Texte intégral
Q - Quelles leçons tirez-vous de la crise des banlieues ?
R - Cette crise a d'abord révélé le souhait des Français de retrouver
des valeurs, des valeurs d'équité, de respect de la règle, de bon sens.
Les Français veulent que les institutions exercent leurs
responsabilités, que les professeurs à l'école, les policiers dans la
rue, comme les parents, comme les personnes âgées soient respectés. Que
la société fonctionne selon des règles. L'impunité, l'excuse culturelle
exaspèrent bien au-delà de ce qu'il est convenu d'appeler la droite
traditionnelle. Je constate ensuite que les Français restent un peuple
généreux comme il l'a toujours été mais qui ne conçoit pas la
générosité à sens unique. Troisièmement, ils se sont rendus compte
comme jamais de la nécessité d'une politique de rupture. Le modèle
social français, nos dispositifs d'intégration, la politique de la
ville, tout cela, ils n'y croient plus ; ils ne voient qu'un système à
bout de souffle. Et notre devoir c'est de renouer avec les idéaux qui
ont fondé ces politiques, de leur redonner de la réalité.
Q - Quand les jeunes des cités s'en prennent à l'école, ne se
retournent-ils pas d'abord contre le symbole de leur échec ?
R - Non, ils s'en prennent à l'école comme au symbole d'un service
public. C'est une façon de dire « ce territoire est le mien », de
contester toutes les formes d'autorité ou d'organisation publique au
profit des lois de la bande. Ceux qui font cela ? que je n'appelle pas
des jeunes mais des délinquants - n'ont aucune envie de revenir dans le
système scolaire.
Q - Vous estimez donc que cette crise a agi comme un révélateur ?
R - En tout cas, pour les élites et les médias. Une fois encore, on a
pu percevoir le décalage entre le pays réel et le pays virtuel, comme
au moment du référendum où les élites étaient sûres que le oui
l'emporterait.. On raconte aux Français une histoire qui ne correspond
pas à ce qu'ils pensent. Ils rejettent la pensée unique, le préchi-
prêcha social démocrate, qui explique la délinquance par la pauvreté,
qui de façon excessives privilégie les zones, les territoires plutôt
que l'individu. Je suis convaincu qu'on est en train de sortir enfin de
Mai 68 et de tous ses slogans. Il n'est plus interdit d'interdire.
Q - Vous ne doutez jamais d'avoir raison ?
R - Bien sûr que si, mais lorsque pendant le week-end du 6 novembre, le
nombre des voitures brûlées est passé de sept cents à mille quatre
cents et que les violences se sont étendues à la province je me suis
dit : « Ou bien c'est leur loi, ou bien c'est celle de la République.
Ce ne peut être que celle de la République ». La durée de la crise a
bien été le signe de la gravité de la situation. Et cette gravité
montre bien à quel point il est nécessaire de réviser nos schémas de
pensée. Les Français du reste en sont bien conscients. Il y a six mois,
lorsque je réclamais la responsabilité des juges, je déclenchais un
tollé. Aujourd'hui, le garde des Sceaux demande des sanctions contre
les magistrats défaillants dans le procès d'Outreau. Qui aujourd'hui
défend ce qu'est devenu le modèle social français ? Personne. Quand je
parlais de discrimination positive j'étais minoritaire ; aujourd'hui
cette idée est majoritaire. Sur le droit de vote des immigrés, qui
paient des impôts, aux élections municipales, les Français
majoritairement approuvent. Quant à l'axe franco-allemand dont je
contestais qu'il soit le moteur exclusif de l'Europe, qui prétend
aujourd'hui qu'il est la solution pour ranimer l'Europe ?
Q - Etait-il vraiment opportun de signer « le dépôt de bilan » des ZEP
R - Qui peut dire que malgré les efforts des enseignants des ZEP elles
aient réussi ? Je propose tout simplement que l'on tire les
conséquences de l'échec et que l'on mette enfin en place les moyens qui
permettront aux élèves de ces zones de s'en sortir.
