Déclaration de M. Charles Pasqua, président du RPF, sur la ligne politique et les valeurs de la droite en matière de construction européenne, de politique sociale et de sécurité dans la persperpective des élections de 2002, Paris le 7 avril 2001.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Réunion du Conseil national du RPF à Paris le 7 avril 2001

Texte intégral

Mes Chers compagnons,
Mes Chers Amis,
Avant toute chose, je veux vous dire le plaisir de vous retrouver aujourd'hui parce qu'au milieu de vous, je suis heureux. Vous avez mené des combats difficiles lors des dernières municipales et des dernières cantonales, vous menez au quotidien le combat du Rassemblement, vous portez chaque jour les couleurs de la France et pour cela je vous dis, de tout mon cur, merci.
Attaqués par beaucoup, trahis par d'autres, calomniés par une singulière alliance entre la complaisance médiatique et la perfidie de certains manipulateurs qui prétendent incarner la justice, vous faites, ce qui est naturel pour des gaullistes : de la Résistance. Vous agissez ainsi d'un cur ardent parce que vous savez être en phase avec le grand oublié de la classe politicienne : notre peuple.
Tous ceux qui ont posé sac à terre, tous ceux qui ont douté, tous ceux qui ont abusé des petites phrases et des grandes vilenies nous ont finalement rendu service. Les éléments tièdes, plus préoccupés par leur ego que par le sort du pays, ont été remplacés par de bien plus nombreux militants, convaincus, fiers de ce que nous sommes, sans état d'âme. Ils ont repris le drapeau pour le hisser plus haut.
Parfois, je vous l'avoue, je me suis posé la question : ce Rassemblement que j'ai voulu et que j'ai construit pouvait-il résister à tant d'adversités et à aussi peu de moyens matériels ? C'est vous, à travers la campagne du référendum, à travers les combats des dernières élections, qui avez répondu : oui, il faut, sous notre bannière, continuer, plus que jamais, à vous battre pour les valeurs patriotiques qui sont les nôtres.
Partout où il n'a pas été trahi par des états-majors imbéciles et par des divisions aberrantes, le peuple de droite a dit, haut et fort, qu'il ne voulait plus de l'esbroufe médiatique de la gauche caviar. Jack Lang, Elisabeth Guigou et Catherine Trautmann battus, renvoyés par les électeurs, quelle trilogie symbolique de la victoire du pays réel contre l'illusion de la gauche paillette!
Plus qu'aucune autre formation politique, le Rassemblement pour la France incarne la conviction populaire qu'il n'existe pas une fatalité du destin. Non, la France ne veut pas et ne peut pas disparaître, malgré ses fossoyeurs de la fausse gauche et de la fausse droite.
Il existe bel et bien une force du pays réel contre les illusions du politiquement correct. Il existe bien une capacité de sursaut entre le visage lisse de Monsieur Jospin, qui cache mal les aspérités d'une gauche profondément sectaire et partisane et le centrisme où se retrouvent pêle-mêle J. Chirac, Bayrou, Madelin et consorts.
Dans le jeu de dupes de la cohabitation, il n'y a pas d'affrontements d'idées, il n'y a qu'une lutte pour les postes et les prébendes où la nuance tient lieu d'opposition, où le détail doit faire oublier l'accord sur le fond entre les tenants d'une politique de renoncement.
Les Français ne sont pas dupes : ils rejettent cette classe politique qui ne s'intéresse pas à leurs problèmes, ils chassent à chaque élection les sortants, la gauche, espérons-le, demain, mais la droite, tout aussi bien, après-demain. Car l'enjeu des élections de 2002 n'est pas : doit-on changer les noms des porteurs de maroquins ministériels et faire la même politique? L'enjeu des élections, c'est : il faut changer de gouvernement pour changer de politique et retrouver les voies et moyens d'une grande ambition pour la Nation.
