Conseil des ministres du 20 Septembre 1989 La situation en Guadeloupe après le passage du cyclone Hugo.

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Le ministre des départements et territoires d'outre-mer a rendu compte devant le Conseil des ministres, au retour de son voyage en Guadeloupe, de la situation dans ce département.
- Le cyclone Hugo qui vient de frapper la Guadeloupe est l'un des plus violents de l'histoire des Antilles. Les dégâts qu'il a causés sont considérables. Plus de 20 000 personnes sont sans abri. Dans plusieurs agglomérations, le cyclone a laissé derrière lui un véritable paysage de désolation. Les différentes activités économiques de l'archipel ont également été très durement touchées, notamment la production de bananes, qui peut être considérée comme entièrement perdue, les installations touristiques et le secteur de la pêche qui sont très largement sinistrés. La destruction d'une part importante du réseau de distribution d'électricité et la mise hors service de 60 % des installations téléphoniques constituent également de très lourds handicaps.
- Eu égard à la violence du cyclone, le nombre limité de morts et de blessés recensés doit être mis au crédit de la politique de prévention très active conduite localement par les responsables de l'Etat et des communes.
- Les moyens de secours mis en alerte avant même le passage du cyclone par le ministère de l'intérieur sont déployés dans les communes sinistrées depuis mardi matin : cela représente un concours immédiat de 400 sauveteurs et de plus de 45 tonnes de matériels.
- Deux réunions interministérielles, tenues en urgence dimanche et lundi, ont arrêté d'importantes mesures immédiates dont les principales sont la mise en place d'un fonds d'urgence de 34 millions de francs, des reports d'échéances fiscales et de charges sociales ainsi qu'un blocage des prix des denrées alimentaires et des matériaux de construction.
- Dès jeudi 21 septembre partira en Guadeloupe une mission interministérielle d'évaluation des dommages. L'ensemble des décisions relatives aux conditions d'indemnisation seront prises avant le 18 octobre.
- La solidarité nationale a ainsi commencé à jouer immédiatement pour atténuer les effets du désastre subi par la Guadeloupe.