Q - Pourquoi persistez-vous à critiquer la loi SRU qui oblige les
communes à se doter de 20% de logements sociaux ?
R - Parce que cette règle ne suffit pas. Le problème ce n'est pas le
nombre des logements sociaux, c'est l'absence de mobilité sociale.
C'est pourquoi je veux renforcer l'accès des plus modestes à la
propriété. Chacun doit pouvoir réaliser son rêve de devenir
propriétaire.
Q - Beaucoup d'élus se sont inquiétés de la montée de la haine entre
communautés?
R - La haine est d'abord territoriale : une bande s'approprie un
territoire et y fait régner la loi de la force, voilà la vérité. Bien
sûr qu'il y a du racisme, des discriminations et des inégalités, mais
on ne fera pas vivre les banlieues tant que les mafias seront là.
Jamais depuis trente ans, on n'a fait autant pour la politique de la
ville. Mais ce n'est pas de repeindre les immeubles qui fait vivre les
jeunes. On a acheté fort cher le silence pour que les banlieues
n'explosent pas et les problèmes n'ont fait que croître.
Q - Vous parlez d'émeutes, le Premier ministre conteste ce terme et
évoque des « troubles sociaux »?
R - Ce qui m'a frappé c'est l'extrême violence de ces manifestations,
une violence rarement vue en France. Une boule de pétanque jetée à la
tête d'une femme policier, un bus incendié dont une femme, handicapée
ne peut sortir, un homme frappé à mort pour avoir voulu photographier
un lampadaire? On a procédé à 5200 arrestations. Je pense que nous
avons vécu là une minute de vérité : la République a dit « Maintenant
ça suffit ». L'événement ce ne sont pas tant les vingt jours d'émeutes
que la réaction qu'ils ont provoquée de la part de l'Etat, au nom du
peuple.
Q - Mais tout de même les mots ont leur importance
R - Justement ! Les choses ont changé. Il y a trente ans, on agissait
et puis on communiquait. Aujourd'hui c'est l'inverse : si on gagne la
bataille de la communication, on peut agir. Je sais : on ne dit plus
viols mais tournantes, caïd mais grand frère, émeutes mais troubles
sociaux? Pour moi le choix des mots va avec la qualité du diagnostic.
On est dans la situation du médecin qui dit au malade qu'il a une
grippe par peur de lui avouer qu'il a un cancer. Il faut dire la vérité
si l'on veut traiter les problèmes que nous rencontrons.
Q - Dominique de Villepin, récemment, exaltait le respect sans lequel
c'est la bagarre, la division. Il vous faisait la leçon ?
R - J'essaye d'ouvrir la voie à de nouveaux débats. C'est mon rôle et
ma responsabilité. Je crois les Français assez lucides pour comprendre
et accepter qu'on emploie les mots justes pour décrire la réalité. Tout
le monde sait qu'il y a des problèmes graves à dix minutes des centres
villes. Oser dire les choses, c'est difficile. Mais il faut le faire.
Il n'y a pas deux France, celle qui veut la fermeté et celle qui aspire
à la générosité. Ces deux France sont en nous. J'ai demandé la justice
et la fermeté, en même temps.
Q - N'assiste-t-on pas à une « dérive droitière » de la société
française ?
R - Une dérive ? Je conteste ce mot employé pour stigmatiser tout ce
qui n'est pas conforme à la pensée unique. Je préfère parler du
rééquilibrage en faveur de l'effort, du mérite, de la promotion, au
détriment du nivellement, de l'assistanat, de l'égalitarisme. Quand on
ne parlait pas de dérive droitière, quels étaient les scores du Front
national ? Aujourd'hui, il s'effondre dans tous les scrutins.
Q - Certains évoquent pour s'en réjouir, une « dérive républicaine » ?
