Texte intégral
G. Durand.- P. Richert, bonjour.
Bonjour.
Je rappelle que vous êtes le nouveau ministre des Collectivités territoriales et surtout vous êtes - enfin peut-être pas surtout mais - président du conseil régional d'Alsace et le seul finalement qui ait sauvé si je puis dire la droite aux dernières élections régionales puisque la plupart...
[inaudible]
Comment ? En France métropolitaine bien ??videmment parce que partout ailleurs les socialistes l'ont emporté. Justement commençons par ce point de vue : est-ce que vous avez l'impression, puisque c'est les vacances, c'est une sorte de trêve politique, que c'est mal parti pour 2012 ?
Non. Non, non. C'est vrai qu'en ce moment, quand on prend les sondages, on n'est pas bien placé mais je pense que la gauche aujourd'hui s'est rassemblée parce qu'elle a trouvé un prétexte sur la réforme des collectivités, elle a trouvé un prétexte sur la réforme bien sûr des retraites et elle s'est rassemblée. Lorsque la gauche aura travaillé pour essayer de préparer un projet, pour essayer de trouver...
Mais vous êtes conscient quand même que les sondages du président de la République, on le disait tout à l'heure avec A. El Jabri dans le journal, sont quand même abyssalement bas.
C'est... Enfin, on ne peut pas ne pas le reconnaître, ça c'est clair, mais je pense que lorsque nous allons approcher tous ceux qui hier se sont mis ensemble pour taper sur le président de la République d'abord vont se rendre compte qu'une partie du travail - et on va essayer de s'atteler à ça - est un travail important. Et deuxièmement, que ce rassemblement qui s'est fait hier ne restera pas nécessairement. Je pense que lorsque la gauche sera en train de décider qui sera son candidat...
Vous voulez dire que quand on aura identifié le challenger du président de la République, la droite pourra plus facilement le combattre, ou combattre...
Je pense d'abord que la gauche elle-même ne restera pas unie comme elle l'a été. Je pense que la gauche aujourd'hui a fait haro sur les retraites. Aujourd'hui les gens se rendent compte que de toute façon, il était difficile de rester en l'état.
Visée sur quoi ? Pourquoi ? Vous voulez dire qu'il y aurait par exemple, dans une hypothèse Strauss-Kahn, Mélenchon et les autres, une tension ?
Moi je pense d'abord aujourd'hui on est loin de 2012 encore, même si ça approche très vite. Eh bien aujourd'hui tout le monde est uni pour taper sur le président de la République, c'est comme ça que ça s'est passé. Demain ils vont d'abord se taper dessus entre eux au niveau de la gauche. Je veux quand même dire que c'est un facteur qui n'est pas négligeable. Lorsque Strauss-Kahn aujourd'hui est à plus de 60 % des sondages, à mon avis demain il ne le sera plus et il va hésiter, à mon avis, à y aller.
Vous croyez que ce sera lui ?
Moi, je pense plutôt que c'est M. Aubry et aujourd'hui on sait bien que les sondages là encore donnent M. Aubry devant le président de la République. Chez moi en Alsace, pendant toute la campagne les médias ont expliqué, sondages y compris, qu'on perdrait entre 5 et 10 points : on a gagné entre 5 et 10 points.
Alors parlons maintenant justement d'un certain nombre de dispositions, en tout cas de décisions récentes qui probablement deviennent difficilement compréhensibles pour l'opinion puis après on parlera de votre poste ministériel. La première chose c'est l'affaire R. Yade. Beaucoup de gens, F. Hollande par exemple, considèrent qu'il est tout à fait anormal qu'on utilise un poste de la République pour recaser quelqu'un qui, en plus, a fait profession de provocation. Est-ce que c'est normal - d'ailleurs elle ne s'y attendait vraiment pas elle-même - qu'on la recase en gros pour la faire taire ?
Non. Enfin, je ne pense pas du tout que ce soit pour la faire taire. Très franchement je ne le crois pas. R. Yade est quelqu'un qui, dans sa formation, dans son parcours, a des compétences réelles.
Je crois que sa principale compétence, c'est de se rapprocher de Borloo, ce qui dérange le président de la République qui la nomme à l'Unesco.
Non. Non, non !
Vous avez une petite voix : non, non, non, mais...
Non, non, pas du tout. Pas du tout. C'est quelqu'un qui a un fond réel de compétences.
Ça, personne ne le nie.
Et à partir de là, travailler à l'Unesco dans ce domaine qui est le sien, dans le domaine où elle a montré...
Éducation, Culture.
Oui, c'est vraiment son domaine. Initialement, elle était administrateur du Sénat donc c'est vraiment son domaine de compétences qu'elle soit nommée ici. C'est vrai qu'entre temps elle a été ministre. D'avoir été ministre entre temps, ce n'est pas une tare. Je crois que ça lui a donné une ouverture. Alors c'est vrai qu'étant ministre, elle n'a pas toujours été entre guillemets dans la ligne, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut lui enlever tous les postes. Donc je trouve que c'est normal qu'on ne jette pas quelqu'un comme une chaussette.
