Texte intégral
R. Duchemin.- Invité de la question du jour, le ministre du Budget et de la Fonction Publique. Bonjour E. Woerth. Merci d'être avec nous, en direct ce matin, sur France Info pour parler, notamment, du RSA. Alors, ça y est, les revenus du capital vont être taxés pour financer justement le revenu de solidarité active ? Vous confirmez ce que disent Les Echos ce matin ?
C'est une piste sérieuse. Il y a d'autres pistes sérieuses. Le Président de la République s'exprimera demain, à Laval, sur le revenu de solidarité active. Donc, je ne vais évidemment pas entrer dans le détail parce que le Président le fera et remettra les choses en perspective. C'est une rentrée, d'ailleurs, placée sous le signe économique, affronter la crise économique qui court partout dans le monde et, en même temps, se donner les moyens de moderniser la France sur le plan social. Il y a deux textes très importants à la rentrée : il y a le revenu de solidarité active, qui est porté par M. Hirsch, et puis il y aussi le texte sur la participation et sur l'intéressement.
Alors si c'était confirmé demain, expliquez-nous comment cela se traduirait ; on parle d'un prélèvement de 1 % sur les revenus du patrimoine et des placements. Concrètement ?
Je ne vais rentrer dans les détails, il y a plusieurs pistes. Ce qui est très important, c'est que le RSA soit financé puisque, on l'a indiqué à plusieurs reprises, ce chiffre a déjà été donné, par le secrétaire général de l'Elysée il n'y a pas si longtemps, mais aussi par d'autres, que le RSA, ce serait à peu près 1,5 milliard de plus que les dispositifs sociaux qu'il intègre. Le RSA, c'est une vision globale de nos dispositifs sociaux qui permet, je le répète, de lutter contre deux choses, deux phénomènes importants qui est le fait qu'il y ait des gens qui soient dans des dispositifs sociaux et qui ne retrouvent pas du travail, une sorte de trappe à inactivité ; on n'est pas incité à retrouver du travail ; donc il faut inciter à retrouver du travail. Et puis, deuxième point, lutter contre un phénomène qu'on connaît bien qui est celui des travailleurs pauvres et notamment des gens à temps partiel, au Smic, qui ne gagnent pas assez en réalité pour joindre les deux bouts. C'est cela, l'objectif politique. Donc, il faut que ce soit évidemment financé. Ce milliard et demi, c'est un coût supplémentaire par rapport à l'ensemble du coût des dispositifs type RMI, allocation pour parent isolé. Le fait de pouvoir le financer complètement nécessite évidemment une ressource supplémentaire. La piste que vous évoquez est effectivement une piste sérieuse. Je ne rentrerai pas dans le détail là-dessus.
Ce milliard et demi va être suffisant ?
Oui, bien sûr, ce sera évidemment suffisant parce que le RSA est construit pour coûter cela. Donc, ce sera évidemment suffisant.
Est-ce que ce n'est pas un petit gênant, quand même, pour un gouvernement de droite d'aller - entre guillemets - "chercher de l'argent là où il y en a pour donner aux plus pauvres" ? Robin des Bois ?
Ecoutez, je ne comprends pas très bien cette logique. Le gouvernement de droite n'est pas nécessairement...J'ai du mal à rentrer dans votre logique là, comme ça, le matin, de bonne heure.
Logique visiblement partagée par la presse.
Non, je ne crois pas. D'abord, la presse en parle peu.
On a entendu parler de Robin des Bois !
Je ne sais pas qui est Robin des Bois. Ce que je veux dire, c'est que le RSA, c'est un dispositif nouveau, social, très fort, avec des objectifs très clairs, des objectifs qui peuvent être portés par l'ensemble de la société française : c'est qu'on doit retrouver du travail et être incité à retrouver du travail et, deuxième point, on doit lutter contre un phénomène que vous avez vous mêmes dénoncé plusieurs fois sur vos antennes, qu'il y ait des gens qui travaillent notamment à temps partiel - avec une moitié de Smic, on ne vit pas et on doit pouvoir lutter contre cela. A partir de ce moment-là ; il faut le financer, il faut trouver les bons moyens de financement, il faut trouver un assiette large évidemment de financement pour ne pas que ce financement obère l'économie.
