Texte intégral
PATRICE BELIN
Nous allons parler de l'Erika car nous avons maintenant en ligne le ministre de la Défense. Monsieur Alain Richard, bonjour.
ALAIN RICHARD
Bonjour.
PATRICE BELIN
L'armée va être largement mise à contribution, n'est-ce pas ?
ALAIN RICHARD
Oui, elle l'est déjà. Ce matin, 21 compagnies au total se sont déployées sur les différents sites. Je parle de l'action contre les conséquences des intempéries.
PATRICE BELIN
Cela fait combien d'hommes ?
ALAIN RICHARD
Cela représente un peu plus de 10 000 hommes directement répartis sur le terrain. J'ajoute, naturellement, les soutiens, l'ensemble des équipes d'entretien qui soutiennent, par exemple, tous les véhicules, les cinq avions de transport également déployés et les
30 hélicoptères.
PATRICE BELIN
L'armée aura-t-elle des tâches particulières à effectuer ou vient-elle en renfort de la sécurité civile ?
ALAIN RICHARD
Tout d'abord, elle travaille au rétablissement des infrastructures. Nous avons donc des équipes de liaison auprès du centre opérationnel d'EDF, de la SNCF et de France Télécom, de façon à répartir immédiatement les moyens pour les aider à rétablir leur continuité et rétablir leurs réseaux. Nous avons aussi, sous l'autorité des préfets, de nombreuses interventions de rétablissement d'infrastructures sur les voiries des villes et des départements, de manière à ce que l'ensemble des flux d'énergie, tout d'abord, mais aussi de véhicules et de personnes, puissent être rétablis le plus vite possible.
Il y a un second ensemble de missions qui sont des missions de soutien à la population. Nous faisons de la livraison d'eau en grande quantité dans les régions où l'approvisionnement est interrompu. Nous faisons des actions d'évacuation dans les endroits où les gens sont amenés à partir, notamment dans les résidences collectives, dans les zones privées d'électricité. Ensuite, nous avons gardé des capacités d'hébergement importantes pour lesquelles nous avons des hommes en alerte, notamment avec les voyageurs qui étaient arrêtés sur les axes SNCF. Cela s'est un peu calmé mais nous pouvons avoir, de nouveau, des besoins d'hébergement significatifs à cause de la montée des eaux.
PATRICE BELIN
Nous avons l'impression que l'armée, sur le territoire national, est de plus en plus appelée à venir en renfort. L'armée se transformerait, ainsi, en une sorte de super sécurité civile ?
ALAIN RICHARD
Oui, mais c'est une tradition. Cela fait partie de la mission globale de sécurité de la Défense. Cela ne remonte pas toujours jusqu'aux médias nationaux, mais dans les régions nos concitoyens sont habitués à voir le régiment, près d'eux, ou la base aérienne, ou la base maritime, qui vient intervenir lorsqu'il y a une catastrophe régionale. Cela s'est produit de tous temps. Simplement, nous sommes amenés à l'organiser sur une échelle plus vaste, parce que nous avons, en réalité, une multitude de catastrophes régionales.
PATRICE BELIN
Pouvons envisager que l'armée va faire encore plus dans les jours à venir : plus d'hommes, plus de matériels ?
ALAIN RICHARD
Nous sommes en train d'augmenter les moyens. Ce que j'espère, c'est que le rétablissement des grands flux d'énergie, d'abord, et de transport, ensuite, va faire quand même des progrès très importants ; déjà la nuit passée, aujourd'hui et demain. Par conséquent, je pense que nous aurons contribué, aux côtés des grands organismes de service public, à rétablir tous les réseaux. Ensuite, il restera, en effet, des missions de soutien aux personnes, car tout ne pourra pas être rétabli dans les 48 heures.
PATRICE BELIN
Merci pour ces précisions, après le Conseil des ministres qui a pris des décisions pour lutter, à la fois contre les conséquences de la tempête et les conséquences de la marée noire de l'Erika.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 2 février 2000)
Nous allons parler de l'Erika car nous avons maintenant en ligne le ministre de la Défense. Monsieur Alain Richard, bonjour.
