Texte intégral
Q- Hier, à Bruxelles, le président de la République avec les 24 autres partenaires de l'Union européenne a fait le choix de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, sous conditions, bien sûr. Ce choix contredit une majorité de l'opinion française. Comment allez-vous maintenant, d'ici à six ou sept mois, expliquer aux Français de ne pas dire "non" à la Constitution européenne, pour dire "non" d'une certaine manière à la Turquie ?
R- D'abord, on va faire beaucoup de pédagogie pour rappeler quand même que, dans la Constitution européenne, il n'y a absolument rien qui concerne, ni de près ni de loin, le problème de l'adhésion ou non de la Turquie à l'Union européenne. Il s'agit là, d'améliorer nos institutions, ce sont deux sujets différents. Et je crois que, de ce point de vue, on va tout faire pour éviter les amalgames. Vous avez bien compris que notre principal adversaire, c'est la désinformation en la matière.
Q- Les négociations, le président de la République a parlé de "10, 15, 20 ans". En réalité, alors que la Turquie est déjà dans l'Union douanière, c'est un délai purement politique. Cela pourrait aller beaucoup plus vite ?
R- Non, je crois que c'est un délai qui est clairement entendu par l'ensemble des membres de l'Union européenne, comme étant le délai nécessaire pour permettre de voir si la Turquie est en situation de se transformer suffisamment pour pouvoir respecter in fine des critères qui sont, vous l'avez vu, très stricts pour la Turquie.
Q- Une dernière question. A propos de la reconnaissance du génocide arménien, le président de la République a rappelé que c'était une condition mais non pas un préalable. Cela signifie-t-il que la Turquie pourrait entrer dans l'Union sans avoir reconnu le génocide arménien ?
R- Je crois que cela fait partie de toute la liste des critères qui ont été évoqués ici et là dans toutes les discussions. Je crois que derrière cela, il y a une vérité, qui est celle du devoir de mémoire que doit naturellement accomplir la Turquie. Je crois que c'est un élément très important. Mais, vous voyez bien qu'au-delà de cela il y a un processus qui est clairement expliqué maintenant par le président de la République aux Français, et qui, je crois, doit être de nature à montrer l'importance des enjeux. Qu'est-ce qui est derrière cela ? C'est l'idée de dire : la Turquie, doit respecter un certain nombre de critères si elle veut s'engager dans un processus d'adhésion, et par ailleurs, quoi qu'il arrive, in fine, ce sera aux Français de se prononcer sur cette question dans, effectivement, 10 ou 15 ans.
Q- Parlons de votre département, le Budget, l'Economie. Vous avez réagi, de manière un peu surprenante aux prédictions de l'Insee, qui annonce une reprise "bousculée" et donc, une croissance bien moindre que celle qui est annoncée dans le budget 2005. Vous dites : il faut prendre ces choses de manière "détendue". Refusez vous de voir la réalité ?
R- Non, mais attendez. Une note de conjoncture, qui fait des prévisions sur un an, fait des prévisions. Elle ne décrit pas la réalité. La réalité dans un an, j'imagine que nous la verrons ensemble à ce moment-là.
Q- Contestez-vous que la réalité, c'est quand même un dollar qui va rester faible et un pétrole qui va rester cher ?
R- Puisque vous prenez cet exemple, regardez simplement les cours du pétrole. Je rappelle qu'il y a quinze jours ou trois semaines, tout le monde était extrêmement tendu sur les perspectives concernant le pétrole, et que là, il est en train de redescendre à peu près au niveau de 35, 36, 37 dollars, c'est-à-dire, à un niveau qui correspond aux prévisions que nous avons intégrées dans la loi de Finances. Si je dis cela, ce n'est pas du tout pour m'en réjouir naturellement. C'est simplement pour dire : les prévisions économiques, il faut les lire attentivement. Et puis, quand vous êtes décideur de politique économique, vous avez vocation ensuite à rendre un certain nombre d'arbitrages pour tenir compte d'un certain nombre d'autres paramètres. Ce que je constate, c'est qu'effectivement il y a quelques éléments qui exigent que l'on soit vigilants, vous l'avez cité : c'est le niveau du dollar, le pétrole, ce sont d'autres choses que l'on n'a pas prévues encore aujourd'hui, vous et moi. Il y a aussi des éléments positifs : la dynamique de croissance, d'investissements, d'exportations. Ce sont trois moteurs de croissance qui, effectivement, nous donnent envie de dire "on va aller se chercher la croissance avec les dents" ! Avec des décisions qui font bouger les choses.
