Texte intégral
Monsieur le Préfet de Police,
Mesdames, Messieurs,
C'est avec beaucoup de plaisir que je me trouve ici même ce matin, pour présenter à la presse le nouveau visage que prend la Préfecture de Police avec la mise en oeuvre de la réforme de ses services, toute entière ordonnée à l'objectif de police de proximité que le Gouvernement a placé au coeur de ses priorités.
Vaste entreprise que celle consistant à réformer cette institution à l'efficacité reconnue et qui peut s'appuyer sur l'acquis d'une histoire plus que deux fois centenaire. S'engager sur ce chantier nallait pas de soi. Et pourtant nous sommes à son terme, et le nouvel édifice va voir le jour.
C'est le 9 septembre 1997 que je vous ai confié, M. le Préfet de Police, sur la base de réflexions que vous m'aviez soumises, le soin d'engager une réforme de l'organisation des services qui permette à la Préfecture de Police, tout en continuant à exercer ses missions d'ordre public avec la même efficacité et la même disponibilité, de développer de façon significative une police de proximité qui réponde aux attentes de la population et qui assure une meilleure prévention de l'insécurité et une lutte plus efficace contre la délinquance.
Pour engager la démarche, vous avez constitué un groupe interne d'experts qui, pendant près de cinq mois, a mené un travail d'analyse, d'écoute et de réflexion, qui a nourri les propositions de réforme exposées dans le rapport que vous m'avez transmis en février 1998.
Il y a un peu moins d'un an, c'était le 9 avril 1998, je vous faisais connaître que j'approuvais les orientations et les choix de ce rapport, et je vous demandais, M. le Préfet de Police, de les mettre en oeuvre. Depuis lors, un travail intense et minutieux a été conduit sous votre autorité pour arrêter les organigrammes, définir les nouveaux modes d'action, préparer les équipes, assurer l'accompagnement logistique et financier, réaffecter les personnels.
Ce travail a été mené à bonne fin et je tiens à saluer, M. le Préfet de Police, la manière dont vous avez conduit ce changement. Sans précipitation mais sans perte de temps non plus. En faisant place à l'innovation, à l'imagination, à la recherche de concepts nouveaux, tout en veillant au contenu pragmatique, concret et réaliste des projets. Surtout je souligne le soin que vous avez toujours mis à veiller, étape par étape, à la qualité d'une concertation syndicale exemplaire : en témoignent les votes favorables émis à une très large majorité par les deux comités techniques paritaires. Je souligne enfin l'effort sans précédent d'information des personnels que vous avez mis en oeuvre avec les quelques 700 réunions, de 20 fonctionnaires chacune, qui se sont tenues de mi-novembre à mi-janvier derniers et ont donc permis d'informer près de 14 000 personnes.
Tout ce travail préparatoire ouvre aujourd'hui la voie à l'entrée en vigueur effective, à la date du 18 avril prochain, de la nouvelle organisation.
Si j'ai plaisir à souligner la qualité de la méthode, je me dois aussi et surtout de souligner l'importance de la réforme mise en uvre. Pour une raison simple : comme le Conseil de Sécurité intérieure l'a souligné le 27 janvier dernier, la police de proximité est au cur des priorités de la politique gouvernementale. Or, c'est précisément cet objectif de police de proximité qui guide la réforme de la Préfecture de Police.
Qu'est-ce que la police de proximité ? Le concept n'a de sens que par rapport au contexte actuel de l'insécurité et des formes qu'elle revêt. Afin de prévenir la délinquance et les formes actuelles de l'insécurité, la priorité est moins aujourd'hui à une police d'ordre et davantage à une police qui privilégie la présence dissuasive, à une police qui anticipe plus qu'elle ne réagit, à une police qui soit immergée dans le tissu social dans une relation de confiance naturelle. La police de proximité c'est donc une police :
· qui connaît parfaitement son terrain d'action et qui est formée pour cela ; une police à la fois plus territorialisée et responsabilisée par rapport à ses secteurs d'intervention ;
· qui est à lécoute attentive et permanente de la population, et surtout des personnes fragiles, des victimes ou des plaignants ;
· qui est sensible et ouverte aux préoccupations de nos concitoyens ; qui est à l'image de la population et qui recrute donc aussi des jeunes issus de l'immigration ;
· qui se sent responsable vis-à-vis de son quartier et apporte des réponses aux attentes spécifiques de la population de son secteur ;
· qui organise une coopération permanente avec les élus, les bailleurs, les sociétés de transports publics, les commerçants, les établissements scolaires, les associations, afin que chacun comprenne que la sécurité est un bien commun ;
· qui sait communiquer, extérioriser et rendre lisible son action.
