Texte intégral
Madame la Ministre de la Culture et de la Communication,
Monsieur le Ministre de la Recherche,
Monsieur le Président du Réseau,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux d'être parmi vous ce matin pour le lancement du réseau RIAM, réseau pour la recherche et l'innovation en audiovisuel et multimédia, dont Jean-Charles Hourcade, Vice-Président de Thomson Multimédia, a accepté de prendre la Présidence. Je l'en remercie et je remercie également tous ceux qui ont accepté de participer à ce réseau, qui sera, j'en suis persuadé, une très belle aventure. Une très belle aventure car (1) la mise en réseau des compétences est au coeur de notre politique en faveur des réseaux ; (2) assurer la présence de contenus nombreux et diversifiés sur les réseaux contribue à la lutte contre la fracture numérique ; (3) l'économie numérique est un pilier essentiel de la dynamique de croissance et d'emploi de notre pays.
1 - La mise en réseau des compétences, leur décloisonnement, est notre " discours de la méthode " pour la politique de l'innovation.
Cette démarche, que nous mettons en oeuvre dans différents secteurs avec Roger-Gérard Schwartzenberg, est particulièrement justifiée pour l'audiovisuel et le multimédia : domaines transversaux par définition, le dialogue entre créateurs, industriels et chercheurs y est particulièrement prometteur. C'est déjà cette préoccupation qui m'avait conduit à lancer en 1999 avec la Ministre de la culture et de la communication le programme PRIAMM, dont RIAM prend aujourd'hui le relais.
Et nous y consacrons les moyens nécessaires puisque le nouveau réseau disposera 135 MF en 2001, soit plus de 20 millions d'euro, pour soutenir des projets innovants. Pour sa part, le Secrétariat d'Etat à l'Industrie apportera cette année 80 MF, qui sont, je crois, à la mesure de ces enjeux.
Assurer la mise en réseau des compétences, soutenir des réalisations concrètes, proposer des axes stratégiques pour l'avenir, tels sont à mes yeux les objectifs de ce réseau. Ces ambitions, nous pouvons nous les donner en raison des atouts dont nous disposons dans ces secteurs. Avec une création foisonnante et des entreprises, grandes ou petites, qui sont en position de leader sur leur marché au niveau mondial, nous nous situons au 3ème ou au 4ème rang mondial.
2 - Développer l'économie des contenus numériques, c'est lutter contre la fracture numérique.
Un élément essentiel de la lutte contre la fracture numérique est la présence de contenus nombreux et diversifiés sur les réseaux pour que tous puissent s'y intéresser. On peut avoir encore parfois l'impression que l'économie des contenus numériques n'a pas trouvé de "modèle" satisfaisant. Depuis quelques mois pourtant, les initiatives se multiplient pour mettre en ligne de nouveaux contenus sur des bases qui respectent les droits de chacun et qui permettent à chaque acteur d'être rémunéré.
Je m'en félicite car je suis persuadé que la mise en place d'une économie des contenus numériques suppose un usage licite et sécurisé des uvres diffusées. Ceci ne préjuge d'ailleurs en rien du choix d'un mode de facturation des services : pour utiliser un parallèle avec le secteur audiovisuel, je pense, pour ma part, qu'il y a place pour plusieurs types d'accès aux contenus numériques, fondés soit sur la gratuité pour le consommateur, soit sur des logiques d'abonnement, soit enfin sur un principe de paiement à l'unité. C'est à mon sens l'un des objets de ce réseau que de se pencher sur ces questions.
Plus concrètement, deux types de sujets me paraissent demander un effort particulier : il s'agit du développement de nouveaux dispositifs technologiques permettant de suivre et de protéger les contenus circulant sur les réseaux ; il s'agit de contribuer au succès du lancement de la télévision numérique terrestre qui mobilise déjà de nombreuses énergies.
Enfin, le développement de l'économie numérique passe par la confiance de tous. C'est d'ailleurs le message central de la loi sur la société de l'information que je prépare. C'est aussi ce message de confiance qui sera au cur de la campagne d'information et de sensibilisation que j'ai demandé au Comité National Anti-Contrefaçon de préparer sur les enjeux du piratage. Cette campagne sera menée à la rentrée prochaine conjointement avec le Ministère de la Culture et associera les secteurs concernés. Elle sera réalisée en partie sur internet.
