Texte intégral
Messieurs les Parlementaires,
Mesdames, Messieurs,
La question de l'emploi, et de l'emploi des jeunes en particulier, est au coeur des préoccupations du gouvernement. L'inauguration de l'École des Mines de Nantes vient opportunément nous montrer que le développement de notre industrie est un des éléments de réponse.
En effet, pour être compétitive et pour se développer, notre industrie a besoin de cadres formés par elle et pour elle. C'est là le rôle de formation dévolu au ministère de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du Commerce Extérieur, que complète en ce domaine celui des écoles des chambres consulaires.
Il y a des dates qui restent dans la mémoire collective.
1995, à coup sûr, est de celles-là pour les Écoles des Mines. Deux siècles après la création de la première école - celle de Paris -, et un siècle après la dernière - celle de Douai -, deux nouvelles écoles ont vu le jour cette année, à Nantes et à Albi-Carmaux. Comme leurs aînées, elles formeront des ingénieurs et des chercheurs pour les entreprises, pour les laboratoires et pour le service public.
Les Écoles des Mines sont en liaison avec les entreprises, et plus particulièrement avec celles des petites et moyennes industries de leur région. Elles savent renouveler leurs formations en fonction des besoins des industriels ; les stages en entreprise occupent une grande place dans le programme d'études.
Les Écoles de Mines constituent ainsi de véritables pôles de développement régionaux. Leurs étudiants reçoivent, en quatre années d'études, une formation technique cohérente avec les industries locales qu'ils apprennent à connaître. Elles offrent des possibilités de formation en alternance toujours nouvelles dans les sciences et les techniques. Elles participent aux transferts de technologies vers les entreprises. Enfin, elles contribuent aux échanges internationaux et au rayonnement scientifique de la France et de ses régions.
Dernière née des Écoles des Mines, l'école de Nantes a déjà, en ce jour d'inauguration, une histoire. En effet, sans attendre la fin de sa construction, elle a accueilli quatre promotions. Ses premiers diplômés sont sortis il y a 18 mois. Près de 9 millions de francs de contrats de recherche avec l'industrie ont déjà été conclus. Aujourd'hui même, un important contrat est signé avec une société canadienne.
Je profite de cette occasion pour féliciter l'ensemble des promoteurs du projet qui ont surmonté les difficultés inhérentes à la mise en oeuvre d'un tel ensemble.
Enfin, l'école a d'emblée rencontré un grand succès : les premiers concours d'admission ont attiré plusieurs milliers de candidats, pour seulement 48 places offertes la première année.
Pour toutes ces raisons, M. le Directeur, je tiens à vous féliciter ainsi que toute l'équipe qui a uvré à vos côtés.
Dotée d'une architecture élégante, conçue par M. Aymeric ZUBLENA auquel j'adresse mes plus vives félicitations, cette École des Mines est le fruit d'une coopération exemplaire : la Région, le Département et la Ville se sont associés à l'État pour en financer la construction. Je tiens aussi à leur rendre hommage.
Je souhaite que se poursuive la coopération que l'école a engagée avec les collectivités territoriales et les entreprises. Je souhaite également que la recherche bénéficie au coeur de cette région du dynamisme qu'entraîne la présence du CNRS, de l'INRIA, du CEA et des Universités ; les liaisons qui s'établissent avec ces organismes sont prometteuses. Les Écoles des Mines illustrent le succès d'une formation technique cohérente avec les industries locales.
Elles m'offrent l'occasion de dire avec force l'importance que j'attache, dans leur ensemble, aux filières techniques et professionnelles. Depuis le CAP jusqu'au diplôme d'ingénieur, elles présentent pour notre jeunesse une diversité de formations qui allient la richesse de l'enseignement général à celle d'enseignements spécialisés et de stages en entreprise.
Je sais que depuis quelques jours, les étudiants d'IUT en particulier manifestent de l'inquiétude. Qu'ils soient pleinement rassurés. Je sais que les Instituts Universitaires de Technologie dispensent un enseignement de grande qualité reconnu par tous, et en tous lieux. Il ne saurait être question d'empêcher les élèves de ces IUT de poursuivre des études longues, et, par exemple, d'entrer, pour ceux qui le souhaitent, dans les Instituts Universitaires Professionnalisés. De même, je suis attaché à la liberté d'accès aux IUT.
La liberté est un principe auquel je tiens, comme vous le savez. Alors que la formation est si importante, cela n'aurait pas de sens de restreindre la liberté de choix dans ce domaine.