Est-ce que vous avez l'impression P. Richert que votre électorat va comprendre ça ? C'est-à-dire quelqu'un qui a rué dans les brancards pratiquement dès son installation auprès de B. Kouchner, puis après aux Sports, puis après sur différents dossiers, est-ce que vous avez l'impression que votre électorat va comprendre cette mansuétude ?
D'abord je trouve que globalement, l'électorat comprend que c'est quelqu'un qui a été utile. Quand même dans les sondages elle est très bien placée. Tout à l'heure on faisait référence dans les sondages : l'opinion publique par rapport à R. Yade est très bonne. Elle a les compétences pour exercer le job qu'on lui donne, donc je ne vois pas pourquoi on ne lui donnerait pas. Je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas. Et de jeter les gens simplement parce qu'à un moment donné on a besoin de changer l'équipe, il n'y a pas de raison. Il n'y a pas de raison même s'ils ne sont pas tout à fait sur la ligne, même si on peut leur faire des reproches. Il n'y a pas pour autant de raisons de les mettre au placard pour l'éternité. Je pense que c'est plutôt bien pour la politique de dire : OK ! Il n'est pas d'accord, mais ce n'est pas pour autant qu'on va s'acharner dessus.
Est-ce qu'il est normal aussi vis-à-vis de l'opinion d'avoir mis un frein justement aux velléités de transparence sur les revenus des députés ? Je rappelle qu'il doit y avoir une déclaration à l'arrivée, une déclaration à la sortie, que ceux qui ont triché dans l'histoire de la République sont extrêmement peu nombreux puisqu'on en comptabilise 7 si mes renseignements sont bons. Mais visiblement, on a vu C. Jacob batailler contre cette idée.
C'est moi qui étais en séance donc je peux en parler de façon très ouverte puisque j'ai tout vécu, y compris la réunion en aparté que le groupe UMP a fait. Donc j'avoue d'abord le ministre qui représentait le Gouvernement a clairement exprimé, s'est clairement exprimé au nom du Gouvernement sur la position. Donc on a dit je ne pourrai pas voter, je ne pourrai pas donner l'aval pour aller voter l'amendement qui avait été présenté. Il s'agit de...
R. Dosière, le socialiste.
Non, non, l'amendement présenté par Jacob.
Oui, absolument. Après il y a eu l'amendement Dosière concernant les élus locaux.
Ça, c'est autre chose.
On va y venir dans une seconde.
Pour revenir rapidement - de quoi il s'agit. À un moment donné, il y a eu des affaires au niveau des élus. Il y en a qui se sont enrichis, ou il y en a qui ont eu des pots de vin, etc., et donc pour éviter ça on a dit quand on vient en fonction, on fait une déclaration du patrimoine, quand on sort de fonction une déclaration du patrimoine. Ça permet de regarder si on s'est enrichi. Le problème c'est qu'il n'y a pas derrière la possibilité de faire une sanction si on a remarqué qu'on a mal déclaré. Donc à un moment donné, on a dit : il faut que la commission puisse sanctionner si jamais on a mal déclaré. Lorsque la commission s'est réunie au début, il n'y avait pas unanimité. Mais on a fait un travail en commission sous la présidence - président de la commission des lois - qui a permis de terminer à trouver un texte qui dit : OK, il faut qu'on soit plus strict ; il faut que celui qui déclare de façon fausse soit punissable, mais ce n'est pas la commission qui punit, c'est la justice. Donc on a réussi à trouver un consensus là-dessus, tout le monde, droite, gauche. Quand vous êtes en réunion du groupe UMP, tout ce travail n'a pas été fait donc il y a des élus qui disent : on va encore donner des pouvoirs à une commission qui n'arrête pas d'enquiquiner tout le monde le cas échéant alors qu'ils ne sont pas concernés, alors que personne de ceux qui sont là a priori n'a envie de faire de fausses déclarations. Franchement, je fais des déclarations du patrimoine depuis longtemps : ça ne me gêne absolument pas. Absolument pas. Donc on est dans cette situation, simplement le cheminement n'a pas été le même. Et lorsque vous vous retrouvez en réunion du groupe UMP ou en réunion du groupe socialiste, cette culture qui s'est établie par un travail en commission n'a pas eu lieu. Donc qu'est-ce qu'on a fait ? D'abord on leur a dit : mais attendez, vous ne vous rendez pas compte, ce n'est pas possible qu'on donne ce signal à l'opinion publique. Moi j'ai un copain et je lui ai dit ça ; j'ai dit : tu parles, dans deux jours c'est oublié tout ça. Il m'a dit : tu ne te rends pas compte ; c'est un sparadrap que vous allez coller, pendant un an que vous allez le traîner.
