Texte intégral
Madame la Ministre de lEgalité des Territoires et du Logement, Chère Cécile,
Monsieur le Préfet de Région,
Messieurs les Parlementaires,
Monsieur Bernard Clap, Président du Parc Naturel Régional du Verdon, site emblématique qui va du Plateau de Valensole, en passant par les Gorges du Verdon et les collines du Haut Var,
Monsieur le Maire, Antoine Faure, que jai plaisir à saluer dans cette commune de Aups, capitale du Haut Var, capitale de la truffe, marquée aussi par les combats de la Résistance,
Mesdames, Messieurs les Conseillers Régionaux, et Généraux,
Monsieur le Président de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France,
Cher Jean-Louis Joseph, avec lequel j'ai aussi plaisir à travailler,
Mesdames, Messieurs les Présidents de Parcs, les Directeurs et agents des Parcs,
Je salue aussi les délégations italienne, belge, suisse, libanaise, brésilienne, uruguayène, et sénégalaise.
Et je salue aussi les services de lEtat, Laurent ROY, Directeur de la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement de Provence-Alpes-Côte-Dazur (DREAL), et les services de la Direction de lEau et de la Biodiversité.
Cest une tradition que la Ministre de lEcologie, du Développement Durable et de lEnergie conclue votre Congrès national. C'est une bonne tradition et je remercie ma camarade Cécile, avec laquelle j'ai plaisir à travailler et qui porte une vraie vision de ce que doit être l'aménagement du territoire, d'avoir accepté cette petite entorse au protocole.
Mais je ne suis pas venue par tradition, par habitude, non cest la première fois que le nouveau gouvernement a loccasion de sadresser à vous, Présidents, Directeurs, Agents des Parcs Naturels Régionaux, élus de tous ces magnifiques territoires de France, pour dire quelle est sa politique, quelles sont ses convictions, quelle est sa vision de lavenir des Parcs Naturels Régionaux.
Ils ont maintenant une longue histoire, 45 ans. Elle est née à la fin des années 60, de la volonté de mettre en valeur le patrimoine remarquable des territoires ruraux, alors même que la France surbanisait massivement. Elle sest forgée de création de Parcs en création de Parcs, avec de grandes étapes, la loi sur la protection de la nature, les lois de décentralisation, Elle repose sur un modèle original, unique au monde, avec un engagement des collectivités territoriales et en même temps un classement national.
Cette belle histoire doit aujourdhui trouver son prolongement dans une nouvelle étape, qui doit faire converger les réflexions que vous menez depuis maintenant deux ans sur lavenir des parcs avec une volonté, une exigence, celle qua exprimée avec force le Président de la République lors de la Conférence environnementale dans un discours fondateur : lambition de faire de la France la nation de lexcellence environnementale.
Je suis venue vous appeler ce matin à la mobilisation pour que la France soit à la hauteur de cette ambition.
La France traverse une période difficile. La crise est là, les difficultés, le chômage, les déficits, les doutes qui vont avec sur notre avenir et les angoisses du quotidien.
Dans ce moment, il faut lever un espoir, dire quelle est la trajectoire, la perspective davenir pour notre pays.
Cette perspective, cest de faire de lécologie non pas une contrainte, un supplément dâme, mais un levier pour être à la hauteur de nos responsabilités planétaires,- celle de la menace bien réelle du réchauffement climatique -, mais aussi créer des emplois, relocaliser notre production, changer nos modes de consommation et nos modes de vie, inventer un nouveau modèle de développement durable et social.
Cest lambition de la Feuille de route pour la transition écologique sur laquelle le Gouvernement sest engagé à lissue de la Conférence environnementale.
Cest lambition du grand débat national qui débouchera sur une loi de programmation pour la transition énergétique, qui est un défi considérable.
Cest lambition de la loi cadre sur la biodiversité que nous devons préparer ensemble.
Il ny a pas de doute à avoir sur lavenir des Parcs naturels régionaux parce quils sont à la pointe avancée, à lavant-garde même, de la mobilisation pour lexcellence environnementale. Ce que nous voulons faire pour la France, les Parcs le font déjà !
Lutte contre la perte de biodiversité, continuité écologique, protection des paysages, maîtrise de l'urbanisation, gestion durable des forêts, soutien à léconomie sociale et solidaire, tourisme vert, agriculture durable, dans chacun de ces domaines, les parcs sont des territoires de projets, dexpérimentation et dinnovation qui ont un temps davance.
Les parcs, ce sont des territoires, des paysages, des sites remarquables valorisés dans une optique de développement. Ce patrimoine naturel mérite dêtre protégé. Il mérite dêtre préservé.
Il était nécessaire à cet égard que les gaz de schiste soient interdits dans toute la France. Mais pensez donc que certaines demandes de permis dexploration par fracturation hydraulique visaient en plus ces territoires, ceux des parcs naturels !
