Texte intégral
Q - Une réaction sur cette vague d'attentats, très graves, en Egypte, à la frontière israélienne, et sur cette bombe déposée à Paris devant l'ambassade d'Indonésie. Tout cela fait penser que l'incertitude qui règne tout autour est proche de nous.
R - La réalité c'est que, tant que l'on n'aura pas trouvé une solution au conflit israélo-palestinien, tant que l'on aura autant d'écart de développement entre le Nord et le Sud, nous continuerons à vivre comme cela. Il y a tous les ferments pour que, de plus en plus, nous ayons en quelque sorte un choc des civilisations, un choc des cultures. On a vécu pendant 40 ou 45 ans sur l'opposition Est-Ouest ; il faut s'habituer à ce que le XXIème siècle soit une opposition Nord-Sud sauf si on est capables, un jour, de pouvoir incarner autre chose que ce qu'incarne l'Occident aujourd'hui, c'est-à-dire, pour l'essentiel, malheureusement la politique américaine. D'où l'importance de la construction européenne, d'où l'importance du débat sur la Turquie qui est malheureusement capitale pour l'avenir.
Q - Cela pourrait être paradoxal, après ce que vous venez de dire, de dire que c'est justement parce qu'on veut avoir un bon dialogue Nord-Sud qu'il ne faut pas intégrer la Turquie. Pouvez-vous, comme on dit dans les classes, "développer" ? L'idée, c'est d'avoir une Europe encore plus forte ?
R - La réalité dans tout cela, c'est qu'il faut arriver à faire en sorte que l'Europe puisse porter un projet de politique étrangère, un projet de politique de défense, qu'elle puisse compter sur la planète au même titre que comptent les Etats-Unis ou que compteront demain la Chine ou l'Inde. Et cela, ce n'est pas possible si vous ne fixez pas des frontières à l'Europe. Le jour où vous dites : la Turquie a sa place, c'est-à-dire, le 17 décembre, et pas dans dix ans, puisque la décision du 17 décembre...
Q - Il faut rappeler pour les téléspectateurs que le 17 décembre, le Conseil européen, les chefs d'Etat et de gouvernement, vont dire si oui ou non, on commence à négocier...
R - Si l'on ouvre les discussions, cela veut dire que, sur le principe, on considère que la Turquie a sa place et qu'ensuite, ce n'est qu'une question de calendrier ou de modalité. Si on décide d'ouvrir à la Turquie, cela veut dire qu'un jour on décide d'ouvrir à l'Ukraine, on décide d'ouvrir à la Russie, on décide d'ouvrir à l'ensemble du Bassin méditerranéen. Cela veut dire que tous les eurosceptiques, tous ceux qui pensent que l'Europe ne doit être qu'un grand marché, qu'un grand bazar et certainement pas un projet politique, ont gagné...
Q - C'est la vision britannique ?
R - Oui, c'est la vision britannique, c'est la vision américaine. Les Américains nous expliquent d'ailleurs, G. Bush en tête, que les Turcs doivent rentrer dans l'Union européenne.
Q - Mais de quoi se mêlent-ils ?!
R - Oui... J'espère l'entendre de la bouche du président de la République notamment. Et donc, cette question-là est absolument capitale pour l'avenir de la France, elle est capitale aussi pour l'avenir de l'Europe. Parce que je ne peux pas croire un seul instant que nos compatriotes, au moment du vote de la Constitution européenne, si les Turcs ont eu le feu vert, n'associent pas les deux et décident de rejeter le tout.
Q - L'ensemble de la classe politique, au fond, à droite comme à gauche, a dit qu'elle aimerait bien pouvoir parler de cette affaire turque...
R - Oui. Je me permets de vous signaler que l'ensemble de la classe politique, c'est d'abord et avant tout ce qu'a dit F. Bayrou depuis des mois. Alors qu'ensuite, L. Fabius vienne à nous et qu'une partie des députés UMP vienne à nous, très bien. Mais...
