Texte intégral
Monsieur le président du conseil régional,
Monsieur le président du conseil général,
Monsieur le maire,
Monsieur le président de l'établissement public,
Mesdames et messieurs,
Je suis très heureux d'être à Marseille parmi vous pour la signature du nouveau protocole d'Euroméditerranée. J'avais le projet depuis longtemps de venir dans la cité phocéenne et cette manifestation est une excellente occasion de le concrétiser. Je remercie à ce titre le président ainsi que le directeur général de l'EPAEM de nous accueillir dans ces lieux.
Ce protocole traduit l'importance exceptionnelle de l'engagement financier des différents partenaires publics dans le projet d'Euroméditerranée puisqu'il rajoute à l'enveloppe initiale de 1,7 milliard, plus de 500 millions de francs supplémentaires au titre des financements partenariaux entre l'Etat et les collectivités territoriales.
Cet engagement financier, reconduit et renforcé, est donc l'expression d'un renouvellement de la confiance dans l'avenir de ce projet ; l'expression aussi de la volonté partagée par nous tous de le voir avancer dans la durée.
Chacun sait que le pari n'était pas gagné d'avance. Il n'y a pas d'équivalent d'un projet aussi complexe et aussi ambitieux, mené à plusieurs mains. Un projet qui conjugue de grandes ambitions en termes d'aménagement du territoire, de développement économique, de requalification urbaine et de cohésion sociale.
Une telle démarche n'est bien sûr pas exempte de tâtonnements, de hauts et aussi de bas. Il y en a eu ces dernières années, il y en aura probablement encore, mais on peut espérer que des étapes importantes ont désormais été franchies - ce protocole en est une - et que désormais le projet s'oriente sur de bons rails.
Le fait qu'Euroméditerranée devienne visible, à travers les chantiers qui s'ouvrent en est un témoignage très important à la fois pour tous les partenaires et pour tous les Marseillais.
A travers vos propos, vous venez d'exprimer une adhésion forte au projet. Je tiens à mon tour à saluer cet engagement de l'ensemble des collectivités territoriales en faveur d'Euroméditerranée. Il trouve une illustration particulière dans l'effort financier supplémentaire de 215 MF que vous avez décidé de consacrer à l'opération en complément des financements conjoints que vous apportez déjà avec l'Etat.
Mais j'aurais pu citer aussi le cofinancement par le conseil régional, à titre exceptionnel, d'infrastructures essentielles au projet, ou bien l'installation des archives départementales sur le site, ou bien encore la collaboration de chaque jour qui s'est établie entre les équipes de la ville de Marseille et celles de l'établissement public.
Cette adhésion des collectivités territoriales était bien sûr l'une des conditions pour que l'Etat prolonge son propre soutien exceptionnel. La décision a été prise il y a environ un an par le Premier ministre, à la suite de la mission d'audit diligentée en 1997. Elle l'a été sur la base d'une orientation de l'action clairement définie en faveur du développement économique et de la mixité sociale.
Ce soutien se traduira sur la période 1996-2006 par un apport de l'Etat d'un milliard de francs (dont 650 MF pour les années 2000-2006). Aucun projet de ce genre en France n'a mobilisé des financements d'une telle ampleur.
Je me fais d'ailleurs aujourd'hui le porte-parole de l'ensemble du gouvernement : par delà le ministère de l'Equipement, Euroméditerranée mobilise de nombreux autres départements ministériels. A travers ce protocole financier bien sûr, mais également à travers d'autres projets exceptionnels d'équipement qui visent à renforcer les fonctions métropolitaines de Marseille.
Jean Louis GUIGOU est là pour témoigner du soutien très actif dont bénéficie Euroméditerranée de la part du ministère de l'Aménagement du territoire. Dominique VOYNET est d'ailleurs venue dans ces lieux il y a quelques mois avec Jean-Claude GAYSSOT. Cette place donnée à Euroméditerranée dans la politique nationale d'aménagement du territoire s'est traduite lors du CIADT de décembre 1998 à travers des orientations ambitieuses en termes de grands équipements culturels, scientifiques et universitaires.
Catherine TRAUTMANN se rendra d'ailleurs bientôt à Marseille confirmer l'implantation du musée des Arts et traditions populaires qui comme vous le savez, va devenir le musée des civilisations d'Europe et de Méditerranée.
