Texte intégral
Monsieur le Député, vous avez raison : certaines populations roms vivent aux abords de nos villes dans des conditions inhumaines, et cette situation est inacceptable. Hier, le tribunal de grande instance de Bobigny a reconnu illicite l'occupation d'un terrain tout en rejetant le recours de l'Etat comme étant mal orienté. De ce fait, un nouveau recours va être formé.
La politique du gouvernement doit allier fermeté et humanité.
La fermeté, c'est de ne pas admettre que des personnes occupent des terrains et des bâtiments en toute illégalité et par la force, et s'y maintiennent alors que les conditions de vie y sont insalubres et indignes.
L'Etat continuera donc à accorder le concours de la force publique pour faire évacuer ces lieux.
L'humanité, c'est de proposer à ces personnes de façon systématique, une aide au retour volontaire et un hébergement d'urgence. C'est bien ce que nous faisons. Ainsi la totalité des 250 personnes qui s'étaient installées au camp du fort de La Briche, où un incendie a eu lieu il y a quinze jours, ont bénéficié d'un hébergement de ce type.
Quant à l'aide au retour volontaire, elle est de plus en plus utilisée. Elle l'a été trois fois plus en 2008 qu'en 2007. Huit mille Roumains, pour la plupart des Roms, en ont bénéficié cette année-là, dont deux mille pour la seule Seine-Saint-Denis. Par ailleurs, la France a financé en Roumanie un dispositif de soutien à l'activité économique, pour un montant de 400 000 euros en 2008, ce qui n'est pas rien.
Face à cette question complexe, le gouvernement agit avec détermination et humanité. Quant à l'organisation d'une table ronde, pour ma part et avec mes collègues, puisque cela relève d'un accord interministériel, j'y suis tout à fait disposé.
source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 23 juillet 2009