Texte intégral
J.-L. Hees.- C. Boutin, bonjour. Les vacances ont été bonnes du côté du Croisic, je crois ?
Oui, enfin, elles ont été quand même interrompues par le drame de la tornade de d'Hautmont.
Bien sûr, oui.
Et les familles qui sont véritablement dans de grandes difficultés.
Alors, justement, quand on est ministre et notamment ministre du Logement et de la Ville, les problèmes ont tendance à vous attendre dès le retour des vacances. Et les professionnels du secteur de la construction s'inquiètent. Est-ce que ça entre en collision, puisqu'on sent un vrai marasme quand même dans le secteur, avec les ambitions de votre ministère ?
Ecoutez, ce n'est pas le secteur de l'immobilier en tant que tel qui est en difficulté. Ce qui se pose aujourd'hui, c'est la solvabilité des ménages et en particulier l'octroi de prêt. Les banques sont aujourd'hui prises dans un système globalisé et subissent un peu un effet des subprimes, et donc elles sont beaucoup plus exigeantes pour accorder des prêts à la fois aux particuliers comme aux promoteurs, si bien que ceci a des conséquences naturellement sur la construction de logements. Alors, ça impacte, mais disons que c'est un dégât collatéral le la crise financière mondiale. Moi, je sais très bien qu'aujourd'hui le système de construction est prêt à remarcher. On n'est pas du tout dans la même situation qu'en 1990. Aujourd'hui, il y a très peu de stocks en fait, et quand on parle de logements qui ne sont pas construits ou en attente, en réalité (...) les promoteurs vendent d'abord sur plan. Donc, si vous voulez, c'est quelque chose qui n'est pas réalisée mais il n'y a pas de stock vraiment. On n'est pas du tout dans la même situation qu'en 90.
Mais est-ce que le ministre de la Ville que vous êtes peut intervenir, enfin débloquer ou aider dans cette situation ?
Ecoutez, ce qui est certain c'est que la France connaît un déficit de nombre de logements avant même ce ralentissement, et donc la loi que je vais présenter et qui va démarrer le 14 octobre au Sénat a pour objectif de débloquer l'ensemble de la chaîne et lui donner plus de fluidité en touchant à tous les secteurs. Mais, je pense, et je plaide pour cela mais je ne sais pas si j'obtiendrai les arbitrages, je crois qu'aujourd'hui dans une situation difficile, il faut redonner donc un petit peu de fluidité financière et moi je plaide pour que l'on accorde pour un temps limité, puisque c'est très conjoncturel, une TVA à 5,5 pour la construction du neuf. Alors, on me dit « mais il ne faut pas faire de dépense de l'Etat », mais en réalité aujourd'hui, les logements qui ne sont pas engagés font qu'il n'y a rien du tout comme rentrée dans l'Etat. Au moins il y aurait la TVA à 5,5 qui rentrerait dans les caisses de l'Etat.
Et on vous écoute ?
Ecoutez, pour l'instant on est en négociation, moi, c'est ça. Et je propose aussi une deuxième mesure qui me semble intéressante, surtout dans la discussion actuelle vis-à-vis du financement du RSA. L'ISF, moi je souhaiterais qu'il y ait des encouragements à ce que ceux qui sont riches puissent financer le logement social. Ceci a été fait pour les PME, c'est un grand succès, ça dépasse même ce que nous pensions, et c'est très bien, tant mieux, ceux qui ont de l'argent investissent dans les PME, eh bien pourquoi ne pas donner aussi la possibilité de pouvoir investir dans le logement social ?
Mais c'est un sujet tabou l'ISF, vous avez remarqué ?
