Texte intégral
Q - C'est votre premier voyage au Proche-Orient. Qu'en attendez-vous ?
R - D'abord, je voudrais vous dire combien je suis heureux de faire ce voyage dans cet endroit du monde qui, je l'espère, connaîtra le plus rapidement possible la paix.
L'évacuation des colons de la bande de Gaza est une bonne chose. Nous avons salué cette décision courageuse et sa mise en uvre rapide et sans vraies difficultés. Mais ce n'est qu'une première étape. C'est un pas important vers la relance de la Feuille de route car les engagements que les deux parties avaient pris avant le début du retrait sont toujours valables. Les deux parties ne disent pas autre chose. Il faut maintenant passer au concret.
Nous pensons qu'Israël doit geler sa colonisation de la Cisjordanie y compris à Jérusalem-Est et trouver une solution à propos de la construction de la barrière de sécurité qui soit conforme au droit international. C'est essentiel pour permettre d'aller vers la création d'un Etat palestinien viable sur la base des frontières de 1967. Il faut que l'assise territoriale de cet Etat soit préservée. C'est également important pour un Etat israélien qui mérite la paix ainsi que la sécurité.
Les Palestiniens doivent contrôler leurs groupes radicaux et s'engager dans les réformes de fond. La France est favorable à l'organisation d'une conférence internationale prévue par la Feuille de route, pour relancer le processus de paix. La Feuille de route mentionne elle-même la tenue de deux conférences de ce type. Il est donc souhaitable d'avancer, mais le plus pragmatiquement possible, c'est-à-dire étape par étape. La première a eu lieu. Il est normal de continuer et de passer à la deuxième. Nous ne voulons pas trop faire si c'est pour ne rien faire. Nous sommes persuadés que le moment est historique. Je voudrais saluer le courage de la décision israélienne et la notion de responsabilité collective des Palestiniens.
Q - Le sentiment chez les Palestiniens est que l'on s'approche peut-être d'une troisième Intifada car, au moment où le retrait israélien s'effectue de Gaza, Israël est en train d'asseoir sa domination sur la Cisjordanie au point que les derniers projets de colonisation dans la zone de Jérusalem risquent de couper la Cisjordanie en deux parties. Comment donc faire pour éviter un tel développement ?
R - Faisons attention aux rumeurs. La seule politique qui vaille est celle des pas concrets. Nous gardons clairement à l'esprit que Gaza ne doit être qu'une première étape et que d'autres retraits de Cisjordanie doivent suivre rapidement. C'est ce que prévoit la Feuille de route. Il faut que le retrait de Gaza nous rapproche de la création d'un Etat palestinien viable qui est aussi une garantie de sécurité pour Israël. A cet égard, nous condamnons avec fermeté tous les projets israéliens d'extension des colonies de Cisjordanie. Nous pensons que le retrait de Gaza peut enclencher une dynamique. Il faut à tout prix éviter un gel du processus de paix après l'étape majeure du retrait de Gaza.
Q - Que peut offrir la France pour la relance de la Feuille de route et au-delà que peut faire l'Union européenne ?
R - La chose la plus importante aujourd'hui est que l'autorité palestinienne puisse être à la tête d'une administration de qualité avec des missions de service public comme la sécurité, la justice, l'éducation...
Tout peuple traverse des moments heureux et d'autres difficiles. Dans les moments difficiles, les couches les plus déshéritées ont souvent tendance à se réfugier dans les extrêmes. Certains extrêmes peuvent d'ailleurs profiter de la désespérance des gens. Nous considérons qu'il est donc normal que l'administration palestinienne puisse être aidée pour construire les services de l'Etat. Je suis persuadé que c'est important pour les deux parties. Nous pensons que le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas est sur la bonne voie. C'est là où la France et l'Union européenne peuvent aider y compris dans la mise en place des infrastructures palestiniennes telles que le port, l'aéroport...
