Texte intégral
Q- Vous avez oublié [de parler de votre fonction de] président de l'
Assemblée nationale...
R- Oui, parce que pour moi ce qui est important c'est d'être maire d'
Evreux et député de l'Eure. Parce que il y a beaucoup de...Voyez, à
cette heure-là, il y a beaucoup de gens d'Evreux qui écoutent, et pas
forcément beaucoup de députés, puisque ils se sont couchés très tard
hier soir.
Q- Où en est-on de la réforme du régime spécial de retraites des
députés, cela avance-t-il ?
R- Ce n'est pas à moi qu'il faut poser cette question.
Q- A qui ?
R- C'est à M. Fillon. Il faudrait dire pourquoi ces propos ont été
tenus ? Pourquoi, lorsqu'il était ministre, il n'a pas fait une réforme
des régimes spéciaux. Bref, ses propos sont inutiles, inopportuns, et
maladroits, et je n'en dirai pas plus.
Q- L'âge de la retraite pour les hommes politiques français...
R- Attendez, c'est le peuple qui décide de la vie, de la fin, ou de la
poursuite de la vie politique des hommes et des femmes, puisque le
fondement de la vie politique, c'est l'élection.
Q- Ne les trouvez-vous pas "vieillis, usés, fatigués", comme on le
disait, lors de la dernière campagne présidentielle ?
R- Non, c'est tous ceux qui veulent prendre la place de ceux qui sont
en place, disent que ceux qui sont en place sont "vieillis, fatigués" !
Q- Bon, alors, donc, vous, vous avez l'air en pleine forme en tout
cas...
R- C'est vieux comme le monde, hein ! Mais je connais des journalistes
qui disent que, ceux qui sont en place sont "vieillis, fatigués", pas
vous, parce que vous êtes jeune.
Q- Sans doute. Enfin, "jeune", c'est relatif. En tout cas, donc, vous,
vous avez la pleine forme. L'Assemblée nationale on n'y chôme pas en ce
moment. Où en est-on exactement de la très grande bataille d'
amendements - 137.600 !! - ?
R- On fait 24 amendements à l'heure, c'est-à-dire, que nous aurons fini
ce texte
dans huit ans et 80 jours.
Q- Ce n'est pas possible, c'est un scénario de science fiction !
R- C'est la réalité, parce que pour étudier 137 449 amendements, à cinq
minutes en moyenne par amendement, vous calculez. Oui, c'est absurde,
et je le dis parce que je suis extrêmement "révolté" entre guillemets,
par cette attitude aujourd'hui de certains, et cela n'a pas toujours
été le cas de la gauche, cela a été le cas de la droite jadis. C'est
absurde de confondre "modification", "amendement", et "obstruction".
Q- Il paraît que vous avez trouvé une martingale ? Je ne sais pas si
vous écoutez France Inter le matin, mais H. Jouan nous disait dans son
édito, tout à l'heure, que vous aviez trouvé un recours dans le
règlement de l'Assemblée qui permet de faire tomber les amendements
10.000 par 10.000, comme cela, on ira un peu plus vite que huit ans.
Vous confirmez ou pas ?
R- Je ne confirme rien du tout. C'est le règlement de l'Assemblée et la
Constitution. Il m'est arrivé, lorsque il y a eu un autre projet de
loi, sur
l'activité postale, d'en faire tomber 14.000 d'un coup. Bon. Mais le
problème n'est plus là aujourd'hui. Quand on dépose 137 449
amendements,
quand on sait qu'il faut cinq minutes par amendement, c'est qu'on veut
bloquer le fonctionnement des institutions. Eh bien je ne ferai pas
tomber les
amendements, je pourrais en faire tomber 80.000, je ne ferai pas
tomber.
Parce que je veux montrer qu'il faut, lorsqu'on est élu du peuple, et
quelle
que soit son appartenance politique, on n'a pas le droit de bloquer le
fonctionnement des institutions. Il n'y a pas...
