont commencé, j'ai pu mesurer à quel point cette stabilité était nécessaire au développement de l'océan Indien.
C'est avec un vif intérêt que je me suis plongé dans les thèmes qui nous mobilisent au sein de la Commission de l'océan Indien. J'ai été frappé par la profondeur des liens qui nous unissent au sein de l'ensemble indianocéanique. Les valeurs de paix, de sécurité et de développement durable nourrissent l'esprit de solidarité qui nous anime tous.
Vingt ans : c'est le temps de la maturité. Cette XXème session de notre Conseil des ministres nous aura permis de relever les principaux défis qui se dressent dans la réalisation d'une coopération régionale cohérente, efficace et fonctionnelle.
A Moroni, nous avons préparé activement le prochain Sommet des chefs d'Etat de la Commission de l'océan Indien, qui aura lieu en mars 2005. Ce sera l'un des principaux objectifs de la présidence française que de s'atteler à sa préparation.
Grâce au travail remarquable des Sages, nous avons su décider de préparer des orientations qui s'imposaient pour le devenir de notre organisation. Il appartient à la prochaine Secrétaire générale d'en tirer des conclusions d'actions ciblées et pragmatiques.
Nous avons ainsi réfléchi, et je m'en réjouis, à la vocation politique et diplomatique de la Commission de l'océan Indien qui s'était notamment impliquée dans la mise en oeuvre de l'accord de Moroni qu'elle a cosigné.
Nous avons débattu du fait que la Commission de l'océan Indien devait se concentrer sur les domaines où elle a acquis une compétence reconnue, en particulier le développement durable, au service de nos populations. Dans cette hypothèse, je ne doute pas que la Commission de l'océan Indien serait plus à même de faire entendre la voix des petites économies insulaires dans le processus de mondialisation et dans la perspective de la négociation des accords de partenariat économique avec l'Union européenne.
Nous avons eu le souci de réfléchir à une meilleure intégration de nos économies et particulièrement en ce qui concerne la Réunion. Je voudrais remercier les élus, dont je tiens à saluer la présence parmi nous, d'avoir souligné l'importance de cette question.
Vous le savez, une réflexion sur ce sujet est en cours. Un mémorandum a été déposé par le Portugal, la France et l'Espagne auprès de la Commission européenne pour suggérer des adaptations au statut des régions ultra-périphériques. Bruxelles n'a pas encore pris position sur ce point. Tout laisse espérer cependant que l'Union européenne devrait être favorable à une meilleure participation de ces régions, et donc de la Réunion, à la vie économique régionale. Nous soumettrons des propositions à Bruxelles, dès que l'accord aura été donné.
L'intégration économique de La Réunion, que les chefs d'Etat ont appelée de leurs voeux en 1999, participe de l'idéal de solidarité qui anime la Commission de l'océan Indien. Elle offrira aussi les conditions d'un développement plus équilibré pour notre région.
Dans cette optique, nous nous efforcerons, dans le cadre européen, de définir les modalités concrètes de la participation de La Réunion à la zone de libre-échange du COMESA. La France, qui a conclu un partenariat avec cette organisation, souhaite créer des synergies communes, en mettant à profit nos bonnes relations afin de promouvoir la Commission de l'océan Indien auprès de nos partenaires africains.
Je me réjouis que, par notre souhait d'un renforcement des structures de notre organisation, nous donnions à la Commission de l'océan Indien les moyens de ses ambitions. Le renforcement du rôle de nos représentants serait essentiel. Ils doivent être l'élément moteur de notre organisation et exprimer, dans leurs réunions de travail, la volonté de chacun des Etats. Ils sont autant une instance de proposition et de réflexion qu'un rouage indispensable à la mise en oeuvre des décisions et des orientations que nous sommes amenés à arrêter.
L'action de nos représentants ne saurait avoir de sens si elle ne puisait pas son inspiration dans les voeux de nos populations, des organisations non-gouvernementales (ONG) et des milieux économiques. Les décisions que nous devrions prendre sur ce point devraient avoir le souci d'instaurer une concertation permanente entre notre organisation et la société civile.