J'ai entendu ce matin sur une radio concurrente, par exemple un éditorialiste reprochait à J.-F. Copé, justement, de... il dit pas d'avoir oeuvré pour son propre compte, mais justement d'avoir mis en scène une sorte de barrière contre cette transparence nécessaire.
Je ne crois pas ! Très franchement, alors ce qu'on a fait, juste, pour terminer...
... lui-même étant avocat, enfin même si il a renoncé à ses fonctions d'avocat.
Ce n'est pas ça ! On s'est réunis après, on s'est réunis donc en groupe UMP, on a re-débattu, et à la suite du débat qu'on a eu, cette fois-ci l'unanimité a été de dire, « ok, il faut le faire », mais il faut donner l'occasion que chacun sorte avec... sans être désavoué. Donc, on a trouvé une solution qui est de dire on met une incrimination, donc on a la possibilité de sanctionner et on va utiliser la navette entre l'Assemblée et le Sénat, et le retour à l'Assemblée, pour trouver la bonne formule. Donc, voilà ce qui a été fait. Je regrette évidemment qu'on ait pris cette voie-là.
Et sur le cumul, justement, des mandats avec les rémunérations pour les fonctions d'élus locaux, parce que vous êtes Président du conseil régional ?
Alors, que les choses soient claires...
... là, il semblerait, d'après Le Canard, que vous vous soyez un peu énervé, justement.
Pas du tout.
Contre l'amendement de Dosière.
Alors, je vais dire les choses de façon très simple, ça ne correspond pas à la réalité. Cet amendement qui tend à mettre au même niveau le ministre que le parlementaire a été présenté en Commission. En Commission, j'ai eu l'occasion de dire un avis favorable du Gouvernement, et puis ça s'est fait de façon tout à fait naturelle. Quand c'est revenu cet amendement en question de mettre au même niveau les parlementaires que les ministres, j'ai redonné un avis favorable du Gouvernement. Donc, il n'y a pas de problème là-dessus. Je voudrais simplement rappeler au passage que lorsque j'étais à Questions au Sénat, ce qui était ma fonction précédente, la première chose que j'ai faite c'est...avec un travail du président du Sénat, de limiter de 20 % les indemnités des questeurs et du Président du Sénat. Deuxièmement, j'avais un appartement qui était relativement imposant, j'ai séparé ce qui est des fonctions de réception de ce qui est des fonctions de l'appartement du ministre, donc, 250 m². Quand je suis parti, l'appartement encore 130 m², c'est encore suffisant à Paris, je pense que c'est tout à fait raisonnable. Il y avait 54 appartements de fonction quand j'ai été nommé questeur, quand je suis parti il y en avait encore 20. Et je peux continuer, y compris le travail du gouvernement qui a été fait. Il y avait avant une double cotisation, il n'y en a plus. Il y avait avant une cotisation au niveau des retraites de la part du Sénat, 8,5 %, aujourd'hui à 9,5 %. La prochaine fois, on sera à la même hauteur que l'ensemble des citoyens dans le privé, sachant que dans le public...
...mais Dosière, lui, il voulait carrément supprimer toute forme de cumul des salaires.
Mais, il voulait supprimer toute... d'abord, il veut supprimer toute forme de cumul et toute forme de cumul des salaires, je tiens simplement à dire, juste au passage, mais c'est au passage, que Monsieur Dosiere par ailleurs enseigne en faculté et qu'il ne le fait pas gratuitement. Donc, c'est toujours très facile d'essayer de donner des leçons aux autres, regardons ensemble. Donc, ce qui a été passé c'est que la règle pour tous en tant que président du conseil régional d'Alsace, je toucherai une indemnité de 2 500 comme président du conseil régional, et je vous garantis que le travail est là et qu'on va le faire.
Je voudrais qu'on écoute les principales déclarations de la matinée sur d'autres antennes, notamment RTL, N. Kosciusko-Morizet, il était 7 h 50, et elle parle de la neige. Le gouvernement en a-t-il trop fait, hier ? Vous savez qu'il y a eu une pagaille considérable en Ile de France. Voici ce qu'elle a répondu. Extrait interview N. Kosciusko-Morizet - RTL. Est-ce que c'est normal que la Préfecture de police demande aux entreprises de lâcher les salariés à 16 heures parce qu'il existe un risque de neige, et donc provoquer les embouteillages, 3 h 50, 4 heures, pour sortir de Paris à partir de 16 heures, hier ?
Nous sommes dans un pays où systématiquement lorsqu'un évènement se produit, on sur réagit.
Il neige, il neige !
C'est exactement ça, on sur réagit. Vous savez en Allemagne, je prends ce cas très présent, on n'est pas obligé d'avoir des pneus neige sur les voitures, mais si jamais vous êtes dans une file et que vous provoquez les bouchons parce que vous ne pouvez pas circuler parce que vous n'avez pas de pneus neige, vous prenez un PV. Donc, ici...