Q- Vous allez aller chercher la croissance "avec les dents", vous tenez un discours plutôt optimiste, mais en réalité, vous prenez des décisions qui manifestent votre pessimisme. Par exemple, vous décidez de geler 4 milliards d'euros déjà sur le budget 2005...
R- J'espère qu'avec le temps, on va réussir à enlever ce mot de "gel" qui ne veut rien dire si ce n'est faire du...
Q- "Réserve".
R- Non, ce n'est pas du gel. Ce n'est pas pareil.
Q- Cela veut dire qu'on ne les dépense pas.
R- C'est le contraire. Le gel, c'est quelque chose qui se faisait du temps des gouvernements précédents...
Q- Expliquez-vous : cela veut dire que vous les dépensez ou vous ne les dépensez pas ?
R- Si vous me laissez finir la phrase, je vais y arriver. Le gel, c'est quoi ? C'est un truc que l'on faisait avant, dans l'urgence, au mois de septembre de l'année, après avoir constaté que les dépenses avaient dérapé. Donc, effectivement, cela donnait lieu à des annulations.
Q- Vous prenez des précautions.
R- Que fait-on nous ? En début d'année, on dit : attendez, on va mettre en réserve à des fins de précaution ou à des fins d'ailleurs d'innovation, si on a des bonnes idées au cours de l'année, un certain pourcentage. Et j'ai même décidé avec H. Gaymard, que nous allions désormais inscrire cela dans la loi organique qui organise le budget, de telle manière que, tous les ans, en fin d'année, le Parlement lui-même se prononce sur un taux de mise en réserve de crédits en début d'année. Comme cela tout le monde sera au courant avant, et on fera cela dans la transparence. Je crois que c'est bien de gérer en 'bon père de famille" de temps en temps.
Q- Et alors, cette gestion de "bon père de famille", pensez-vous qu'elle va dynamiser les investissements ?
R- Mais je ne vois pas en quoi elle ... Ecoutez, oui...
Q- De l'argent non dépensé, c'est de l'argent qui ne va pas...
R- D'abord, vous savez quand même que c'est mieux de ne pas dépenser la totalité des crédits dans le premier mois. Et puis deuxièmement, je pense que, dans la catégorie "redonner confiance" aux agents économiques, ce n'est pas mal de montrer que vous avez des décideurs économiques - des décideurs politiques, pardon - qui sont en première ligne pour prendre des décisions de précaution. Comme n'importe quel entrepreneur, comme n'importe quel chef de famille.
Q- Vous allez déjà commencer à penser au budget de 2006... Les fameuses baisses d'impôts, dont H. Gaymard, ministre de l'Economie, a rappelé hier que "trop d'impôts tue l'impôt"...
R- "Tue l'emploi"...
Q- ..."tue l'emploi"... Le président de la République avait pris un engagement : moins 30 %. Si je ne me trompe, vous en êtes à 10 %, il vous reste deux exercices pour faire 20 %. Allez-vous les faire ? La promesse présidentielle sera-t-elle tenue ?
R- C'est un peu tôt pour le dire. Ce que je peux simplement...
Q- Vous ne prenez pas d'engagement.
R- Ce n'est pas cela. On va construire notre budget, donc on aura l'occasion d'en reparler.
Q- C'est énorme 20 %, ce n'est pas possible !