Q - Vous en êtes satisfait ?
R - Nous, on est toujours ouverts, dès lors que c'est une bonne cause.
Q - Mais sur le principe, l'idée de faire un débat après le Conseil européen plutôt qu'avant, et un débat sans vote, qu'en dites-vous ?
R - Un débat après le 17 décembre, cela n'a aucun sens. C'est presque un crachat à la représentation nationale que vous faites. Parce que c'est-à-dire, que vous avez pris la décision et après vous débattez. Et ensuite, le débat doit avoir lieu avec un vote, parce qu'il faut que chacun de nos compatriotes puisse pointer les responsabilités historiques des uns et des autres. Et donc, il faut que chacun puisse voter et puisse dire : voilà, je suis "pour" l'intégration de la Turquie. La question, ce n'est pas les Turcs, entendons-nous, c'est le projet européen que nous portons.
Q - Si on veut avoir une Europe politique, avec une défense commune, avec des choses qui avancent...
R - Voilà. Si on veut avoir une politique étrangère commune, on ne peut pas avoir un système totalement dilué. Et donc, il faut que chacun puisse prendre ses responsabilité devant les Français. C'est pour cela que le débat doit avoir lieu avant le 17 décembre et avec un vote.
Q - Mais alors, qu'allez-vous faire ?
R - On va continuer !
Q - Mais le Premier ministre vous dit que ce sera après. Qu'allez-vous faire ? Faire un sitting devant Matignon jusqu'à ce que le débat soit avancé ?
R - D'une part, nous avons demandé, puisqu'il existe une procédure constitutionnelle - c'est un peu compliqué - la transmission de la recommandation de la Commission européenne qui propose aux chefs d'Etat et de gouvernement d'ouvrir la discussion. Si nous avons cette transmission de la recommandation, il peut y avoir une proposition de résolution à l'Assemblée nationale - c'est compliqué - et un vote. Mais on peut y arriver.
Q - C'est-à-dire que les députés peuvent, en quelque sorte, se saisir du sujet, faire "une auto saisine" et dire au président de l'Assemblée nationale : c'est comme cela et pas autrement ?!
R - Voilà. Et on peut en discuter, en débattre et voter.
Q - J.-L. Debré réagit comment à cette initiative ?
R - J'ai vu que J.-L. Debré était pour un débat. Mais, si vous voulez, quand il dit qu'il faut "améliorer le travail", que "l'Assemblée ne doit plus un théâtre d'ombre" etc., si ce sujet-là nous échappe, tout le reste n'est que du vent.
Q - Donc vous l'interpellez lui aussi, d'une certaine façon ?
R - En quelque sorte. Le deuxième élément, c'est que j'ai écrit à l'ensemble des 577 députés, en leur disant qu'il faut que nous nous associons pour demander au Gouvernement que les choses bougent. Et je n'exclue pas que nous ayons des procédures qui fassent appel à la population.
Q - Mais vous êtes en train d'organiser un chahut à l'Assemblée !
R - Non, ce n'est pas "un chahut à l'Assemblée", parce que cette décision est historique. Il faut donc que les Français, à un moment ou à un autre, puissent donner leur avis. Et donc, s'il le faut, nous continuerons, nous reposerons des questions à l'Assemblée, nous continuerons ce combat au sein de l'Assemblée et nous ne le porterons dans la population s'il le faut.
Q - Ce serait du jamais vu dans l'histoire parlementaire récente, que de voir, en effet, les députés se "révolter" en quelque sorte contre l'ordre du jour imposé par le Gouvernement, en disant que si vous voulez en parler, vous en parler ! Faut-il que tous les présidents de groupes soient d'accord ?
R - Non, pas vraiment. Il y a une procédure qui est un peu compliquée. Mais la réalité, c'est que l'on peut se saisir d'une question qui est traitée au niveau européen. C'est la seule chose que l'on demande.