... mais tout ça c'est lié à, entre guillemets, gaffe réalisée par Hortefeux il y a une dizaine de jours, c'est qu'on a sur réagi parce qu'on avait sous réagi.
Non, le problème c'est pas nécessairement qu'on est sous réagi, le problème c'est que à un moment donné, comme vient de le dire N. Kosciusko-Morizet, c'est qu'il y a des évènements qui sont des évènements climatiques qui ne sont pas prévisibles au quart de poil et qu'à un moment donné il y a un engrenage. Eh bien, l'engrenage c'est chez nous nécessairement l'Etat qui est responsable, parce qu'il n'y a plus de responsabilité individuelle. Il faut remettre la responsabilité individuelle. La différence en Allemagne c'est que chacun est responsable, et s'il n'équipe pas, eh bien c'est lui d'abord qui est en faute, c'est pas le système qui est en faute d'abord, c'est aussi individuellement qu'on est responsable. Il faut que dans notre pays les gens soient responsables aussi et qu'on ne soit pas systématiquement à trouver ces exagérations, y compris sur la situation de la transparence financière. Redevenons raisonnables !
Europe 1, Monseigneur A. Vingt-Trois qui, vous le savez, est l'archevêque de Paris. En cette période de tempêtes de neige, alors il considère qu'on parle trop des aéroports, trop de la circulation, et pas du tout de ceux qui souffrent, les SDF. On l'écoute. Extrait interview A. Vingt-Trois - Europe 1. Voilà. Réaction ?
Je trouve qu'il a tout fait raison.
Du ministre des Collectivités territoriales que vous êtes, P. Richert.
Il a tout à fait raison. Justement, ça amène à devoir relativiser un petit peu, à remettre au coeur de notre actualité ce qui est important. Tout à l'heure, j'entendais ce qui se passe en Côte d'Ivoire, ils sont en train de se battre pour la démocratie. Nous oublions qu'il y a aujourd'hui encore des gens qui meurent pour la démocratie et que c'est important. Et c'est aussi, permettez-moi de le dire, le rôle du ministre des Collectivités, parce que les collectivités c'est là où bat la démocratie au quotidien et c'est important de travailler là-dessus.
Dernier point, la gauche a beaucoup attaqué le Gouvernement en expliquant justement que l'équilibre des pouvoirs région/État central était en train d'être renversé par N. Sarkozy et que finalement son objectif profond après la débâcle des régionales c'était de reprendre le pouvoir partout, c'était de l'enlever aux régions.
C'est évidemment totalement faux. C'est totalement faux. Cette loi telle qu'elle a été préparée, telle qu'elle va se mettre en oeuvre, est une loi qui permet tout simplement au bout de 28 ans de décentralisation de tirer les conséquences de cette décentralisation. On a transféré aux collectivités...
...et voulue par la gauche, G. Deferre.
... et voulue par la gauche, ...heureusement que G. Deferre, parce que sans G. Deferre ça ne se faisait pas. C'est souvent l'idée que le travail d'un homme...
Oui, mais est-ce que justement vous êtes en train de détricoter tranquillement...
... mais pas du tout !
Avec bonhomie tout ce qu'a fait la gauche dans ce domaine.
On peut se prendre 30 secondes pour en parler un peu ?
30 secondes !
Voilà, donc juste pour dire qu'est-ce que ça sera demain ? Ca sera tout simplement un peu plus d'efficacité dans l'intercommunalité. Vous avez aujourd'hui des structures intercommunales qui font 1 200 habitants, qui regroupent trois communes, elles ne peuvent pas le faire. Donc, on retravaille cette façon de fonctionner plus efficace. Il y a aujourd'hui 15 000 SIVOM, SIVU et autres structures intercommunales. Les gens ne comprennent plus qui fait quoi. D'abord, la décentralisation, c'est l'occasion d'être au plus près du terrain, que les gens puissent se saisir...
Mais l'arrière-pensée ce n'est pas d'expulser la gauche des bastions régionaux ?
Mais absolument pas.
Je ne parle pas du détail, là, mais l'arrière-pensée.
Mais l'objectif aujourd'hui c'est d'avoir une démocratie qui fonctionne mieux, c'est-à-dire où la démocratie plus proche du terrain, où les gens peuvent comprendre comment ça se passe. Quand aujourd'hui vous avez une région, un département, ou une intercommunalité déjà multiple et en même temps une commune, on ne sait plu qui fait quoi, eh bien les gens ne peuvent pas travailler parce qu'ils ne savent pas à qui s'adresser. Eh bien, demain il faut être plus efficace financièrement, il ne faut plus être... il faut être plus efficace en termes de démocratie, et ça c'est la réforme et c'est ce que je vais essayer de faire, bien sûr sur la base de cette réforme qui nous donne les moyens, qui donne la boîte à outils pour pouvoir le réaliser, et c'est un beau projet.
Merci P. Richert d'être venu nous voir sur l'antenne de Radio Classique.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 27 décembre 2010
Bonjour.
