Texte intégral
Monsieur le Consul Général,
Chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,
C'est avec un très grand plaisir que je prends la parole devant vous.
Ce plaisir, je le sais, est également partagé par les sénateurs qui m'accompagnent et qui, comme moi, sont touchés par la chaleur de l'accueil qui nous est réservé à Shanghai depuis notre arrivée.
Il s'agit d'une délégation oecuménique, au sein de laquelle -c'est une tradition au Sénat de la République française- tous les groupes politiques, de la majorité et de l'opposition, sont représentés.
Elle comprend un Vice-Président du Sénat, membre du groupe communiste, M. Guy FISCHER, le Président du groupe Union centriste-UDF, M. Michel MERCIER, le Président du groupe socialiste, M. Jean-Pierre BEL, le Vice-Président délégué du groupe Union pour un Mouvement Populaire, M. Jean-Patrick COURTOIS, et un membre du groupe du Rassemblement démocratique et social européen, M. Gilbert BARBIER.
Chers compatriotes,
Comme lors de chacun de mes déplacements à l'étranger, j'ai souhaité avoir un contact direct avec les Français qui se sont expatriés, et je remercie notre Consul Général de son hospitalité et de nous avoir permis de vous rencontrer aujourd'hui de manière conviviale.
Je tiens beaucoup à ce contact. Comme vous le savez, le Sénat est en effet, constitutionnellement, l'instance suprême de représentation des Français établis hors de France. Douze Sénatrices et Sénateurs sont ainsi élus par vos représentants, les Conseillers de l'Assemblée des Français de l'étranger.
La Haute Assemblée -et bien sûr son Président- est très attachée à faire vivre concrètement cette mission constitutionnelle, et je vous invite ce soir à nous faire part de vos attentes et de vos difficultés -car il peut y en avoir- lorsqu'avec mes collègues nous circulerons parmi vous tout à l'heure.
Selon les chiffres que le Consulat général m'a communiqués, vous êtes ici, à Shanghai, près de 6600 inscrits au registre des Français établis hors de France. Vous formez une communauté -je le sais- jeune et dynamique, et dont la croissance ne se dément pas au fil des années. N'êtes-vous pas la première communauté française de Chine !
Votre présence montre que l'intérêt de la France pour Shanghai n'a pas cessé en 1949, avec la fin de la Concession française. Ce port cosmopolite, cette place financière de première importance, ce lieu historique où fut fondé le Parti Communiste Chinois en 1921, déborde toujours de vitalité.
L'exposition universelle de 2010 lui donnera -je n'en doute pas- une dimension supplémentaire à laquelle la France, qui a été le premier pays à confirmer sa participation et qui vient de choisir son futur pavillon, est fière d'être associée.
Un grand nombre d'entre vous, que je salue tout particulièrement, ont fait le choix de s'installer de façon durable à Shanghai. Vous êtes, tous, les héritiers d'une longue et prestigieuse lignée de Français qui, passionnés de Shanghai, en ont pris le pouls, célébré l'éclat, et éprouvé les charmes. D'autres, également conquis par l'atmosphère cosmopolite et aquatique, ont oeuvré à l'essor de ce pays et au développement de nos relations politiques, économiques et culturelles.
Charles de MONTIGNY est sans doute le plus illustre d'entre eux. Mais il y eut aussi Paul MORAND, diplomate et écrivain, André MALRAUX, qui situa à Shanghai l'action de son célèbre livre La Condition humaine (Prix Goncourt en 1933), ou encore Jean-Marie CHARPENTIER, l'architecte de « l'Avenue du Siècle » dans le quartier de Pudong.
Chacun d'entre vous incarne ici cette France en mouvement, qui invente et qui ose. Nous savons au Sénat tout ce que notre pays doit à ses expatriés. Aujourd'hui, par votre dynamisme, votre esprit d'initiative et votre audace, par le succès de vos entreprises, vous témoignez à Shanghai du sens du défi et de l'innovation qui vous anime.
Votre présence et votre diversité constituent, sans doute, la meilleure illustration des ambitions économiques et culturelles à juste titre développées par Shanghai, la plus grande et la plus peuplée ville de Chine : vous représentez, en effet, avec talent, un très large éventail de secteurs économiques, d'entreprises grandes et moins grandes, mais aussi la culture, l'enseignement ou la recherche.
Chers compatriotes,
Je souhaite aussi vous dire une chose qui me tient particulièrement à coeur.
Il y a environ un an, se tenait au Sénat, à mon initiative, un colloque sur le volontariat international, sept années après l'adoption de la loi du 14 mars 2000 relative aux volontariats civils.
J'avais alors observé -je vous rassure, je ne vais pas vous relire mon discours- que le succès du volontariat international en entreprise (« V.I.E ») ne se démentait pas et que la Chine était devenue une des toutes premières destinations.
Je constate en vous voyant aujourd'hui que j'étais bien informé...
Je suis donc -vous l'avez compris- très heureux de parrainer la création à Shanghai du premier « club V.I.E » créé dans le Monde. Les adhérents ne manquent pas, votre trésorier doit être content : 161 V.I.E au sein de 116 sociétés en 2006 ; 279 V.I.E au sein de 191 implantations françaises en 2008, soit une entreprise française implantée à Shanghai sur deux !
Je tiens à saluer ici l'esprit d'initiative et d'audace des jeunes Français qui, de plus en plus nombreux, font l'expérience du grand large. L'on a longtemps dit que les Français, frileux et hexagonaux à l'excès, restaient chez eux... Ces jeunes y apportent un cinglant et heureux démenti !
Je tiens, ensuite, à féliciter ceux à l'initiative de qui ce club a été créé : UBIFRANCE, l'Agence française pour le développement international des entreprises en charge de la gestion de la procédure V.I.E, la mission économique de Shanghai, et la Jeune Chambre Économique des Français de Shanghai. Je n'oublie pas non plus ceux qui soutiennent la formule des V.I.E et je pense notamment aux Conseillers du commerce extérieur et à leurs entreprises.
À tous, un grand merci et un grand bravo !
Il est maintenant temps de vous laisser la parole.
Je forme, à l'attention de chacun d'entre vous, les voeux les plus sincères d'épanouissement personnel et professionnel, et vous adresse à tous, chers compatriotes, l'amical salut du Sénat de la République.
Vive la France !
Vive la Chine !
Vive l'amitié franco-chinoise !Source http://www.senat.fr, le 29 avril 2008