Q - Le risque aussi aujourd'hui - c'est ce que vous évoquiez - est qu'il y ait télescopage entre les deux questions : la question sur la Constitution européenne à laquelle vous êtes favorable, et celle sur la Turquie, qui est pour plus tard mais qui arrive un peu en même temps.
R - Au-delà des peurs que peut inspirer l'éventuelle intégration de la Turquie - et qu'il faut combattre en tant que telles puisque ce n'est pas cela dont il s'agit -, ce qui est clair, c'est que vous donnez tous les arguments au monde à ceux qui disent que l'Europe est le cheval de Troie de la mondialisation, de la globalisation, du libre-échange. En clair, vous ne faites que confirmer l'idée que l'Europe est avant tout un grand marché et rien d'autre.
Q - Avec cette attitude extrêmement offensive, vous n'êtes pas prêts à rentrer au Gouvernement ! Alors, vous allez me dire que ce n'est pas la question et qu'à l'UDF, on ne pleure pas pour les portefeuilles ministériels. Mais enfin, vous faites quand même partie de l'actuelle majorité...
R - On ne l'a pas beaucoup vu depuis deux ans, tant on est peu associés à la politique du Gouvernement. Mais au-delà de cela, ce qui est clair, c'est que ce n'est pas cela qui va nous donner l'envie. Déjà on ne nous pose pas la question. Et deuxièmement, si on nous la posait, ce n'est pas avec ce genre de chose que cela nous donnerait envie de participer de l'action gouvernementale, c'est clair.
Q - Ce n'est pas avec Raffarin ?
R - Il est clair que, de toute façon, la possibilité d'action et de réformes du Premier ministre sont quand même extrêmement limitées, compte tenu de sa légitimité et de sa popularité dans l'opinion. Donc, cela ne pourrait se faire qu'ailleurs.
Q - Vous êtes en train de dire que Raffarin doit partir ?!
R - Non, je ne dis pas ça. Mais je crains que l'immobilisme soit en marche.
Q - Voilà. Il y a eu quelques messages ce matin à l'égard de J.-L. Debré et de J.-P. Raffarin !
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 8 octobre 2004)
R - La réalité c'est que, tant que l'on n'aura pas trouvé une solution au conflit israélo-palestinien, tant que l'on aura autant d'écart de développement entre le Nord et le Sud, nous continuerons à vivre comme cela. Il y a tous les ferments pour que, de plus en plus, nous ayons en quelque sorte un choc des civilisations, un choc des cultures. On a vécu pendant 40 ou 45 ans sur l'opposition Est-Ouest ; il faut s'habituer à ce que le XXIème siècle soit une opposition Nord-Sud sauf si on est capables, un jour, de pouvoir incarner autre chose que ce qu'incarne l'Occident aujourd'hui, c'est-à-dire, pour l'essentiel, malheureusement la politique américaine. D'où l'importance de la construction européenne, d'où l'importance du débat sur la Turquie qui est malheureusement capitale pour l'avenir.
Q - Cela pourrait être paradoxal, après ce que vous venez de dire, de dire que c'est justement parce qu'on veut avoir un bon dialogue Nord-Sud qu'il ne faut pas intégrer la Turquie. Pouvez-vous, comme on dit dans les classes, "développer" ? L'idée, c'est d'avoir une Europe encore plus forte ?
R - La réalité dans tout cela, c'est qu'il faut arriver à faire en sorte que l'Europe puisse porter un projet de politique étrangère, un projet de politique de défense, qu'elle puisse compter sur la planète au même titre que comptent les Etats-Unis ou que compteront demain la Chine ou l'Inde. Et cela, ce n'est pas possible si vous ne fixez pas des frontières à l'Europe. Le jour où vous dites : la Turquie a sa place, c'est-à-dire, le 17 décembre, et pas dans dix ans, puisque la décision du 17 décembre...
Q - Il faut rappeler pour les téléspectateurs que le 17 décembre, le Conseil européen, les chefs d'Etat et de gouvernement, vont dire si oui ou non, on commence à négocier...