R- La seule chose que je peux vous dire à ce stade, c'est que nous allons poursuivre naturellement les baisses d'impôts, avec comme objectif l'accompagnement des priorités du Président et du Premier ministre. Cela concerne l'emploi, cela concerne l'attractivité du territoire. Par exemple, nous allons proposer cet après-midi en collectif budgétaire, un dispositif pour enrayer un certain nombre de délocalisations de sièges d'entreprises qui vont ailleurs en Europe, parce qu'ils ont des conditions fiscales meilleures ailleurs. Donc, on va mettre un système plus équilibré maintenant en France pour les sièges d'entreprises. C'est un premier élément, il y en aura beaucoup d'autres qui seront ciblés sur l'attractivité, sur l'emploi, sur le pouvoir d'achat des Français. Autant d'éléments qui stimuleront naturellement la croissance. La seule chose que je dis, c'est qu'aucune de ces baisses d'impôts ne sera financée par plus de déficit. Elles le seront par des économies.
Q- Trois petites questions. D'abord, la réforme de la taxe professionnelle : la commission Fouquet va rendre son rapport, vous en avez lu les prémices. Vous souhaitez un étalement dans le temps, que ce soit assis sur la valeur ajoutée, cela vous...
R- On va réfléchir à tout cela tranquillement. Nous venons de recevoir ce rapport, c'est un sujet très difficile, qui va susciter beaucoup de commentaires. Je peux vous dire une chose, c'est que, H. Gaymard comme moi-même, nous allons y travailler à bon rythme, mais dans des conditions de sérénité nécessaire, car les mois qui viennent exigeront que l'on dégage un vrai consensus sur un sujet qui associe es élus locaux, les entrepreneurs, les citoyens aussi. Et donc, on va travailler tranquillement, mais de manière tout à fait déterminée, dans l'année 2005.
Q- Je m'adresse au porte-parole du Gouvernement : le contrat de travail intermédiaire proposé par J.-L. Borloo, c'est plutôt une idée, une idée morte ou une mesure ?
R- Non. A ce stade, c'est une idée, on va y travailler, on va voir ce que l'on fait.
Q- Dernière question : vous avez vu que le Conseil supérieur de l'Education a recalé la réforme de votre collègue, F. Fillon : 39 voix contre 4. Un succès ?
R- En tout cas, cela prouve que, même à l'Education nationale, il faut continuer la pédagogie. Cela tombe bien, on a prévu d'en faire.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 20 décembre 2004)
R- D'abord, on va faire beaucoup de pédagogie pour rappeler quand même que, dans la Constitution européenne, il n'y a absolument rien qui concerne, ni de près ni de loin, le problème de l'adhésion ou non de la Turquie à l'Union européenne. Il s'agit là, d'améliorer nos institutions, ce sont deux sujets différents. Et je crois que, de ce point de vue, on va tout faire pour éviter les amalgames. Vous avez bien compris que notre principal adversaire, c'est la désinformation en la matière.
Q- Les négociations, le président de la République a parlé de "10, 15, 20 ans". En réalité, alors que la Turquie est déjà dans l'Union douanière, c'est un délai purement politique. Cela pourrait aller beaucoup plus vite ?
R- Non, je crois que c'est un délai qui est clairement entendu par l'ensemble des membres de l'Union européenne, comme étant le délai nécessaire pour permettre de voir si la Turquie est en situation de se transformer suffisamment pour pouvoir respecter in fine des critères qui sont, vous l'avez vu, très stricts pour la Turquie.
Q- Une dernière question. A propos de la reconnaissance du génocide arménien, le président de la République a rappelé que c'était une condition mais non pas un préalable. Cela signifie-t-il que la Turquie pourrait entrer dans l'Union sans avoir reconnu le génocide arménien ?
R- Je crois que cela fait partie de toute la liste des critères qui ont été évoqués ici et là dans toutes les discussions. Je crois que derrière cela, il y a une vérité, qui est celle du devoir de mémoire que doit naturellement accomplir la Turquie. Je crois que c'est un élément très important. Mais, vous voyez bien qu'au-delà de cela il y a un processus qui est clairement expliqué maintenant par le président de la République aux Français, et qui, je crois, doit être de nature à montrer l'importance des enjeux. Qu'est-ce qui est derrière cela ? C'est l'idée de dire : la Turquie, doit respecter un certain nombre de critères si elle veut s'engager dans un processus d'adhésion, et par ailleurs, quoi qu'il arrive, in fine, ce sera aux Français de se prononcer sur cette question dans, effectivement, 10 ou 15 ans.