Je rappelle que vous êtes le nouveau ministre des Collectivités territoriales et surtout vous êtes - enfin peut-être pas surtout mais - président du conseil régional d'Alsace et le seul finalement qui ait sauvé si je puis dire la droite aux dernières élections régionales puisque la plupart...
[inaudible]
Comment ? En France métropolitaine bien ??videmment parce que partout ailleurs les socialistes l'ont emporté. Justement commençons par ce point de vue : est-ce que vous avez l'impression, puisque c'est les vacances, c'est une sorte de trêve politique, que c'est mal parti pour 2012 ?
Non. Non, non. C'est vrai qu'en ce moment, quand on prend les sondages, on n'est pas bien placé mais je pense que la gauche aujourd'hui s'est rassemblée parce qu'elle a trouvé un prétexte sur la réforme des collectivités, elle a trouvé un prétexte sur la réforme bien sûr des retraites et elle s'est rassemblée. Lorsque la gauche aura travaillé pour essayer de préparer un projet, pour essayer de trouver...
Mais vous êtes conscient quand même que les sondages du président de la République, on le disait tout à l'heure avec A. El Jabri dans le journal, sont quand même abyssalement bas.
C'est... Enfin, on ne peut pas ne pas le reconnaître, ça c'est clair, mais je pense que lorsque nous allons approcher tous ceux qui hier se sont mis ensemble pour taper sur le président de la République d'abord vont se rendre compte qu'une partie du travail - et on va essayer de s'atteler à ça - est un travail important. Et deuxièmement, que ce rassemblement qui s'est fait hier ne restera pas nécessairement. Je pense que lorsque la gauche sera en train de décider qui sera son candidat...
Vous voulez dire que quand on aura identifié le challenger du président de la République, la droite pourra plus facilement le combattre, ou combattre...
Je pense d'abord que la gauche elle-même ne restera pas unie comme elle l'a été. Je pense que la gauche aujourd'hui a fait haro sur les retraites. Aujourd'hui les gens se rendent compte que de toute façon, il était difficile de rester en l'état.
Visée sur quoi ? Pourquoi ? Vous voulez dire qu'il y aurait par exemple, dans une hypothèse Strauss-Kahn, Mélenchon et les autres, une tension ?
Moi je pense d'abord aujourd'hui on est loin de 2012 encore, même si ça approche très vite. Eh bien aujourd'hui tout le monde est uni pour taper sur le président de la République, c'est comme ça que ça s'est passé. Demain ils vont d'abord se taper dessus entre eux au niveau de la gauche. Je veux quand même dire que c'est un facteur qui n'est pas négligeable. Lorsque Strauss-Kahn aujourd'hui est à plus de 60 % des sondages, à mon avis demain il ne le sera plus et il va hésiter, à mon avis, à y aller.
Vous croyez que ce sera lui ?
Moi, je pense plutôt que c'est M. Aubry et aujourd'hui on sait bien que les sondages là encore donnent M. Aubry devant le président de la République. Chez moi en Alsace, pendant toute la campagne les médias ont expliqué, sondages y compris, qu'on perdrait entre 5 et 10 points : on a gagné entre 5 et 10 points.
Alors parlons maintenant justement d'un certain nombre de dispositions, en tout cas de décisions récentes qui probablement deviennent difficilement compréhensibles pour l'opinion puis après on parlera de votre poste ministériel. La première chose c'est l'affaire R. Yade. Beaucoup de gens, F. Hollande par exemple, considèrent qu'il est tout à fait anormal qu'on utilise un poste de la République pour recaser quelqu'un qui, en plus, a fait profession de provocation. Est-ce que c'est normal - d'ailleurs elle ne s'y attendait vraiment pas elle-même - qu'on la recase en gros pour la faire taire ?
Non. Enfin, je ne pense pas du tout que ce soit pour la faire taire. Très franchement je ne le crois pas. R. Yade est quelqu'un qui, dans sa formation, dans son parcours, a des compétences réelles.
Je crois que sa principale compétence, c'est de se rapprocher de Borloo, ce qui dérange le président de la République qui la nomme à l'Unesco.
Non. Non, non !
Vous avez une petite voix : non, non, non, mais...
Non, non, pas du tout. Pas du tout. C'est quelqu'un qui a un fond réel de compétences.
Ça, personne ne le nie.
Et à partir de là, travailler à l'Unesco dans ce domaine qui est le sien, dans le domaine où elle a montré...
Éducation, Culture.
Oui, c'est vraiment son domaine. Initialement, elle était administrateur du Sénat donc c'est vraiment son domaine de compétences qu'elle soit nommée ici. C'est vrai qu'entre temps elle a été ministre. D'avoir été ministre entre temps, ce n'est pas une tare. Je crois que ça lui a donné une ouverture. Alors c'est vrai qu'étant ministre, elle n'a pas toujours été entre guillemets dans la ligne, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut lui enlever tous les postes. Donc je trouve que c'est normal qu'on ne jette pas quelqu'un comme une chaussette.