Oui, oui, mais peut-être, mais enfin, écoutez, moi, je suis une femme pragmatique, j'ai besoin de loger des gens, il y a une demande, le Président s'est engagé à faire de la France une France de propriétaires.... 70 %... ... de propriétaires, oui. Ben, nous sommes actuellement en moyenne à 56 %, donc nous avons effectivement un gap. Je pense que 70 % est un maximum parce qu'il faut laisser du locatif, mais voilà. Si on veut véritablement répondre aux objectifs qui m'ont été donnés, compte tenu de la conjoncture, moi, je plaide pour ces deux mesures : TVA à 5,5 et ISF dirigé vers la construction du logement social. Là, c'est vraiment un sens politique fort. Ceux qui sont riches participent et financent le logement social, c'est-à-dire des plus modestes. Je trouve... en tout les cas, personnellement, je la trouve très bien dans cette situation, cette proposition.
Alors, C. Boutin, je le disais tout à l'heure, mais c'est vrai que ce n'est pas un ministère facile le Ministère du Logement, parce qu'on y recueille aussi une bonne partie de la misère sociale de ce pays. On sait tous que vous avez une fibre de ce côté-là, enfin que vous avez un petit coeur qui bat sous l'habit de ministre.
Oui, absolument, oui !
Vous parliez tout à l'heure de ce drame de Hautmont, qui est survenu au début du mois d'août. Il y a eu, on sent bien qu'il y a eu... enfin, il y a eu de la générosité, il y a eu l'action du Gouvernement mais en ce moment, les gens d'Hautmont attendent que les assurances et compagnies d'assurances fassent leur travail et ça ne semble pas si évident que ça.
Ecoutez, moi, je dois dire qu'en ce qui concerne la tornade d'Hautmont, j'ai été très agréablement surprise, pardonnez-moi, les services de l'Etat, mais de leur réactivité et de l'efficacité de ces services, que je tiens à saluer parce que souvent on critique l'administration, etc. Ecoutez, les services de l'Etat ont été remarquables. Moi, en ce qui concerne mon secteur, en plein mois d'août, arriver à proposer des mobil homes alors qu'au départ personne n'en voulait, mais il est bien évident que ces personnes qui n'avaient plus rien ne pouvaient pas indéfiniment être logées chez leurs amis et leur famille, il fallait cela, et ceci s'est fait en quinze jours dans des conditions de concertation avec les maires que je remercie, car vous savez, dans les crises comme ça, dans les catastrophes, quelle que soit la tendance politique du maire, la présence du maire est indispensable, et ils ont tous été dans leur différence exemplaires. Donc, voilà. Alors, les assurances, moi je veux regarder d'un petit peu plus près parce que j'ai plutôt constaté au moment de réunions que nous avons pu avoir sur le terrain que l'assurance, le monde de l'assurance était prêt à aller même au-delà de ce qui était prévu dans les textes en ce qui concerne la couverture.
Alors, il faudrait le dire aux habitants sinistrés, parce que...
Mais vous savez, c'est lent. Je pense aussi qu'il y a le choc de la tornade, il y a les réponses immédiates qui sont données- les mobil homes -, et puis après, il y a un minimum de durée pour vérifier. Malheureusement, il y a des gens qui exploitent aussi des situations et il ne faut pas qu'à l'occasion d'une catastrophe comme celle-là, on donne un plus à ceux qui profitent du système.
Alors, toujours sur ce chapitre des drames humains, il y a une femme de 33 ans qui a sauté par la fenêtre, hier, à Istres, du 3ème étage, elle est morte, elle était en phase d'expulsion. Comment réagit le ministre du Logement ?
D'abord, je pense à ses trois enfants, elle a trois enfants, le dernier à dix-huit mois et voilà. Le décès de cette femme, c'est leur maman qu'ils ne verront plus, et ça ils le porteront toute leur vie et c'est quelque chose d'absolument terrible. Ce que je sais, parce que naturellement comme vous j'ai été très touchée par ce drame, les services, aussi bien de l'Office que la sous-préfecture avaient proposé un accompagnement à cette dame qui n'a pas voulu, et moi je vois dans ce drame plutôt l'expression de la rupture du lien social dans notre pays. C'est incroyable de voir que ni la famille, ni les voisins, n'ont été là pour aider à accepter les propositions qui ont été faites, soit par l'Office soit par...
... des propositions convenables !