E. Woerth, il y a beaucoup de dossiers de rentrée sur la table aujourd'hui. On parle notamment de l'aide au transport. Cela va se traduire comment ? Ça va se faire sur la base du volontariat ? L'Etat va imposer ? Où en est-on aujourd'hui exactement ?
On est un petit peu au milieu du gué puisque le Premier ministre a demandé aux partenaires sociaux, vous le savez, avant le 15 septembre, de donner leur opinion là-dessus. Alors ça s'agite un peu, le Medef réagit, les syndicats disent : "mêlez-vous de votre opinion".
Le Medef qui est contre, pour l'instant.
Oui, il faut continuer à discuter. L'idée est quand même assez simple et c'est très important, c'est qu'on puisse aider les personnes qui travaillent dans le coût de leurs déplacements domicile-travail. C'est le cas en Ile-de-France au travers, par exemple, de la carte orange qui est prise en charge à 50 % par les employeurs. Le Premier ministre s'est engagé à mettre un dispositif à un moment où la vie est chère, où le pétrole est cher, où l'essence est chère, à la fois pour permettre aux gens qui peuvent bénéficier de transports en commun de pouvoir participer, que l'Etat participe, que les employeurs participent et que l'Etat aide les employeurs à participer à ces frais de transport sur les transports publics. Et quand il n'y a pas de transports publics, il faut aussi regarder si c'est une possibilité d'aider les personnes qui prennent leur propre voiture. L'objectif est évidemment d'abord de favoriser les transports publics. Et puis ce qui est très important, c'est aussi que ce soit sur la feuille de paie. C'est-à-dire que le salarié qui obtiendra une aide sur le coût de ces transports puisse le voir sur sa feuille de paie, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, ou ce qui n'était pas le cas dans le dispositif que nous remplaçons et qui ne marche pas qui est celui du chèque transport.
Justement on a parlé d'exonération de charges. Est-ce qu'il y a des pistes réelles de financement et quelles sont-elles ?
Nous sommes en train de les examiner et tout cela se clarifiera au mois de septembre. Evidemment, cette piste, qui est d'exonérer de charges sociales, de cotisations sociales à la fois l'entreprise, lorsqu'elle procure cette aide, mais aussi le salarié qui la touche. Donc, il y a une exonération de charges ou d'impôts. Nous verrons. En tout cas que ce soit facilité, on veut faciliter évidemment le transport entre le domicile et le travail, ce qui fait qu'évidemment on facilite d'une certaine façon aussi le travail au travers de cela.
E. Woerth, on parlait il y a un instant du MEDEF. Elle ouvre aujourd'hui son université d'été. L. Parisot a d'ores et déjà fait savoir, pas plus tard que ce week-end, qu'elle allait redemander pour aider les entreprises aux Gouvernement de baisser les charges. C'est impossible vu le contexte économique, on parle de récession.
Il y a beaucoup de baisses de charges, vous savez, on ne le dit pas assez. Mais il y a aujourd'hui dans les budgets publics, d'une manière ou d'une autre, à peu près une trentaine de milliards d'euros de baisses de charges. C'est-à-dire que si les charges étaient prises tel qu'elles apparaissent, elles coûteraient trente milliards de plus. Donc, il y a bien trente milliards de diminution de charges par rapport à l'ensemble des systèmes d'aujourd'hui. Donc, il y a déjà une forte baisse des charges. Quand vous employez quelqu'un jusqu'à 1,6 smic, il y a une diminution et une baisse de charges très forte et dégressive. Donc, évidemment il faut diminuer les charges. Mais en face de la diminution des charges des entreprises, il y a quoi ? En face des charges des entreprises, il y a quoi, il y a des prestations sociales. Il y a en face des dépenses sociales et nous devons être aussi actifs sur la dépense sociale, sur la réduction de ces dépenses sociales, sur la maîtrise de ces dépenses sociales. Et c'est parce qu'on aura maîtrisé les dépenses sociales qu'au fond on aura diminué les charges sociales. Je crois qu'il faut d'abord travailler sur les dépenses. C'est ce que nous faisons beaucoup, quand on essaye de maîtriser l'évolution des dépenses. Je pense à l'assurance maladie par exemple. On sait bien que l'assurance maladie augmentera plus, beaucoup plus, que le produit intérieur brut dans les années qui viennent et en même temps, il faut quand même en maîtriser l'évolution. Donc, tout passe par là et c'est un débat qui doit être un débat consensuel en France.