Promouvoir cette police de proximité que nous appelons de nos voeux nécessite donc de réformer l'organisation et le fonctionnement des services pour privilégier leurs capacités d'anticipation, pour assurer une présence quotidienne, rassurante, qui nourrisse la confiance mutuelle avec la population. Bien entendu, l'action répressive doit être menée sans faiblesse lorsqu'elle est nécessaire. Bien entendu aussi, le développement de la police de proximité ne doit pas faire oublier les autres missions de la police républicaine : la lutte contre la grande criminalité et la délinquance organisée ; la lutte contre les trafics et contre les filières de l'argent facile. De même, il est du devoir de la police d'assurer en toutes circonstances le maintien de l'ordre républicain, cadre nécessaire à l'exercice des libertés publiques et à l'expression de la vie démocratique.
Si je rappelle ces grands enjeux, de portée nationale, qui sont au centre de mes préoccupations, c'est pour souligner combien ils trouvent une illustration exemplaire dans la réforme de la Préfecture de Police.
M. le Préfet de Police présentera tout à l'heure le contenu de l'organisation nouvelle, les progrès qu'elle apporte, les modes d'action qu'elle va engendrer. Je rappelle seulement les innovations majeures qu'introduit la réforme, et qui font écho aux propos que je tenais à l'instant.
La première innovation majeure est de distinguer trois directions ayant chacune une vocation bien ciblée sur une famille de missions. La Direction de la police urbaine de proximité, création la plus originale de la réforme, doit répondre aux attentes qui s'expriment en matière de prévention de la délinquance et de lutte contre l'insécurité au quotidien. Cette nouvelle direction y consacrera tout son temps, toute son énergie, toutes ses ressources. En effet, c'est une autre direction, la Direction de l'ordre public et de la circulation, qui assurera les responsabilités de l'Etat dans la capitale en matière d'ordre public, de protection des institutions, et de gestion des déplacements. De même, il sera de la vocation de la Direction de la police judiciaire, de concentrer tous ses moyens, mieux structurés, à la lutte contre la grande délinquance et la criminalité organisée.
La deuxième innovation concerne l'organisation locale. Chaque arrondissement formera une circonscription de police urbaine de proximité qui, placée sous l'autorité d'un commissaire central, assumera l'ensemble des volets de l'action policière locale : traitement judiciaire en temps réel, îlotage, accueil des victimes, actions de prévention. L'action des arrondissements sera coordonnée au niveau des six secteurs de police de proximité, dans une logique de claire responsabilité quant aux buts à atteindre et aux actions à mener.
Pour donner leur pleine mesure, les nouveaux schémas d'organisation de la Préfecture de Police devront être soutenus par un effort particulier de formation des personnels, de management des équipes, d'élaboration de doctrines d'emploi.
Pour les fonctionnaires cela signifie un important effort dadaptation et je salue de ce point de vue le sens des responsabilités qui a animé et qui anime tous les personnels de la Préfecture de Police dans la mise en oeuvre de cette réforme. Le succès se fera avec eux ; il y faudra des efforts c'est vrai ; mais c'est aussi et les fonctionnaires le ressentent bien l'occasion d'un réel renouveau dans leur métier, l'occasion d'un enrichissement de leurs tâches, l'occasion d'un accroissement très sensible de leurs responsabilités et en définitive l'occasion d'un renforcement du lien de confiance avec la population.
Tels sont, brossés à grands traits, les caractéristiques et les enjeux de l'organisation nouvelle. Cependant la réussite d'une réforme ne dépend pas seulement de la qualité des structures et des concepts. Elle suppose, pour les mettre en oeuvre, des équipes motivées, décidées à gagner et animées d'une volonté sans faille pour atteindre l'objectif fixé.
Sur votre proposition, M. le Préfet de Police, j'ai donc choisi de nommer dans les postes de responsabilité des hauts fonctionnaires dont la valeur professionnelle, l'expérience et l'engagement donneront à la Préfecture de Police, sous votre autorité, les atouts et l'allant nécessaire au succès de la réforme.