Q- Parlons de votre département, le Budget, l'Economie. Vous avez réagi, de manière un peu surprenante aux prédictions de l'Insee, qui annonce une reprise "bousculée" et donc, une croissance bien moindre que celle qui est annoncée dans le budget 2005. Vous dites : il faut prendre ces choses de manière "détendue". Refusez vous de voir la réalité ?
R- Non, mais attendez. Une note de conjoncture, qui fait des prévisions sur un an, fait des prévisions. Elle ne décrit pas la réalité. La réalité dans un an, j'imagine que nous la verrons ensemble à ce moment-là.
Q- Contestez-vous que la réalité, c'est quand même un dollar qui va rester faible et un pétrole qui va rester cher ?
R- Puisque vous prenez cet exemple, regardez simplement les cours du pétrole. Je rappelle qu'il y a quinze jours ou trois semaines, tout le monde était extrêmement tendu sur les perspectives concernant le pétrole, et que là, il est en train de redescendre à peu près au niveau de 35, 36, 37 dollars, c'est-à-dire, à un niveau qui correspond aux prévisions que nous avons intégrées dans la loi de Finances. Si je dis cela, ce n'est pas du tout pour m'en réjouir naturellement. C'est simplement pour dire : les prévisions économiques, il faut les lire attentivement. Et puis, quand vous êtes décideur de politique économique, vous avez vocation ensuite à rendre un certain nombre d'arbitrages pour tenir compte d'un certain nombre d'autres paramètres. Ce que je constate, c'est qu'effectivement il y a quelques éléments qui exigent que l'on soit vigilants, vous l'avez cité : c'est le niveau du dollar, le pétrole, ce sont d'autres choses que l'on n'a pas prévues encore aujourd'hui, vous et moi. Il y a aussi des éléments positifs : la dynamique de croissance, d'investissements, d'exportations. Ce sont trois moteurs de croissance qui, effectivement, nous donnent envie de dire "on va aller se chercher la croissance avec les dents" ! Avec des décisions qui font bouger les choses.
Q- Vous allez aller chercher la croissance "avec les dents", vous tenez un discours plutôt optimiste, mais en réalité, vous prenez des décisions qui manifestent votre pessimisme. Par exemple, vous décidez de geler 4 milliards d'euros déjà sur le budget 2005...
R- J'espère qu'avec le temps, on va réussir à enlever ce mot de "gel" qui ne veut rien dire si ce n'est faire du...
Q- "Réserve".
R- Non, ce n'est pas du gel. Ce n'est pas pareil.
Q- Cela veut dire qu'on ne les dépense pas.
R- C'est le contraire. Le gel, c'est quelque chose qui se faisait du temps des gouvernements précédents...
Q- Expliquez-vous : cela veut dire que vous les dépensez ou vous ne les dépensez pas ?
R- Si vous me laissez finir la phrase, je vais y arriver. Le gel, c'est quoi ? C'est un truc que l'on faisait avant, dans l'urgence, au mois de septembre de l'année, après avoir constaté que les dépenses avaient dérapé. Donc, effectivement, cela donnait lieu à des annulations.
Q- Vous prenez des précautions.
R- Que fait-on nous ? En début d'année, on dit : attendez, on va mettre en réserve à des fins de précaution ou à des fins d'ailleurs d'innovation, si on a des bonnes idées au cours de l'année, un certain pourcentage. Et j'ai même décidé avec H. Gaymard, que nous allions désormais inscrire cela dans la loi organique qui organise le budget, de telle manière que, tous les ans, en fin d'année, le Parlement lui-même se prononce sur un taux de mise en réserve de crédits en début d'année. Comme cela tout le monde sera au courant avant, et on fera cela dans la transparence. Je crois que c'est bien de gérer en 'bon père de famille" de temps en temps.