Q- Mais c'était peut-être le seul moyen d'organiser un débat sur un
sujet
de fond, l'énergie, l'avenir énergétique de la France...
R- Non, pas du tout !
Q- ..Débat qui, sauf erreur de ma part, n'a pas eu lieu ?
R- Si, si.
Q- Où cela ?
R- Attendez, il a lieu à l'Assemblée nationale. Mais justement, les 137
449 amendements, c'est le fait qu'il n'y aura pas de débats, il n'y
aura plus de débats. Dans l'organisation du Parlement et l'examen d'un
projet de loi il y a deux temps : il y a la discussion en général, elle
a eu lieu, chacun a pu s'exprimer, dix heures de discussion générale,
on en aurait pu en faire plus longtemps encore. Et puis, il y a les
amendements. Le fait de déposer des amendements totalement inutiles,
redondants, déplacés, fait que on ne discute plus, et si nous
discutions nous ne serions plus entendus.
Q- Alors, où discute-t-on dans une démocratie comme la France, d'un
sujet, je le répète, d'importance ?
R- On discute en déposant 50, 100, voire 1000 amendements essentiels,
importants, et depuis que je suis président de l'Assemblée nationale,
l'opposition le reconnaît, chaque fois qu'elle a voulu s'exprimer elle
s'est exprimée. Quand il y a eu des débats importants sur des sujets
comme le port du voile à l'école, le port de signes religieux à l'
école, j'ai donné la parole à tout le monde, et je pense que le rôle du
Parlement, c'est justement d'être l'endroit où les gens parlent. Mais
137 449 amendements, ça tue toute discussion puisque ça la rend
illisible ! D'ailleurs, si je vous interrogeais, parce qu'on pourrait
renverser les rôles, je pourrais vous dire : que s'est-il passé hier
soir à l'Assemblée nationale, on a parlé de quoi, de quel amendement,
de quelle question importante ? Vous n'êtes plus capable de l'entendre
! Parce que il y a tellement d'amendements inutiles que les amendements
inutiles ont tué les amendements utiles.
Q- Mais ça indique bien qu'il y a une crise "quelque part", comme on
dit aujourd'hui, dans la démocratie française ?
R- Non, non.
Q- Bataille d'amendements, 49.3, martingale tirée du règlement de l'
Assemblée nationale... !
R- Non, non, il n'y a pas...
Q- Où se déroulent les vrais débats ?
R- A l'Assemblée nationale si chacun veut comprendre le sens de sa
responsabilité. Si vous prenez toutes les démocraties au monde, et
toutes les démocraties parlementaires, il y a une majorité et il y a
une minorité. Le rôle de la majorité, c'est de respecter la minorité,
et le rôle de la minorité, c'est de respecter la majorité, parce que
cette majorité et cette minorité c'est le résultat de l'élection au
suffrage universel. Il n'est pas concevable et cela n'a lieu dans
aucune démocratie parlementaire, ni en Angleterre, ni en Allemagne.
Vous savez qu'en Allemagne, même les amendements ne viennent pas en
séance...Aucune démocratie parlementaire n'accepte que quelques-uns
bloquent le fonctionnement des institutions. Je le dis et je l'ai
répété, il est normal, logique, et légitime que l'opposition à l'
Assemblée nationale veuille attirer l'attention des Français sur ce
projet de loi. Il est normal, et je l'ai toujours accordé...
Q- Comment fait-on alors ? Puisque le débat, c'est ce que dit en tout
cas l'opposition, n'a pas eu lieu il a été escamoté. Alors, comment
fait-on sans bataille d'amendements pour qu'un débat ait lieu à l'
Assemblée nationale en France ?
R- C'est assez extraordinaire, puisque l'opposition...
Q- "Un référendum" dit P. Quilès ce matin ?
R- ...Attendez, soyons sérieux, soyons sérieux !
Q- Pourquoi pas ?