L'ensemble de ces moyens correspond à un soutien exceptionnel à la mesure des ambitions et des espoirs que nous partageons pour ce projet. Il est clair aussi que l'effet d'entraînement, de levier, qu'aura l'investissement public majeur que nous faisons ensemble sur ce site, dépendra beaucoup de la cohérence de la stratégie dans laquelle il s'inscrit.
Je devrais même dire "des" cohérences qui seules peuvent lui donner sa réelle légitimité et sa pleine efficacité :
Cohérence des actions partenariales menées sur le site lui-même.
Cohérence avec d'autres projets lourds comme le GPV ou de grands projets d'infrastructure comme la modernisation du port ou comme le TGV qui va transformer la donne en mettant Marseille à 3 heures de Paris.
Cohérence avec un projet global de développement l'échelle de la ville et de l'agglomération - je pense à l'Arbois - cohérence nécessaire pour donner tout son souffle à l'ambition métropolitaine qui l'anime.
Cohérence aussi, en termes économique et d'aménagement du territoire, avec les projets menés à l'échelle départementale et régionale, et notamment avec les autres ponts forts de la façade méditerranéenne, à commencer par le pôle niçois et Sofia Antipolis auquel le gouvernement entend bien confirmer son attention et son soutien.
C'est dans le cadre de cette stratégie d'ensemble qu'Euroméditerranée pourra réellement jouer son rôle de levier pour rendre à Marseille sa place de métropole économique et portuaire à l'échelle qui doit être la sienne, c'est à dire européenne et méditerranéenne.
Je souhaite à l'occasion de ma visite marseillaise et de notre rencontre comprendre et mesurer de façon concrète le positionnement d'Euroméditerranée par rapport à ces enjeux majeurs.
Il est certain que remplir le cahier des charges ambitieux d'Euroméditerranée, dans un contexte où la concurrence est rude, exige une forte mobilisation de tous les acteurs pour avancer sur les différents fronts, économique, urbain et social.
Défi économique d'abord. C'est une dimension essentielle du projet. De premiers signes favorables apparaissent, les chiffres présentés par Jean Michel GUENOD en témoignent. Mais beaucoup reste à faire pour que l'opération apporte à Marseille des développements significatifs dans les domaines clefs d'Euroméditerranée - les services liés aux activités maritimes, le tertiaire supérieur, les industries de l'information. Domaines à développer parallèlement au soutien au tissu de PME existant.
Il est certain que la réussite d'Euromediterranée dépendra de la confiance que le projet saura créer auprès des entreprises locales, nationales, ou étrangères. Et l'engagement des milieux économiques marseillais, dont je salue ici les représentants, sera bien sûr déterminant.
Le succès dépendra aussi de la complémentarité que l'on saura développer avec les projets et la politique de développement économique menés à l'échelle de l'ensemble de l'aire métropolitaine.
Défi urbain ensuite : par sa localisation, le site a des atouts considérables. Avec la Joliette, avec la Belle de Mai, avec la gare St Charles, une partie de l'âme de Marseille s'y trouve. Le projet est plus qu'un travail de requalification ; c'est aussi redonner aux Marseillais des lieux symboliques comme celui du fort St Jean.
Mais beaucoup devra être fait pour rendre à l'ensemble du site la qualité urbaine qu'il mérite. Nous avons devant nous le traitement des infrastructures mutilantes qui le traversent. Il faudra aussi mener à bien un rattrapage à grande échelle de la qualité des espaces publics, des équipements et de l'habitat.
Défi social enfin. Euroméditerranée réussira, s'il devient un élément familier du paysage, s'il convainc les Marseillais que l'authenticité de leur ville et de leur mode de vie, n'est pas menacée par la modernité et les changements dont il est porteur. Cela exige du dialogue, de l'information et de l'écoute.
Euroméditerranée convaincra également s'il améliore la vie quotidienne de tous les Marseillais, et en particulier de ceux qui habitent sur le site. De ce point de vue, les problèmes d'habitat sont particulièrement sensibles, et vous ne serez pas étonnés que j'y insiste.
On convaincra si on arrive à améliorer le confort et la qualité des logements, et je sais que l'établissement public, l'Etat et la ville travaillent avec l'ANAH sur un programme d'action spécifique. On convaincra si on démontre une réelle capacité à conduire dans le même temps des opérations urbaines lourdes et des actions menées au plus près des besoins des habitants, en particulier en matière d'habitat.