Q - Pourriez-vous aider à trouver une solution concernant le passage entre Gaza et l'Egypte que les Israéliens veulent continuer à contrôler. C'est une source d'inquiétude pour les Palestiniens car Israël pourrait le refermer à tout moment ?
R - Si je vais dans cette région c'est pour parler aux deux parties et pour que la communauté internationale s'implique davantage dans le règlement progressif de ce conflit. Ce n'est pas parce que le retrait s'est effectué qu'il n'y a plus de problèmes. C'est une pierre majeure mais qui doit être suivie par d'autres.
Q - Pratiquement, allez-vous demander une réunion du Quartet ?
R - Les parties du Quartet s'entendent bien entre elles et je peux vous dire que nous soutenons le plan de Wolfensohn. Notre réflexion sur la façon d'aider à la reconstruction des infrastructures à Gaza s'inscrit dans le cadre de ce plan.
Q - Pourriez-vous dire aux Palestiniens que vous comprenez leurs craintes et appréhensions vis-à-vis de la colonisation et de la construction du mur ?
R - Nous condamnons tous les projets d'extension des colonies. Nous pensons qu'il est important que l'opération de retrait qui a commencé à Gaza puisse s'achever en Cisjordanie.
Q - Est-ce que vous êtes mieux écouté actuellement alors que vos relations avec Israël se sont améliorées ?
R - Vous connaissez les relations d'amitié qui lient la France aux pays arabes. Ce n'est pas parce qu'on est amis avec les Arabes que nous ne pouvons pas avoir un lien de respect et d'amitié avec Israël. Il est important que les liens soient forts avec les deux parties. C'est important.
Q - Quelle est votre appréciation des derniers développements qui ont eu lieu au Liban et notamment l'arrestation d'anciens et d'actuels hauts responsables de sécurité ?
R - Nous avons appris en effet l'interpellation de plusieurs anciens responsables sécuritaires libanais dans le cadre de l'enquête internationale mené par le juge Mehlis sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri. Nous soutenons la commission d'enquête qui est mandatée par le Conseil de sécurité pour faire la lumière sur ce crime.
Le Conseil de sécurité examinera le rapport final de M Mehlis et en tirera les conclusions qui s'imposent le moment venu.
Nous avons pris connaissance avec beaucoup d'intérêt du rapport d'étape de la commission. Les progrès de l'enquête et la bonne coopération des autorités libanaises avec l'équipe de M. Mehlis sont des motifs de satisfaction.
Nous notons que le rapport a donné satisfecit à la Jordanie et à Israël mais qu'il a fait état du manque de coopération de la Syrie. Le Conseil de sécurité a réagi à cette situation en appelant toutes les parties concernées à coopérer avec les travaux de la commission d'enquête y compris celles qui n'ont pas coopéré. D'après les termes du rapport. La non-coopération de la Syrie a considérablement ralenti les travaux de la commission. Nous avons pris note de cela et appelé la Syrie à coopérer.
Q - Hier, le Secrétaire général adjoint des Nations unies a de nouveau, lors d'une session du Conseil de sécurité consacrée à examiner les dernières mesures du juge Mehlis a déploré le manque de coopération de la Syrie. Par quels moyens pourrait-on amener la Syrie à coopérer ?
R - D'abord, on a pris note des dernières déclarations du président syrien Bachar al-Assad à Der Spiegel selon lesquelles M. Mehlis peut interroger qui il veut en Syrie. Nous souhaitons évidemment que ces déclarations soient suivies d'effet.
Q - Donc vous comptez sur la bonne volonté des dirigeants syriens ?
R - Nous faisons confiance au juge Mehlis qui soumettra au Conseil de sécurité le rapport final. Dans l'état actuel des choses, il est trop tôt d'en parler parce que nous ne l'avons pas.