R- Oui...On peut tout prévoir. L'opposition veut une discussion au
Parlement. Elle l'a, et je l'ai dit publiquement, je suis prêt. Ils
veulent dix heures de parole, je suis prêt à leur donner dix heures,
quinze heures, vingt heures. Ce que je dis simplement, c'est qu'on ne
peut pas bloquer le fonctionnement des institutions car quand on dépose
137 449 amendements et que l'on sait le temps qu'il faut, et que donc
la fin de l'examen du projet de loi progressera dans huit ans, c'est
qu'on n'a pas envie de discussions, on n'a pas envie d'échanger, on n'a
pas envie de donner ses arguments. On a simplement un désir ; bloquer
le fonctionnement des institutions !
Q- Bon, donc, il y a une crise des institutions ?
R- Mais non. La vie est une crise perpétuelle, et le rôle du
président...
Q- Qui se finit par la mort, la crise suprême !
R- ...c'est comme ça que j'entends mon rôle, c'est d'appeler maintenant
les uns et les autres à...
Q- une VIème République... ??
R- ...à la raison ! Mais non....
Q- Comme le dit le député Montebourg.
R- Mais c'est n'importe quoi !
Q- Mais pourquoi ? Une belle réforme du Parlement. Vous avez voulu en
porter une ?
R- Mais la réforme du Parlement est possible mais elle est inutile si
chacun n'est pas responsable. Nous n'avons pas été élus, quelle que
soit notre étiquette politique, pour bloquer le fonctionnement des
institutions. Il y a l'opposition, il y a la majorité, il y a un droit
d'amendement, respectons-le. Mais l'excès de droit tue les droits ! Je
considère aujourd'hui, et j'en fais appel à mes amis de l'opposition
comme de la majorité, je crois qu'il faut essayer sereinement de sortir
de cette crise. Je suis prêt à donner aux socialistes dix heures de
discussions, un temps de parole de dix heures, aux communistes le même
temps. Mais après, on s'en sort.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 14 septembre 2006
Assemblée nationale...
R- Oui, parce que pour moi ce qui est important c'est d'être maire d'
Evreux et député de l'Eure. Parce que il y a beaucoup de...Voyez, à
cette heure-là, il y a beaucoup de gens d'Evreux qui écoutent, et pas
forcément beaucoup de députés, puisque ils se sont couchés très tard
hier soir.
Q- Où en est-on de la réforme du régime spécial de retraites des
députés, cela avance-t-il ?
R- Ce n'est pas à moi qu'il faut poser cette question.
Q- A qui ?
R- C'est à M. Fillon. Il faudrait dire pourquoi ces propos ont été
tenus ? Pourquoi, lorsqu'il était ministre, il n'a pas fait une réforme
des régimes spéciaux. Bref, ses propos sont inutiles, inopportuns, et
maladroits, et je n'en dirai pas plus.
Q- L'âge de la retraite pour les hommes politiques français...
R- Attendez, c'est le peuple qui décide de la vie, de la fin, ou de la
poursuite de la vie politique des hommes et des femmes, puisque le
fondement de la vie politique, c'est l'élection.
Q- Ne les trouvez-vous pas "vieillis, usés, fatigués", comme on le
disait, lors de la dernière campagne présidentielle ?
R- Non, c'est tous ceux qui veulent prendre la place de ceux qui sont
en place, disent que ceux qui sont en place sont "vieillis, fatigués" !
Q- Bon, alors, donc, vous, vous avez l'air en pleine forme en tout
cas...
R- C'est vieux comme le monde, hein ! Mais je connais des journalistes
qui disent que, ceux qui sont en place sont "vieillis, fatigués", pas
vous, parce que vous êtes jeune.
Q- Sans doute. Enfin, "jeune", c'est relatif. En tout cas, donc, vous,
vous avez la pleine forme. L'Assemblée nationale on n'y chôme pas en ce
moment. Où en est-on exactement de la très grande bataille d'
amendements - 137.600 !! - ?