R - Si l'on ouvre les discussions, cela veut dire que, sur le principe, on considère que la Turquie a sa place et qu'ensuite, ce n'est qu'une question de calendrier ou de modalité. Si on décide d'ouvrir à la Turquie, cela veut dire qu'un jour on décide d'ouvrir à l'Ukraine, on décide d'ouvrir à la Russie, on décide d'ouvrir à l'ensemble du Bassin méditerranéen. Cela veut dire que tous les eurosceptiques, tous ceux qui pensent que l'Europe ne doit être qu'un grand marché, qu'un grand bazar et certainement pas un projet politique, ont gagné...
Q - C'est la vision britannique ?
R - Oui, c'est la vision britannique, c'est la vision américaine. Les Américains nous expliquent d'ailleurs, G. Bush en tête, que les Turcs doivent rentrer dans l'Union européenne.
Q - Mais de quoi se mêlent-ils ?!
R - Oui... J'espère l'entendre de la bouche du président de la République notamment. Et donc, cette question-là est absolument capitale pour l'avenir de la France, elle est capitale aussi pour l'avenir de l'Europe. Parce que je ne peux pas croire un seul instant que nos compatriotes, au moment du vote de la Constitution européenne, si les Turcs ont eu le feu vert, n'associent pas les deux et décident de rejeter le tout.
Q - L'ensemble de la classe politique, au fond, à droite comme à gauche, a dit qu'elle aimerait bien pouvoir parler de cette affaire turque...
R - Oui. Je me permets de vous signaler que l'ensemble de la classe politique, c'est d'abord et avant tout ce qu'a dit F. Bayrou depuis des mois. Alors qu'ensuite, L. Fabius vienne à nous et qu'une partie des députés UMP vienne à nous, très bien. Mais...
Q - Vous en êtes satisfait ?
R - Nous, on est toujours ouverts, dès lors que c'est une bonne cause.
Q - Mais sur le principe, l'idée de faire un débat après le Conseil européen plutôt qu'avant, et un débat sans vote, qu'en dites-vous ?
R - Un débat après le 17 décembre, cela n'a aucun sens. C'est presque un crachat à la représentation nationale que vous faites. Parce que c'est-à-dire, que vous avez pris la décision et après vous débattez. Et ensuite, le débat doit avoir lieu avec un vote, parce qu'il faut que chacun de nos compatriotes puisse pointer les responsabilités historiques des uns et des autres. Et donc, il faut que chacun puisse voter et puisse dire : voilà, je suis "pour" l'intégration de la Turquie. La question, ce n'est pas les Turcs, entendons-nous, c'est le projet européen que nous portons.
Q - Si on veut avoir une Europe politique, avec une défense commune, avec des choses qui avancent...
R - Voilà. Si on veut avoir une politique étrangère commune, on ne peut pas avoir un système totalement dilué. Et donc, il faut que chacun puisse prendre ses responsabilité devant les Français. C'est pour cela que le débat doit avoir lieu avant le 17 décembre et avec un vote.
Q - Mais alors, qu'allez-vous faire ?
R - On va continuer !
Q - Mais le Premier ministre vous dit que ce sera après. Qu'allez-vous faire ? Faire un sitting devant Matignon jusqu'à ce que le débat soit avancé ?
R - D'une part, nous avons demandé, puisqu'il existe une procédure constitutionnelle - c'est un peu compliqué - la transmission de la recommandation de la Commission européenne qui propose aux chefs d'Etat et de gouvernement d'ouvrir la discussion. Si nous avons cette transmission de la recommandation, il peut y avoir une proposition de résolution à l'Assemblée nationale - c'est compliqué - et un vote. Mais on peut y arriver.
Q - C'est-à-dire que les députés peuvent, en quelque sorte, se saisir du sujet, faire "une auto saisine" et dire au président de l'Assemblée nationale : c'est comme cela et pas autrement ?!
