Texte intégral
Q - Comment situez-vous votre participation au Forum social mondial ?
R - Le FSM n'est pas une enceinte officielle de négociations : il n'est donc pas question d'y représenter le gouvernement français comme je l'ai fait à Seattle. Je vais par contre y défendre notre vision d'une mondialisation organisée et solidaire qui insiste autant sur les bénéfices de l'échange que sur la nécessité de lui donner des règles afin d'en maximiser les profits pour tous. Porto Alegre sera, je l'espère, le lieu d'un dialogue constructif entre tous ceux qui pensent que l'on peut agir sur le cours de la mondialisation : je suis justement de ceux-là. Je crois qu'il ne faut pas caricaturer Davos qui va réfléchir cette année sur les fractures de la mondialisation, ni enfermer Porto Alegre dans un rôle vindicatif et critique de la mondialisation.
Q - Ne craignez-vous pas des réactions hostiles sur place du fait de vos prises de position pour un nouveau cycle de négociations au sein de l'OMC ?
R - Je m'attends à des échanges passionnés, c'est justement la raison qui me pousse à y aller. S'agissant du prochain cycle de négociations à l'OMC, ne soyons pas naïfs : l'alternative à l'OMC, c'est la loi de la jungle dans les échanges internationaux. Si nous voulons au contraire fixer les règles du jeu du commerce international, alors nous avons besoin de l'OMC, qui est elle-même une structure jeune et très légère. L'OMC n'est que la somme des Etats qui la composent. Au sein de l'OMC, la position du gouvernement français est qu'il faut trouver, par la négociation entre Etats, le point d'équilibre entre plus de libéralisation et plus de règles, entre croissance économique et développement social.
Q - Qu'attendez-vous, personnellement, du Forum de Porto Alegre ?
R - Je suis convaincu que l'effervescence citoyenne qui se manifeste depuis Seattle est porteuse d'espoir : elle témoigne d'un optimisme de la volonté que je partage. J'espère d'abord trouver à Porto Alegre une volonté de critiquer mais aussi de dialoguer, d'échanger pour faire avancer les choses. Les critiques parfois excessives que les manifestants et les ONG adressent à la mondialisation sont souvent utiles. J'observe que beaucoup de progrès ont été accomplis depuis 1997, dans le traitement de la dette, la lutte contre le blanchiment ou la reconnaissance internationale du principe de précaution
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 janvier 2001)
R - Le FSM n'est pas une enceinte officielle de négociations : il n'est donc pas question d'y représenter le gouvernement français comme je l'ai fait à Seattle. Je vais par contre y défendre notre vision d'une mondialisation organisée et solidaire qui insiste autant sur les bénéfices de l'échange que sur la nécessité de lui donner des règles afin d'en maximiser les profits pour tous. Porto Alegre sera, je l'espère, le lieu d'un dialogue constructif entre tous ceux qui pensent que l'on peut agir sur le cours de la mondialisation : je suis justement de ceux-là. Je crois qu'il ne faut pas caricaturer Davos qui va réfléchir cette année sur les fractures de la mondialisation, ni enfermer Porto Alegre dans un rôle vindicatif et critique de la mondialisation.
Q - Ne craignez-vous pas des réactions hostiles sur place du fait de vos prises de position pour un nouveau cycle de négociations au sein de l'OMC ?
R - Je m'attends à des échanges passionnés, c'est justement la raison qui me pousse à y aller. S'agissant du prochain cycle de négociations à l'OMC, ne soyons pas naïfs : l'alternative à l'OMC, c'est la loi de la jungle dans les échanges internationaux. Si nous voulons au contraire fixer les règles du jeu du commerce international, alors nous avons besoin de l'OMC, qui est elle-même une structure jeune et très légère. L'OMC n'est que la somme des Etats qui la composent. Au sein de l'OMC, la position du gouvernement français est qu'il faut trouver, par la négociation entre Etats, le point d'équilibre entre plus de libéralisation et plus de règles, entre croissance économique et développement social.
Q - Qu'attendez-vous, personnellement, du Forum de Porto Alegre ?
R - Je suis convaincu que l'effervescence citoyenne qui se manifeste depuis Seattle est porteuse d'espoir : elle témoigne d'un optimisme de la volonté que je partage. J'espère d'abord trouver à Porto Alegre une volonté de critiquer mais aussi de dialoguer, d'échanger pour faire avancer les choses. Les critiques parfois excessives que les manifestants et les ONG adressent à la mondialisation sont souvent utiles. J'observe que beaucoup de progrès ont été accomplis depuis 1997, dans le traitement de la dette, la lutte contre le blanchiment ou la reconnaissance internationale du principe de précaution
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 24 janvier 2001)