R - Méfions-nous des grands mots ! Mais c'est vrai la République n'est
pas la pagaille, c'est l'équité au service de l'égalité. Et dans mon
esprit une égalité réelle, pas celle qui n'existe que dans les mots.
Q - N'y a-t-il pas une contradiction à être ministre et à défendre une
autre politique comme président de l'UMP ?
R - Non, je suis dans l'action au service des Français, mais cela ne
m'empêche pas de penser à l'avenir. Toutes les présidentielles se
gagnent sur le mouvement, le projet.
Q - Le Premier ministre considère, lui, que l'UMP pourrait soutenir
davantage le gouvernement.
R - Je ne crois pas que le Premier ministre soit gêné que l'UMP soit le
premier parti de France, qu'il gagne toutes les partielles et accueille
chaque jour, de nouveaux adhérents. Vous savez, les Ministres pensent
toujours qu'ils ne sont pas assez soutenus. Même Alain Juppé le pensait
du RPR que pourtant il présidait?
Q - Vous ne pensez pas comme Jacques Chirac que la société française
est fragile?
R - Ce qui est sûr, c'est qu'elle est en panne ! Elle n'est pas si
fragile en tout cas qu'on ne puisse rien dire, ni rien faire. Le drame
c'est que le débat droite-gauche n'a pas eu lieu en 2002 à cause de la
présence de Le Pen au second tour. Du coup, le mandat des Français n'a
pas été clair. Voilà pourquoi je me bats pour un projet présidentiel de
rupture qui transcende la gauche et la droite.
Q - Beaucoup dans la majorité pensent qu'il a fallu trente ans pour
constater l'échec de l'intégration et qu'il faudra aussi longtemps pour
en revenir. Vous semblez moins inquiet ?
R - L'Angleterre s'est redressée, l'Espagne aussi. Ce qu'ont fait les
autres, nous pouvons le faire car notre peuple a d'immenses ressources.
Je crois en lui. Je ne crois pas à la fatalité. Ou alors il faudrait
renoncer à la politique. (Source http://www.u-m-p.org, le 12 décembre 2005)
R - Cette crise a d'abord révélé le souhait des Français de retrouver
des valeurs, des valeurs d'équité, de respect de la règle, de bon sens.
Les Français veulent que les institutions exercent leurs
responsabilités, que les professeurs à l'école, les policiers dans la
rue, comme les parents, comme les personnes âgées soient respectés. Que
la société fonctionne selon des règles. L'impunité, l'excuse culturelle
exaspèrent bien au-delà de ce qu'il est convenu d'appeler la droite
traditionnelle. Je constate ensuite que les Français restent un peuple
généreux comme il l'a toujours été mais qui ne conçoit pas la
générosité à sens unique. Troisièmement, ils se sont rendus compte
comme jamais de la nécessité d'une politique de rupture. Le modèle
social français, nos dispositifs d'intégration, la politique de la
ville, tout cela, ils n'y croient plus ; ils ne voient qu'un système à
bout de souffle. Et notre devoir c'est de renouer avec les idéaux qui
ont fondé ces politiques, de leur redonner de la réalité.
Q - Quand les jeunes des cités s'en prennent à l'école, ne se
retournent-ils pas d'abord contre le symbole de leur échec ?
R - Non, ils s'en prennent à l'école comme au symbole d'un service
public. C'est une façon de dire « ce territoire est le mien », de
contester toutes les formes d'autorité ou d'organisation publique au
profit des lois de la bande. Ceux qui font cela ? que je n'appelle pas
des jeunes mais des délinquants - n'ont aucune envie de revenir dans le
système scolaire.
Q - Vous estimez donc que cette crise a agi comme un révélateur ?