Je voulais vous dire ici dans le Verdon que le rejet de la demande de permis de gaz de schiste de Brignoles est signé et prononcé.
Alors je souhaite que nous reprenions la marche en avant, pas seulement pour préserver lexistant, pour défendre ces paysages qui nous sont chers, mais pour aller de lavant, pour une nouvelle étape de création de Nouveaux Parcs Naturels Régionaux. Lobjectif que je vous propose, cest que 20 % du territoire national soit classé Parc Naturel Régional dici 2020. Cela représente la création de plus de 15 parcs supplémentaires.
Dès aujourdhui je signerai les décrets prononçant le renouvellement du classement de 4 Parcs Naturels Régionaux : La Martinique, la Guyane, Les Causses du Quercy et le Pila.
Une douzaine de projets de création de Parcs sont bien avancés. Jespère que les procédures pourront aboutir rapidement pour plusieurs dentre eux, je pense à la Sainte-Baume, dans cette région PACA qui compte déjà 6 PNR et 3 projets nouveaux, je pense aussi au Marais Poitevin qui mest si cher.
Cette ambition dune nouvelle marche en avant pour la création de nouveaux parcs doit correspondre à un devoir dexcellence des projets de charte. Il ne sagit pas den rabattre sur les ambitions environnementales. Bien au contraire, la qualité des projets doit plus que jamais être appréciée au regard de critères de classement solides en matière de dynamique de préservation, de mise en valeur du patrimoine et des paysages.
Dans le contexte difficile pour les finances publiques, je veux aussi mengager devant vous sur les moyens que lEtat consacrera à cette ambition et qui seront, dans un contexte de réduction budgétaire, en légère augmentation en 2013. LEtat consacrera ainsi 9,5 millions deuros aux PNR.
Je rappelais lhistoire. Ce rendez-vous du Congrès annuel est chaque année loccasion de réfléchir, déchanger dans le réseau qui est en perpétuel mouvement, de prendre du recul sur vos pratiques, de partager vos expériences.
Je sais quil y a des questionnements, et cest légitime, compte tenu des débats à venir sur la décentralisation.
Mais le modèle original des Parcs Naturels Régionaux sinscrit déjà dans la dynamique locale de la décentralisation. Un bon équilibre a été trouvé entre projet initié et porté par les collectivités et reconnaissance nationale.
Aussi le label Parc Naturel Régional restera un label délivré au niveau national par l'Etat, par décret, lEtat étant le garant des critères de classement et de la cohérence nationale du réseau.
Je sais que la Fédération se prononcera le 13 décembre prochain sur des propositions pour lavenir des parcs.
Nous serons à lécoute de vos idées et de vos demandes. Je serai attentive à vos propositions pour simplifier les procédures de renouvellement tout en maintenant un haut niveau dambition environnementale et de développement local. Le gouvernement est favorable à lallongement à 15 ans de la durée de classement.
Je connais aussi votre attachement au principe fondateur de libre adhésion des collectivités territoriales, et je serai à lécoute des solutions que vous proposerez pour éviter que le vote de 2 communes puisse remettre en cause le classement de 121 autres et que la cohérence écologique des PNR soit mise en échec par une minorité.
La démarche de réflexion que vous avez engagée depuis 2 ans doit maintenant aboutir. Je vous proposerai quelle trouve son débouché dans la loi cadre sur la biodiversité que nous devons élaborer et que nous présenterons en 2013. Cette loi cadre devra reconnaître les parcs dans leur rôle de coordination et de fédérateur en matière de biodiversité.
Le Président de la République la souligné avec force lors de son discours douverture de la Conférence environnementale : la biodiversité cest un enjeu décisif pour notre planète et pour notre pays. Elle est notre bien commun. Elle ne doit pas seulement être protégée, préservée, mais restaurée, reconquise en rétablissant la dynamique des écosystèmes.
La perte de biodiversité est telle, connait un rythme si rapide, que lavenir de lhumanité est en jeu. Ce nest pas à vous que jai besoin de lexpliquer. Mais il ny a pas eu, parmi les citoyens, et nous devons la provoquer, la même prise de conscience concernant la perte de biodiversité que celle qui sest opérée en matière de réchauffement climatique même si lon voit bien que la prise de conscience ne suffit pas à garantir laction nécessaire.
Cest cette prise de conscience que jappelle de mes voeux et qui guide mon action. Au niveau mondial comme national, nous devons dire la vérité : nous sommes confrontés à un changement global dans lequel lépuisement des ressources, la perte de biodiversité et le réchauffement climatique sont en interaction et se cumulent.
Laccord de Nagoya conclu il y a deux ans, à lissue de huit années de négociations difficiles, a été un moment important dans les efforts internationaux déployés pour tenter denrayer la chute de la biodiversité et la sixième extinction des espèces.