Est-ce que vous avez l'impression P. Richert que votre électorat va comprendre ça ? C'est-à-dire quelqu'un qui a rué dans les brancards pratiquement dès son installation auprès de B. Kouchner, puis après aux Sports, puis après sur différents dossiers, est-ce que vous avez l'impression que votre électorat va comprendre cette mansuétude ?
D'abord je trouve que globalement, l'électorat comprend que c'est quelqu'un qui a été utile. Quand même dans les sondages elle est très bien placée. Tout à l'heure on faisait référence dans les sondages : l'opinion publique par rapport à R. Yade est très bonne. Elle a les compétences pour exercer le job qu'on lui donne, donc je ne vois pas pourquoi on ne lui donnerait pas. Je ne vois pas pourquoi on ne le ferait pas. Et de jeter les gens simplement parce qu'à un moment donné on a besoin de changer l'équipe, il n'y a pas de raison. Il n'y a pas de raison même s'ils ne sont pas tout à fait sur la ligne, même si on peut leur faire des reproches. Il n'y a pas pour autant de raisons de les mettre au placard pour l'éternité. Je pense que c'est plutôt bien pour la politique de dire : OK ! Il n'est pas d'accord, mais ce n'est pas pour autant qu'on va s'acharner dessus.
Est-ce qu'il est normal aussi vis-à-vis de l'opinion d'avoir mis un frein justement aux velléités de transparence sur les revenus des députés ? Je rappelle qu'il doit y avoir une déclaration à l'arrivée, une déclaration à la sortie, que ceux qui ont triché dans l'histoire de la République sont extrêmement peu nombreux puisqu'on en comptabilise 7 si mes renseignements sont bons. Mais visiblement, on a vu C. Jacob batailler contre cette idée.
C'est moi qui étais en séance donc je peux en parler de façon très ouverte puisque j'ai tout vécu, y compris la réunion en aparté que le groupe UMP a fait. Donc j'avoue d'abord le ministre qui représentait le Gouvernement a clairement exprimé, s'est clairement exprimé au nom du Gouvernement sur la position. Donc on a dit je ne pourrai pas voter, je ne pourrai pas donner l'aval pour aller voter l'amendement qui avait été présenté. Il s'agit de...
R. Dosière, le socialiste.
Non, non, l'amendement présenté par Jacob.
Oui, absolument. Après il y a eu l'amendement Dosière concernant les élus locaux.
Ça, c'est autre chose.
On va y venir dans une seconde.
Pour revenir rapidement - de quoi il s'agit. À un moment donné, il y a eu des affaires au niveau des élus. Il y en a qui se sont enrichis, ou il y en a qui ont eu des pots de vin, etc., et donc pour éviter ça on a dit quand on vient en fonction, on fait une déclaration du patrimoine, quand on sort de fonction une déclaration du patrimoine. Ça permet de regarder si on s'est enrichi. Le problème c'est qu'il n'y a pas derrière la possibilité de faire une sanction si on a remarqué qu'on a mal déclaré. Donc à un moment donné, on a dit : il faut que la commission puisse sanctionner si jamais on a mal déclaré. Lorsque la commission s'est réunie au début, il n'y avait pas unanimité. Mais on a fait un travail en commission sous la présidence - président de la commission des lois - qui a permis de terminer à trouver un texte qui dit : OK, il faut qu'on soit plus strict ; il faut que celui qui déclare de façon fausse soit punissable, mais ce n'est pas la commission qui punit, c'est la justice. Donc on a réussi à trouver un consensus là-dessus, tout le monde, droite, gauche. Quand vous êtes en réunion du groupe UMP, tout ce travail n'a pas été fait donc il y a des élus qui disent : on va encore donner des pouvoirs à une commission qui n'arrête pas d'enquiquiner tout le monde le cas échéant alors qu'ils ne sont pas concernés, alors que personne de ceux qui sont là a priori n'a envie de faire de fausses déclarations. Franchement, je fais des déclarations du patrimoine depuis longtemps : ça ne me gêne absolument pas. Absolument pas. Donc on est dans cette situation, simplement le cheminement n'a pas été le même. Et lorsque vous vous retrouvez en réunion du groupe UMP ou en réunion du groupe socialiste, cette culture qui s'est établie par un travail en commission n'a pas eu lieu. Donc qu'est-ce qu'on a fait ? D'abord on leur a dit : mais attendez, vous ne vous rendez pas compte, ce n'est pas possible qu'on donne ce signal à l'opinion publique. Moi j'ai un copain et je lui ai dit ça ; j'ai dit : tu parles, dans deux jours c'est oublié tout ça. Il m'a dit : tu ne te rends pas compte ; c'est un sparadrap que vous allez coller, pendant un an que vous allez le traîner.