Monsieur le ministre, une dernière question très rapidement elle concerne les enseignants. Ils vont se mobiliser dès la rentrée le 11 septembre. On attend toujours évidemment une éventuelle revalorisation des salaires. Qu'est-ce que vous avez à leur dire aujourd'hui ?
Non, mais les salaires dans la fonction publique, les traitements dans la fonction publique, sont augmentés en fonction du point d'indice, nous l'avons discuté avec les organisations syndicales à plusieurs reprises. On n'est pas toujours d'accord sur ce type de sujets. Et puis en même temps, au travers des primes, de l'évolution de carrière des uns et des autres, donc il y a eut une évolution des traitements dans la fonction publique qui est tout à fait correcte, dont on peut discuté catégorie par catégorie. Il faut revaloriser certains. Il y a des revalorisation catégorielle et cela c'est fait régulièrement mais les finances publiques de la France sont dans un état qui n'est pas bon. Nous avons des déficits publics. Je mets toute mon énergie pour lutter contre ces déficits publics, parce que c'est une marge de manoeuvre politique aujourd'hui, de retrouver des marges de manoeuvre financière à travers nos finances publiques. Il est évident que les traitements, les salaires, qui représentent plus de 50 % de budget de l'Etat doivent être maîtrisés. C'est très important, les fonctionnaires le savent. Ce que nous faisons, c'est que nous diminuons le nombre de fonctionnaires, c'est vrai aussi pour l'éducation nationale. Cela provoque un peu d'inquiétude ici ou là. Mais il y a des réformes très fortes qui font que ce n'est pas des réformes qui nécessitent plus de moyens, mais au contraire une meilleure organisation du système de l'Education nationale. X. Darcos le fait très très bien. En face de ces diminutions d'effectifs, il y a un retour vers les fonctionnaires de la moitié des économies réalisées. Je crois que c'est une bonne manière de faire aujourd'hui. C'est une manière sérieuse, en tout cas, de faire.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 27 août 2008
C'est une piste sérieuse. Il y a d'autres pistes sérieuses. Le Président de la République s'exprimera demain, à Laval, sur le revenu de solidarité active. Donc, je ne vais évidemment pas entrer dans le détail parce que le Président le fera et remettra les choses en perspective. C'est une rentrée, d'ailleurs, placée sous le signe économique, affronter la crise économique qui court partout dans le monde et, en même temps, se donner les moyens de moderniser la France sur le plan social. Il y a deux textes très importants à la rentrée : il y a le revenu de solidarité active, qui est porté par M. Hirsch, et puis il y aussi le texte sur la participation et sur l'intéressement.
Alors si c'était confirmé demain, expliquez-nous comment cela se traduirait ; on parle d'un prélèvement de 1 % sur les revenus du patrimoine et des placements. Concrètement ?
Je ne vais rentrer dans les détails, il y a plusieurs pistes. Ce qui est très important, c'est que le RSA soit financé puisque, on l'a indiqué à plusieurs reprises, ce chiffre a déjà été donné, par le secrétaire général de l'Elysée il n'y a pas si longtemps, mais aussi par d'autres, que le RSA, ce serait à peu près 1,5 milliard de plus que les dispositifs sociaux qu'il intègre. Le RSA, c'est une vision globale de nos dispositifs sociaux qui permet, je le répète, de lutter contre deux choses, deux phénomènes importants qui est le fait qu'il y ait des gens qui soient dans des dispositifs sociaux et qui ne retrouvent pas du travail, une sorte de trappe à inactivité ; on n'est pas incité à retrouver du travail ; donc il faut inciter à retrouver du travail. Et puis, deuxième point, lutter contre un phénomène qu'on connaît bien qui est celui des travailleurs pauvres et notamment des gens à temps partiel, au Smic, qui ne gagnent pas assez en réalité pour joindre les deux bouts. C'est cela, l'objectif politique. Donc, il faut que ce soit évidemment financé. Ce milliard et demi, c'est un coût supplémentaire par rapport à l'ensemble du coût des dispositifs type RMI, allocation pour parent isolé. Le fait de pouvoir le financer complètement nécessite évidemment une ressource supplémentaire. La piste que vous évoquez est effectivement une piste sérieuse. Je ne rentrerai pas dans le détail là-dessus.