La mise en place dun plan stratégique mondial pour la préservation de la biodiversité, décliné en 20 objectifs, et qui prévoit notamment la création de 17 % daires protégées sur terre et 10 % en mer dici 2020 ; lobtention dun accord juridiquement contraignant sur le partage juste et équitable des ressources génétiques ; la création de lIPBES ; la perspective de mobilisation de ressources financières pour tout cela, sont des choses qui comptent.
Mais ce nest quune étape. Je conduirai la délégation française, la semaine prochaine, en Inde, à Hyderabad, pour la 11ème Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique, pour peser, avec lUnion européenne, en faveur de la mise en oeuvre de laccord de Nagoya, et en particulier son volet financier. Chacun en a conscience : les négociations internationales, quil sagisse du climat ou de la biodiversité, sont extrêmement complexes, entre labsence pure et simple de certains pays, et les blocages de principe de tel ou tel. Elles ne vont pas assez vite, jamais assez loin. La crise économique mondiale, qui restreint les marges budgétaires, ne facilite pas les choses. Cela ne doit en rien entamer notre détermination. Le temps passe, il y a urgence. Cest dailleurs cette même urgence qui a amené notre pays à faire part de sa disponibilité pour la Conférence internationale de lONU sur le Climat en 2015 à Paris, ce qui est un signal extrêmement fort de notre volonté de tout faire pour débloquer les négociations en la matière.
Notre pays a une responsabilité toute particulière, dans ce contexte international, pour préserver la biodiversité. Entre la grande richesse de son territoire hexagonal, et celle, extraordinaire, de ses Outre-Mer, entre ses littoraux et sa présence, au total considérable, sur tous les océans du monde, la France peut jouer un rôle essentiel de protection et de restauration, quil sagisse de la biodiversité terrestre ou marine.
La Stratégie Nationale Biodiversité 2011-2020, qui fait suite à laccord de Nagoya, trace une perspective, et cest utile. Mais nous devons maintenant passer à des mises en oeuvre plus concrètes.
Cest lobjet de la loi-cadre pour la biodiversité qui sera présentée au Parlement dès 2013.
Elle permettra de traduire les avancées de Nagoya concernant le partage juste et équitable des ressources génétiques. Elle sera plus globalement loccasion dinscrire dans notre droit des concepts et des outils juridiques nouveaux, permettant de mieux protéger notre environnement. Elle permettra de mettre de lordre, et donc de lefficacité, dans nos modalités de gouvernance au plan national de la biodiversité, en unifiant et en donnant un cadre lisible aux innombrables dispositifs et instances de concertation dans ce domaine.
Elle permettra aussi de créer, enfin, après des années dattente, de projets sans cesse repoussés, lAgence Nationale de la Biodiversité dont la France a tant besoin pour mettre en oeuvre des politiques efficaces.
Sans anticiper sur les travaux danalyse qui devront naturellement encore avoir lieu en amont de cette création, sur les concertations indispensables que je confierai dans les semaines à venir à un préfigurateur, je voudrais vous parler de cette Agence, et dabord souligner sa raison dêtre.
Soyons lucides. La France ne dispose pas, aujourdhui, dun outil complet et efficace en matière de connaissance de la biodiversité, qui soit à la hauteur des enjeux. Les données sont éparses, incomplètes. Souvent, nous ne sommes pas en situation de présenter des éléments exhaustifs sur le bon état écologique, éléments qui sont pourtant une obligation au titre de nos engagements communautaires, ce qui nous expose à des situations compliquées, y compris en termes de contentieux.
Nous ne sommes pas davantage, de ce fait, en situation dapporter expertise et conseil, de façon tout à fait appropriée en tout cas, à tous ceux qui, sur le terrain, collectivités locales, opérateurs, associations de protection de lenvironnement, veulent développer des actions pertinentes de protection ou de restauration, et qui se tournent à juste titre vers lEtat.
La première raison dêtre de la création de cette Agence, sa première mission, ce sera donc de développer, grâce à des moyens renforcés, un outil indispensable en termes de connaissance.
La deuxième raison dêtre de cette Agence, ce doit être de favoriser, daccompagner, de développer, bien mieux quon ne peut le faire aujourdhui, lensemble des actions concrètes, opérationnelles, partout en France, en faveur de la protection de la biodiversité, quil sagisse de la biodiversité extraordinaire, protégée sur des sites remarquables, ou de la biodiversité ordinaire, sur lensemble du territoire, grâce notamment à la création de continuités écologiques. Cest partout quil faut agir !
Cette Agence devra donc, dabord, permettre de renforcer lefficacité des actions et les moyens de lEtat lorsquil agit pour protéger des sites remarquables, terrestres ou marins. Sur cette base, il sera possible à cette Agence de prendre en charge, avec des moyens adéquats, ce qui fait aujourdhui cruellement défaut, là aussi, en termes doutil opérationnel, c'est-à-dire le pilotage national du réseau Natura 2000 et de la mise en oeuvre de la trame verte et bleue, qui reste à faire, ou plus globalement de tout ce qui à lavenir contribuera à la restauration des continuités écologiques.