Bien sûr, mais bien sûr ! Vous vous rendez compte ! Cette femme est morte pour une dette de 20 000 euros je crois. Vous rendez-vous compte ? Vous rendez-vous compte ! Ce n'est pas possible ! Et là, nous avons vraiment une interrogation profonde : quel est le sens du délitement du lien social dans notre pays ? Moi, c'est ma préoccupation quotidienne, quotidienne, quotidienne.
Alors, à propos de préoccupation, C. Boutin, toujours heureuse au gouvernement, j'imagine.
Oui, absolument.
N. Sarkozy surprend parfois sa majorité, et je pense au RSA dont vous faisiez mention tout à l'heure. Lui, il parle du combat des anciens contre les modernes. Vous êtes dans quel camp ?
Ecoutez, je ne sais pas dans quel camp je suis, je pense que je suis dans celui des modernes. Moi, j'ai toujours soutenu le RSA parce que je pense que l'idée qui est d'entraîner les gens qui sont sans activité vers le travail et qui n'allaient pas vers le travail parce que les règles administratives étaient moins intéressantes pour eux que d'aller travailler, moi je trouve que l'idée est intéressante. Donc, le principe est formidable. C'est vrai que le financement pose question et il est normal qu'il y ait un débat, et il y aura un débat parlementaire. Mais ce débat ne pourra qu'enrichir la réflexion. Mais sur le principe, moi je fais partie des gens qui soutiennent l'idée. Personnellement, vous savez, je tiens une idée encore plus novatrice que celle-ci, qui est le dividende universel, qui est un véritable partage de la richesse, ça été une des postures du Forum des républicains sociaux, qui est le partage de la richesse, en assurant à tous un minimum qui permet de ne jamais tomber dans la précarité, et voilà, et qui permet le travail, bien sûr.
Vous devez choquer certains de vos amis de la majorité de temps en temps, C. Boutin.
Ah ben, peut-être, oui, mais l'objectif n'est pas cela. L'objectif c'est de faire avancer notre pays. Alors, sous cet angle-là, oui, je vous le dis, je suis dans les modernes.
Je vous remercie d'avoir répondu à notre invitation et je vous souhaite une excellente journée.
Merci à vous.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 4 septembre 2008
Oui, enfin, elles ont été quand même interrompues par le drame de la tornade de d'Hautmont.
Bien sûr, oui.
Et les familles qui sont véritablement dans de grandes difficultés.
Alors, justement, quand on est ministre et notamment ministre du Logement et de la Ville, les problèmes ont tendance à vous attendre dès le retour des vacances. Et les professionnels du secteur de la construction s'inquiètent. Est-ce que ça entre en collision, puisqu'on sent un vrai marasme quand même dans le secteur, avec les ambitions de votre ministère ?
Ecoutez, ce n'est pas le secteur de l'immobilier en tant que tel qui est en difficulté. Ce qui se pose aujourd'hui, c'est la solvabilité des ménages et en particulier l'octroi de prêt. Les banques sont aujourd'hui prises dans un système globalisé et subissent un peu un effet des subprimes, et donc elles sont beaucoup plus exigeantes pour accorder des prêts à la fois aux particuliers comme aux promoteurs, si bien que ceci a des conséquences naturellement sur la construction de logements. Alors, ça impacte, mais disons que c'est un dégât collatéral le la crise financière mondiale. Moi, je sais très bien qu'aujourd'hui le système de construction est prêt à remarcher. On n'est pas du tout dans la même situation qu'en 1990. Aujourd'hui, il y a très peu de stocks en fait, et quand on parle de logements qui ne sont pas construits ou en attente, en réalité (...) les promoteurs vendent d'abord sur plan. Donc, si vous voulez, c'est quelque chose qui n'est pas réalisée mais il n'y a pas de stock vraiment. On n'est pas du tout dans la même situation qu'en 90.
Mais est-ce que le ministre de la Ville que vous êtes peut intervenir, enfin débloquer ou aider dans cette situation ?
