Déclaration de M. Hervé Novelli, secrétaire d'Etat au commerce, à l'artisanat, aux petites et moyennes entreprises, au tourisme et aux services, sur la politique du tourisme et en particulier le développement du tourisme à La Réunion, le 12 septembre 2008.

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Circonstance : Clôture des Assises du Tourisme à La Réunion le 12 septembre 2008

Texte intégral

Madame, Monsieur,
Pour ma première visite à la Réunion comme ministre en charge du tourisme je me réjouis d'avoir le plaisir et l'honneur de conclure cette manifestation.
Les nombreux arguments qui plaident en faveur du tourisme à la Réunion ont été évoqués aujourd'hui. Mais le premier qui m'est venu spontanément à l'esprit relève du simple bon sens : peut-on sérieusement imaginer une seconde que cette île puisse ne pas être une destination touristique ? Evidemment non.
Contrairement à d'autres territoires, moins bien dotés par la nature, la Réunion, d'une certaine manière, a la chance de ne pas avoir le choix : le tourisme y est incontournable.
Mais comment l'organiser et mieux le développer ? C'est intentionnellement que je dis «mieux le développer » car l'île est loin d'être vierge touristiquement. On n'accueille pas 400 000 touristes par hasard ! Ce flux important résulte des efforts patients d'une première génération de professionnels qui a doté le territoire d'infrastructures d'accueil. Et il convient d'ajouter à ces arrivées extérieures un nombre toujours plus important de touristes intérieurs. La progression fulgurante du secteur dans la décennie 1990 - 2000 témoigne de ce succès.
Mais ce développement marque maintenant le pas dans un contexte international et régional en plein essor. Cette contre-performance préoccupante n'est pas anormale. Comme la plupart des activités humaines, le développement touristique ne progresse pas de manière linéaire ; il s'opère par palier. Aujourd'hui la Réunion doit gravir une nouvelle marche et s'organiser pour y parvenir. Encore fallait-il, pour le faire, que ce capital initial patiemment constitué par des années de travail ne soit pas anéanti par la crise sanitaire qui a frappé l'île en 2006.
Sauver l'existant, et d'abord les compétences humaines - car il n'est d'essentiel que l'humain - a été la préoccupation constante de l'Etat. Je dois souligner que cet effort, dans les montants attribués (près de 23 millions d'aides directes aux entreprises) et dans les modalités souples d'octroi, a eu un caractère unique. C'est la première fois dans l'histoire du tourisme qu'un dispositif d'une telle ampleur a été mis en place, non seulement en France, mais dans l'ensemble des pays qui ont eu à connaitre des crises touristiques. Et globalement cela a bien fonctionné. Nous ne serions sans doute pas là aujourd'hui si cela n'avait pas été le cas. Les Réunionnais eux même y ont contribué : cette aide massive a été secondée par le dynamisme du marché intérieur.
Mais notre souci est également de préserver l'avenir. Dans le cadre de la future LODEOM (loi pour le développement économique de l'Outre Mer) le tourisme a été retenu comme secteur prioritaire. Il bénéficiera d'exonérations fiscales importantes, d'exonérations de charges patronales et d'un mécanisme de soutien combinant défiscalisation et subvention pour la rénovation des hôtels :
. 80% d'exonérations fiscales sur l'impôt sur les sociétés (plafond 300 Keuros de base fiscale), sur la taxe professionnelle (plafond 150 K de base fiscale) et sur la taxe foncière bâtie ;
. 100% d'exonération de charges patronales jusque 1,6 SMIC (soit une amélioration par rapport à la loi Girardin), puis dégressivité des exonérations jusqu'à 4,5 SMIC.
Par ailleurs le projet de loi prévoit un mécanisme de soutien financier direct permettant de combiner utilement le dispositif de défiscalisation et un mécanisme de subvention pour la rénovation des hôtels de moins de 100 chambres (subvention de 5 000 euros par chambre dans la limite de 60 chambres).