LAgence de la Biodiversité aura naturellement vocation à être linterlocutrice des collectivités locales, -et je pense en premier lieu aux Régions-, des opérateurs ou acteurs régionaux ou infra régionaux, et aussi des associations de protection de lenvironnement, à qui, comme le fait lAgence de lEnvironnement et de la Maîtrise de lEnergie (ADEME) pour ses sujets, elle pourra apporter non seulement expertise et conseil, mais aussi appui opérationnel et financements.
Bref, elle pourra faire, tout simplement, ce que font chez la plupart de nos grands voisins européens, les Agences de la biodiversité qui y existent, généralement depuis assez longtemps, et qui peuvent, même si chaque pays a ses spécificités et son histoire, servir de référence utile pour nourrir la réflexion pour une Agence française.
LEtat assumera donc sa part du travail.
Mais nous avons besoin de vous. Quil sagisse de biodiversité, de transition énergétique, de participation active des citoyens aux politiques publiques, les Parcs Naturels Régionaux constituent une base inestimable dexpériences, de compétences, porteurs de très solides capacités dingénierie de projets pour à la fois protéger le patrimoine naturel et culturel, contribuer à laménagement du territoire, au développement économique, social et culturel de vos territoires.
Les Parcs Naturels Régionaux ne sont pas seulement des gestionnaires despaces, ce sont des laboratoires dinnovations. En reliant la question environnementale à la question sociale dont elle est inséparable, en développant des activités écologiquement responsables, en étant au service des territoires et des petites communes rurales qui trouvent auprès des syndicats mixtes écoute et conseils, en revivifiant des territoires parfois délaissés ou enclavés, en créant de lemploi, vous démontrez quon peut inventer, trouver des solutions à léchelle locale qui sinscrivent dans une perspective globale.
La France a besoin de linventivité et de la créativité des Parcs.
Elle en a besoin pour engager la transition énergétique, et jinvite les Parcs à participer, à organiser, à semparer du débat national sur la transition énergétique qui aura aussi des résonances locales fortes, car partout nous voulons que soit débattus les potentiels de développement des énergies renouvelables adaptées au territoire, les potentiels d'économie d'énergie.
La France a besoin de la créativité des Parcs en matière de participation citoyenne, de gouvernance locale, de savoir faire dans limplication de 3 millions dhabitants qui vivent dans les 7 millions dhectares de territoire classés, parce que ladhésion des citoyens au changement écologique est une des clefs essentielle de la réussite.
La France a besoin de linnovation des Parcs en matière de circuits courts et dinvention dune nouvelle relation entre producteurs et consommateurs, offrant des débouchés à lagriculture de proximité.
La France a besoin des capacités des Parcs en matière demplois verts, et demplois davenir verts, pour former là des jeunes qui veulent entrer dans la vie professionnelle dans les métiers de lenvironnement et du développement durable.
La France a besoin enfin des compétences des Parcs en matière déducation à lenvironnement.
Nous tous ici réunis nous croyons à ce que nous faisons, nous le faisons pour les générations futures.
Aucun enfant de France ne devrait être privé de contacts avec la nature. Je voudrais tellement, au moins, que chaque enfant de France ait visité un Parc Naturel Régional au cours de sa scolarité, parce que chaque citoyen a droit à la nature et que chaque citoyen doit être sensibilisé et se sentir responsable du sol, des forêts, des cours d'eau, du littoral, des paysages. Voilà ce que la République doit aussi savoir garantir à chacun. Et nous allons travailler à cette convention avec Vincent PEILLON et la Fédération des Parcs.
Jaime profondément votre devise « une autre vie sinvente ici ».
La dégradation continue des ressources et du patrimoine naturels de la planète, laccélération du réchauffement climatique, le creusement des inégalités sociales entre les plus riches et les plus pauvres, nous imposent de construire maintenant un autre monde, vraiment durable, économe et solidaire.
La transition écologique, cest un nouveau modèle de civilisation. Prenons ce défi à bras le corps. Nous sommes lucides, nous navons pas le choix. Mais prenons-le comme une chance.
Je vous invite donc à imaginer cette transformation de notre société : de notre industrie et de notre recherche, de notre agriculture et de nos services, de nos villes et de nos territoires, de nos productions et de nos échanges, de notre travail et de nos loisirs. Une transformation réfléchie, concertée, discutée, accompagnée, anticipée, préparée. Jinvite chacune et chacun dentre vous à y prendre toute sa part.
Si nous avons des atouts, un potentiel, ce nest pas seulement parce que nous avons des paysages fantastiques, mais aussi parce que nous vous avons vous, les 1000 militants du développement durable qui êtes dans cette salle.
Alors faisons entendre dans toute la France votre message.
Vives les Parcs Naturels Régionaux de France !
Vive la République !
Vive la France !
Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 16 octobre 2012
Monsieur le Préfet de Région,
Messieurs les Parlementaires,
Monsieur Bernard Clap, Président du Parc Naturel Régional du Verdon, site emblématique qui va du Plateau de Valensole, en passant par les Gorges du Verdon et les collines du Haut Var,
Monsieur le Maire, Antoine Faure, que jai plaisir à saluer dans cette commune de Aups, capitale du Haut Var, capitale de la truffe, marquée aussi par les combats de la Résistance,
Mesdames, Messieurs les Conseillers Régionaux, et Généraux,
Monsieur le Président de la Fédération des Parcs Naturels Régionaux de France,
Cher Jean-Louis Joseph, avec lequel j'ai aussi plaisir à travailler,
Mesdames, Messieurs les Présidents de Parcs, les Directeurs et agents des Parcs,
Je salue aussi les délégations italienne, belge, suisse, libanaise, brésilienne, uruguayène, et sénégalaise.
Et je salue aussi les services de lEtat, Laurent ROY, Directeur de la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement de Provence-Alpes-Côte-Dazur (DREAL), et les services de la Direction de lEau et de la Biodiversité.
Cest une tradition que la Ministre de lEcologie, du Développement Durable et de lEnergie conclue votre Congrès national. C'est une bonne tradition et je remercie ma camarade Cécile, avec laquelle j'ai plaisir à travailler et qui porte une vraie vision de ce que doit être l'aménagement du territoire, d'avoir accepté cette petite entorse au protocole.
Mais je ne suis pas venue par tradition, par habitude, non cest la première fois que le nouveau gouvernement a loccasion de sadresser à vous, Présidents, Directeurs, Agents des Parcs Naturels Régionaux, élus de tous ces magnifiques territoires de France, pour dire quelle est sa politique, quelles sont ses convictions, quelle est sa vision de lavenir des Parcs Naturels Régionaux.
Ils ont maintenant une longue histoire, 45 ans. Elle est née à la fin des années 60, de la volonté de mettre en valeur le patrimoine remarquable des territoires ruraux, alors même que la France surbanisait massivement. Elle sest forgée de création de Parcs en création de Parcs, avec de grandes étapes, la loi sur la protection de la nature, les lois de décentralisation, Elle repose sur un modèle original, unique au monde, avec un engagement des collectivités territoriales et en même temps un classement national.
Cette belle histoire doit aujourdhui trouver son prolongement dans une nouvelle étape, qui doit faire converger les réflexions que vous menez depuis maintenant deux ans sur lavenir des parcs avec une volonté, une exigence, celle qua exprimée avec force le Président de la République lors de la Conférence environnementale dans un discours fondateur : lambition de faire de la France la nation de lexcellence environnementale.
Je suis venue vous appeler ce matin à la mobilisation pour que la France soit à la hauteur de cette ambition.
La France traverse une période difficile. La crise est là, les difficultés, le chômage, les déficits, les doutes qui vont avec sur notre avenir et les angoisses du quotidien.
Dans ce moment, il faut lever un espoir, dire quelle est la trajectoire, la perspective davenir pour notre pays.
Cette perspective, cest de faire de lécologie non pas une contrainte, un supplément dâme, mais un levier pour être à la hauteur de nos responsabilités planétaires,- celle de la menace bien réelle du réchauffement climatique -, mais aussi créer des emplois, relocaliser notre production, changer nos modes de consommation et nos modes de vie, inventer un nouveau modèle de développement durable et social.
Cest lambition de la Feuille de route pour la transition écologique sur laquelle le Gouvernement sest engagé à lissue de la Conférence environnementale.
Cest lambition du grand débat national qui débouchera sur une loi de programmation pour la transition énergétique, qui est un défi considérable.
Cest lambition de la loi cadre sur la biodiversité que nous devons préparer ensemble.
Il ny a pas de doute à avoir sur lavenir des Parcs naturels régionaux parce quils sont à la pointe avancée, à lavant-garde même, de la mobilisation pour lexcellence environnementale. Ce que nous voulons faire pour la France, les Parcs le font déjà !
Lutte contre la perte de biodiversité, continuité écologique, protection des paysages, maîtrise de l'urbanisation, gestion durable des forêts, soutien à léconomie sociale et solidaire, tourisme vert, agriculture durable, dans chacun de ces domaines, les parcs sont des territoires de projets, dexpérimentation et dinnovation qui ont un temps davance.
Les parcs, ce sont des territoires, des paysages, des sites remarquables valorisés dans une optique de développement. Ce patrimoine naturel mérite dêtre protégé. Il mérite dêtre préservé.
Il était nécessaire à cet égard que les gaz de schiste soient interdits dans toute la France. Mais pensez donc que certaines demandes de permis dexploration par fracturation hydraulique visaient en plus ces territoires, ceux des parcs naturels !
Je voulais vous dire ici dans le Verdon que le rejet de la demande de permis de gaz de schiste de Brignoles est signé et prononcé.