R- On fait 24 amendements à l'heure, c'est-à-dire, que nous aurons fini
ce texte
dans huit ans et 80 jours.
Q- Ce n'est pas possible, c'est un scénario de science fiction !
R- C'est la réalité, parce que pour étudier 137 449 amendements, à cinq
minutes en moyenne par amendement, vous calculez. Oui, c'est absurde,
et je le dis parce que je suis extrêmement "révolté" entre guillemets,
par cette attitude aujourd'hui de certains, et cela n'a pas toujours
été le cas de la gauche, cela a été le cas de la droite jadis. C'est
absurde de confondre "modification", "amendement", et "obstruction".
Q- Il paraît que vous avez trouvé une martingale ? Je ne sais pas si
vous écoutez France Inter le matin, mais H. Jouan nous disait dans son
édito, tout à l'heure, que vous aviez trouvé un recours dans le
règlement de l'Assemblée qui permet de faire tomber les amendements
10.000 par 10.000, comme cela, on ira un peu plus vite que huit ans.
Vous confirmez ou pas ?
R- Je ne confirme rien du tout. C'est le règlement de l'Assemblée et la
Constitution. Il m'est arrivé, lorsque il y a eu un autre projet de
loi, sur
l'activité postale, d'en faire tomber 14.000 d'un coup. Bon. Mais le
problème n'est plus là aujourd'hui. Quand on dépose 137 449
amendements,
quand on sait qu'il faut cinq minutes par amendement, c'est qu'on veut
bloquer le fonctionnement des institutions. Eh bien je ne ferai pas
tomber les
amendements, je pourrais en faire tomber 80.000, je ne ferai pas
tomber.
Parce que je veux montrer qu'il faut, lorsqu'on est élu du peuple, et
quelle
que soit son appartenance politique, on n'a pas le droit de bloquer le
fonctionnement des institutions. Il n'y a pas...
Q- Mais c'était peut-être le seul moyen d'organiser un débat sur un
sujet
de fond, l'énergie, l'avenir énergétique de la France...
R- Non, pas du tout !
Q- ..Débat qui, sauf erreur de ma part, n'a pas eu lieu ?
R- Si, si.
Q- Où cela ?
R- Attendez, il a lieu à l'Assemblée nationale. Mais justement, les 137
449 amendements, c'est le fait qu'il n'y aura pas de débats, il n'y
aura plus de débats. Dans l'organisation du Parlement et l'examen d'un
projet de loi il y a deux temps : il y a la discussion en général, elle
a eu lieu, chacun a pu s'exprimer, dix heures de discussion générale,
on en aurait pu en faire plus longtemps encore. Et puis, il y a les
amendements. Le fait de déposer des amendements totalement inutiles,
redondants, déplacés, fait que on ne discute plus, et si nous
discutions nous ne serions plus entendus.
Q- Alors, où discute-t-on dans une démocratie comme la France, d'un
sujet, je le répète, d'importance ?
R- On discute en déposant 50, 100, voire 1000 amendements essentiels,
importants, et depuis que je suis président de l'Assemblée nationale,
l'opposition le reconnaît, chaque fois qu'elle a voulu s'exprimer elle
s'est exprimée. Quand il y a eu des débats importants sur des sujets
comme le port du voile à l'école, le port de signes religieux à l'
école, j'ai donné la parole à tout le monde, et je pense que le rôle du
Parlement, c'est justement d'être l'endroit où les gens parlent. Mais
137 449 amendements, ça tue toute discussion puisque ça la rend
illisible ! D'ailleurs, si je vous interrogeais, parce qu'on pourrait
renverser les rôles, je pourrais vous dire : que s'est-il passé hier
soir à l'Assemblée nationale, on a parlé de quoi, de quel amendement,
de quelle question importante ? Vous n'êtes plus capable de l'entendre
! Parce que il y a tellement d'amendements inutiles que les amendements
inutiles ont tué les amendements utiles.