En tout état de cause, une opération qui mobilise autant de moyens de l'Etat et des autres collectivités publiques doit être exemplaire en la matière. Ce n'est certes pas facile, cela exige une ténacité et une volonté sans faille. Mais j'en crédite les équipes qui s'y sont attelées et je les assure de mon soutien.
Redonner un cadre de vie de qualité aux habitants en place, en attirer de nouveaux à travers une offre de logement renouvelée, ces deux objectifs sont à mes yeux indissociables. C'est le sens concret que je donnerais à l'objectif de mixité urbaine et sociale poursuivi dans ce projet.
Il est clair que cette politique de mixité ne se joue pas qu'à l'échelle du site d'Euroméditerranée, mais également au-delà. C'est vrai en matière de logement où l'on raisonne au niveau du bassin d'habitat. C'est vrai aussi en matière de politique de la ville. Des articulations seront certainement à préciser entre ces deux projets lourds de requalification et de développement que sont Euroméditerranée et le GPV.
La simple énumération de ces principaux chantiers montre l'ampleur de la tâche et sa complexité. La mener à bien exige de la volonté politique et aussi de la méthode. Nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur un outil spécifique, l'EPAEM. Que son directeur et avec lui toute son équipe soient assurés de ma confiance et de mes remerciements pour le travail accompli et celui, considérable, qui est à venir.
Je sais aussi que le secrétariat général aux grandes opérations d'urbanisme, qui est porteur de la coordination interministérielle des interventions de l'Etat sur le site, continuera de soutenir ce projet, veillant à ses orientations essentielles.
Je terminerai mon propos en exprimant tous mes vux de réussite à Euroméditerranée. C'est d'un pari sur l'avenir dont il s'agit, un pari qu'il nous revient ensemble de concrétiser à la hauteur des attentes qu'il suscite et des moyens qu'il mobilise. Dans une ville dotée d'autant d'atouts, je ne doute pas que la passion et la raison justifient que nous misions ensemble
(Source http://www.logement.gouv.fr, le 04 février 2000).
Monsieur le président du conseil général,
Monsieur le maire,
Monsieur le président de l'établissement public,
Mesdames et messieurs,
Je suis très heureux d'être à Marseille parmi vous pour la signature du nouveau protocole d'Euroméditerranée. J'avais le projet depuis longtemps de venir dans la cité phocéenne et cette manifestation est une excellente occasion de le concrétiser. Je remercie à ce titre le président ainsi que le directeur général de l'EPAEM de nous accueillir dans ces lieux.
Ce protocole traduit l'importance exceptionnelle de l'engagement financier des différents partenaires publics dans le projet d'Euroméditerranée puisqu'il rajoute à l'enveloppe initiale de 1,7 milliard, plus de 500 millions de francs supplémentaires au titre des financements partenariaux entre l'Etat et les collectivités territoriales.
Cet engagement financier, reconduit et renforcé, est donc l'expression d'un renouvellement de la confiance dans l'avenir de ce projet ; l'expression aussi de la volonté partagée par nous tous de le voir avancer dans la durée.
Chacun sait que le pari n'était pas gagné d'avance. Il n'y a pas d'équivalent d'un projet aussi complexe et aussi ambitieux, mené à plusieurs mains. Un projet qui conjugue de grandes ambitions en termes d'aménagement du territoire, de développement économique, de requalification urbaine et de cohésion sociale.
Une telle démarche n'est bien sûr pas exempte de tâtonnements, de hauts et aussi de bas. Il y en a eu ces dernières années, il y en aura probablement encore, mais on peut espérer que des étapes importantes ont désormais été franchies - ce protocole en est une - et que désormais le projet s'oriente sur de bons rails.
Le fait qu'Euroméditerranée devienne visible, à travers les chantiers qui s'ouvrent en est un témoignage très important à la fois pour tous les partenaires et pour tous les Marseillais.
A travers vos propos, vous venez d'exprimer une adhésion forte au projet. Je tiens à mon tour à saluer cet engagement de l'ensemble des collectivités territoriales en faveur d'Euroméditerranée. Il trouve une illustration particulière dans l'effort financier supplémentaire de 215 MF que vous avez décidé de consacrer à l'opération en complément des financements conjoints que vous apportez déjà avec l'Etat.