R - En tout cas, pour les élites et les médias. Une fois encore, on a
pu percevoir le décalage entre le pays réel et le pays virtuel, comme
au moment du référendum où les élites étaient sûres que le oui
l'emporterait.. On raconte aux Français une histoire qui ne correspond
pas à ce qu'ils pensent. Ils rejettent la pensée unique, le préchi-
prêcha social démocrate, qui explique la délinquance par la pauvreté,
qui de façon excessives privilégie les zones, les territoires plutôt
que l'individu. Je suis convaincu qu'on est en train de sortir enfin de
Mai 68 et de tous ses slogans. Il n'est plus interdit d'interdire.
Q - Vous ne doutez jamais d'avoir raison ?
R - Bien sûr que si, mais lorsque pendant le week-end du 6 novembre, le
nombre des voitures brûlées est passé de sept cents à mille quatre
cents et que les violences se sont étendues à la province je me suis
dit : « Ou bien c'est leur loi, ou bien c'est celle de la République.
Ce ne peut être que celle de la République ». La durée de la crise a
bien été le signe de la gravité de la situation. Et cette gravité
montre bien à quel point il est nécessaire de réviser nos schémas de
pensée. Les Français du reste en sont bien conscients. Il y a six mois,
lorsque je réclamais la responsabilité des juges, je déclenchais un
tollé. Aujourd'hui, le garde des Sceaux demande des sanctions contre
les magistrats défaillants dans le procès d'Outreau. Qui aujourd'hui
défend ce qu'est devenu le modèle social français ? Personne. Quand je
parlais de discrimination positive j'étais minoritaire ; aujourd'hui
cette idée est majoritaire. Sur le droit de vote des immigrés, qui
paient des impôts, aux élections municipales, les Français
majoritairement approuvent. Quant à l'axe franco-allemand dont je
contestais qu'il soit le moteur exclusif de l'Europe, qui prétend
aujourd'hui qu'il est la solution pour ranimer l'Europe ?
Q - Etait-il vraiment opportun de signer « le dépôt de bilan » des ZEP
R - Qui peut dire que malgré les efforts des enseignants des ZEP elles
aient réussi ? Je propose tout simplement que l'on tire les
conséquences de l'échec et que l'on mette enfin en place les moyens qui
permettront aux élèves de ces zones de s'en sortir.
Q - Pourquoi persistez-vous à critiquer la loi SRU qui oblige les
communes à se doter de 20% de logements sociaux ?
R - Parce que cette règle ne suffit pas. Le problème ce n'est pas le
nombre des logements sociaux, c'est l'absence de mobilité sociale.
C'est pourquoi je veux renforcer l'accès des plus modestes à la
propriété. Chacun doit pouvoir réaliser son rêve de devenir
propriétaire.
Q - Beaucoup d'élus se sont inquiétés de la montée de la haine entre
communautés?
R - La haine est d'abord territoriale : une bande s'approprie un
territoire et y fait régner la loi de la force, voilà la vérité. Bien
sûr qu'il y a du racisme, des discriminations et des inégalités, mais
on ne fera pas vivre les banlieues tant que les mafias seront là.
Jamais depuis trente ans, on n'a fait autant pour la politique de la
ville. Mais ce n'est pas de repeindre les immeubles qui fait vivre les
jeunes. On a acheté fort cher le silence pour que les banlieues
n'explosent pas et les problèmes n'ont fait que croître.
Q - Vous parlez d'émeutes, le Premier ministre conteste ce terme et
évoque des « troubles sociaux »?
R - Ce qui m'a frappé c'est l'extrême violence de ces manifestations,
une violence rarement vue en France. Une boule de pétanque jetée à la
tête d'une femme policier, un bus incendié dont une femme, handicapée
ne peut sortir, un homme frappé à mort pour avoir voulu photographier
un lampadaire? On a procédé à 5200 arrestations. Je pense que nous
avons vécu là une minute de vérité : la République a dit « Maintenant
ça suffit ». L'événement ce ne sont pas tant les vingt jours d'émeutes
que la réaction qu'ils ont provoquée de la part de l'Etat, au nom du
peuple.