Pour cela il faut nous préparer aux enjeux de 2002, il faut accroître notre force militante, ouvrir le Rassemblement aux talents et aux bonnes volontés pour ensuite s'engager dans le combat décisif pour l'élection présidentielle.
Nous avons besoin d'un grand rassemblement national, populaire et social capable de soutenir mon action. Votre première tâche est là, conduisez la sans faiblesse et ne doutez pas de mon soutien. Les responsables du RPF ne sont pas des apparatchiks qui se flattent de leurs titres nationaux et locaux, ils doivent être des militants comme les autres, qui donnent l'exemple du dévouement et de l'ouverture. Le but n'est pas de faire le vide pour éviter la concurrence ou pour garder des positions personnelles, le but est d'entraîner, de mobiliser, de convaincre.
Tous ceux qui sont déçus de la politique, déçus des sottises et du manque de conviction de la droite, déçus de l'abandon de la foi républicaine, nous rejoindront si nous sommes capables de donner une image nouvelle, celle du combat pour les idées, celle de cette petite flamme de folie, d'utopie, de rêve qui brille encore et toujours dans les nuits les plus profondes et contre tous les mauvais vents, cette flamme qui faillit si souvent mourir et qui est vivante dès lors qu'elle brûle encore nos curs et nos âmes, cette flamme qui s'appelle la France.
Aujourd'hui elle est placée sous le double éteignoir d'un fédéralisme européiste rampant et d'une gauche qui se sont toujours unis pour saboter l'idéal national. Contre ces forces négatives, nous incarnons l'espoir positif qui est attendu dans le pays car à la base de notre rassemblement, il y a deux convictions fortes :
- nous voulons une autre Europe et nous ne nous résignons pas à rester dans l'impasse dans laquelle les fédéralistes nous ont conduits;
- nous voulons mener au pouvoir une droite de conviction et nous ne nous résignons pas à subir la domination idéologique de la gauche.
Nous luttons, en effet, pour une Europe différente de celle que l'on veut nous imposer à marche forcée. Nous ne sommes ni euronihilistes, ni eurosceptiques mais nous sommes euroréalistes et donc nous sommes inquiets des erreurs accumulées par la tragique alliance entre les idéologues fédéralistes et les technocrates irresponsables.
Le sommet de Nice a montré clairement le blocage, à mon avis durable, de la construction européenne. Le problème du fédéralisme c'est que cela fonctionne comme la bicyclette, si vous ne pédalez pas, vous tombez. Alors il faut toujours plus d'intégration, toujours plus d'uniformisation, toujours plus de réglementation, toujours moins de respect des identités nationales, toujours moins de liberté des peuples, toujours moins de démocratie.
Mais arrive un moment où les peuples perçoivent la folie de cette construction idéologique et ils freinent, et les gouvernements avec eux, un processus qui menace, dès lors, de s'effondrer.
Le fédéralisme technocratique a enfermé la belle et grande idée européenne dans une alternative perverse : la fuite en avant ou l'échec. Nous ne voulons ni de l'une, ni de l'autre et nous voulons donner à l'Europe un autre souffle et cela ne sera possible qu'en remettant les peuples et les Nations au cur d'un processus dont on les a exclus.
Il faut mettre fin au désordre institutionnel entre Commission, Conseil et Parlement qui mélangent allègrement les pouvoirs et empêchent tout véritable contrôle démocratique. La Commission se comporte en gouvernement sans être politiquement responsable tandis que le parlement est devenu une machine à voter des normes au mieux incompréhensibles au pire absurdes.
Il faut mettre fin à la confusion des pouvoirs qui fait que l'Europe s'occupe de tout et s'auto-célèbre à toute occasion. Comme toutes les personnes qui doutent d'elles-mêmes, elle tombe dans le nombrilisme et l'activisme. Il faut remettre les choses à plat et donner à la subsidiarité une vraie réalité : il y a des choses que le local fait mieux, il y a des choses que le national fait mieux, il y a des choses que l'Europe peut mieux faire. Il faut le dire clairement et il faut demander aux peuples, par le référendum, ce qu'ils en pensent.