J'ai entendu ce matin sur une radio concurrente, par exemple un éditorialiste reprochait à J.-F. Copé, justement, de... il dit pas d'avoir oeuvré pour son propre compte, mais justement d'avoir mis en scène une sorte de barrière contre cette transparence nécessaire.
Je ne crois pas ! Très franchement, alors ce qu'on a fait, juste, pour terminer...
... lui-même étant avocat, enfin même si il a renoncé à ses fonctions d'avocat.
Ce n'est pas ça ! On s'est réunis après, on s'est réunis donc en groupe UMP, on a re-débattu, et à la suite du débat qu'on a eu, cette fois-ci l'unanimité a été de dire, « ok, il faut le faire », mais il faut donner l'occasion que chacun sorte avec... sans être désavoué. Donc, on a trouvé une solution qui est de dire on met une incrimination, donc on a la possibilité de sanctionner et on va utiliser la navette entre l'Assemblée et le Sénat, et le retour à l'Assemblée, pour trouver la bonne formule. Donc, voilà ce qui a été fait. Je regrette évidemment qu'on ait pris cette voie-là.
Et sur le cumul, justement, des mandats avec les rémunérations pour les fonctions d'élus locaux, parce que vous êtes Président du conseil régional ?
Alors, que les choses soient claires...
... là, il semblerait, d'après Le Canard, que vous vous soyez un peu énervé, justement.
Pas du tout.
Contre l'amendement de Dosière.
Alors, je vais dire les choses de façon très simple, ça ne correspond pas à la réalité. Cet amendement qui tend à mettre au même niveau le ministre que le parlementaire a été présenté en Commission. En Commission, j'ai eu l'occasion de dire un avis favorable du Gouvernement, et puis ça s'est fait de façon tout à fait naturelle. Quand c'est revenu cet amendement en question de mettre au même niveau les parlementaires que les ministres, j'ai redonné un avis favorable du Gouvernement. Donc, il n'y a pas de problème là-dessus. Je voudrais simplement rappeler au passage que lorsque j'étais à Questions au Sénat, ce qui était ma fonction précédente, la première chose que j'ai faite c'est...avec un travail du président du Sénat, de limiter de 20 % les indemnités des questeurs et du Président du Sénat. Deuxièmement, j'avais un appartement qui était relativement imposant, j'ai séparé ce qui est des fonctions de réception de ce qui est des fonctions de l'appartement du ministre, donc, 250 m². Quand je suis parti, l'appartement encore 130 m², c'est encore suffisant à Paris, je pense que c'est tout à fait raisonnable. Il y avait 54 appartements de fonction quand j'ai été nommé questeur, quand je suis parti il y en avait encore 20. Et je peux continuer, y compris le travail du gouvernement qui a été fait. Il y avait avant une double cotisation, il n'y en a plus. Il y avait avant une cotisation au niveau des retraites de la part du Sénat, 8,5 %, aujourd'hui à 9,5 %. La prochaine fois, on sera à la même hauteur que l'ensemble des citoyens dans le privé, sachant que dans le public...
...mais Dosière, lui, il voulait carrément supprimer toute forme de cumul des salaires.
Mais, il voulait supprimer toute... d'abord, il veut supprimer toute forme de cumul et toute forme de cumul des salaires, je tiens simplement à dire, juste au passage, mais c'est au passage, que Monsieur Dosiere par ailleurs enseigne en faculté et qu'il ne le fait pas gratuitement. Donc, c'est toujours très facile d'essayer de donner des leçons aux autres, regardons ensemble. Donc, ce qui a été passé c'est que la règle pour tous en tant que président du conseil régional d'Alsace, je toucherai une indemnité de 2 500 comme président du conseil régional, et je vous garantis que le travail est là et qu'on va le faire.
Je voudrais qu'on écoute les principales déclarations de la matinée sur d'autres antennes, notamment RTL, N. Kosciusko-Morizet, il était 7 h 50, et elle parle de la neige. Le gouvernement en a-t-il trop fait, hier ? Vous savez qu'il y a eu une pagaille considérable en Ile de France. Voici ce qu'elle a répondu. Extrait interview N. Kosciusko-Morizet - RTL. Est-ce que c'est normal que la Préfecture de police demande aux entreprises de lâcher les salariés à 16 heures parce qu'il existe un risque de neige, et donc provoquer les embouteillages, 3 h 50, 4 heures, pour sortir de Paris à partir de 16 heures, hier ?
Nous sommes dans un pays où systématiquement lorsqu'un évènement se produit, on sur réagit.
Il neige, il neige !
C'est exactement ça, on sur réagit. Vous savez en Allemagne, je prends ce cas très présent, on n'est pas obligé d'avoir des pneus neige sur les voitures, mais si jamais vous êtes dans une file et que vous provoquez les bouchons parce que vous ne pouvez pas circuler parce que vous n'avez pas de pneus neige, vous prenez un PV. Donc, ici...