Au regard de la situation d'urgence qui prévaut dans le secteur touristique, l'accompagnement direct financier de l'Etat tel que précédemment décrit, constitue un acte fort au service du développement durable de ce territoire complémentaire du message d'ores et déjà délivré dans le cadre de la mission de préfiguration du GERRI.
Ces éléments de sauvegarde étant acquis, comment s'organiser maintenant pour que la destination redécolle ? C'est le thème de la réflexion et du travail que vous a présenté à ma demande ODIT France, qui avait pour mission d'aider les collectivités et les professionnels à préparer l'avenir. Ce travail a pour base un rapport de novembre 2006 dont les conclusions ont fait l'objet d'un large consensus.
Ce nouveau rapport d'ODIT France qui vous a été présenté aujourd'hui approfondit cette première approche en nourrissant un véritable scénario de décollage à un horizon rapproché de 2012-2015. Pour le construire ODIT France, s'est appuyé sur de multiples expertises externes tout en intégrant les souhaits exprimés par les professionnels réunionnais.
Les collectivités et, au premier chef, la Région sont les responsables institutionnels du développement touristique. La Région Réunion s'est dotée en 2004 d'un Schéma d'Aménagement et de Développement du Tourisme. Globalement les préconisations de celui-ci restent pertinentes et constituent la base de référence du tourisme réunionnais. Mais la crise et les évolutions du marché rendent nécessaire son réajustement. On voit bien là d'ailleurs, et c'est valable pour toutes les destinations touristiques, les difficultés de l'exercice. Il est plus aisé de conduire un schéma d'aménagement territorial qu'un schéma de développement sectoriel ; un territoire, même sur une île volcanique, ne change pas heureusement comme le font les marchés et les consommateurs qui sont fluctuants par nature. La prospective publique est indispensable pour montrer la voie. Mais rien n'est gravé dans le marbre. C'est le marché et le consommateur en dernier ressort qui font le succès ou l'échec d'une destination. Les goûts, les pratiques, les comportements des consommateurs changent plus vite que les règles qui président à l'action publique.
Comment par exemple les collectivités doivent elles concilier des réserves foncières contraignantes, des investissements privés et publics lourds, des durées longues d'amortissement, avec les variations aléatoires des marchés ? La chute de « régime » que connaît la destination Réunion ne peut elle se reproduire dans l'avenir ?
La politique touristique est un art difficile. Le risque zéro dans ce domaine n'existe pas et les professionnels le savent bien. Rien n'est jamais acquis définitivement. Tout est à écrire en permanence. Mais à défaut d'éliminer les dangers on peut s'en prémunir. La Réunion dispose de deux atouts touristiques intangibles : une nature exceptionnelle et une culture vivante. Ce sont elles qu'il faut prioritairement préserver. Sur ce socle initial, peuvent croître la qualité touristique et le souci du détail. Car au delà des modes éphémères et des conjonctures passagères, le marché finit toujours par rendre hommage à l'excellence. Cette recherche de l'excellence qui s'apparente à celle d'un idéal qu'on n'atteint jamais mais que l'on doit toujours poursuivre, est un chemin critique qui comporte plusieurs étapes
1. Première étape : disposer d'une stratégie claire
L'Etat, en portant assistance financière au secteur touristique dans le passé récent et en lui conférant des avantages législatifs nouveaux a voulu conserver à la Réunion un appareil de production touristique efficace. Aujourd'hui ODIT France lui fournit des éléments susceptibles d'éclairer les choix collectifs. La fixation des objectifs stratégiques et des moyens opérationnels incombe maintenant à La Région. Bien entendu l'Etat continuera d'apporter une assistance technique ponctuelle aux professionnels et aux collectivités si celle-ci est souhaitée.