Mais la Commission de l'océan Indien doit également mieux faire connaître ses actions à l'extérieur, en priorité vis-à-vis des autres organisations et des bailleurs de fonds. Notre Commission souffre en effet d'une trop grande modestie dans ses actions.
A cet égard, la mise en place d'une véritable politique de communication, constituerait un des points fondamentaux de nos travaux. Cette politique, pour être efficiente, doit naturellement reposer sur une utilisation systématique des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication.
Je me félicite enfin, de la nomination de Mme Monique Andreas-Esoavelomandroso comme nouvelle Secrétaire générale. C'est la première fois que ce poste est occupé par une femme. C'est un beau symbole. Mme Andreas-Esoavelomandroso pourra compter sur la France pour l'appuyer dans sa lourde tâche. Je lui souhaite plein succès dans cette fonction.
Je voudrais à cette occasion rendre hommage à M. Wilfrid Bertile, qui nous quitte. Nous reconnaissons le travail qu'il a accompli au cours de son mandat, preuve de notre volonté commune de faire vivre la Commission de l'océan Indien.
A l'heure où la France prend la présidence de la Commission de l'océan Indien, je mesure toute l'ampleur de la tâche qui m'incombe. Il nous faut aider notre organisation à préparer nos orientations prioritaires, afin de rendre la Commission de l'océan Indien plus forte, objectif qui animera la présidence française et qu'elle remplira avec ambition.
Il s'agit concrètement d'exécuter les décisions prises lors de la session extraordinaire du Conseil des ministres d'octobre 2003 à Moroni. En premier lieu, il nous faut aider la Secrétaire générale dans son travail de consolidation de la Commission de l'océan Indien, notamment pour rationaliser le fonctionnement du Secrétariat général.
Il s'agit aussi de favoriser le rayonnement de notre organisation, notamment dans le règlement des crises régionales et de défendre son autonomie et sa particularité, auprès de nos amis à Bruxelles, et dans la mise en oeuvre des crédits du Fonds européen de développement.
Pour sa part, la France entend exercer la présidence avec ambition, en proposant notamment une refonte des textes en vigueur et en mettant en oeuvre les projets dont nous avons discuté ensemble.
Je veux parler ici de la lutte contre le terrorisme et les grands trafics. Certes, ce n'est pas une préoccupation nouvelle. En 1999, déjà, les chefs d'Etat avaient souligné notre intérêt à y porter toute notre attention. A Victoria, en réaction aux évènements dramatiques du 11 septembre 2001 et aux dernières résolutions des Nations unies, nous avons tenu à faire une déclaration contre le terrorisme.
Mais il me semble que, dans la perspective du prochain Sommet, nous pourrions aller plus loin et faire en sorte que notre Commission participe pleinement à la prise de conscience actuelle face ce phénomène qui gangrène notre monde. Elle pourrait ainsi apporter plus directement sa pierre à l'édifice des Nations unies et contribuer aussi à la stabilité régionale.
Je tiens ensuite à me féliciter de la signature de la Convention entre l'UNICEF et la Commission de l'océan Indien relative à la création d'un Observatoire des droits de l'enfant dans l'océan Indien. Cette signature constitue une étape essentielle pour la protection de l'enfance dans notre zone. Elle témoigne de la solidarité et du soutien de la France et de ses élus locaux sur ce point. C'est en identifiant les problèmes des plus vulnérables que nous pourrons les résoudre de façon adéquate et, par ce biais, renforcer la cohésion entre les générations à l'intérieur de nos sociétés.
Je me réjouis par ailleurs des progrès enregistrés par l'Université de l'océan Indien. Grâce à la confirmation des Etats de faire avancer cette institution en 2004, notre établissement devrait disposer des moyens et de la volonté pour démontrer son sérieux et sa crédibilité au monde universitaire et aux bailleurs de fonds. Je souhaite que l'Université de l'océan Indien ait désormais les capacités de mobiliser les ressources destinées à ses activités pédagogiques.
