Déclaration de M. Christian Paul, secrétaire d'Etat à l'outre-mer, sur la politique du gouvernement à l'égard de l'outre-mer, Paris le 31 août 2000.

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Circonstance : Prise de fonction de M. Christian Paul, secrétaire d'Etat à l'outre-mer, à Paris le 31 août 2000

Texte intégral

A l'heure où Jean-Jack QUEYRANNE quitte le secrétariat d'Etat à l'outre-mer, je tiens tout d'abord à rendre hommage à l'action qu'il a menée à la tête de ce département ministériel depuis plus de trois ans. Comme l'ont relevé tous les observateurs, ce bilan est considérable : de l'Accord de Nouméa au règlement du problème minier en Nouvelle-Calédonie, du processus de modernisation statutaire de la Polynésie au retentissement national donné à la célébration du 150e anniversaire de l'abolition de l'esclavage, sans oublier bien sûr l'organisation de la consultation sur leur avenir que nos compatriotes de Mayotte attendaient depuis 24 ans, nombreux sont les chantiers qui durant cette période auront été menés à bien.
D'autres sont en cours et certains même largement engagés. Je pense bien entendu au projet de loi d'orientation pour les départements d'outre-mer et Saint-Pierre et Miquelon examiné en première lecture par les deux assemblées et qui donnera lieu à la tenue d'une commission mixte paritaire au début du mois d'octobre. Membre de la commission des lois de l'Assemblée nationale avant ma nomination au gouvernement, j'ai pu apprécier le travail considérable qui a été celui des parlementaires de l'outre-mer pour aider Jean-Jack QUEYRANNE dans l'élaboration de ce texte.
Il va de soi que l'ensemble des engagements qui ont été pris par le Premier ministre et le gouvernement seront tenus. Dès maintenant, je peux confirmer que le projet de loi d'orientation sera adopté avant la fin de l'année et ses dispositions entreront en vigueur dès le 1er janvier 2001. A cet effet, l'augmentation du budget que je défendrai prochainement au Parlement traduira sans aucune ambiguïté l'effort financier de l'Etat. Le projet de loi de finances pour 2001 comportera bien un volet concernant l'outre-mer visant à instituer un nouveau système de soutien fiscal aux investissements. Je souhaite présider moi-même, dès la semaine prochaine, les premiers travaux du comité de suivi de l'accord sur l'avenir de Mayotte , qui devront aboutir dans les semaines qui viennent à l'élaboration du nouveau statut de collectivité départementale afin que le Parlement puisse en être saisi avant la fin de l'année. Enfin, je recevrai prochainement Madame Christiane TAUBIRA-DELANNON, députée de Guyane, afin de m'entretenir avec elle de l'achèvement de la mission que lui a confiée le Premier ministre.
En ce moment, je mesure l'ampleur des responsabilités qui m'ont été confiées par le Premier ministre. Au travers de la relation personnelle que j'ai avec lui, et surtout en raison de l'attention qu'il a toujours portée à l'ensemble des collectivités de l'outre-mer, je sais pouvoir compter sur son soutien pour mener à bien la tâche qui est désormais la mienne.
Mon engagement sera total pour cette tâche passionnante au sein du Gouvernement de la République
A mes compatriotes d'outre-mer, à la rencontre desquels j'irai bientôt avec une volonté d'écoute et de dialogue, je veux dire enfin ma joie et ma fierté d'être désormais le premier de leurs interlocuteurs, mais aussi le premier de leurs porte-paroles.
(source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 11 septembre 2000)