2. Seconde étape : Jouer collectif
Le tourisme, secteur horizontal impose une coordination des efforts de tous les opérateurs publics et privés. La multiplicité des instances décisionnelles et leur insuffisante coordination a été pointée comme une cause d'inefficacité. Il y a nécessité d'engager dans une nouvelle dynamique les principaux partenaires publics : Etat, Région, département. Il faut officialiser l'installation du Comité d'Action Stratégique, cette structure de concertation légère permettant de faire régulièrement la synthèse entre l'Etat, la Région et le département sur tous les sujets concernant le développement de l'économie touristique, qui éclairera les choix collectifs en assurant mieux leur mise en application.
3. Troisième étape : Fixer des priorités
C'est un objectif important auquel je suis très attaché. Pour rester cohérent avec l'ensemble de cette démarche de restructuration de l'offre, je souhaite qu'au nom de l'Etat le préfet, en partenariat avec la Région et le Département, soit particulièrement attentif à ce que nos efforts financiers soient clairement centrés sur des objectifs prioritaires. Nous devons éviter le saupoudrage des crédits publics, notamment dans le cadre du FEDER ou des procédures de défiscalisation. Il est impératif en conséquence que les cadres d'interventions touristiques soient établis en conséquence.
4. Quatrième étape : Innover
C'est la clé de tout succès durable et je reviens au facteur humain. J'ai la conviction que pour innover, investir, manager il est nécessaire d'être à l'écoute du monde. Le tourisme est plus concerné encore que d'autres secteurs car le monde est un village et Internet d'une certaine manière l'a transformé en salle de marché permanente. Pour figurer en bonne place l'innovation doit être constante et je crois par exemple que le programme GERRI peut avoir des conséquences extrêmement positives sur la capacité créative du tissu touristique réunionnais.
Une fois ces étapes franchies, vous serez en meilleure position pour relever les trois types de défis qui se présentent à vous, et soyez rassurés, les mêmes pour lesquels j'ai appelé à la mobilisation de tous les acteurs du secteur lors des Assises Nationales du Tourisme en juin dernier à Paris :
Le défi de l'accueil d'abord
. Il faut faciliter l'accueil, sous toutes ses formes, à tous les instants. Il faut fluidifier cette chaîne de l'accueil à nos frontières jusqu'aux lieux d'hébergement.
o Visas ;
o Transport aérien
o Formation aux métiers ;
o Fluidité des contrats.
Le défi de l'offre touristique française ensuite
. Il faut améliorer notre offre touristique sous toutes ses formes là-aussi, que ce soit l'hébergement, je l'ai dit mais aussi l'ensemble des équipements structurants, des services, en clair, l'ensemble de l'offre pour laquelle un véritable partenariat stratégique avec les collectivités territoriales et les professionnels est incontournable.
o Réforme du classement :
- Nouvelle grille ;
- Nouvelle procédure.
Le défi de la promotion de la destination France enfin
. Il faut donner de l'ampleur à notre promotion. Le secteur doit être doté d'une ambition de promotion très forte vers les cibles stratégiques que nous aurons définies, mais aussi en s'appuyant sur l'offre nouvelle que nous aurons construite tous ensemble.
Les assises de la Réunion se terminent. Il est temps de laisser la place à la seconde étape : la mise en oeuvre de la politique que vous avez décidé pour le développement de l'économie touristique de l'île.
Signature de la Charte de développement touristique de la destination Réunion
Je propose que la signature de la charte soit effectuée à l'occasion des assises outre mer le 21 novembre prochain. Cela nous laisse quelques semaines pour finaliser ce document.
Je vous l'annonce, cette charte sera signée le 21 novembre prochain lors des Assises du Tourisme de l'Outre Mer en présence de Monsieur Paul Vergès, Monsieur Jego et moi-même. Ce projet de développement a besoin d'un pilotage par les parties prenantes. Le Comité d'Action Stratégique, cette instance légère de concertation dont je vous ai parlé sera officiellement installé par cette charte de développement touristique de la destination Réunion qui constitue un engagement entre l'Etat, la Région et le Département pour créer les conditions d'un développement touristique coordonné et ambitieux à l'horizon 2015.