Vous le savez, outre l'importance qu'elle accorde à l'éducation des individus, source de progrès durable, la France est attachée à la diversité culturelle. Un effort particulier sera ainsi orienté vers le développement d'une politique culturelle régionale qui soit effective. Dans cet esprit, je me félicite de la pérennisation du Festival culturel, expérience positive, dont la seconde édition se déroulera à Madagascar en 2004. L'identité indianocéanique ne peut que se consolider au travers de ce festival, dont l'audience populaire a été réelle.
Ces projets guideront la présidence française de la Commission de l'océan Indien.
Mais, je serais incomplet si j'oubliais de mentionner l'aide précieuse que nous apporte régulièrement l'Union européenne dans le financement et la réalisation de nos projets. Je voudrais saluer ici son représentant.
La France, pays membre de l'Union européenne, est naturellement attachée à la poursuite des appuis de Bruxelles et n'aura de cesse - vous pouvez y compter - de faire valoir ce point de vue auprès de ses autres partenaires de l'Union et d'agir dans le sens d'un renforcement des relations entre les institutions européennes et la Commission de l'océan Indien.
Ce Conseil des ministres a été couronné de succès pour notre organisation.
Le mérite de l'avoir organisé en revient aux Comores dont j'ai apprécié l'accueil particulièrement chaleureux. Permettez-moi de remercier le ministre d'Etat des Relations extérieures, M. Souef El Amine, pour les efforts qu'il a déployés afin que nous soyons tous réunis. Et je ne pourrais pas achever mes propos sans oublier de remercier l'ensemble du Secrétariat général, pour l'organisation réussie de cette session.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 juin 2004)
Madame la Vice-Présidente du Conseil régional de La Réunion,
Monsieur le Vice-Président du Conseil général de La Réunion,
Madame la Secrétaire générale de la Commission de l'océan Indien,
Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur le Préfet,
Distingués Invités,
Mesdames et Messieurs,
Le privilège m'échoît de clore les travaux de cette XXème session du Conseil des ministres de la Commission de l'océan Indien. Cet honneur s'ajoute au plaisir que j'ai eu à me rendre pour la première fois aux Comores. J'ai été très sensible à l'accueil des autorités, que je tiens à remercier chaleureusement en cette occasion.
Permettez-moi, ici à Moroni, de dire d'abord un mot de l'achèvement du processus de réconciliation de Fomboni. La France se réjouit qu'avec la tenue des élections législatives, les Comores tournent la page de sept années de crise. C'est un événement historique qu'il convient de souligner avec force.
Mes voeux d'encouragement vont naturellement à la jeune démocratie comorienne qui saura, je l'espère, trouver elle-même, avec l'aide de la communauté internationale, les moyens de sa maturité. Incontestablement, cette étape dans la vie des Comores renforce la stabilité de notre région. Depuis que nos travaux ont commencé, j'ai pu mesurer à quel point cette stabilité était nécessaire au développement de l'océan Indien.
C'est avec un vif intérêt que je me suis plongé dans les thèmes qui nous mobilisent au sein de la Commission de l'océan Indien. J'ai été frappé par la profondeur des liens qui nous unissent au sein de l'ensemble indianocéanique. Les valeurs de paix, de sécurité et de développement durable nourrissent l'esprit de solidarité qui nous anime tous.
Vingt ans : c'est le temps de la maturité. Cette XXème session de notre Conseil des ministres nous aura permis de relever les principaux défis qui se dressent dans la réalisation d'une coopération régionale cohérente, efficace et fonctionnelle.
A Moroni, nous avons préparé activement le prochain Sommet des chefs d'Etat de la Commission de l'océan Indien, qui aura lieu en mars 2005. Ce sera l'un des principaux objectifs de la présidence française que de s'atteler à sa préparation.
Grâce au travail remarquable des Sages, nous avons su décider de préparer des orientations qui s'imposaient pour le devenir de notre organisation. Il appartient à la prochaine Secrétaire générale d'en tirer des conclusions d'actions ciblées et pragmatiques.
Nous avons ainsi réfléchi, et je m'en réjouis, à la vocation politique et diplomatique de la Commission de l'océan Indien qui s'était notamment impliquée dans la mise en oeuvre de l'accord de Moroni qu'elle a cosigné.