Il faut mettre fin à cette hypocrisie qui veut faire croire qu'il faut construire l'Europe pour défendre et perpétuer la grandeur de nos Nations et leur influence dans le monde et qui la place, en fait, sous domination diplomatique, militaire, juridique et culturelle des Etats-Unis d'Amérique. Il faut poser, dans un référendum au niveau européen, la question décisive aux peuples d'Europe : voulez-vous une Europe indépendante ?
Il manque à l'Europe un grand projet parce que ses dirigeants se sont livrés, pieds et poings liés et cerveau en berne, à un projet préfabriqué où la technique l'emporte sur la politique. On voit l'ampleur du gâchis : les fédéralistes risquent de tuer l'Europe dont les chances de survie dépendent en fait des euroréalistes que nous sommes.
Prenons l'exemple le plus flagrant de cette aberration : dans quelques mois le Franc, emblème de notre souveraineté multiséculaire va disparaître, sacrifié sur l'autel de l'Euro. Rien n'obligeait à ce meurtre symbolique de Marianne, rien n'obligeait à aller au delà d'une monnaie commune, salutaire pour les échanges. La disparition des monnaies nationales c'était le prix à payer pour satisfaire les idéologues du fédéralisme, aucun argument scientifique ne justifiait le remplacement de l'Ecu par l'Euro, de la monnaie commune par la monnaie unique.
Je vous renvoie aux ouvrages de mon ami Jean-Jacques Rosa qui a montré combien l'économie française ne gagnait rien à ce sacrifice symbolique de sa monnaie. La monnaie commune était nécessaire pour s'adapter à la mondialisation, la monnaie unique nous dessert en fait. Elle est l'exemple flagrant que trop d'Europe tue l'Europe.
Nous serons les fers de lance de la défense du franc, nous avons été les premiers à dénoncer la monnaie unique et je prends date devant notre peuple et lui donne rendez-vous en 2002.
Chaque électeur devra alors se poser la question : celui pour qui je vais voter est-il, ou non, responsable de cette faillite du franc au profit de ce nouvel assignat européiste ?
Les peuples méditerranéens sont particulièrement conscients des risques du fédéralisme débridé car ils mesurent combien cette Europe anglo-saxonne les éloignent de leur façon de vivre, de penser, de concevoir la Cité. C'est en fait la primauté que nous accordons à la politique, donc à la démocratie et aux élus, et à l'autorité fondée sur la loi républicaine qui est répudiée au profit de rapports marchands dominés par les groupes de pression économiques, culturels et idéologiques. La société politique subordonnée à la société civile, le contrat préféré à la loi, la responsabilité politique soumise à l'arbitraire judiciaire, ce n'est pas la res publica.
J'ai mené dans ma vie beaucoup de combats difficiles, depuis la Résistance pendant la guerre à la défense du Général de Gaulle contre les extrémistes de tout bord en passant par l'opposition au socialisme et au communisme et je crois pourtant que le combat le plus difficile, donc le plus exaltant et le plus mobilisateur, c'est celui que nous menons ensemble parce qu'une course de vitesse est engagée. Si nous ne construisons pas l'Europe des Nations, un modèle de civilisation, fait de responsabilité et de liberté, disparaîtra dans la décadence. Cette lutte contre la décadence est l'autre ferment de notre union et de notre combat commun contre la gauche.