3 - La révolution numérique est un pilier de la dynamique de croissance et d'emploi en France.
Par delà certains mouvements conjoncturels, une véritable dynamique est en cours. Les technologies de l'information et de la communication contribuent maintenant à hauteur de 20 % à la croissance française. Une étude du BIPE que j'ai récemment rendue publique estimait que la contribution de ces technologies à la croissance serait d'un point par an dans les prochaines années, ce qui est considérable. L'une des leçons majeures de ces études est que la croissance technologique ne concerne pas seulement les secteurs de l'informatique, de l'électronique, des télécommunications ou encore du multimédia mais diffuse maintenant largement, à partir de ces secteurs, dans l'ensemble de notre tissu industriel.
L'année 2001 devrait à ce titre pouvoir s'appuyer sur la démocratisation en cours de l'usage d'internet : selon les dernières estimations de médiamétrie, avec 8,5 millions d'internautes sur les 12 derniers mois, le nombre d'internautes a augmenté de 58 % en un an ; les connexions à domicile ont doublé et près d'un tiers de utilisateurs se connectent tous les jours. Plusieurs éléments devraient poursuivre et amplifier cette tendance : le développement de nouveaux terminaux d'accès aux services numériques, via la téléphonie mobile par exemple, le développement des accès à haut débit et la baisse des tarifs. J'ai donné il y a quelques jours mon feu vert à un tarif unique de 14 centimes par minute, valable jour et nuit, pour France Télécom. Les internautes bénéficieront ainsi d'une baisse moyenne des communications de 9 %.
Pour conclure, lorsque le Premier ministre a lancé en 1997 le PAGSI - le programme d'action pour la société de l'information, notre préoccupation était de rattraper le retard français. Aujourd'hui, notre préoccupation est d'assurer l'avance de la France dans la révolution numérique. C'est la mesure du chemin parcouru en 4 ans et de celui qui reste à parcourir.
(source http://www.industrie.gouv.fr, le 21 février 2001)
Monsieur le Ministre de la Recherche,
Monsieur le Président du Réseau,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux d'être parmi vous ce matin pour le lancement du réseau RIAM, réseau pour la recherche et l'innovation en audiovisuel et multimédia, dont Jean-Charles Hourcade, Vice-Président de Thomson Multimédia, a accepté de prendre la Présidence. Je l'en remercie et je remercie également tous ceux qui ont accepté de participer à ce réseau, qui sera, j'en suis persuadé, une très belle aventure. Une très belle aventure car (1) la mise en réseau des compétences est au coeur de notre politique en faveur des réseaux ; (2) assurer la présence de contenus nombreux et diversifiés sur les réseaux contribue à la lutte contre la fracture numérique ; (3) l'économie numérique est un pilier essentiel de la dynamique de croissance et d'emploi de notre pays.
1 - La mise en réseau des compétences, leur décloisonnement, est notre " discours de la méthode " pour la politique de l'innovation.
Cette démarche, que nous mettons en oeuvre dans différents secteurs avec Roger-Gérard Schwartzenberg, est particulièrement justifiée pour l'audiovisuel et le multimédia : domaines transversaux par définition, le dialogue entre créateurs, industriels et chercheurs y est particulièrement prometteur. C'est déjà cette préoccupation qui m'avait conduit à lancer en 1999 avec la Ministre de la culture et de la communication le programme PRIAMM, dont RIAM prend aujourd'hui le relais.
Et nous y consacrons les moyens nécessaires puisque le nouveau réseau disposera 135 MF en 2001, soit plus de 20 millions d'euro, pour soutenir des projets innovants. Pour sa part, le Secrétariat d'Etat à l'Industrie apportera cette année 80 MF, qui sont, je crois, à la mesure de ces enjeux.
Assurer la mise en réseau des compétences, soutenir des réalisations concrètes, proposer des axes stratégiques pour l'avenir, tels sont à mes yeux les objectifs de ce réseau. Ces ambitions, nous pouvons nous les donner en raison des atouts dont nous disposons dans ces secteurs. Avec une création foisonnante et des entreprises, grandes ou petites, qui sont en position de leader sur leur marché au niveau mondial, nous nous situons au 3ème ou au 4ème rang mondial.