Q- Et alors, cette gestion de "bon père de famille", pensez-vous qu'elle va dynamiser les investissements ?
R- Mais je ne vois pas en quoi elle ... Ecoutez, oui...
Q- De l'argent non dépensé, c'est de l'argent qui ne va pas...
R- D'abord, vous savez quand même que c'est mieux de ne pas dépenser la totalité des crédits dans le premier mois. Et puis deuxièmement, je pense que, dans la catégorie "redonner confiance" aux agents économiques, ce n'est pas mal de montrer que vous avez des décideurs économiques - des décideurs politiques, pardon - qui sont en première ligne pour prendre des décisions de précaution. Comme n'importe quel entrepreneur, comme n'importe quel chef de famille.
Q- Vous allez déjà commencer à penser au budget de 2006... Les fameuses baisses d'impôts, dont H. Gaymard, ministre de l'Economie, a rappelé hier que "trop d'impôts tue l'impôt"...
R- "Tue l'emploi"...
Q- ..."tue l'emploi"... Le président de la République avait pris un engagement : moins 30 %. Si je ne me trompe, vous en êtes à 10 %, il vous reste deux exercices pour faire 20 %. Allez-vous les faire ? La promesse présidentielle sera-t-elle tenue ?
R- C'est un peu tôt pour le dire. Ce que je peux simplement...
Q- Vous ne prenez pas d'engagement.
R- Ce n'est pas cela. On va construire notre budget, donc on aura l'occasion d'en reparler.
Q- C'est énorme 20 %, ce n'est pas possible !
R- La seule chose que je peux vous dire à ce stade, c'est que nous allons poursuivre naturellement les baisses d'impôts, avec comme objectif l'accompagnement des priorités du Président et du Premier ministre. Cela concerne l'emploi, cela concerne l'attractivité du territoire. Par exemple, nous allons proposer cet après-midi en collectif budgétaire, un dispositif pour enrayer un certain nombre de délocalisations de sièges d'entreprises qui vont ailleurs en Europe, parce qu'ils ont des conditions fiscales meilleures ailleurs. Donc, on va mettre un système plus équilibré maintenant en France pour les sièges d'entreprises. C'est un premier élément, il y en aura beaucoup d'autres qui seront ciblés sur l'attractivité, sur l'emploi, sur le pouvoir d'achat des Français. Autant d'éléments qui stimuleront naturellement la croissance. La seule chose que je dis, c'est qu'aucune de ces baisses d'impôts ne sera financée par plus de déficit. Elles le seront par des économies.
Q- Trois petites questions. D'abord, la réforme de la taxe professionnelle : la commission Fouquet va rendre son rapport, vous en avez lu les prémices. Vous souhaitez un étalement dans le temps, que ce soit assis sur la valeur ajoutée, cela vous...
R- On va réfléchir à tout cela tranquillement. Nous venons de recevoir ce rapport, c'est un sujet très difficile, qui va susciter beaucoup de commentaires. Je peux vous dire une chose, c'est que, H. Gaymard comme moi-même, nous allons y travailler à bon rythme, mais dans des conditions de sérénité nécessaire, car les mois qui viennent exigeront que l'on dégage un vrai consensus sur un sujet qui associe es élus locaux, les entrepreneurs, les citoyens aussi. Et donc, on va travailler tranquillement, mais de manière tout à fait déterminée, dans l'année 2005.
Q- Je m'adresse au porte-parole du Gouvernement : le contrat de travail intermédiaire proposé par J.-L. Borloo, c'est plutôt une idée, une idée morte ou une mesure ?
R- Non. A ce stade, c'est une idée, on va y travailler, on va voir ce que l'on fait.
Q- Dernière question : vous avez vu que le Conseil supérieur de l'Education a recalé la réforme de votre collègue, F. Fillon : 39 voix contre 4. Un succès ?
R- En tout cas, cela prouve que, même à l'Education nationale, il faut continuer la pédagogie. Cela tombe bien, on a prévu d'en faire.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 20 décembre 2004)