Q - Certains Libanais émettent des doutes quant à la capacité de la justice libanaise à juger les présumés coupables dans l'affaire Hariri. De même, ils craignent les résultats négatifs du rapport sur la stabilité du Liban. Soutenez-vous l'idée de création d'un tribunal international pour juger les suspects ?
R - Il est tôt pour parler de la publication du rapport final de M. Mehlis et de la création ou non d'un tribunal international pour juger les présumés coupables. Il faut d'abord voir ce que contiendra ce rapport.
Q - Le président Chirac a rappelé lundi dernier l'attachement de la France à une application intégrale des résolutions 1559, 1595 et 1614. Or, sur la première, le Hezbollah refuse de désarmer. Comment arriverait-on à appliquer cette résolution ?
R - M. Terje Roed Larsen, l'envoyé spécial des Nations unies pour l'application de la résolution 1559 que j'ai rencontré récemment bénéficie de toute la confiance du conseil et naturellement de celle de la France.
Nous serons très attentif au contenu de son rapport qu'il remettra au conseil en octobre.
S'agissant du désarmement du Hezbollah, je voudrais dire que le désarmement des milices est notre objectif, c'est celui de la résolution 1559. Nous souhaitons en effet l'application de cette résolution dans toutes ses composantes. Ce désarmement doit évidemment être mené dans le cadre d'un processus d'intégration politique issu d'un accord entre les Libanais.
Nous devons lui donner le temps nécessaire. Seul un Etat consolidé aura les moyens de traiter cette question. Pour cela, nous devons aider l'Etat libanais à renforcer ses institutions. Notre priorité est aujourd'hui d'aider le gouvernement libanais à répondre aux défis qui lui sont posés et à favoriser la modernisation et le renforcement des institutions libanaises. Il est évident qu'on doit donner un peu de temps au gouvernement libanais pour qu'il fasse les réformes économiques en particulier.
Q - On parle de contacts diplomatiques avec Israël pour l'inciter à quitter les fermes de Chebaa en vue de retirer à Hezbollah un argument qu'il a toujours avancé pour refuser de désarmer. Seriez-vous au courant de tels contacts ?
R - Non. La France est fidèle à deux principes : 1) La souveraineté territoriale, chose qui, dans le cas du Liban, est importante. Nous ne pensons pas qu'un pays tiers quel qu'il soit puisse s'immiscer dans les affaires intérieures militaires ou politiques d'un autre pays. 2) Nous pensons que seule la démocratie est capable de changer et de faire évoluer les choses. Regardez ce qui s'est passé au Liban : qui aurait pu imaginer il y a un an ou 6 mois, qu'il y aura des élections libres, qu'il y aurait cette majorité? C'est cela la démocratie. Et c'est important de laisser aux Libanais le temps d'effectuer des réformes d'abord économiques et puis politiques.
Q - Trois petites questions, Monsieur le Ministre : Irez-vous bientôt au Liban ?
R - Comme vous le savez, le président de la République s'intéresse à cette région du monde qu'il connaît mieux que personne. Lorsqu'il le jugera utile, je me rendrai au Liban.
Q - A-t-on déjà une date pour la conférence internationale pour aider le Liban économiquement ?
R - C'est une question qui doit être discutée avec les Libanais et la communauté internationale. Il s'est passé beaucoup de choses au Liban depuis trois mois. Il faut donner aux Libanais du temps pour qu'il mette sur pied un plan de réformes bien étudié. Il n'y a rien de pire que ceux qui veulent imposer des plans tout tracés à un autre pays. Le Liban est un grand pays, il a une histoire, c'est un grand peuple. On ne doit pas lui imposer une ligne de conduite. Attendons le plan de réformes économiques qui sera proposé par le gouvernement libanais. Concertons-nous après avec lui et avec la communauté internationale.
Q - Pourriez-vous, en ce moment difficile, rassurer les Libanais et leur dire que la France est avec eux ?
R - Plus que jamais, je pense que nous devrons aider le Liban parce que les mois et les années qui viennent sont essentiels.