Ecoutez, ce qui est certain c'est que la France connaît un déficit de nombre de logements avant même ce ralentissement, et donc la loi que je vais présenter et qui va démarrer le 14 octobre au Sénat a pour objectif de débloquer l'ensemble de la chaîne et lui donner plus de fluidité en touchant à tous les secteurs. Mais, je pense, et je plaide pour cela mais je ne sais pas si j'obtiendrai les arbitrages, je crois qu'aujourd'hui dans une situation difficile, il faut redonner donc un petit peu de fluidité financière et moi je plaide pour que l'on accorde pour un temps limité, puisque c'est très conjoncturel, une TVA à 5,5 pour la construction du neuf. Alors, on me dit « mais il ne faut pas faire de dépense de l'Etat », mais en réalité aujourd'hui, les logements qui ne sont pas engagés font qu'il n'y a rien du tout comme rentrée dans l'Etat. Au moins il y aurait la TVA à 5,5 qui rentrerait dans les caisses de l'Etat.
Et on vous écoute ?
Ecoutez, pour l'instant on est en négociation, moi, c'est ça. Et je propose aussi une deuxième mesure qui me semble intéressante, surtout dans la discussion actuelle vis-à-vis du financement du RSA. L'ISF, moi je souhaiterais qu'il y ait des encouragements à ce que ceux qui sont riches puissent financer le logement social. Ceci a été fait pour les PME, c'est un grand succès, ça dépasse même ce que nous pensions, et c'est très bien, tant mieux, ceux qui ont de l'argent investissent dans les PME, eh bien pourquoi ne pas donner aussi la possibilité de pouvoir investir dans le logement social ?
Mais c'est un sujet tabou l'ISF, vous avez remarqué ?
Oui, oui, mais peut-être, mais enfin, écoutez, moi, je suis une femme pragmatique, j'ai besoin de loger des gens, il y a une demande, le Président s'est engagé à faire de la France une France de propriétaires.... 70 %... ... de propriétaires, oui. Ben, nous sommes actuellement en moyenne à 56 %, donc nous avons effectivement un gap. Je pense que 70 % est un maximum parce qu'il faut laisser du locatif, mais voilà. Si on veut véritablement répondre aux objectifs qui m'ont été donnés, compte tenu de la conjoncture, moi, je plaide pour ces deux mesures : TVA à 5,5 et ISF dirigé vers la construction du logement social. Là, c'est vraiment un sens politique fort. Ceux qui sont riches participent et financent le logement social, c'est-à-dire des plus modestes. Je trouve... en tout les cas, personnellement, je la trouve très bien dans cette situation, cette proposition.
Alors, C. Boutin, je le disais tout à l'heure, mais c'est vrai que ce n'est pas un ministère facile le Ministère du Logement, parce qu'on y recueille aussi une bonne partie de la misère sociale de ce pays. On sait tous que vous avez une fibre de ce côté-là, enfin que vous avez un petit coeur qui bat sous l'habit de ministre.
Oui, absolument, oui !
Vous parliez tout à l'heure de ce drame de Hautmont, qui est survenu au début du mois d'août. Il y a eu, on sent bien qu'il y a eu... enfin, il y a eu de la générosité, il y a eu l'action du Gouvernement mais en ce moment, les gens d'Hautmont attendent que les assurances et compagnies d'assurances fassent leur travail et ça ne semble pas si évident que ça.
Ecoutez, moi, je dois dire qu'en ce qui concerne la tornade d'Hautmont, j'ai été très agréablement surprise, pardonnez-moi, les services de l'Etat, mais de leur réactivité et de l'efficacité de ces services, que je tiens à saluer parce que souvent on critique l'administration, etc. Ecoutez, les services de l'Etat ont été remarquables. Moi, en ce qui concerne mon secteur, en plein mois d'août, arriver à proposer des mobil homes alors qu'au départ personne n'en voulait, mais il est bien évident que ces personnes qui n'avaient plus rien ne pouvaient pas indéfiniment être logées chez leurs amis et leur famille, il fallait cela, et ceci s'est fait en quinze jours dans des conditions de concertation avec les maires que je remercie, car vous savez, dans les crises comme ça, dans les catastrophes, quelle que soit la tendance politique du maire, la présence du maire est indispensable, et ils ont tous été dans leur différence exemplaires. Donc, voilà. Alors, les assurances, moi je veux regarder d'un petit peu plus près parce que j'ai plutôt constaté au moment de réunions que nous avons pu avoir sur le terrain que l'assurance, le monde de l'assurance était prêt à aller même au-delà de ce qui était prévu dans les textes en ce qui concerne la couverture.