Alors je souhaite que nous reprenions la marche en avant, pas seulement pour préserver lexistant, pour défendre ces paysages qui nous sont chers, mais pour aller de lavant, pour une nouvelle étape de création de Nouveaux Parcs Naturels Régionaux. Lobjectif que je vous propose, cest que 20 % du territoire national soit classé Parc Naturel Régional dici 2020. Cela représente la création de plus de 15 parcs supplémentaires.
Dès aujourdhui je signerai les décrets prononçant le renouvellement du classement de 4 Parcs Naturels Régionaux : La Martinique, la Guyane, Les Causses du Quercy et le Pila.
Une douzaine de projets de création de Parcs sont bien avancés. Jespère que les procédures pourront aboutir rapidement pour plusieurs dentre eux, je pense à la Sainte-Baume, dans cette région PACA qui compte déjà 6 PNR et 3 projets nouveaux, je pense aussi au Marais Poitevin qui mest si cher.
Cette ambition dune nouvelle marche en avant pour la création de nouveaux parcs doit correspondre à un devoir dexcellence des projets de charte. Il ne sagit pas den rabattre sur les ambitions environnementales. Bien au contraire, la qualité des projets doit plus que jamais être appréciée au regard de critères de classement solides en matière de dynamique de préservation, de mise en valeur du patrimoine et des paysages.
Dans le contexte difficile pour les finances publiques, je veux aussi mengager devant vous sur les moyens que lEtat consacrera à cette ambition et qui seront, dans un contexte de réduction budgétaire, en légère augmentation en 2013. LEtat consacrera ainsi 9,5 millions deuros aux PNR.
Je rappelais lhistoire. Ce rendez-vous du Congrès annuel est chaque année loccasion de réfléchir, déchanger dans le réseau qui est en perpétuel mouvement, de prendre du recul sur vos pratiques, de partager vos expériences.
Je sais quil y a des questionnements, et cest légitime, compte tenu des débats à venir sur la décentralisation.
Mais le modèle original des Parcs Naturels Régionaux sinscrit déjà dans la dynamique locale de la décentralisation. Un bon équilibre a été trouvé entre projet initié et porté par les collectivités et reconnaissance nationale.
Aussi le label Parc Naturel Régional restera un label délivré au niveau national par l'Etat, par décret, lEtat étant le garant des critères de classement et de la cohérence nationale du réseau.
Je sais que la Fédération se prononcera le 13 décembre prochain sur des propositions pour lavenir des parcs.
Nous serons à lécoute de vos idées et de vos demandes. Je serai attentive à vos propositions pour simplifier les procédures de renouvellement tout en maintenant un haut niveau dambition environnementale et de développement local. Le gouvernement est favorable à lallongement à 15 ans de la durée de classement.
Je connais aussi votre attachement au principe fondateur de libre adhésion des collectivités territoriales, et je serai à lécoute des solutions que vous proposerez pour éviter que le vote de 2 communes puisse remettre en cause le classement de 121 autres et que la cohérence écologique des PNR soit mise en échec par une minorité.
La démarche de réflexion que vous avez engagée depuis 2 ans doit maintenant aboutir. Je vous proposerai quelle trouve son débouché dans la loi cadre sur la biodiversité que nous devons élaborer et que nous présenterons en 2013. Cette loi cadre devra reconnaître les parcs dans leur rôle de coordination et de fédérateur en matière de biodiversité.
Le Président de la République la souligné avec force lors de son discours douverture de la Conférence environnementale : la biodiversité cest un enjeu décisif pour notre planète et pour notre pays. Elle est notre bien commun. Elle ne doit pas seulement être protégée, préservée, mais restaurée, reconquise en rétablissant la dynamique des écosystèmes.
La perte de biodiversité est telle, connait un rythme si rapide, que lavenir de lhumanité est en jeu. Ce nest pas à vous que jai besoin de lexpliquer. Mais il ny a pas eu, parmi les citoyens, et nous devons la provoquer, la même prise de conscience concernant la perte de biodiversité que celle qui sest opérée en matière de réchauffement climatique même si lon voit bien que la prise de conscience ne suffit pas à garantir laction nécessaire.
Cest cette prise de conscience que jappelle de mes voeux et qui guide mon action. Au niveau mondial comme national, nous devons dire la vérité : nous sommes confrontés à un changement global dans lequel lépuisement des ressources, la perte de biodiversité et le réchauffement climatique sont en interaction et se cumulent.
Laccord de Nagoya conclu il y a deux ans, à lissue de huit années de négociations difficiles, a été un moment important dans les efforts internationaux déployés pour tenter denrayer la chute de la biodiversité et la sixième extinction des espèces.