Le Gouvernement, dès son entrée en fonctions, n'a rien négligé pour préparer l'avenir des jeunes Français. Tout a été fait pour qu'augmente le nombre de jeunes en formation : il est aujourd'hui à son plus haut niveau depuis 25 ans. Nos efforts ont porté également sur la réduction du nombre des jeunes chômeurs. On en comptait en 94, 25 000 de moins qu'à la fin 93. Ce premier résultat va dans le bon sens, mais le Gouvernement entend tout mettre en uvre pour l'amplifier.
A la suite de la Consultation nationale des jeunes, le Gouvernement a notamment décidé de proposer un emploi, un stage ou une formation à tous les jeunes de moins de 20 ans sans activité ni formation.
Cet effort considérable doit être poursuivi. Rien ne serait plus dangereux qu'une jeunesse toujours plus inquiète et résignée. Il faut donner les moyens à tous ceux qui le souhaitent - et ils sont la très large majorité - de s'engager dans la vie des entreprises. C'est le plus grand défi que nous devons relever.
La solidarité est le ciment d'une Nation. Elle doit jouer dans tous les domaines. C'est la raison pour laquelle le Gouvernement a placé l'aménagement du territoire au rang de ses priorités. C'est à Nantes que j'ai lancé le grand débat national, le 15 octobre 1993. C'est à Nantes aussi que j'effectue aujourd'hui mon premier déplacement en province après la promulgation de la loi d'orientation.
En seize mois, la concertation nationale a permis de rénover les principes fondamentaux de la politique d'aménagement du territoire, d'inscrire cette action dans la durée pour façonner la France de 2015, et de prendre de très nombreuses et importantes décisions.
En ce qui concerne la région, l'effort de l'État pour la recherche a augmenté de 180 % par rapport au contrat de plan précédent. Et le soutien au développement des entreprises tel qu'il est contractualisé, dépasse les 50 millions de francs par an jusqu'en 1998.
Parallèlement, les populations concernées par les crédits européens ont progressé de 40 % dans les zones industrialisées et de 800 dans les zones rurales. C'est une augmentation de crédits de plus de 110 % qui est ainsi obtenue.
La modernisation des voies de communication est engagée de manière irréversible. Il en est des routes, et je pense notamment à la route des estuaires, comme du projet de T.G.V. "Bretagne - Pays de Loire" qui le 27 février prochain, voit s'achever la première étape de la procédure : la fin du débat pour l'élaboration du cahier des charges des études préliminaires. Je rappellerai aussi la décision qui a été prise en faveur de l'oléoduc Donge-Melun-Metz-Francfort, l'adoption du "plan Loire" et la conclusion du contrat de plan Interrégional du Bassin parisien.
Enfin, la politique de redéploiement des emplois publics a largement bénéficié à la région. L'ouverture d'une concertation et le nouveau dispositif d'accompagnement social ont permis de réaliser la majorité des décisions prises avant 1993, dont environ 150 personnes dans le secteur de la recherche à Nantes. Le comité interministériel qui s'est tenu à Troyes le 20 septembre dernier, a quant à lui décidé l'affectation de près de 900 personnes supplémentaires dans la région, à Nantes, à Angers et au Mans.
L'ensemble de ces décisions témoigne de l'attention portée par le Gouvernement aux Pays de la Loire. Il est en effet nécessaire de soutenir la façade atlantique de notre pays. L'État a su en prendre sa part notamment en apportant un soutien constant à la construction navale. Cette région avance grâce à son dynamisme. On ne peut plus y parler seulement de la nécessité d'un désenclavement, on est au stade suivant celui de la mise en valeur des moyens existants dans le respect du cadre de vie, celui du développement de la recherche et de l'activité économique. L'inauguration qui nous rassemble aujourd'hui est à cet égard de bon augure.
La loi sur l'aménagement du territoire offre de nouvelles possibilités, elle ouvre de nouvelles perspectives.
La France est maintenant dotée d'une législation de nature à conduire vers plus de cohésion et de progrès. Le développement équilibré du territoire, l'égalité des chances où que l'on habite, l'épanouissement d'initiatives nouvelles peuvent devenir des réalités.
Il appartient à chacun de saisir les chances ainsi offertes. Je sais qu'il y a ici un grand dynamisme et beaucoup de détermination. Ensemble, construisons la France de 2015.