ALAIN RICHARD
Bonjour.
PATRICE BELIN
L'armée va être largement mise à contribution, n'est-ce pas ?
ALAIN RICHARD
Oui, elle l'est déjà. Ce matin, 21 compagnies au total se sont déployées sur les différents sites. Je parle de l'action contre les conséquences des intempéries.
PATRICE BELIN
Cela fait combien d'hommes ?
ALAIN RICHARD
Cela représente un peu plus de 10 000 hommes directement répartis sur le terrain. J'ajoute, naturellement, les soutiens, l'ensemble des équipes d'entretien qui soutiennent, par exemple, tous les véhicules, les cinq avions de transport également déployés et les
30 hélicoptères.
PATRICE BELIN
L'armée aura-t-elle des tâches particulières à effectuer ou vient-elle en renfort de la sécurité civile ?
ALAIN RICHARD
Tout d'abord, elle travaille au rétablissement des infrastructures. Nous avons donc des équipes de liaison auprès du centre opérationnel d'EDF, de la SNCF et de France Télécom, de façon à répartir immédiatement les moyens pour les aider à rétablir leur continuité et rétablir leurs réseaux. Nous avons aussi, sous l'autorité des préfets, de nombreuses interventions de rétablissement d'infrastructures sur les voiries des villes et des départements, de manière à ce que l'ensemble des flux d'énergie, tout d'abord, mais aussi de véhicules et de personnes, puissent être rétablis le plus vite possible.
Il y a un second ensemble de missions qui sont des missions de soutien à la population. Nous faisons de la livraison d'eau en grande quantité dans les régions où l'approvisionnement est interrompu. Nous faisons des actions d'évacuation dans les endroits où les gens sont amenés à partir, notamment dans les résidences collectives, dans les zones privées d'électricité. Ensuite, nous avons gardé des capacités d'hébergement importantes pour lesquelles nous avons des hommes en alerte, notamment avec les voyageurs qui étaient arrêtés sur les axes SNCF. Cela s'est un peu calmé mais nous pouvons avoir, de nouveau, des besoins d'hébergement significatifs à cause de la montée des eaux.
PATRICE BELIN
Nous avons l'impression que l'armée, sur le territoire national, est de plus en plus appelée à venir en renfort. L'armée se transformerait, ainsi, en une sorte de super sécurité civile ?
ALAIN RICHARD
Oui, mais c'est une tradition. Cela fait partie de la mission globale de sécurité de la Défense. Cela ne remonte pas toujours jusqu'aux médias nationaux, mais dans les régions nos concitoyens sont habitués à voir le régiment, près d'eux, ou la base aérienne, ou la base maritime, qui vient intervenir lorsqu'il y a une catastrophe régionale. Cela s'est produit de tous temps. Simplement, nous sommes amenés à l'organiser sur une échelle plus vaste, parce que nous avons, en réalité, une multitude de catastrophes régionales.
PATRICE BELIN
Pouvons envisager que l'armée va faire encore plus dans les jours à venir : plus d'hommes, plus de matériels ?
ALAIN RICHARD
Nous sommes en train d'augmenter les moyens. Ce que j'espère, c'est que le rétablissement des grands flux d'énergie, d'abord, et de transport, ensuite, va faire quand même des progrès très importants ; déjà la nuit passée, aujourd'hui et demain. Par conséquent, je pense que nous aurons contribué, aux côtés des grands organismes de service public, à rétablir tous les réseaux. Ensuite, il restera, en effet, des missions de soutien aux personnes, car tout ne pourra pas être rétabli dans les 48 heures.
PATRICE BELIN
Merci pour ces précisions, après le Conseil des ministres qui a pris des décisions pour lutter, à la fois contre les conséquences de la tempête et les conséquences de la marée noire de l'Erika.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 2 février 2000)