Ce milliard et demi va être suffisant ?
Oui, bien sûr, ce sera évidemment suffisant parce que le RSA est construit pour coûter cela. Donc, ce sera évidemment suffisant.
Est-ce que ce n'est pas un petit gênant, quand même, pour un gouvernement de droite d'aller - entre guillemets - "chercher de l'argent là où il y en a pour donner aux plus pauvres" ? Robin des Bois ?
Ecoutez, je ne comprends pas très bien cette logique. Le gouvernement de droite n'est pas nécessairement...J'ai du mal à rentrer dans votre logique là, comme ça, le matin, de bonne heure.
Logique visiblement partagée par la presse.
Non, je ne crois pas. D'abord, la presse en parle peu.
On a entendu parler de Robin des Bois !
Je ne sais pas qui est Robin des Bois. Ce que je veux dire, c'est que le RSA, c'est un dispositif nouveau, social, très fort, avec des objectifs très clairs, des objectifs qui peuvent être portés par l'ensemble de la société française : c'est qu'on doit retrouver du travail et être incité à retrouver du travail et, deuxième point, on doit lutter contre un phénomène que vous avez vous mêmes dénoncé plusieurs fois sur vos antennes, qu'il y ait des gens qui travaillent notamment à temps partiel - avec une moitié de Smic, on ne vit pas et on doit pouvoir lutter contre cela. A partir de ce moment-là ; il faut le financer, il faut trouver les bons moyens de financement, il faut trouver un assiette large évidemment de financement pour ne pas que ce financement obère l'économie.
E. Woerth, il y a beaucoup de dossiers de rentrée sur la table aujourd'hui. On parle notamment de l'aide au transport. Cela va se traduire comment ? Ça va se faire sur la base du volontariat ? L'Etat va imposer ? Où en est-on aujourd'hui exactement ?
On est un petit peu au milieu du gué puisque le Premier ministre a demandé aux partenaires sociaux, vous le savez, avant le 15 septembre, de donner leur opinion là-dessus. Alors ça s'agite un peu, le Medef réagit, les syndicats disent : "mêlez-vous de votre opinion".
Le Medef qui est contre, pour l'instant.
Oui, il faut continuer à discuter. L'idée est quand même assez simple et c'est très important, c'est qu'on puisse aider les personnes qui travaillent dans le coût de leurs déplacements domicile-travail. C'est le cas en Ile-de-France au travers, par exemple, de la carte orange qui est prise en charge à 50 % par les employeurs. Le Premier ministre s'est engagé à mettre un dispositif à un moment où la vie est chère, où le pétrole est cher, où l'essence est chère, à la fois pour permettre aux gens qui peuvent bénéficier de transports en commun de pouvoir participer, que l'Etat participe, que les employeurs participent et que l'Etat aide les employeurs à participer à ces frais de transport sur les transports publics. Et quand il n'y a pas de transports publics, il faut aussi regarder si c'est une possibilité d'aider les personnes qui prennent leur propre voiture. L'objectif est évidemment d'abord de favoriser les transports publics. Et puis ce qui est très important, c'est aussi que ce soit sur la feuille de paie. C'est-à-dire que le salarié qui obtiendra une aide sur le coût de ces transports puisse le voir sur sa feuille de paie, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, ou ce qui n'était pas le cas dans le dispositif que nous remplaçons et qui ne marche pas qui est celui du chèque transport.
Justement on a parlé d'exonération de charges. Est-ce qu'il y a des pistes réelles de financement et quelles sont-elles ?
Nous sommes en train de les examiner et tout cela se clarifiera au mois de septembre. Evidemment, cette piste, qui est d'exonérer de charges sociales, de cotisations sociales à la fois l'entreprise, lorsqu'elle procure cette aide, mais aussi le salarié qui la touche. Donc, il y a une exonération de charges ou d'impôts. Nous verrons. En tout cas que ce soit facilité, on veut faciliter évidemment le transport entre le domicile et le travail, ce qui fait qu'évidemment on facilite d'une certaine façon aussi le travail au travers de cela.