La mise en place dun plan stratégique mondial pour la préservation de la biodiversité, décliné en 20 objectifs, et qui prévoit notamment la création de 17 % daires protégées sur terre et 10 % en mer dici 2020 ; lobtention dun accord juridiquement contraignant sur le partage juste et équitable des ressources génétiques ; la création de lIPBES ; la perspective de mobilisation de ressources financières pour tout cela, sont des choses qui comptent.
Mais ce nest quune étape. Je conduirai la délégation française, la semaine prochaine, en Inde, à Hyderabad, pour la 11ème Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique, pour peser, avec lUnion européenne, en faveur de la mise en oeuvre de laccord de Nagoya, et en particulier son volet financier. Chacun en a conscience : les négociations internationales, quil sagisse du climat ou de la biodiversité, sont extrêmement complexes, entre labsence pure et simple de certains pays, et les blocages de principe de tel ou tel. Elles ne vont pas assez vite, jamais assez loin. La crise économique mondiale, qui restreint les marges budgétaires, ne facilite pas les choses. Cela ne doit en rien entamer notre détermination. Le temps passe, il y a urgence. Cest dailleurs cette même urgence qui a amené notre pays à faire part de sa disponibilité pour la Conférence internationale de lONU sur le Climat en 2015 à Paris, ce qui est un signal extrêmement fort de notre volonté de tout faire pour débloquer les négociations en la matière.
Notre pays a une responsabilité toute particulière, dans ce contexte international, pour préserver la biodiversité. Entre la grande richesse de son territoire hexagonal, et celle, extraordinaire, de ses Outre-Mer, entre ses littoraux et sa présence, au total considérable, sur tous les océans du monde, la France peut jouer un rôle essentiel de protection et de restauration, quil sagisse de la biodiversité terrestre ou marine.
La Stratégie Nationale Biodiversité 2011-2020, qui fait suite à laccord de Nagoya, trace une perspective, et cest utile. Mais nous devons maintenant passer à des mises en oeuvre plus concrètes.
Cest lobjet de la loi-cadre pour la biodiversité qui sera présentée au Parlement dès 2013.
Elle permettra de traduire les avancées de Nagoya concernant le partage juste et équitable des ressources génétiques. Elle sera plus globalement loccasion dinscrire dans notre droit des concepts et des outils juridiques nouveaux, permettant de mieux protéger notre environnement. Elle permettra de mettre de lordre, et donc de lefficacité, dans nos modalités de gouvernance au plan national de la biodiversité, en unifiant et en donnant un cadre lisible aux innombrables dispositifs et instances de concertation dans ce domaine.
Elle permettra aussi de créer, enfin, après des années dattente, de projets sans cesse repoussés, lAgence Nationale de la Biodiversité dont la France a tant besoin pour mettre en oeuvre des politiques efficaces.
Sans anticiper sur les travaux danalyse qui devront naturellement encore avoir lieu en amont de cette création, sur les concertations indispensables que je confierai dans les semaines à venir à un préfigurateur, je voudrais vous parler de cette Agence, et dabord souligner sa raison dêtre.
Soyons lucides. La France ne dispose pas, aujourdhui, dun outil complet et efficace en matière de connaissance de la biodiversité, qui soit à la hauteur des enjeux. Les données sont éparses, incomplètes. Souvent, nous ne sommes pas en situation de présenter des éléments exhaustifs sur le bon état écologique, éléments qui sont pourtant une obligation au titre de nos engagements communautaires, ce qui nous expose à des situations compliquées, y compris en termes de contentieux.
Nous ne sommes pas davantage, de ce fait, en situation dapporter expertise et conseil, de façon tout à fait appropriée en tout cas, à tous ceux qui, sur le terrain, collectivités locales, opérateurs, associations de protection de lenvironnement, veulent développer des actions pertinentes de protection ou de restauration, et qui se tournent à juste titre vers lEtat.
La première raison dêtre de la création de cette Agence, sa première mission, ce sera donc de développer, grâce à des moyens renforcés, un outil indispensable en termes de connaissance.
La deuxième raison dêtre de cette Agence, ce doit être de favoriser, daccompagner, de développer, bien mieux quon ne peut le faire aujourdhui, lensemble des actions concrètes, opérationnelles, partout en France, en faveur de la protection de la biodiversité, quil sagisse de la biodiversité extraordinaire, protégée sur des sites remarquables, ou de la biodiversité ordinaire, sur lensemble du territoire, grâce notamment à la création de continuités écologiques. Cest partout quil faut agir !
Cette Agence devra donc, dabord, permettre de renforcer lefficacité des actions et les moyens de lEtat lorsquil agit pour protéger des sites remarquables, terrestres ou marins. Sur cette base, il sera possible à cette Agence de prendre en charge, avec des moyens adéquats, ce qui fait aujourdhui cruellement défaut, là aussi, en termes doutil opérationnel, c'est-à-dire le pilotage national du réseau Natura 2000 et de la mise en oeuvre de la trame verte et bleue, qui reste à faire, ou plus globalement de tout ce qui à lavenir contribuera à la restauration des continuités écologiques.