R - Voilà. Et on peut en discuter, en débattre et voter.
Q - J.-L. Debré réagit comment à cette initiative ?
R - J'ai vu que J.-L. Debré était pour un débat. Mais, si vous voulez, quand il dit qu'il faut "améliorer le travail", que "l'Assemblée ne doit plus un théâtre d'ombre" etc., si ce sujet-là nous échappe, tout le reste n'est que du vent.
Q - Donc vous l'interpellez lui aussi, d'une certaine façon ?
R - En quelque sorte. Le deuxième élément, c'est que j'ai écrit à l'ensemble des 577 députés, en leur disant qu'il faut que nous nous associons pour demander au Gouvernement que les choses bougent. Et je n'exclue pas que nous ayons des procédures qui fassent appel à la population.
Q - Mais vous êtes en train d'organiser un chahut à l'Assemblée !
R - Non, ce n'est pas "un chahut à l'Assemblée", parce que cette décision est historique. Il faut donc que les Français, à un moment ou à un autre, puissent donner leur avis. Et donc, s'il le faut, nous continuerons, nous reposerons des questions à l'Assemblée, nous continuerons ce combat au sein de l'Assemblée et nous ne le porterons dans la population s'il le faut.
Q - Ce serait du jamais vu dans l'histoire parlementaire récente, que de voir, en effet, les députés se "révolter" en quelque sorte contre l'ordre du jour imposé par le Gouvernement, en disant que si vous voulez en parler, vous en parler ! Faut-il que tous les présidents de groupes soient d'accord ?
R - Non, pas vraiment. Il y a une procédure qui est un peu compliquée. Mais la réalité, c'est que l'on peut se saisir d'une question qui est traitée au niveau européen. C'est la seule chose que l'on demande.
Q - Le risque aussi aujourd'hui - c'est ce que vous évoquiez - est qu'il y ait télescopage entre les deux questions : la question sur la Constitution européenne à laquelle vous êtes favorable, et celle sur la Turquie, qui est pour plus tard mais qui arrive un peu en même temps.
R - Au-delà des peurs que peut inspirer l'éventuelle intégration de la Turquie - et qu'il faut combattre en tant que telles puisque ce n'est pas cela dont il s'agit -, ce qui est clair, c'est que vous donnez tous les arguments au monde à ceux qui disent que l'Europe est le cheval de Troie de la mondialisation, de la globalisation, du libre-échange. En clair, vous ne faites que confirmer l'idée que l'Europe est avant tout un grand marché et rien d'autre.
Q - Avec cette attitude extrêmement offensive, vous n'êtes pas prêts à rentrer au Gouvernement ! Alors, vous allez me dire que ce n'est pas la question et qu'à l'UDF, on ne pleure pas pour les portefeuilles ministériels. Mais enfin, vous faites quand même partie de l'actuelle majorité...
R - On ne l'a pas beaucoup vu depuis deux ans, tant on est peu associés à la politique du Gouvernement. Mais au-delà de cela, ce qui est clair, c'est que ce n'est pas cela qui va nous donner l'envie. Déjà on ne nous pose pas la question. Et deuxièmement, si on nous la posait, ce n'est pas avec ce genre de chose que cela nous donnerait envie de participer de l'action gouvernementale, c'est clair.
Q - Ce n'est pas avec Raffarin ?
R - Il est clair que, de toute façon, la possibilité d'action et de réformes du Premier ministre sont quand même extrêmement limitées, compte tenu de sa légitimité et de sa popularité dans l'opinion. Donc, cela ne pourrait se faire qu'ailleurs.
Q - Vous êtes en train de dire que Raffarin doit partir ?!
R - Non, je ne dis pas ça. Mais je crains que l'immobilisme soit en marche.
Q - Voilà. Il y a eu quelques messages ce matin à l'égard de J.-L. Debré et de J.-P. Raffarin !
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 8 octobre 2004)