E. Woerth, on parlait il y a un instant du MEDEF. Elle ouvre aujourd'hui son université d'été. L. Parisot a d'ores et déjà fait savoir, pas plus tard que ce week-end, qu'elle allait redemander pour aider les entreprises aux Gouvernement de baisser les charges. C'est impossible vu le contexte économique, on parle de récession.
Il y a beaucoup de baisses de charges, vous savez, on ne le dit pas assez. Mais il y a aujourd'hui dans les budgets publics, d'une manière ou d'une autre, à peu près une trentaine de milliards d'euros de baisses de charges. C'est-à-dire que si les charges étaient prises tel qu'elles apparaissent, elles coûteraient trente milliards de plus. Donc, il y a bien trente milliards de diminution de charges par rapport à l'ensemble des systèmes d'aujourd'hui. Donc, il y a déjà une forte baisse des charges. Quand vous employez quelqu'un jusqu'à 1,6 smic, il y a une diminution et une baisse de charges très forte et dégressive. Donc, évidemment il faut diminuer les charges. Mais en face de la diminution des charges des entreprises, il y a quoi ? En face des charges des entreprises, il y a quoi, il y a des prestations sociales. Il y a en face des dépenses sociales et nous devons être aussi actifs sur la dépense sociale, sur la réduction de ces dépenses sociales, sur la maîtrise de ces dépenses sociales. Et c'est parce qu'on aura maîtrisé les dépenses sociales qu'au fond on aura diminué les charges sociales. Je crois qu'il faut d'abord travailler sur les dépenses. C'est ce que nous faisons beaucoup, quand on essaye de maîtriser l'évolution des dépenses. Je pense à l'assurance maladie par exemple. On sait bien que l'assurance maladie augmentera plus, beaucoup plus, que le produit intérieur brut dans les années qui viennent et en même temps, il faut quand même en maîtriser l'évolution. Donc, tout passe par là et c'est un débat qui doit être un débat consensuel en France.
Monsieur le ministre, une dernière question très rapidement elle concerne les enseignants. Ils vont se mobiliser dès la rentrée le 11 septembre. On attend toujours évidemment une éventuelle revalorisation des salaires. Qu'est-ce que vous avez à leur dire aujourd'hui ?
Non, mais les salaires dans la fonction publique, les traitements dans la fonction publique, sont augmentés en fonction du point d'indice, nous l'avons discuté avec les organisations syndicales à plusieurs reprises. On n'est pas toujours d'accord sur ce type de sujets. Et puis en même temps, au travers des primes, de l'évolution de carrière des uns et des autres, donc il y a eut une évolution des traitements dans la fonction publique qui est tout à fait correcte, dont on peut discuté catégorie par catégorie. Il faut revaloriser certains. Il y a des revalorisation catégorielle et cela c'est fait régulièrement mais les finances publiques de la France sont dans un état qui n'est pas bon. Nous avons des déficits publics. Je mets toute mon énergie pour lutter contre ces déficits publics, parce que c'est une marge de manoeuvre politique aujourd'hui, de retrouver des marges de manoeuvre financière à travers nos finances publiques. Il est évident que les traitements, les salaires, qui représentent plus de 50 % de budget de l'Etat doivent être maîtrisés. C'est très important, les fonctionnaires le savent. Ce que nous faisons, c'est que nous diminuons le nombre de fonctionnaires, c'est vrai aussi pour l'éducation nationale. Cela provoque un peu d'inquiétude ici ou là. Mais il y a des réformes très fortes qui font que ce n'est pas des réformes qui nécessitent plus de moyens, mais au contraire une meilleure organisation du système de l'Education nationale. X. Darcos le fait très très bien. En face de ces diminutions d'effectifs, il y a un retour vers les fonctionnaires de la moitié des économies réalisées. Je crois que c'est une bonne manière de faire aujourd'hui. C'est une manière sérieuse, en tout cas, de faire.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 27 août 2008