Mesdames, Messieurs,
La question de l'emploi, et de l'emploi des jeunes en particulier, est au coeur des préoccupations du gouvernement. L'inauguration de l'École des Mines de Nantes vient opportunément nous montrer que le développement de notre industrie est un des éléments de réponse.
En effet, pour être compétitive et pour se développer, notre industrie a besoin de cadres formés par elle et pour elle. C'est là le rôle de formation dévolu au ministère de l'Industrie, des Postes et Télécommunications et du Commerce Extérieur, que complète en ce domaine celui des écoles des chambres consulaires.
Il y a des dates qui restent dans la mémoire collective.
1995, à coup sûr, est de celles-là pour les Écoles des Mines. Deux siècles après la création de la première école - celle de Paris -, et un siècle après la dernière - celle de Douai -, deux nouvelles écoles ont vu le jour cette année, à Nantes et à Albi-Carmaux. Comme leurs aînées, elles formeront des ingénieurs et des chercheurs pour les entreprises, pour les laboratoires et pour le service public.
Les Écoles des Mines sont en liaison avec les entreprises, et plus particulièrement avec celles des petites et moyennes industries de leur région. Elles savent renouveler leurs formations en fonction des besoins des industriels ; les stages en entreprise occupent une grande place dans le programme d'études.
Les Écoles de Mines constituent ainsi de véritables pôles de développement régionaux. Leurs étudiants reçoivent, en quatre années d'études, une formation technique cohérente avec les industries locales qu'ils apprennent à connaître. Elles offrent des possibilités de formation en alternance toujours nouvelles dans les sciences et les techniques. Elles participent aux transferts de technologies vers les entreprises. Enfin, elles contribuent aux échanges internationaux et au rayonnement scientifique de la France et de ses régions.
Dernière née des Écoles des Mines, l'école de Nantes a déjà, en ce jour d'inauguration, une histoire. En effet, sans attendre la fin de sa construction, elle a accueilli quatre promotions. Ses premiers diplômés sont sortis il y a 18 mois. Près de 9 millions de francs de contrats de recherche avec l'industrie ont déjà été conclus. Aujourd'hui même, un important contrat est signé avec une société canadienne.
Je profite de cette occasion pour féliciter l'ensemble des promoteurs du projet qui ont surmonté les difficultés inhérentes à la mise en oeuvre d'un tel ensemble.
Enfin, l'école a d'emblée rencontré un grand succès : les premiers concours d'admission ont attiré plusieurs milliers de candidats, pour seulement 48 places offertes la première année.
Pour toutes ces raisons, M. le Directeur, je tiens à vous féliciter ainsi que toute l'équipe qui a uvré à vos côtés.
Dotée d'une architecture élégante, conçue par M. Aymeric ZUBLENA auquel j'adresse mes plus vives félicitations, cette École des Mines est le fruit d'une coopération exemplaire : la Région, le Département et la Ville se sont associés à l'État pour en financer la construction. Je tiens aussi à leur rendre hommage.
Je souhaite que se poursuive la coopération que l'école a engagée avec les collectivités territoriales et les entreprises. Je souhaite également que la recherche bénéficie au coeur de cette région du dynamisme qu'entraîne la présence du CNRS, de l'INRIA, du CEA et des Universités ; les liaisons qui s'établissent avec ces organismes sont prometteuses. Les Écoles des Mines illustrent le succès d'une formation technique cohérente avec les industries locales.
Elles m'offrent l'occasion de dire avec force l'importance que j'attache, dans leur ensemble, aux filières techniques et professionnelles. Depuis le CAP jusqu'au diplôme d'ingénieur, elles présentent pour notre jeunesse une diversité de formations qui allient la richesse de l'enseignement général à celle d'enseignements spécialisés et de stages en entreprise.
Je sais que depuis quelques jours, les étudiants d'IUT en particulier manifestent de l'inquiétude. Qu'ils soient pleinement rassurés. Je sais que les Instituts Universitaires de Technologie dispensent un enseignement de grande qualité reconnu par tous, et en tous lieux. Il ne saurait être question d'empêcher les élèves de ces IUT de poursuivre des études longues, et, par exemple, d'entrer, pour ceux qui le souhaitent, dans les Instituts Universitaires Professionnalisés. De même, je suis attaché à la liberté d'accès aux IUT.
La liberté est un principe auquel je tiens, comme vous le savez. Alors que la formation est si importante, cela n'aurait pas de sens de restreindre la liberté de choix dans ce domaine.