Nous avons débattu du fait que la Commission de l'océan Indien devait se concentrer sur les domaines où elle a acquis une compétence reconnue, en particulier le développement durable, au service de nos populations. Dans cette hypothèse, je ne doute pas que la Commission de l'océan Indien serait plus à même de faire entendre la voix des petites économies insulaires dans le processus de mondialisation et dans la perspective de la négociation des accords de partenariat économique avec l'Union européenne.
Nous avons eu le souci de réfléchir à une meilleure intégration de nos économies et particulièrement en ce qui concerne la Réunion. Je voudrais remercier les élus, dont je tiens à saluer la présence parmi nous, d'avoir souligné l'importance de cette question.
Vous le savez, une réflexion sur ce sujet est en cours. Un mémorandum a été déposé par le Portugal, la France et l'Espagne auprès de la Commission européenne pour suggérer des adaptations au statut des régions ultra-périphériques. Bruxelles n'a pas encore pris position sur ce point. Tout laisse espérer cependant que l'Union européenne devrait être favorable à une meilleure participation de ces régions, et donc de la Réunion, à la vie économique régionale. Nous soumettrons des propositions à Bruxelles, dès que l'accord aura été donné.
L'intégration économique de La Réunion, que les chefs d'Etat ont appelée de leurs voeux en 1999, participe de l'idéal de solidarité qui anime la Commission de l'océan Indien. Elle offrira aussi les conditions d'un développement plus équilibré pour notre région.
Dans cette optique, nous nous efforcerons, dans le cadre européen, de définir les modalités concrètes de la participation de La Réunion à la zone de libre-échange du COMESA. La France, qui a conclu un partenariat avec cette organisation, souhaite créer des synergies communes, en mettant à profit nos bonnes relations afin de promouvoir la Commission de l'océan Indien auprès de nos partenaires africains.
Je me réjouis que, par notre souhait d'un renforcement des structures de notre organisation, nous donnions à la Commission de l'océan Indien les moyens de ses ambitions. Le renforcement du rôle de nos représentants serait essentiel. Ils doivent être l'élément moteur de notre organisation et exprimer, dans leurs réunions de travail, la volonté de chacun des Etats. Ils sont autant une instance de proposition et de réflexion qu'un rouage indispensable à la mise en oeuvre des décisions et des orientations que nous sommes amenés à arrêter.
L'action de nos représentants ne saurait avoir de sens si elle ne puisait pas son inspiration dans les voeux de nos populations, des organisations non-gouvernementales (ONG) et des milieux économiques. Les décisions que nous devrions prendre sur ce point devraient avoir le souci d'instaurer une concertation permanente entre notre organisation et la société civile.
Mais la Commission de l'océan Indien doit également mieux faire connaître ses actions à l'extérieur, en priorité vis-à-vis des autres organisations et des bailleurs de fonds. Notre Commission souffre en effet d'une trop grande modestie dans ses actions.
A cet égard, la mise en place d'une véritable politique de communication, constituerait un des points fondamentaux de nos travaux. Cette politique, pour être efficiente, doit naturellement reposer sur une utilisation systématique des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication.
Je me félicite enfin, de la nomination de Mme Monique Andreas-Esoavelomandroso comme nouvelle Secrétaire générale. C'est la première fois que ce poste est occupé par une femme. C'est un beau symbole. Mme Andreas-Esoavelomandroso pourra compter sur la France pour l'appuyer dans sa lourde tâche. Je lui souhaite plein succès dans cette fonction.
Je voudrais à cette occasion rendre hommage à M. Wilfrid Bertile, qui nous quitte. Nous reconnaissons le travail qu'il a accompli au cours de son mandat, preuve de notre volonté commune de faire vivre la Commission de l'océan Indien.
A l'heure où la France prend la présidence de la Commission de l'océan Indien, je mesure toute l'ampleur de la tâche qui m'incombe. Il nous faut aider notre organisation à préparer nos orientations prioritaires, afin de rendre la Commission de l'océan Indien plus forte, objectif qui animera la présidence française et qu'elle remplira avec ambition.