Les valeurs qui ont fait la grandeur de l'occident ont été systématiquement attaquées par le marxisme puis par l'idéologie du gauchisme culturel issu de la pseudo-pensée de 1968. Les valeurs nationales ont été systématiquement sapées et caricaturées. L'idéologie de gauche s'est employée, avec hélas quelque succès, à détruire les supports de notre vision de la société : la famille et la politique démographique, l'ordre et l'autorité, la récompense de l'effort et du risque d'entreprendre, l'attachement à la tradition, l'admiration des chefs-d'uvre du passé et la célébration des héros et des sacrifices consentis à la Nation, tout ce qui fondait la liberté de l'homme, tout ce qui fondait cette liberté qui ne trouve sa vraie dimension que dans la contrainte que l'homme se donne à lui-même, tout cela a été attaqué, corrodé, subverti pour laisser l'âme humaine désemparée et livrer les consciences au prêt-à-penser de l'idéologie de gauche et du politiquement correct.
C'est pour cela que le Rassemblement Pour la France a été créé et c'est pour cela que je serai candidat à la prochaine élection présidentielle, pour défendre la souveraineté de la France et l'Europe des Nations ; pour promouvoir les valeurs de liberté et d'autorité que la droite française n'avait plus le courage de défendre car elle s'était laissée gagner par le poison mortel de ses adversaires de gauche : la mauvaise conscience et la haine de soi.
Eh bien nous, nous sommes fiers de ce que nous sommes et nous n'avons aucun complexe! Nous ne voulons pas laisser à nos enfants et à nos petits-enfants une société dans laquelle les trafics rapportent plus que le travail, dans laquelle les bandes de voyous font régner la loi de la jungle dans les écoles, les transports et les quartiers, dans laquelle la drogue et la pédophilie sont tolérés aujourd'hui, encouragés demain comme si c'était des comportements à la mode. Nous sommes fiers de ce que nous sommes et c'est pour cela que nous gagnerons le combat idéologique contre la gauche.
A la remise des Césars de l'hypocrisie politique, cérémonie où les nominés seront légion, nul doute que le césarisé sera Monsieur Jospin. Voilà quelqu'un qui affiche des airs de modestie docte et de sagesse professorale, voilà quelqu'un qui fait briller son manque d'éclat, voilà quelqu'un qui a inventé une nouvelle couleur, le rose terne quasi flétri, et qui cache sous tant de pondérations savamment distillées, la suffisance consubstantielle à la gauche : nous avons raison car nous sommes les gentils contre les monstres d'égoïsme et d'intolérance qui peuplent la droite.
Tout le drame de Jacques Chirac c'est d'avoir cru que son salut viendrait d'une course au centre avec son adversaire. " Tu défends les droits de l'homme. Je vais prendre la tête de la croisade mondiale contre la peine de mort ". Quand donc aura-t-on compris que lorsque l'on joue sur le terrain de l'adversaire on a toutes les chances de perdre !
Comment le Président de la République peut-il, à la fois, se préoccuper de l'insécurité et jouer les Monseigneur Gaillot ou les Badinter ? Je vous le dis, sans haine et sans crainte, je pense en conscience, que les meurtriers d'enfants, les assassins de policiers ou de gendarmes, les trafiquants de mort et de drogue, parce qu'ils s'abaissent en dessous de l'humain, méritent le châtiment suprême. Que cela ne soit pas conforme au catéchisme droit de l'hommiste que l'on prêche à Bruxelles, m'importe peu.
Là aussi aurait-on peur de l'avis du peuple ? Que pensent les Français de la remise en liberté des violeurs, des assassins, des pédophiles multirécidivistes ? Que pensent les familles des victimes de ceux qu'ils fallaient comprendre et à qui ils fallaient pardonner et qui n'ont eu ni compréhension ni pardon pour les victimes qu'ils ont suppliciées ?
La première cause de l'insécurité qui empoisonne la vie quotidienne des Français c'est le laxisme, le refus de punir, l'interdiction d'interdire, et je le dis avec force le gouvernement est coupable de non assistance à Français en danger !
Les moyens matériels avaient été donnés aux forces de l'ordre par la loi que j'avais fait voter lorsque j'étais Ministre de l'Intérieur. Mes successeurs, de droite comme de gauche, ne se sont pas donnés les moyens de l'appliquer et nous avons aujourd'hui une police impuissante face à une criminalité arrogante.