Délivrance de visas
Concernant la délivrance des visas, lors des Assises Nationales du Tourisme j'ai indiqué vouloir explorer toutes les voies pour faciliter et maximiser les possibilités pour les touristes étrangers de choisir la destination France. De part sa localisation géographique, La Réunion est largement confrontée à cette problématique pour l'accueil de visiteurs des îles voisines (Maurice - Seychelles) mais également du continent Sud Africain et au delà. La délivrance de visas touristiques et affaires à l'entrée sur le territoire permettrait de faciliter les flux et générer un trafic complémentaire qui contribuerait au développement touristique. Je vous propose aujourd'hui ouvrir ce chantier en concertation avec le cabinet de mon collègue Brice Hortefeux sur l'intérêt que pourrait avoir le rattachement de la Réunion à l'espace Schengen. Les titulaires de ce visa pourraient voyager à La Réunion sans demander un visa supplémentaire. Des discussions sont déjà en cours entre mes équipes et les siennes. Le chapitre réunionnais sera évoqué dès ce lundi entre les deux Directeurs de cabinet qui se rencontrent justement à propos d'une attribution facilitée des visas pour les touristes d'agrément et d'affaires.
La desserte aérienne et les low cost
La majorité des visiteurs étrangers de la métropole sont issus des pays européens. Cette proximité géographique et le développement généralisé des courts séjours, justifient de travailler sur les moyens de transport. Par ailleurs l'extrême concentration des arrivées des touristes étrangers en métropole en quelques points seulement nous amène à nous interroger sur la façon de participer à une meilleure diffusion des flux sur l'ensemble du territoire. C'est ainsi que se pose la question du low cost et l'amélioration de la desserte de notre territoire.
Le caractère insulaire de La Réunion fait de la desserte aérienne le facteur incontournable du développement touristique. Si le modèle économique du low cost n'est pas applicable aux longs courriers, une approche régionale est parfaitement envisageable et faciliterait le montage de produits combinés inter-îles auxquels aspirent les tour opérateurs en vendant la destination « Océan Indien ». Car c'est bien à ce niveau que se situe le débat. La Réunion doit cultiver sa spécificité tout en s'efforçant de se positionner sur l'échelon visible au regard des pays émetteurs lointains. La question de la desserte est donc double, le long courrier, et le court courrier notamment via des low cost qui peuvent apporter un complémentaire à l'offre actuelle.
Je propose que dans ce cadre soit étudiée en particulier la fluidité améliorée du trafic aérien inter-îles notamment avec Maurice.
Promotion de la destination
Je propose que dans la campagne de promotion de la marque France qui démarre, un volet spécifique concernant la Réunion puisse être intégré ceci dans la coopération qui convient entre Maison de la France et l'IRT.
Emploi et formation
La formation est un enjeu tout à fait stratégique. Les différents métiers des loisirs et du tourisme ont besoin de formation adaptée à leurs spécificités propres. Je soutiendrai les initiatives issues du terrain qui permettront d'y remédier. Et le tourisme étant une affaire d'échanges, je veux que ces échanges s'exercent dès le stade de la formation. J'ai ainsi annoncé lors des Assises Nationales du Tourisme mon souhait de créer une sorte d'« Erasmus du Tourisme » visant à établir des flux de jeunes et de travailleurs plus harmonieux et adaptés aux besoins partagés de développement d'une offre nouvelle dans le secteur du Tourisme.
Les besoins en formation des îles voisines de La Réunion (Maurice, Les Seychelles) ont conduit les opérateurs réunionnais en matière de formation à exporter leur savoir-faire en terme de pédagogie. La création d'un Centre Régional de l'Océan Indien permettrait de mutualiser des moyens et savoir-faire.