Ces hauts fonctionnaires nous entourent ce matin. Je ne les présenterai pas tous mais il m'est particulièrement agréable d'introniser les deux nouveaux directeurs :
· M. Eric LE DOUARON, directeur de la police urbaine de proximité,
· M. Pierre MURE, directeur de l'ordre public et de la circulation.
Par ailleurs, M. Patrick RIOU, que j'avais nommé en juin 1997, est confirmé dans les fonctions de directeur de la police judiciaire.
Ces trois responsables connaissent bien la Préfecture de Police. Ils y ont fait leur carrière, en connaissent la culture, les spécificités. Ils ont pris une part majeure à l'élaboration de la réforme. Ils sont donc à même d'engendrer le mouvement nécessaire, de motiver leurs équipes, et d'assurer, non seulement la réussite de l'entrée en vigueur des nouveaux organigrammes, mais aussi le renouveau auquel la police parisienne est appelée.
Comme à vous-même, M. le Préfet de Police, je leur exprime toute ma confiance.
Avec l'entrée en vigueur le 18 avril prochain de sa nouvelle organisation, la Préfecture de Police récrira une page nouvelle de son histoire.
La Préfecture de Police a toujours occupé une place particulière au coeur de l'Etat républicain. Son passé est là qui en témoigne. Son succès et son renom n'ont de sens qu'à travers cet ancrage républicain. En renouvelant le lien entre l'Etat, les fonctionnaires de police et la population de Paris, la réforme que nous réalisons engage l'avenir de la Préfecture de Police. Elle l'adapte aux exigences de son temps. Tout en lui donnant l'image qui doit être la sienne au siècle prochain, elle réaffirme sa raison d'être et sa spécificité dans le respect du statut juridique qui est le sien.
La réforme que nous mettons en oeuvre, garantit le primat de l'intérêt général et de l'éthique du service public dans les fonctions les plus éminemment régaliennes que l'Etat doit assurer à Paris : assurer la sécurité et la sûreté pour tous.
Monsieur le Préfet de Police je sais pouvoir compter sur la qualité de toutes vos équipes, sur votre allant et votre engagement résolu pour que la mise en oeuvre de la nouvelle organisation soit couronnée de succès, et pour que la police de proximité trouve à Paris un champ d'application qui en fasse une référence pour l'ensemble de la police nationale.
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 25 mars 1999)
Mesdames, Messieurs,
C'est avec beaucoup de plaisir que je me trouve ici même ce matin, pour présenter à la presse le nouveau visage que prend la Préfecture de Police avec la mise en oeuvre de la réforme de ses services, toute entière ordonnée à l'objectif de police de proximité que le Gouvernement a placé au coeur de ses priorités.
Vaste entreprise que celle consistant à réformer cette institution à l'efficacité reconnue et qui peut s'appuyer sur l'acquis d'une histoire plus que deux fois centenaire. S'engager sur ce chantier nallait pas de soi. Et pourtant nous sommes à son terme, et le nouvel édifice va voir le jour.
C'est le 9 septembre 1997 que je vous ai confié, M. le Préfet de Police, sur la base de réflexions que vous m'aviez soumises, le soin d'engager une réforme de l'organisation des services qui permette à la Préfecture de Police, tout en continuant à exercer ses missions d'ordre public avec la même efficacité et la même disponibilité, de développer de façon significative une police de proximité qui réponde aux attentes de la population et qui assure une meilleure prévention de l'insécurité et une lutte plus efficace contre la délinquance.
Pour engager la démarche, vous avez constitué un groupe interne d'experts qui, pendant près de cinq mois, a mené un travail d'analyse, d'écoute et de réflexion, qui a nourri les propositions de réforme exposées dans le rapport que vous m'avez transmis en février 1998.
Il y a un peu moins d'un an, c'était le 9 avril 1998, je vous faisais connaître que j'approuvais les orientations et les choix de ce rapport, et je vous demandais, M. le Préfet de Police, de les mettre en oeuvre. Depuis lors, un travail intense et minutieux a été conduit sous votre autorité pour arrêter les organigrammes, définir les nouveaux modes d'action, préparer les équipes, assurer l'accompagnement logistique et financier, réaffecter les personnels.