Mais la première cause de l'arrogance des voyous c'est l'incapacité de notre société à punir et à sanctionner sans faiblir.
Quelques dizaines d'individus dans chaque cité empêchent les braves gens de respirer, de dormir, d'aller et de venir, ils découragent les commerçants, les professeurs, les conducteurs d'autobus. Il faut les mettre hors d'état de nuire. Le premier engagement de nos candidats aux législatives, sera de mettre en uvre une loi prévoyant la mise en centre de rééducation fermé des délinquants multirécidivistes.
Quand comprendra-t-on que ces voyous font du peuple leur première victime ?
Quand dans un collège de banlieue, quelques gros bras empêchent les cours de se dérouler, qui est pénalisé ? Ce n'est pas le fils de bourgeois qui s'inscrira dans un établissement privé, c'est le fils du peuple qui ne pourra jamais intégrer Polytechnique ou Normale Sup. parce que des voyous auront mis en panne l'ascenseur social.
On a sacrifié l'avenir de notre peuple à des chimères pour complaire aux éditorialistes du Monde ou du Nouvel Obs. La République a oublié ses fils, elle a oublié son école, elle a oublié sa politique sociale !
Que fait-on aujourd'hui pour les familles modestes en France ? Elles n'ont droit à rien, les prestations sociales semblent réservées aux marginaux ou aux clandestins. Tout est fait pour décourager l'effort, le mérite et l'honnêteté. Tout cela doit cesser, encore faut-il le courage de le dire, encore faut-il la lucidité de s'intéresser au peuple et de ne pas seulement se soucier de son image aux reflets adoucis des médias parisiens.
Tout notre défi politique est là : sommes-nous suffisamment courageux pour aller à la rencontre des besoins de notre peuple ? Sommes-nous en mesure d'être le parti des Français fiers de l'être ? Ou pensons-nous que cela nous vaudra trop d'opprobre et de désagréments et qu'il vaut mieux passer sous les fourches caudines du politiquement correct ?
En un mot sommes-nous gaullistes ou pas ? Sommes-nous dignes de nos prédécesseurs ? Voulons-nous être sur la place de la Concorde parmi le peuple de France ou préférons-nous fanfaronner dans un amphi de la Sorbonne pour être bien vu par Cohn-Bendit.
Sommes-nous ce que nous sommes ou préférons-nous avoir une place au bal des travestis, des convictions trahies, des salons complaisants ?
Pour moi la réponse est claire, nous sommes gaullistes et nous allons le prouver. En marche, mes amis, démasquons ceux qui ont sali notre idéal.
Nous allons rendre aux Français leur droit à la sécurité, leur droit à la récompense des efforts. Nous allons remettre en route l'ascenseur social depuis trop longtemps en panne. Nous allons redonner à l'Etat sa place : un Etat qui assume ses missions au lieu de s'en débarrasser sur des autorités pseudo-indépendantes et des comités d'experts mais un Etat qui vise le bien public et non pas la satisfaction première de ses fonctionnaires. Un Etat allégé, pour libérer l'initiative économique et l'esprit d'entreprise mais un Etat au service de ses missions fondamentales avec rigueur, économie et intransigeance.
Un Etat, enfin, qui soit capable de garantir une justice équitable dans ce pays et qui dise aux juges ce que leur avaient dit les révolutionnaires de 1789 : vous n'êtes pas un pouvoir mais une simple autorité et vous devez servir la République et non pas votre idéologie ou votre notoriété.
Il y a tant à faire pour remettre le pays debout. Nous traçons la voie qui y conduit. Dans quelques mois je vous présenterai le projet que je défendrai lors de l'élection présidentielle, à vous de préparer le terrain, la France est dans nos curs, c'est elle qui gagnera en 2002.
C'est à cette tâche exaltante que je vous invite.
(source http://www.rpfie.org, le 10 avril 2001)