Mais j'aurais pu citer aussi le cofinancement par le conseil régional, à titre exceptionnel, d'infrastructures essentielles au projet, ou bien l'installation des archives départementales sur le site, ou bien encore la collaboration de chaque jour qui s'est établie entre les équipes de la ville de Marseille et celles de l'établissement public.
Cette adhésion des collectivités territoriales était bien sûr l'une des conditions pour que l'Etat prolonge son propre soutien exceptionnel. La décision a été prise il y a environ un an par le Premier ministre, à la suite de la mission d'audit diligentée en 1997. Elle l'a été sur la base d'une orientation de l'action clairement définie en faveur du développement économique et de la mixité sociale.
Ce soutien se traduira sur la période 1996-2006 par un apport de l'Etat d'un milliard de francs (dont 650 MF pour les années 2000-2006). Aucun projet de ce genre en France n'a mobilisé des financements d'une telle ampleur.
Je me fais d'ailleurs aujourd'hui le porte-parole de l'ensemble du gouvernement : par delà le ministère de l'Equipement, Euroméditerranée mobilise de nombreux autres départements ministériels. A travers ce protocole financier bien sûr, mais également à travers d'autres projets exceptionnels d'équipement qui visent à renforcer les fonctions métropolitaines de Marseille.
Jean Louis GUIGOU est là pour témoigner du soutien très actif dont bénéficie Euroméditerranée de la part du ministère de l'Aménagement du territoire. Dominique VOYNET est d'ailleurs venue dans ces lieux il y a quelques mois avec Jean-Claude GAYSSOT. Cette place donnée à Euroméditerranée dans la politique nationale d'aménagement du territoire s'est traduite lors du CIADT de décembre 1998 à travers des orientations ambitieuses en termes de grands équipements culturels, scientifiques et universitaires.
Catherine TRAUTMANN se rendra d'ailleurs bientôt à Marseille confirmer l'implantation du musée des Arts et traditions populaires qui comme vous le savez, va devenir le musée des civilisations d'Europe et de Méditerranée.
L'ensemble de ces moyens correspond à un soutien exceptionnel à la mesure des ambitions et des espoirs que nous partageons pour ce projet. Il est clair aussi que l'effet d'entraînement, de levier, qu'aura l'investissement public majeur que nous faisons ensemble sur ce site, dépendra beaucoup de la cohérence de la stratégie dans laquelle il s'inscrit.
Je devrais même dire "des" cohérences qui seules peuvent lui donner sa réelle légitimité et sa pleine efficacité :
Cohérence des actions partenariales menées sur le site lui-même.
Cohérence avec d'autres projets lourds comme le GPV ou de grands projets d'infrastructure comme la modernisation du port ou comme le TGV qui va transformer la donne en mettant Marseille à 3 heures de Paris.
Cohérence avec un projet global de développement l'échelle de la ville et de l'agglomération - je pense à l'Arbois - cohérence nécessaire pour donner tout son souffle à l'ambition métropolitaine qui l'anime.
Cohérence aussi, en termes économique et d'aménagement du territoire, avec les projets menés à l'échelle départementale et régionale, et notamment avec les autres ponts forts de la façade méditerranéenne, à commencer par le pôle niçois et Sofia Antipolis auquel le gouvernement entend bien confirmer son attention et son soutien.
C'est dans le cadre de cette stratégie d'ensemble qu'Euroméditerranée pourra réellement jouer son rôle de levier pour rendre à Marseille sa place de métropole économique et portuaire à l'échelle qui doit être la sienne, c'est à dire européenne et méditerranéenne.
Je souhaite à l'occasion de ma visite marseillaise et de notre rencontre comprendre et mesurer de façon concrète le positionnement d'Euroméditerranée par rapport à ces enjeux majeurs.
Il est certain que remplir le cahier des charges ambitieux d'Euroméditerranée, dans un contexte où la concurrence est rude, exige une forte mobilisation de tous les acteurs pour avancer sur les différents fronts, économique, urbain et social.