Q - Mais tout de même les mots ont leur importance
R - Justement ! Les choses ont changé. Il y a trente ans, on agissait
et puis on communiquait. Aujourd'hui c'est l'inverse : si on gagne la
bataille de la communication, on peut agir. Je sais : on ne dit plus
viols mais tournantes, caïd mais grand frère, émeutes mais troubles
sociaux? Pour moi le choix des mots va avec la qualité du diagnostic.
On est dans la situation du médecin qui dit au malade qu'il a une
grippe par peur de lui avouer qu'il a un cancer. Il faut dire la vérité
si l'on veut traiter les problèmes que nous rencontrons.
Q - Dominique de Villepin, récemment, exaltait le respect sans lequel
c'est la bagarre, la division. Il vous faisait la leçon ?
R - J'essaye d'ouvrir la voie à de nouveaux débats. C'est mon rôle et
ma responsabilité. Je crois les Français assez lucides pour comprendre
et accepter qu'on emploie les mots justes pour décrire la réalité. Tout
le monde sait qu'il y a des problèmes graves à dix minutes des centres
villes. Oser dire les choses, c'est difficile. Mais il faut le faire.
Il n'y a pas deux France, celle qui veut la fermeté et celle qui aspire
à la générosité. Ces deux France sont en nous. J'ai demandé la justice
et la fermeté, en même temps.
Q - N'assiste-t-on pas à une « dérive droitière » de la société
française ?
R - Une dérive ? Je conteste ce mot employé pour stigmatiser tout ce
qui n'est pas conforme à la pensée unique. Je préfère parler du
rééquilibrage en faveur de l'effort, du mérite, de la promotion, au
détriment du nivellement, de l'assistanat, de l'égalitarisme. Quand on
ne parlait pas de dérive droitière, quels étaient les scores du Front
national ? Aujourd'hui, il s'effondre dans tous les scrutins.
Q - Certains évoquent pour s'en réjouir, une « dérive républicaine » ?
R - Méfions-nous des grands mots ! Mais c'est vrai la République n'est
pas la pagaille, c'est l'équité au service de l'égalité. Et dans mon
esprit une égalité réelle, pas celle qui n'existe que dans les mots.
Q - N'y a-t-il pas une contradiction à être ministre et à défendre une
autre politique comme président de l'UMP ?
R - Non, je suis dans l'action au service des Français, mais cela ne
m'empêche pas de penser à l'avenir. Toutes les présidentielles se
gagnent sur le mouvement, le projet.
Q - Le Premier ministre considère, lui, que l'UMP pourrait soutenir
davantage le gouvernement.
R - Je ne crois pas que le Premier ministre soit gêné que l'UMP soit le
premier parti de France, qu'il gagne toutes les partielles et accueille
chaque jour, de nouveaux adhérents. Vous savez, les Ministres pensent
toujours qu'ils ne sont pas assez soutenus. Même Alain Juppé le pensait
du RPR que pourtant il présidait?
Q - Vous ne pensez pas comme Jacques Chirac que la société française
est fragile?
R - Ce qui est sûr, c'est qu'elle est en panne ! Elle n'est pas si
fragile en tout cas qu'on ne puisse rien dire, ni rien faire. Le drame
c'est que le débat droite-gauche n'a pas eu lieu en 2002 à cause de la
présence de Le Pen au second tour. Du coup, le mandat des Français n'a
pas été clair. Voilà pourquoi je me bats pour un projet présidentiel de
rupture qui transcende la gauche et la droite.
Q - Beaucoup dans la majorité pensent qu'il a fallu trente ans pour
constater l'échec de l'intégration et qu'il faudra aussi longtemps pour
en revenir. Vous semblez moins inquiet ?
R - L'Angleterre s'est redressée, l'Espagne aussi. Ce qu'ont fait les
autres, nous pouvons le faire car notre peuple a d'immenses ressources.
Je crois en lui. Je ne crois pas à la fatalité. Ou alors il faudrait
renoncer à la politique. (Source http://www.u-m-p.org, le 12 décembre 2005)