Q- Mais ça indique bien qu'il y a une crise "quelque part", comme on
dit aujourd'hui, dans la démocratie française ?
R- Non, non.
Q- Bataille d'amendements, 49.3, martingale tirée du règlement de l'
Assemblée nationale... !
R- Non, non, il n'y a pas...
Q- Où se déroulent les vrais débats ?
R- A l'Assemblée nationale si chacun veut comprendre le sens de sa
responsabilité. Si vous prenez toutes les démocraties au monde, et
toutes les démocraties parlementaires, il y a une majorité et il y a
une minorité. Le rôle de la majorité, c'est de respecter la minorité,
et le rôle de la minorité, c'est de respecter la majorité, parce que
cette majorité et cette minorité c'est le résultat de l'élection au
suffrage universel. Il n'est pas concevable et cela n'a lieu dans
aucune démocratie parlementaire, ni en Angleterre, ni en Allemagne.
Vous savez qu'en Allemagne, même les amendements ne viennent pas en
séance...Aucune démocratie parlementaire n'accepte que quelques-uns
bloquent le fonctionnement des institutions. Je le dis et je l'ai
répété, il est normal, logique, et légitime que l'opposition à l'
Assemblée nationale veuille attirer l'attention des Français sur ce
projet de loi. Il est normal, et je l'ai toujours accordé...
Q- Comment fait-on alors ? Puisque le débat, c'est ce que dit en tout
cas l'opposition, n'a pas eu lieu il a été escamoté. Alors, comment
fait-on sans bataille d'amendements pour qu'un débat ait lieu à l'
Assemblée nationale en France ?
R- C'est assez extraordinaire, puisque l'opposition...
Q- "Un référendum" dit P. Quilès ce matin ?
R- ...Attendez, soyons sérieux, soyons sérieux !
Q- Pourquoi pas ?
R- Oui...On peut tout prévoir. L'opposition veut une discussion au
Parlement. Elle l'a, et je l'ai dit publiquement, je suis prêt. Ils
veulent dix heures de parole, je suis prêt à leur donner dix heures,
quinze heures, vingt heures. Ce que je dis simplement, c'est qu'on ne
peut pas bloquer le fonctionnement des institutions car quand on dépose
137 449 amendements et que l'on sait le temps qu'il faut, et que donc
la fin de l'examen du projet de loi progressera dans huit ans, c'est
qu'on n'a pas envie de discussions, on n'a pas envie d'échanger, on n'a
pas envie de donner ses arguments. On a simplement un désir ; bloquer
le fonctionnement des institutions !
Q- Bon, donc, il y a une crise des institutions ?
R- Mais non. La vie est une crise perpétuelle, et le rôle du
président...
Q- Qui se finit par la mort, la crise suprême !
R- ...c'est comme ça que j'entends mon rôle, c'est d'appeler maintenant
les uns et les autres à...
Q- une VIème République... ??
R- ...à la raison ! Mais non....
Q- Comme le dit le député Montebourg.
R- Mais c'est n'importe quoi !
Q- Mais pourquoi ? Une belle réforme du Parlement. Vous avez voulu en
porter une ?
R- Mais la réforme du Parlement est possible mais elle est inutile si
chacun n'est pas responsable. Nous n'avons pas été élus, quelle que
soit notre étiquette politique, pour bloquer le fonctionnement des
institutions. Il y a l'opposition, il y a la majorité, il y a un droit
d'amendement, respectons-le. Mais l'excès de droit tue les droits ! Je
considère aujourd'hui, et j'en fais appel à mes amis de l'opposition
comme de la majorité, je crois qu'il faut essayer sereinement de sortir
de cette crise. Je suis prêt à donner aux socialistes dix heures de
discussions, un temps de parole de dix heures, aux communistes le même
temps. Mais après, on s'en sort.
Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 14 septembre 2006