Texte intégral
- Cette année, vous comptez dévoiler les richesses des Outre-mer au grand public, et prouver combien ces territoires sont des atouts pour notre pays. Pouvez-vous nous donner les temps forts de votre action ?
Loin des clichés, les Outre-mer disposent d'atouts considérables méconnus du grand public. J'entends saisir chaque occasion pour mettre en valeur les richesses de nos territoires ultramarins au cours de cette année des Outre-mer. Les territoires qui forment la France des Outre-mer ne sont pas de lointains cousins mais de proches voisins de cur. Chacun possède son histoire, son identité, ses spécificités qui méritent la même place au sein de notre république que toutes les autres régions. C'est pour cette raison que quelle que soit l'organisation institutionnelle retenue par les territoires, l'essentiel consiste à savoir si ces dernières sont bien adaptées à leur histoire et à leur projet de développement. Nous sommes passés d'une relation souvent basée sur un lien privilégié à la métropole à l'ouverture vers les pays environnants. Il n'y a plus de schéma unique mais des aspirations différentes et légitimes qui doivent être entendues. C'est pourquoi, nous parlons désormais des Outre-mer et non plus de l'Outre-mer. Mayotte vient de devenir le 101e département français le 31 mars dernier, la Martinique et la Guyane vont bientôt évoluer en collectivité unique, la Nouvelle-Calédonie poursuit l'application de l'Accord de Nouméa, etc. Au-delà de ces aspects structurels, mon action au ministère de l'Outre-mer consiste prioritairement à faire valoir les intérêts de cette France des trois océans tout en promouvant une relation respectueuse et franche avec la métropole.
- Vous avez écrit : On ne dit pas suffisamment la contribution de ces territoires à la grandeur de la France Quels sont les thèmes qui vous sont les plus chers, dans votre intention de les faire mieux connaître ?
La répartition des territoires ultramarins dans le monde offre à notre pays un rôle géopolitique majeur. A l'heure de la mondialisation, des échanges économiques globalisés, je pense que les Outre-mer sont de formidables atouts pour permettre à la France d'être partout dans le monde. En raison de cette proximité géographique, les territoires ultramarins peuvent faciliter les échanges avec de nombreux pays voisins. Je pense à la Réunion et à l'Ile Maurice, à la Nouvelle-Calédonie avec la Nouvelle-Zélande, ou encore à la Guyane avec le Brésil. Avec 80 % de la biodiversité française, l'Outre-mer nous permet d'être une voix importante dans les négociations environnementales. La France possède le second espace maritime le plus vaste derrière les Etats-Unis. Ce sont des espaces avec des ressources halieutiques exceptionnelles, avec des droits de pêches qui nous permettent là encore de jouer un rôle stratégique. De nombreuses innovations sont menées en Outre-mer pour développer des énergies renouvelables. On ne le sait pas suffisamment, notamment en termes de recherche autour de l'énergie des mers, alors que demain ces expérimentations seront très utiles. D'ailleurs, une des grandes décisions que ce gouvernement a prise récemment, c'est l'indépendance énergétique de nos territoires ultramarins dans 20 ans. Vous le constatez, ces nombreux thèmes ne sont pas assez connus en métropole et sont pourtant valorisant dans la démarche qui est la nôtre de soutenir le développement durable.
- Un des thèmes fédérateurs de cette année des Outre-mer est la fierté pour la France métropolitaine d'avoir dans son patrimoine humain, et territorial, les Outre-mer. Comment en faire prendre conscience ceux qui n'y voient que des lieux idylliques ou des bases de lancement de fusée ?
C'est tout le sens de l'année des Outre-mer de mieux faire connaître au grand public les richesses culturelles des Outre-mer. De nombreuses expositions auront lieu toute l'année pour découvrir les identités de ces lointains territoires. Le musée du quai Branly propose de très belles collections. Le Grand Palais expose pendant deux mois une très belle exposition intitulée "Nous nous sommes trouvés" autour des liens qui unirent Aimé Césaire, Pablo Picasso et Wilfredo Lam. La cérémonie en hommage à Aimé Césaire qui se déroule aujourd'hui au Panthéon va permettre de parler de cet immense poète. Les médias ont un rôle important dans cette année des Outre-mer. De nombreuses initiatives ont été prises notamment sur les chaînes du service public pour présenter ces territoires différemment et ainsi favoriser ce changement de regard sur les Outre-mer.
- Quelle suite sera donnée à cette année des Outre-mer ?