Je propose la mise à l'étude de création d'un centre de formation aux métiers du tourisme de l'Océan indien que nous pourrons mettre à l'ordre du jour de la Commission de l'Océan Indien dont la France prendra la Présidence en avril prochain.
Les difficultés de recrutement qui font du secteur du tourisme un secteur en tension, pourraient trouver des réponses dans le partenariat à établir avec les pays disposant d'une main d'oeuvre abondante. Les accords de coopération imaginés avec les pays de la rive sud de la Méditerranée dans le cadre de l'Union pour la Méditerranée iront dans le sens d'une immigration raisonnée : des cycles de formation ouverts aux ressortissants des pays du sud, avec l'engagement à la clé d'un temps donné pour exercer dans les secteurs en tension, avant un retour dans le pays d'origine. Cette main d'oeuvre formée et expérimentée est le ferment d'un nouveau développement économique dans les pays du sud.
Je propose donc cette même orientation en matière de flux partagés dans l'Océan Indien.
Observation touristique
Un accord cadre a été signé entre l'Etat et la Région Réunion pour la création d'un observatoire régional du tourisme dont le pilotage a été confié au Comité Régional du Tourisme. Une convention a été signée entre la Région et ODIT France pour apporter une assistance technique à cette création. Après un début prometteur ce dossier est actuellement au point mort et l'absence de cet observatoire fait cruellement défaut à la destination. Je propose à La Région d'en reprendre la mise en oeuvre sur une base encore plus importante pour en faire également un instrument d'évaluation des politiques touristiques.
Coopération Océan Indien
Comme je l'ai indiqué, la France présidera la COI à compter de mars 2009. Dans le cadre de cette présidence nous proposerons d'associer sur la base de produits touristiques élaborés par les professionnels les Etats concernés pour faire bénéficier à ces produits d'un label « Océan Indien » Ce label fera l'objet d'une promotion commune sur les marchés cibles.
L'article 2 de l'accord cadre de coopération franco-mauricien en préparation consacre le secteur du tourisme comme domaine prioritaire de coopération. A ce titre, je propose un groupe de travail commun pour que le contenu de cet article concerne prioritairement le développement des relations touristiques des deux îles soeurs.
Cette remarque sur l'international de l'Océan Indien me fournit l'occasion pour clore ces Assises de remercier très chaleureusement nos invités mauriciens et malgaches et particulièrement Mr le ministre Randriaramana en charge du tourisme ainsi que M. Joël Rault représentant le Vice-premier ministre mauricien en charge du tourisme M. Duval. Ils ont donné à ces travaux l'ouverture indispensable à notre progrès communs dans l'Océan Indien.
L'Europe n'était pas oubliée. D'ailleurs il aurait été injuste qu'elle le fût, car elle ne nous oublie pas ; les réalisations autour de nous le montrent. Merci donc à Margie Sudre de sa présence et de représenter si bien à Bruxelles les intérêts du tourisme réunionnais.
Merci également à tous ceux qui ont bien voulu animer ces travaux et nous faire part de leurs témoignages.
Enfin, je voudrais dédier une pensée spéciale à tous les professionnels ici présents et également à ceux qui n'ont pas pu se joindre à nous, notamment parce qu'ils préparent Top Résa. Je les remercie de s'associer si étroitement depuis 2006 aux travaux d'ODIT France avec le SGAR sous la conduite du préfet. Leur plus grand mérite est d'avoir su transcender leurs légitimes intérêts particuliers pour se mettre au service du développement du secteur. Ce ne fut pas toujours facile notamment dans la sombre période de 2006. La destination leur sera largement redevable de son décollage.
J'ai souhaité aux Assises Nationales du Tourisme en juin dernier à Paris que se mobilise l'équipe de France du Tourisme composée des professionnels des collectivités et des pouvoirs publiques. Je suis convaincu que la Réunion y tiendra une place éminente. Elle a toutes les qualités pour cela.
Source http://www.minefe.gouv.fr, le 15 septembre 2008