Alors, il faudrait le dire aux habitants sinistrés, parce que...
Mais vous savez, c'est lent. Je pense aussi qu'il y a le choc de la tornade, il y a les réponses immédiates qui sont données- les mobil homes -, et puis après, il y a un minimum de durée pour vérifier. Malheureusement, il y a des gens qui exploitent aussi des situations et il ne faut pas qu'à l'occasion d'une catastrophe comme celle-là, on donne un plus à ceux qui profitent du système.
Alors, toujours sur ce chapitre des drames humains, il y a une femme de 33 ans qui a sauté par la fenêtre, hier, à Istres, du 3ème étage, elle est morte, elle était en phase d'expulsion. Comment réagit le ministre du Logement ?
D'abord, je pense à ses trois enfants, elle a trois enfants, le dernier à dix-huit mois et voilà. Le décès de cette femme, c'est leur maman qu'ils ne verront plus, et ça ils le porteront toute leur vie et c'est quelque chose d'absolument terrible. Ce que je sais, parce que naturellement comme vous j'ai été très touchée par ce drame, les services, aussi bien de l'Office que la sous-préfecture avaient proposé un accompagnement à cette dame qui n'a pas voulu, et moi je vois dans ce drame plutôt l'expression de la rupture du lien social dans notre pays. C'est incroyable de voir que ni la famille, ni les voisins, n'ont été là pour aider à accepter les propositions qui ont été faites, soit par l'Office soit par...
... des propositions convenables !
Bien sûr, mais bien sûr ! Vous vous rendez compte ! Cette femme est morte pour une dette de 20 000 euros je crois. Vous rendez-vous compte ? Vous rendez-vous compte ! Ce n'est pas possible ! Et là, nous avons vraiment une interrogation profonde : quel est le sens du délitement du lien social dans notre pays ? Moi, c'est ma préoccupation quotidienne, quotidienne, quotidienne.
Alors, à propos de préoccupation, C. Boutin, toujours heureuse au gouvernement, j'imagine.
Oui, absolument.
N. Sarkozy surprend parfois sa majorité, et je pense au RSA dont vous faisiez mention tout à l'heure. Lui, il parle du combat des anciens contre les modernes. Vous êtes dans quel camp ?
Ecoutez, je ne sais pas dans quel camp je suis, je pense que je suis dans celui des modernes. Moi, j'ai toujours soutenu le RSA parce que je pense que l'idée qui est d'entraîner les gens qui sont sans activité vers le travail et qui n'allaient pas vers le travail parce que les règles administratives étaient moins intéressantes pour eux que d'aller travailler, moi je trouve que l'idée est intéressante. Donc, le principe est formidable. C'est vrai que le financement pose question et il est normal qu'il y ait un débat, et il y aura un débat parlementaire. Mais ce débat ne pourra qu'enrichir la réflexion. Mais sur le principe, moi je fais partie des gens qui soutiennent l'idée. Personnellement, vous savez, je tiens une idée encore plus novatrice que celle-ci, qui est le dividende universel, qui est un véritable partage de la richesse, ça été une des postures du Forum des républicains sociaux, qui est le partage de la richesse, en assurant à tous un minimum qui permet de ne jamais tomber dans la précarité, et voilà, et qui permet le travail, bien sûr.
Vous devez choquer certains de vos amis de la majorité de temps en temps, C. Boutin.
Ah ben, peut-être, oui, mais l'objectif n'est pas cela. L'objectif c'est de faire avancer notre pays. Alors, sous cet angle-là, oui, je vous le dis, je suis dans les modernes.
Je vous remercie d'avoir répondu à notre invitation et je vous souhaite une excellente journée.
Merci à vous.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 4 septembre 2008