... mais tout ça c'est lié à, entre guillemets, gaffe réalisée par Hortefeux il y a une dizaine de jours, c'est qu'on a sur réagi parce qu'on avait sous réagi.
Non, le problème c'est pas nécessairement qu'on est sous réagi, le problème c'est que à un moment donné, comme vient de le dire N. Kosciusko-Morizet, c'est qu'il y a des évènements qui sont des évènements climatiques qui ne sont pas prévisibles au quart de poil et qu'à un moment donné il y a un engrenage. Eh bien, l'engrenage c'est chez nous nécessairement l'Etat qui est responsable, parce qu'il n'y a plus de responsabilité individuelle. Il faut remettre la responsabilité individuelle. La différence en Allemagne c'est que chacun est responsable, et s'il n'équipe pas, eh bien c'est lui d'abord qui est en faute, c'est pas le système qui est en faute d'abord, c'est aussi individuellement qu'on est responsable. Il faut que dans notre pays les gens soient responsables aussi et qu'on ne soit pas systématiquement à trouver ces exagérations, y compris sur la situation de la transparence financière. Redevenons raisonnables !
Europe 1, Monseigneur A. Vingt-Trois qui, vous le savez, est l'archevêque de Paris. En cette période de tempêtes de neige, alors il considère qu'on parle trop des aéroports, trop de la circulation, et pas du tout de ceux qui souffrent, les SDF. On l'écoute. Extrait interview A. Vingt-Trois - Europe 1. Voilà. Réaction ?
Je trouve qu'il a tout fait raison.
Du ministre des Collectivités territoriales que vous êtes, P. Richert.
Il a tout à fait raison. Justement, ça amène à devoir relativiser un petit peu, à remettre au coeur de notre actualité ce qui est important. Tout à l'heure, j'entendais ce qui se passe en Côte d'Ivoire, ils sont en train de se battre pour la démocratie. Nous oublions qu'il y a aujourd'hui encore des gens qui meurent pour la démocratie et que c'est important. Et c'est aussi, permettez-moi de le dire, le rôle du ministre des Collectivités, parce que les collectivités c'est là où bat la démocratie au quotidien et c'est important de travailler là-dessus.
Dernier point, la gauche a beaucoup attaqué le Gouvernement en expliquant justement que l'équilibre des pouvoirs région/État central était en train d'être renversé par N. Sarkozy et que finalement son objectif profond après la débâcle des régionales c'était de reprendre le pouvoir partout, c'était de l'enlever aux régions.
C'est évidemment totalement faux. C'est totalement faux. Cette loi telle qu'elle a été préparée, telle qu'elle va se mettre en oeuvre, est une loi qui permet tout simplement au bout de 28 ans de décentralisation de tirer les conséquences de cette décentralisation. On a transféré aux collectivités...
...et voulue par la gauche, G. Deferre.
... et voulue par la gauche, ...heureusement que G. Deferre, parce que sans G. Deferre ça ne se faisait pas. C'est souvent l'idée que le travail d'un homme...
Oui, mais est-ce que justement vous êtes en train de détricoter tranquillement...
... mais pas du tout !
Avec bonhomie tout ce qu'a fait la gauche dans ce domaine.
On peut se prendre 30 secondes pour en parler un peu ?
30 secondes !
Voilà, donc juste pour dire qu'est-ce que ça sera demain ? Ca sera tout simplement un peu plus d'efficacité dans l'intercommunalité. Vous avez aujourd'hui des structures intercommunales qui font 1 200 habitants, qui regroupent trois communes, elles ne peuvent pas le faire. Donc, on retravaille cette façon de fonctionner plus efficace. Il y a aujourd'hui 15 000 SIVOM, SIVU et autres structures intercommunales. Les gens ne comprennent plus qui fait quoi. D'abord, la décentralisation, c'est l'occasion d'être au plus près du terrain, que les gens puissent se saisir...
Mais l'arrière-pensée ce n'est pas d'expulser la gauche des bastions régionaux ?
Mais absolument pas.
Je ne parle pas du détail, là, mais l'arrière-pensée.
Mais l'objectif aujourd'hui c'est d'avoir une démocratie qui fonctionne mieux, c'est-à-dire où la démocratie plus proche du terrain, où les gens peuvent comprendre comment ça se passe. Quand aujourd'hui vous avez une région, un département, ou une intercommunalité déjà multiple et en même temps une commune, on ne sait plu qui fait quoi, eh bien les gens ne peuvent pas travailler parce qu'ils ne savent pas à qui s'adresser. Eh bien, demain il faut être plus efficace financièrement, il ne faut plus être... il faut être plus efficace en termes de démocratie, et ça c'est la réforme et c'est ce que je vais essayer de faire, bien sûr sur la base de cette réforme qui nous donne les moyens, qui donne la boîte à outils pour pouvoir le réaliser, et c'est un beau projet.
Merci P. Richert d'être venu nous voir sur l'antenne de Radio Classique.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 27 décembre 2010