Si le gouvernement libanais fait ce qu'on attend de lui, alors la communauté internationale devrait lui apporter une aide importante et je suis sûr qu'elle le fera.
Q - Quel est l'état de vos relations actuelles avec la Syrie ? Que lui demandez-vous pour une normalisation des dites relations ?
R - La France est mobilisée pour que les objectifs de la résolution 1559 soient atteints, c'est-à-dire le rétablissement de la souveraineté du Liban. C'est une demande de la communauté internationale. La France ne poursuit aucune visée hostile vis-à-vis de la Syrie.
La France ne conteste pas les relations spécifiques qui lient le Liban et la Syrie. Mais ces relations doivent être celles d'Etats indépendants et souverains. Elles doivent être rééquilibrées.
Q - D'aucuns se posent la question sur la cause de la rupture des relations entre la France et la Syrie. Est-il possible que ces relations redeviennent normales ?
R - Le problème ne se pose pas comme cela. Nous sommes les amis des Libanais et nous sommes attachés à cette amitié. Le président de la République entretient des relations anciennes avec le Liban qui a le droit, comme tout autre pays, d'être indépendant et souverain. Il y a des résolutions du Conseil de sécurité et nous ne faisons que les soutenir.
Q - Cela signifie-t-il que vos relations avec Damas sont conditionnées par la nature du comportement syrien au Liban ?
R - C'est bien cela.
Q - On sait que la France a travaillé pour retarder la signature de l'accord d'association entre la Syrie et l'Union européenne. Etes-vous toujours opposés à cette signature ?
R - La signature d'un accord d'association est une procédure longue et complexe. Concernant la Syrie, c'est la Commission européenne qui est, à ce stade, chargée du dossier. C'est à elle qu'il convient d'évaluer son état d'avancement. C'est la procédure classique. Ce n'est pas une question française mais européenne.
Q - On a l'impression que la rédaction de la Constitution irakienne a été encore une fois une occasion manquée. Vous avez évoqué il y a quelques jours la nécessité de préserver le droit des minorités en Irak où la violence continue de plus belle. Pensez-vous qu'on a manqué l'occasion de rédiger la Constitution ?
R - Nous avons aujourd'hui en Irak une situation paradoxale : d'un coté, on a l'impression que le calendrier avance, que le référendum sur le projet constitutionnel aura lieu en avant le 15 octobre, on aura des élections générales avant le 15 décembre et enfin on aura un nouveau gouvernement avant le 31 décembre. Mais on assiste tous les jours à une escalade de la violence qui pose le problème de la stabilité ou plutôt de l'unité du pays.
La rédaction du projet constitutionnel constitue une étape de la transition politique en Irak. Il appartient aux Irakiens de décider de l'organisation institutionnelle de leur Etat hors de toute ingérence extérieure. La France appelle les autorités irakiennes à intensifier leurs efforts pour promouvoir un vrai dialogue national afin de créer autour de ce texte et dans toutes les composantes de la société irakienne, y compris donc les sunnites, les bases d'un consensus sur l'avenir de leur pays. Des questions se posent toujours dont la répartition des compétences entre les pouvoirs exécutif et législatif ainsi qu'entre le gouvernement central et les gouvernorats de provinces, outre la répartition des richesses.
Q - Est-ce que je peux comprendre qu'en Irak on fait fausse route ?
R - Je dis simplement que nous sommes pour le projet constitutionnel et que nous nous réjouissons que toutes les composantes de la société irakienne s'y intéressent. Nous invitons les Irakiens à faire un effort afin que toutes les composantes reconnaissent cette Constitution. Mais le paradoxe est qu'alors le processus politique avance, la communautarisation est de plus en plus forte.
Nous pensons qu'en Irak, la logique sécuritaire ne peut à elle seule ramener la paix. Sur le terrain, l'approche sécuritaire doit s'inscrire dans une approche politique avec pour objectif d'isoler les groupes extrémistes partisans de la violence.