2 - Développer l'économie des contenus numériques, c'est lutter contre la fracture numérique.
Un élément essentiel de la lutte contre la fracture numérique est la présence de contenus nombreux et diversifiés sur les réseaux pour que tous puissent s'y intéresser. On peut avoir encore parfois l'impression que l'économie des contenus numériques n'a pas trouvé de "modèle" satisfaisant. Depuis quelques mois pourtant, les initiatives se multiplient pour mettre en ligne de nouveaux contenus sur des bases qui respectent les droits de chacun et qui permettent à chaque acteur d'être rémunéré.
Je m'en félicite car je suis persuadé que la mise en place d'une économie des contenus numériques suppose un usage licite et sécurisé des uvres diffusées. Ceci ne préjuge d'ailleurs en rien du choix d'un mode de facturation des services : pour utiliser un parallèle avec le secteur audiovisuel, je pense, pour ma part, qu'il y a place pour plusieurs types d'accès aux contenus numériques, fondés soit sur la gratuité pour le consommateur, soit sur des logiques d'abonnement, soit enfin sur un principe de paiement à l'unité. C'est à mon sens l'un des objets de ce réseau que de se pencher sur ces questions.
Plus concrètement, deux types de sujets me paraissent demander un effort particulier : il s'agit du développement de nouveaux dispositifs technologiques permettant de suivre et de protéger les contenus circulant sur les réseaux ; il s'agit de contribuer au succès du lancement de la télévision numérique terrestre qui mobilise déjà de nombreuses énergies.
Enfin, le développement de l'économie numérique passe par la confiance de tous. C'est d'ailleurs le message central de la loi sur la société de l'information que je prépare. C'est aussi ce message de confiance qui sera au cur de la campagne d'information et de sensibilisation que j'ai demandé au Comité National Anti-Contrefaçon de préparer sur les enjeux du piratage. Cette campagne sera menée à la rentrée prochaine conjointement avec le Ministère de la Culture et associera les secteurs concernés. Elle sera réalisée en partie sur internet.
3 - La révolution numérique est un pilier de la dynamique de croissance et d'emploi en France.
Par delà certains mouvements conjoncturels, une véritable dynamique est en cours. Les technologies de l'information et de la communication contribuent maintenant à hauteur de 20 % à la croissance française. Une étude du BIPE que j'ai récemment rendue publique estimait que la contribution de ces technologies à la croissance serait d'un point par an dans les prochaines années, ce qui est considérable. L'une des leçons majeures de ces études est que la croissance technologique ne concerne pas seulement les secteurs de l'informatique, de l'électronique, des télécommunications ou encore du multimédia mais diffuse maintenant largement, à partir de ces secteurs, dans l'ensemble de notre tissu industriel.
L'année 2001 devrait à ce titre pouvoir s'appuyer sur la démocratisation en cours de l'usage d'internet : selon les dernières estimations de médiamétrie, avec 8,5 millions d'internautes sur les 12 derniers mois, le nombre d'internautes a augmenté de 58 % en un an ; les connexions à domicile ont doublé et près d'un tiers de utilisateurs se connectent tous les jours. Plusieurs éléments devraient poursuivre et amplifier cette tendance : le développement de nouveaux terminaux d'accès aux services numériques, via la téléphonie mobile par exemple, le développement des accès à haut débit et la baisse des tarifs. J'ai donné il y a quelques jours mon feu vert à un tarif unique de 14 centimes par minute, valable jour et nuit, pour France Télécom. Les internautes bénéficieront ainsi d'une baisse moyenne des communications de 9 %.
Pour conclure, lorsque le Premier ministre a lancé en 1997 le PAGSI - le programme d'action pour la société de l'information, notre préoccupation était de rattraper le retard français. Aujourd'hui, notre préoccupation est d'assurer l'avance de la France dans la révolution numérique. C'est la mesure du chemin parcouru en 4 ans et de celui qui reste à parcourir.
(source http://www.industrie.gouv.fr, le 21 février 2001)