Le Gouvernement, dès son entrée en fonctions, n'a rien négligé pour préparer l'avenir des jeunes Français. Tout a été fait pour qu'augmente le nombre de jeunes en formation : il est aujourd'hui à son plus haut niveau depuis 25 ans. Nos efforts ont porté également sur la réduction du nombre des jeunes chômeurs. On en comptait en 94, 25 000 de moins qu'à la fin 93. Ce premier résultat va dans le bon sens, mais le Gouvernement entend tout mettre en uvre pour l'amplifier.
A la suite de la Consultation nationale des jeunes, le Gouvernement a notamment décidé de proposer un emploi, un stage ou une formation à tous les jeunes de moins de 20 ans sans activité ni formation.
Cet effort considérable doit être poursuivi. Rien ne serait plus dangereux qu'une jeunesse toujours plus inquiète et résignée. Il faut donner les moyens à tous ceux qui le souhaitent - et ils sont la très large majorité - de s'engager dans la vie des entreprises. C'est le plus grand défi que nous devons relever.
La solidarité est le ciment d'une Nation. Elle doit jouer dans tous les domaines. C'est la raison pour laquelle le Gouvernement a placé l'aménagement du territoire au rang de ses priorités. C'est à Nantes que j'ai lancé le grand débat national, le 15 octobre 1993. C'est à Nantes aussi que j'effectue aujourd'hui mon premier déplacement en province après la promulgation de la loi d'orientation.
En seize mois, la concertation nationale a permis de rénover les principes fondamentaux de la politique d'aménagement du territoire, d'inscrire cette action dans la durée pour façonner la France de 2015, et de prendre de très nombreuses et importantes décisions.
En ce qui concerne la région, l'effort de l'État pour la recherche a augmenté de 180 % par rapport au contrat de plan précédent. Et le soutien au développement des entreprises tel qu'il est contractualisé, dépasse les 50 millions de francs par an jusqu'en 1998.
Parallèlement, les populations concernées par les crédits européens ont progressé de 40 % dans les zones industrialisées et de 800 dans les zones rurales. C'est une augmentation de crédits de plus de 110 % qui est ainsi obtenue.
La modernisation des voies de communication est engagée de manière irréversible. Il en est des routes, et je pense notamment à la route des estuaires, comme du projet de T.G.V. "Bretagne - Pays de Loire" qui le 27 février prochain, voit s'achever la première étape de la procédure : la fin du débat pour l'élaboration du cahier des charges des études préliminaires. Je rappellerai aussi la décision qui a été prise en faveur de l'oléoduc Donge-Melun-Metz-Francfort, l'adoption du "plan Loire" et la conclusion du contrat de plan Interrégional du Bassin parisien.
Enfin, la politique de redéploiement des emplois publics a largement bénéficié à la région. L'ouverture d'une concertation et le nouveau dispositif d'accompagnement social ont permis de réaliser la majorité des décisions prises avant 1993, dont environ 150 personnes dans le secteur de la recherche à Nantes. Le comité interministériel qui s'est tenu à Troyes le 20 septembre dernier, a quant à lui décidé l'affectation de près de 900 personnes supplémentaires dans la région, à Nantes, à Angers et au Mans.
L'ensemble de ces décisions témoigne de l'attention portée par le Gouvernement aux Pays de la Loire. Il est en effet nécessaire de soutenir la façade atlantique de notre pays. L'État a su en prendre sa part notamment en apportant un soutien constant à la construction navale. Cette région avance grâce à son dynamisme. On ne peut plus y parler seulement de la nécessité d'un désenclavement, on est au stade suivant celui de la mise en valeur des moyens existants dans le respect du cadre de vie, celui du développement de la recherche et de l'activité économique. L'inauguration qui nous rassemble aujourd'hui est à cet égard de bon augure.
La loi sur l'aménagement du territoire offre de nouvelles possibilités, elle ouvre de nouvelles perspectives.
La France est maintenant dotée d'une législation de nature à conduire vers plus de cohésion et de progrès. Le développement équilibré du territoire, l'égalité des chances où que l'on habite, l'épanouissement d'initiatives nouvelles peuvent devenir des réalités.
Il appartient à chacun de saisir les chances ainsi offertes. Je sais qu'il y a ici un grand dynamisme et beaucoup de détermination. Ensemble, construisons la France de 2015.