Aussi est-il fondamental que le processus politique soit le plus large possible. La perspective de retrait des forces étrangères dans le cadre de la résolution 1546 ne pourra qu'y contribuer.
Q - Mais qui garantirait à ce moment que l'Irak n'éclaterait pas ?
R - Nous ne demandons pas le départ immédiat de la Force multinationale en Irak. Mais son mandat expire avec la fin du processus politique, donc fin 2005, si le projet constitutionnel est ratifié et s'il y a élections générales auxquelles participera l'ensemble du peuple irakien dont sortira un nouveau gouvernement. A ce moment là, il faut que nous pensions à la souveraineté territoriale de l'Irak. Ce sera alors aux autorités irakiennes de définir plus précisément la perspective de retrait des forces étrangères qui est de nature à favoriser le rétablissement de la stabilité dans ce pays.
C'est la perspective française : nous pensons que la paix doit passer par un processus politique et démocratique et non par la violence.
Par ailleurs, nous pensons que les pays voisins de l'Irak ont une responsabilité essentielle pour garantir la stabilité de la région. Ils doivent continuer à jouer collectivement un rôle constructif dans ce domaine. La France exprime son attachement à l'unité de l'Irak et se prononce pour le respect de son intégrité. Elle fait confiance au peuple irakien pour définir ensemble une vision commune de son avenir, créer une base démocratique de la coexistence des communautés qui le composent.
Q - Que dites-vous à l'Iran qui fait part de son souhait de négocier avec d'autres que la Troïka au sujet de son programme nucléaire ?
R - Pour négocier il faut des partenaires et une volonté d'aboutir à un accord de part et d'autre. Pour notre part nous avons fait des propositions ambitieuses à l'Iran le 5 août dernier, dans le cadre du processus de dialogue engagé depuis l'automne 2003, visant à rétablir la confiance de la communauté internationale sur le caractère pacifique du programme nucléaire iranien. Mais l'Iran a fait le choix de sortir du cadre de l'Accord de Paris du 15 novembre 2004, en annonçant officiellement, le 1er août, la reprise des activités de conversion de l'uranium, préalable nécessaire à l'enrichissement et a, immédiatement après, rejeté l'offre de la Troïka. Le conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) a adopté le 11 août une résolution demandant à l'Iran de renoncer totalement à la reprise des activités de conversion. Nous attendons le rapport du directeur général de l'agence le 3 septembre. Notre main reste tendue pour une reprise du dialogue, à condition que Téhéran revienne à l'Accord de Paris. C'est à l'Iran de se décider.
Q - Y a-t-il une possibilité d'éviter le CSNU dans ce dossier ? Que prévoyez-vous dans le cas où il serait saisi ?
R - C'est l'Iran qui peut l'éviter en respectant ses engagements de suspension des activités liées à la production de matières fissiles, conformément aux termes de l'Accord de Paris, et en faisant le choix de la coopération et de la confiance. A défaut, comme l'a déclaré le président de la République lundi dernier, le Conseil de sécurité n'aura d'autre choix que de se saisir de la question.
Q - Que pensez-vous des menaces américaines d'un recours à la force contre l'Iran et quel est l'impact de telles déclarations sur l'action de la Troïka et sur sa médiation ?
R - Les Européens ont le soutien des Etats-Unis dans leur démarche vis-à-vis de Téhéran.
Q - L'Iran exige des garanties pour sa sécurité. Etes-vous en mesure de les lui fournir et comment ?
R - C'est précisément l'esprit du dialogue que nous avons engagé avec l'Iran dans la mesure où nous voulons établir avec lui une relation de long terme dans les domaines politique et de sécurité comme en matière économique dès lors que le caractère pacifique de son programme nucléaire se trouve garanti. L'offre européenne est à la mesure de ce grand pays qu'est l'Iran et du rôle qu'il doit jouer dans le monde.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 septembre 2005)