Il s'agit concrètement d'exécuter les décisions prises lors de la session extraordinaire du Conseil des ministres d'octobre 2003 à Moroni. En premier lieu, il nous faut aider la Secrétaire générale dans son travail de consolidation de la Commission de l'océan Indien, notamment pour rationaliser le fonctionnement du Secrétariat général.
Il s'agit aussi de favoriser le rayonnement de notre organisation, notamment dans le règlement des crises régionales et de défendre son autonomie et sa particularité, auprès de nos amis à Bruxelles, et dans la mise en oeuvre des crédits du Fonds européen de développement.
Pour sa part, la France entend exercer la présidence avec ambition, en proposant notamment une refonte des textes en vigueur et en mettant en oeuvre les projets dont nous avons discuté ensemble.
Je veux parler ici de la lutte contre le terrorisme et les grands trafics. Certes, ce n'est pas une préoccupation nouvelle. En 1999, déjà, les chefs d'Etat avaient souligné notre intérêt à y porter toute notre attention. A Victoria, en réaction aux évènements dramatiques du 11 septembre 2001 et aux dernières résolutions des Nations unies, nous avons tenu à faire une déclaration contre le terrorisme.
Mais il me semble que, dans la perspective du prochain Sommet, nous pourrions aller plus loin et faire en sorte que notre Commission participe pleinement à la prise de conscience actuelle face ce phénomène qui gangrène notre monde. Elle pourrait ainsi apporter plus directement sa pierre à l'édifice des Nations unies et contribuer aussi à la stabilité régionale.
Je tiens ensuite à me féliciter de la signature de la Convention entre l'UNICEF et la Commission de l'océan Indien relative à la création d'un Observatoire des droits de l'enfant dans l'océan Indien. Cette signature constitue une étape essentielle pour la protection de l'enfance dans notre zone. Elle témoigne de la solidarité et du soutien de la France et de ses élus locaux sur ce point. C'est en identifiant les problèmes des plus vulnérables que nous pourrons les résoudre de façon adéquate et, par ce biais, renforcer la cohésion entre les générations à l'intérieur de nos sociétés.
Je me réjouis par ailleurs des progrès enregistrés par l'Université de l'océan Indien. Grâce à la confirmation des Etats de faire avancer cette institution en 2004, notre établissement devrait disposer des moyens et de la volonté pour démontrer son sérieux et sa crédibilité au monde universitaire et aux bailleurs de fonds. Je souhaite que l'Université de l'océan Indien ait désormais les capacités de mobiliser les ressources destinées à ses activités pédagogiques.
Vous le savez, outre l'importance qu'elle accorde à l'éducation des individus, source de progrès durable, la France est attachée à la diversité culturelle. Un effort particulier sera ainsi orienté vers le développement d'une politique culturelle régionale qui soit effective. Dans cet esprit, je me félicite de la pérennisation du Festival culturel, expérience positive, dont la seconde édition se déroulera à Madagascar en 2004. L'identité indianocéanique ne peut que se consolider au travers de ce festival, dont l'audience populaire a été réelle.
Ces projets guideront la présidence française de la Commission de l'océan Indien.
Mais, je serais incomplet si j'oubliais de mentionner l'aide précieuse que nous apporte régulièrement l'Union européenne dans le financement et la réalisation de nos projets. Je voudrais saluer ici son représentant.
La France, pays membre de l'Union européenne, est naturellement attachée à la poursuite des appuis de Bruxelles et n'aura de cesse - vous pouvez y compter - de faire valoir ce point de vue auprès de ses autres partenaires de l'Union et d'agir dans le sens d'un renforcement des relations entre les institutions européennes et la Commission de l'océan Indien.
Ce Conseil des ministres a été couronné de succès pour notre organisation.
Le mérite de l'avoir organisé en revient aux Comores dont j'ai apprécié l'accueil particulièrement chaleureux. Permettez-moi de remercier le ministre d'Etat des Relations extérieures, M. Souef El Amine, pour les efforts qu'il a déployés afin que nous soyons tous réunis. Et je ne pourrais pas achever mes propos sans oublier de remercier l'ensemble du Secrétariat général, pour l'organisation réussie de cette session.
Je vous remercie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 juin 2004)