Je souhaite que les échanges et les découvertes des cultures ultramarines puissent se prolonger dans le temps. Cette année des Outre-mer doit prospérer au même titre que d'autres régions sont régulièrement à l'honneur dans les festivals ou les expositions. Nous avons souhaité favoriser des rencontres, susciter un intérêt et il appartient à chacun de s'en saisir pour que la diversité qu'offre les outre-mer à notre pays soit vécue comme une chance, un atout et non comme une contrainte.Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 11 avril 2011
Loin des clichés, les Outre-mer disposent d'atouts considérables méconnus du grand public. J'entends saisir chaque occasion pour mettre en valeur les richesses de nos territoires ultramarins au cours de cette année des Outre-mer. Les territoires qui forment la France des Outre-mer ne sont pas de lointains cousins mais de proches voisins de cur. Chacun possède son histoire, son identité, ses spécificités qui méritent la même place au sein de notre république que toutes les autres régions. C'est pour cette raison que quelle que soit l'organisation institutionnelle retenue par les territoires, l'essentiel consiste à savoir si ces dernières sont bien adaptées à leur histoire et à leur projet de développement. Nous sommes passés d'une relation souvent basée sur un lien privilégié à la métropole à l'ouverture vers les pays environnants. Il n'y a plus de schéma unique mais des aspirations différentes et légitimes qui doivent être entendues. C'est pourquoi, nous parlons désormais des Outre-mer et non plus de l'Outre-mer. Mayotte vient de devenir le 101e département français le 31 mars dernier, la Martinique et la Guyane vont bientôt évoluer en collectivité unique, la Nouvelle-Calédonie poursuit l'application de l'Accord de Nouméa, etc. Au-delà de ces aspects structurels, mon action au ministère de l'Outre-mer consiste prioritairement à faire valoir les intérêts de cette France des trois océans tout en promouvant une relation respectueuse et franche avec la métropole.
- Vous avez écrit : On ne dit pas suffisamment la contribution de ces territoires à la grandeur de la France Quels sont les thèmes qui vous sont les plus chers, dans votre intention de les faire mieux connaître ?
La répartition des territoires ultramarins dans le monde offre à notre pays un rôle géopolitique majeur. A l'heure de la mondialisation, des échanges économiques globalisés, je pense que les Outre-mer sont de formidables atouts pour permettre à la France d'être partout dans le monde. En raison de cette proximité géographique, les territoires ultramarins peuvent faciliter les échanges avec de nombreux pays voisins. Je pense à la Réunion et à l'Ile Maurice, à la Nouvelle-Calédonie avec la Nouvelle-Zélande, ou encore à la Guyane avec le Brésil. Avec 80 % de la biodiversité française, l'Outre-mer nous permet d'être une voix importante dans les négociations environnementales. La France possède le second espace maritime le plus vaste derrière les Etats-Unis. Ce sont des espaces avec des ressources halieutiques exceptionnelles, avec des droits de pêches qui nous permettent là encore de jouer un rôle stratégique. De nombreuses innovations sont menées en Outre-mer pour développer des énergies renouvelables. On ne le sait pas suffisamment, notamment en termes de recherche autour de l'énergie des mers, alors que demain ces expérimentations seront très utiles. D'ailleurs, une des grandes décisions que ce gouvernement a prise récemment, c'est l'indépendance énergétique de nos territoires ultramarins dans 20 ans. Vous le constatez, ces nombreux thèmes ne sont pas assez connus en métropole et sont pourtant valorisant dans la démarche qui est la nôtre de soutenir le développement durable.
- Un des thèmes fédérateurs de cette année des Outre-mer est la fierté pour la France métropolitaine d'avoir dans son patrimoine humain, et territorial, les Outre-mer. Comment en faire prendre conscience ceux qui n'y voient que des lieux idylliques ou des bases de lancement de fusée ?
C'est tout le sens de l'année des Outre-mer de mieux faire connaître au grand public les richesses culturelles des Outre-mer. De nombreuses expositions auront lieu toute l'année pour découvrir les identités de ces lointains territoires. Le musée du quai Branly propose de très belles collections. Le Grand Palais expose pendant deux mois une très belle exposition intitulée "Nous nous sommes trouvés" autour des liens qui unirent Aimé Césaire, Pablo Picasso et Wilfredo Lam. La cérémonie en hommage à Aimé Césaire qui se déroule aujourd'hui au Panthéon va permettre de parler de cet immense poète. Les médias ont un rôle important dans cette année des Outre-mer. De nombreuses initiatives ont été prises notamment sur les chaînes du service public pour présenter ces territoires différemment et ainsi favoriser ce changement de regard sur les Outre-mer.
- Quelle suite sera donnée à cette année des Outre-mer ?
Je souhaite que les échanges et les découvertes des cultures ultramarines puissent se prolonger dans le temps. Cette année des Outre-mer doit prospérer au même titre que d'autres régions sont régulièrement à l'honneur dans les festivals ou les expositions. Nous avons souhaité favoriser des rencontres, susciter un intérêt et il appartient à chacun de s'en saisir pour que la diversité qu'offre les outre-mer à notre pays soit vécue comme une chance, un atout et non comme une contrainte.Source http://www.outre-mer.gouv.fr, le 11 avril 2011