Ce travail a été mené à bonne fin et je tiens à saluer, M. le Préfet de Police, la manière dont vous avez conduit ce changement. Sans précipitation mais sans perte de temps non plus. En faisant place à l'innovation, à l'imagination, à la recherche de concepts nouveaux, tout en veillant au contenu pragmatique, concret et réaliste des projets. Surtout je souligne le soin que vous avez toujours mis à veiller, étape par étape, à la qualité d'une concertation syndicale exemplaire : en témoignent les votes favorables émis à une très large majorité par les deux comités techniques paritaires. Je souligne enfin l'effort sans précédent d'information des personnels que vous avez mis en oeuvre avec les quelques 700 réunions, de 20 fonctionnaires chacune, qui se sont tenues de mi-novembre à mi-janvier derniers et ont donc permis d'informer près de 14 000 personnes.
Tout ce travail préparatoire ouvre aujourd'hui la voie à l'entrée en vigueur effective, à la date du 18 avril prochain, de la nouvelle organisation.
Si j'ai plaisir à souligner la qualité de la méthode, je me dois aussi et surtout de souligner l'importance de la réforme mise en uvre. Pour une raison simple : comme le Conseil de Sécurité intérieure l'a souligné le 27 janvier dernier, la police de proximité est au cur des priorités de la politique gouvernementale. Or, c'est précisément cet objectif de police de proximité qui guide la réforme de la Préfecture de Police.
Qu'est-ce que la police de proximité ? Le concept n'a de sens que par rapport au contexte actuel de l'insécurité et des formes qu'elle revêt. Afin de prévenir la délinquance et les formes actuelles de l'insécurité, la priorité est moins aujourd'hui à une police d'ordre et davantage à une police qui privilégie la présence dissuasive, à une police qui anticipe plus qu'elle ne réagit, à une police qui soit immergée dans le tissu social dans une relation de confiance naturelle. La police de proximité c'est donc une police :
· qui connaît parfaitement son terrain d'action et qui est formée pour cela ; une police à la fois plus territorialisée et responsabilisée par rapport à ses secteurs d'intervention ;
· qui est à lécoute attentive et permanente de la population, et surtout des personnes fragiles, des victimes ou des plaignants ;
· qui est sensible et ouverte aux préoccupations de nos concitoyens ; qui est à l'image de la population et qui recrute donc aussi des jeunes issus de l'immigration ;
· qui se sent responsable vis-à-vis de son quartier et apporte des réponses aux attentes spécifiques de la population de son secteur ;
· qui organise une coopération permanente avec les élus, les bailleurs, les sociétés de transports publics, les commerçants, les établissements scolaires, les associations, afin que chacun comprenne que la sécurité est un bien commun ;
· qui sait communiquer, extérioriser et rendre lisible son action.
Promouvoir cette police de proximité que nous appelons de nos voeux nécessite donc de réformer l'organisation et le fonctionnement des services pour privilégier leurs capacités d'anticipation, pour assurer une présence quotidienne, rassurante, qui nourrisse la confiance mutuelle avec la population. Bien entendu, l'action répressive doit être menée sans faiblesse lorsqu'elle est nécessaire. Bien entendu aussi, le développement de la police de proximité ne doit pas faire oublier les autres missions de la police républicaine : la lutte contre la grande criminalité et la délinquance organisée ; la lutte contre les trafics et contre les filières de l'argent facile. De même, il est du devoir de la police d'assurer en toutes circonstances le maintien de l'ordre républicain, cadre nécessaire à l'exercice des libertés publiques et à l'expression de la vie démocratique.
Si je rappelle ces grands enjeux, de portée nationale, qui sont au centre de mes préoccupations, c'est pour souligner combien ils trouvent une illustration exemplaire dans la réforme de la Préfecture de Police.
M. le Préfet de Police présentera tout à l'heure le contenu de l'organisation nouvelle, les progrès qu'elle apporte, les modes d'action qu'elle va engendrer. Je rappelle seulement les innovations majeures qu'introduit la réforme, et qui font écho aux propos que je tenais à l'instant.
La première innovation majeure est de distinguer trois directions ayant chacune une vocation bien ciblée sur une famille de missions. La Direction de la police urbaine de proximité, création la plus originale de la réforme, doit répondre aux attentes qui s'expriment en matière de prévention de la délinquance et de lutte contre l'insécurité au quotidien. Cette nouvelle direction y consacrera tout son temps, toute son énergie, toutes ses ressources. En effet, c'est une autre direction, la Direction de l'ordre public et de la circulation, qui assurera les responsabilités de l'Etat dans la capitale en matière d'ordre public, de protection des institutions, et de gestion des déplacements. De même, il sera de la vocation de la Direction de la police judiciaire, de concentrer tous ses moyens, mieux structurés, à la lutte contre la grande délinquance et la criminalité organisée.