Défi économique d'abord. C'est une dimension essentielle du projet. De premiers signes favorables apparaissent, les chiffres présentés par Jean Michel GUENOD en témoignent. Mais beaucoup reste à faire pour que l'opération apporte à Marseille des développements significatifs dans les domaines clefs d'Euroméditerranée - les services liés aux activités maritimes, le tertiaire supérieur, les industries de l'information. Domaines à développer parallèlement au soutien au tissu de PME existant.
Il est certain que la réussite d'Euromediterranée dépendra de la confiance que le projet saura créer auprès des entreprises locales, nationales, ou étrangères. Et l'engagement des milieux économiques marseillais, dont je salue ici les représentants, sera bien sûr déterminant.
Le succès dépendra aussi de la complémentarité que l'on saura développer avec les projets et la politique de développement économique menés à l'échelle de l'ensemble de l'aire métropolitaine.
Défi urbain ensuite : par sa localisation, le site a des atouts considérables. Avec la Joliette, avec la Belle de Mai, avec la gare St Charles, une partie de l'âme de Marseille s'y trouve. Le projet est plus qu'un travail de requalification ; c'est aussi redonner aux Marseillais des lieux symboliques comme celui du fort St Jean.
Mais beaucoup devra être fait pour rendre à l'ensemble du site la qualité urbaine qu'il mérite. Nous avons devant nous le traitement des infrastructures mutilantes qui le traversent. Il faudra aussi mener à bien un rattrapage à grande échelle de la qualité des espaces publics, des équipements et de l'habitat.
Défi social enfin. Euroméditerranée réussira, s'il devient un élément familier du paysage, s'il convainc les Marseillais que l'authenticité de leur ville et de leur mode de vie, n'est pas menacée par la modernité et les changements dont il est porteur. Cela exige du dialogue, de l'information et de l'écoute.
Euroméditerranée convaincra également s'il améliore la vie quotidienne de tous les Marseillais, et en particulier de ceux qui habitent sur le site. De ce point de vue, les problèmes d'habitat sont particulièrement sensibles, et vous ne serez pas étonnés que j'y insiste.
On convaincra si on arrive à améliorer le confort et la qualité des logements, et je sais que l'établissement public, l'Etat et la ville travaillent avec l'ANAH sur un programme d'action spécifique. On convaincra si on démontre une réelle capacité à conduire dans le même temps des opérations urbaines lourdes et des actions menées au plus près des besoins des habitants, en particulier en matière d'habitat.
En tout état de cause, une opération qui mobilise autant de moyens de l'Etat et des autres collectivités publiques doit être exemplaire en la matière. Ce n'est certes pas facile, cela exige une ténacité et une volonté sans faille. Mais j'en crédite les équipes qui s'y sont attelées et je les assure de mon soutien.
Redonner un cadre de vie de qualité aux habitants en place, en attirer de nouveaux à travers une offre de logement renouvelée, ces deux objectifs sont à mes yeux indissociables. C'est le sens concret que je donnerais à l'objectif de mixité urbaine et sociale poursuivi dans ce projet.
Il est clair que cette politique de mixité ne se joue pas qu'à l'échelle du site d'Euroméditerranée, mais également au-delà. C'est vrai en matière de logement où l'on raisonne au niveau du bassin d'habitat. C'est vrai aussi en matière de politique de la ville. Des articulations seront certainement à préciser entre ces deux projets lourds de requalification et de développement que sont Euroméditerranée et le GPV.
La simple énumération de ces principaux chantiers montre l'ampleur de la tâche et sa complexité. La mener à bien exige de la volonté politique et aussi de la méthode. Nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur un outil spécifique, l'EPAEM. Que son directeur et avec lui toute son équipe soient assurés de ma confiance et de mes remerciements pour le travail accompli et celui, considérable, qui est à venir.
Je sais aussi que le secrétariat général aux grandes opérations d'urbanisme, qui est porteur de la coordination interministérielle des interventions de l'Etat sur le site, continuera de soutenir ce projet, veillant à ses orientations essentielles.
Je terminerai mon propos en exprimant tous mes vux de réussite à Euroméditerranée. C'est d'un pari sur l'avenir dont il s'agit, un pari qu'il nous revient ensemble de concrétiser à la hauteur des attentes qu'il suscite et des moyens qu'il mobilise. Dans une ville dotée d'autant d'atouts, je ne doute pas que la passion et la raison justifient que nous misions ensemble
(Source http://www.logement.gouv.fr, le 04 février 2000).