LAgence de la Biodiversité aura naturellement vocation à être linterlocutrice des collectivités locales, -et je pense en premier lieu aux Régions-, des opérateurs ou acteurs régionaux ou infra régionaux, et aussi des associations de protection de lenvironnement, à qui, comme le fait lAgence de lEnvironnement et de la Maîtrise de lEnergie (ADEME) pour ses sujets, elle pourra apporter non seulement expertise et conseil, mais aussi appui opérationnel et financements.
Bref, elle pourra faire, tout simplement, ce que font chez la plupart de nos grands voisins européens, les Agences de la biodiversité qui y existent, généralement depuis assez longtemps, et qui peuvent, même si chaque pays a ses spécificités et son histoire, servir de référence utile pour nourrir la réflexion pour une Agence française.
LEtat assumera donc sa part du travail.
Mais nous avons besoin de vous. Quil sagisse de biodiversité, de transition énergétique, de participation active des citoyens aux politiques publiques, les Parcs Naturels Régionaux constituent une base inestimable dexpériences, de compétences, porteurs de très solides capacités dingénierie de projets pour à la fois protéger le patrimoine naturel et culturel, contribuer à laménagement du territoire, au développement économique, social et culturel de vos territoires.
Les Parcs Naturels Régionaux ne sont pas seulement des gestionnaires despaces, ce sont des laboratoires dinnovations. En reliant la question environnementale à la question sociale dont elle est inséparable, en développant des activités écologiquement responsables, en étant au service des territoires et des petites communes rurales qui trouvent auprès des syndicats mixtes écoute et conseils, en revivifiant des territoires parfois délaissés ou enclavés, en créant de lemploi, vous démontrez quon peut inventer, trouver des solutions à léchelle locale qui sinscrivent dans une perspective globale.
La France a besoin de linventivité et de la créativité des Parcs.
Elle en a besoin pour engager la transition énergétique, et jinvite les Parcs à participer, à organiser, à semparer du débat national sur la transition énergétique qui aura aussi des résonances locales fortes, car partout nous voulons que soit débattus les potentiels de développement des énergies renouvelables adaptées au territoire, les potentiels d'économie d'énergie.
La France a besoin de la créativité des Parcs en matière de participation citoyenne, de gouvernance locale, de savoir faire dans limplication de 3 millions dhabitants qui vivent dans les 7 millions dhectares de territoire classés, parce que ladhésion des citoyens au changement écologique est une des clefs essentielle de la réussite.
La France a besoin de linnovation des Parcs en matière de circuits courts et dinvention dune nouvelle relation entre producteurs et consommateurs, offrant des débouchés à lagriculture de proximité.
La France a besoin des capacités des Parcs en matière demplois verts, et demplois davenir verts, pour former là des jeunes qui veulent entrer dans la vie professionnelle dans les métiers de lenvironnement et du développement durable.
La France a besoin enfin des compétences des Parcs en matière déducation à lenvironnement.
Nous tous ici réunis nous croyons à ce que nous faisons, nous le faisons pour les générations futures.
Aucun enfant de France ne devrait être privé de contacts avec la nature. Je voudrais tellement, au moins, que chaque enfant de France ait visité un Parc Naturel Régional au cours de sa scolarité, parce que chaque citoyen a droit à la nature et que chaque citoyen doit être sensibilisé et se sentir responsable du sol, des forêts, des cours d'eau, du littoral, des paysages. Voilà ce que la République doit aussi savoir garantir à chacun. Et nous allons travailler à cette convention avec Vincent PEILLON et la Fédération des Parcs.
Jaime profondément votre devise « une autre vie sinvente ici ».
La dégradation continue des ressources et du patrimoine naturels de la planète, laccélération du réchauffement climatique, le creusement des inégalités sociales entre les plus riches et les plus pauvres, nous imposent de construire maintenant un autre monde, vraiment durable, économe et solidaire.
La transition écologique, cest un nouveau modèle de civilisation. Prenons ce défi à bras le corps. Nous sommes lucides, nous navons pas le choix. Mais prenons-le comme une chance.
Je vous invite donc à imaginer cette transformation de notre société : de notre industrie et de notre recherche, de notre agriculture et de nos services, de nos villes et de nos territoires, de nos productions et de nos échanges, de notre travail et de nos loisirs. Une transformation réfléchie, concertée, discutée, accompagnée, anticipée, préparée. Jinvite chacune et chacun dentre vous à y prendre toute sa part.
Si nous avons des atouts, un potentiel, ce nest pas seulement parce que nous avons des paysages fantastiques, mais aussi parce que nous vous avons vous, les 1000 militants du développement durable qui êtes dans cette salle.
Alors faisons entendre dans toute la France votre message.
Vives les Parcs Naturels Régionaux de France !
Vive la République !
Vive la France !
Source http://www.developpement-durable.gouv.fr, le 16 octobre 2012