La deuxième innovation concerne l'organisation locale. Chaque arrondissement formera une circonscription de police urbaine de proximité qui, placée sous l'autorité d'un commissaire central, assumera l'ensemble des volets de l'action policière locale : traitement judiciaire en temps réel, îlotage, accueil des victimes, actions de prévention. L'action des arrondissements sera coordonnée au niveau des six secteurs de police de proximité, dans une logique de claire responsabilité quant aux buts à atteindre et aux actions à mener.
Pour donner leur pleine mesure, les nouveaux schémas d'organisation de la Préfecture de Police devront être soutenus par un effort particulier de formation des personnels, de management des équipes, d'élaboration de doctrines d'emploi.
Pour les fonctionnaires cela signifie un important effort dadaptation et je salue de ce point de vue le sens des responsabilités qui a animé et qui anime tous les personnels de la Préfecture de Police dans la mise en oeuvre de cette réforme. Le succès se fera avec eux ; il y faudra des efforts c'est vrai ; mais c'est aussi et les fonctionnaires le ressentent bien l'occasion d'un réel renouveau dans leur métier, l'occasion d'un enrichissement de leurs tâches, l'occasion d'un accroissement très sensible de leurs responsabilités et en définitive l'occasion d'un renforcement du lien de confiance avec la population.
Tels sont, brossés à grands traits, les caractéristiques et les enjeux de l'organisation nouvelle. Cependant la réussite d'une réforme ne dépend pas seulement de la qualité des structures et des concepts. Elle suppose, pour les mettre en oeuvre, des équipes motivées, décidées à gagner et animées d'une volonté sans faille pour atteindre l'objectif fixé.
Sur votre proposition, M. le Préfet de Police, j'ai donc choisi de nommer dans les postes de responsabilité des hauts fonctionnaires dont la valeur professionnelle, l'expérience et l'engagement donneront à la Préfecture de Police, sous votre autorité, les atouts et l'allant nécessaire au succès de la réforme.
Ces hauts fonctionnaires nous entourent ce matin. Je ne les présenterai pas tous mais il m'est particulièrement agréable d'introniser les deux nouveaux directeurs :
· M. Eric LE DOUARON, directeur de la police urbaine de proximité,
· M. Pierre MURE, directeur de l'ordre public et de la circulation.
Par ailleurs, M. Patrick RIOU, que j'avais nommé en juin 1997, est confirmé dans les fonctions de directeur de la police judiciaire.
Ces trois responsables connaissent bien la Préfecture de Police. Ils y ont fait leur carrière, en connaissent la culture, les spécificités. Ils ont pris une part majeure à l'élaboration de la réforme. Ils sont donc à même d'engendrer le mouvement nécessaire, de motiver leurs équipes, et d'assurer, non seulement la réussite de l'entrée en vigueur des nouveaux organigrammes, mais aussi le renouveau auquel la police parisienne est appelée.
Comme à vous-même, M. le Préfet de Police, je leur exprime toute ma confiance.
Avec l'entrée en vigueur le 18 avril prochain de sa nouvelle organisation, la Préfecture de Police récrira une page nouvelle de son histoire.
La Préfecture de Police a toujours occupé une place particulière au coeur de l'Etat républicain. Son passé est là qui en témoigne. Son succès et son renom n'ont de sens qu'à travers cet ancrage républicain. En renouvelant le lien entre l'Etat, les fonctionnaires de police et la population de Paris, la réforme que nous réalisons engage l'avenir de la Préfecture de Police. Elle l'adapte aux exigences de son temps. Tout en lui donnant l'image qui doit être la sienne au siècle prochain, elle réaffirme sa raison d'être et sa spécificité dans le respect du statut juridique qui est le sien.
La réforme que nous mettons en oeuvre, garantit le primat de l'intérêt général et de l'éthique du service public dans les fonctions les plus éminemment régaliennes que l'Etat doit assurer à Paris : assurer la sécurité et la sûreté pour tous.
Monsieur le Préfet de Police je sais pouvoir compter sur la qualité de toutes vos équipes, sur votre allant et votre engagement résolu pour que la mise en oeuvre de la nouvelle organisation soit couronnée de succès, et pour que la police de proximité trouve à Paris un champ d'application qui en fasse une référence pour l'ensemble de la police nationale.
(Source http://www.interieur.gouv.fr, le 25 mars 1999)