Texte intégral
JEAN-MICHEL APHATIE
Malgré les pressions et les mises en garde, 33 députés socialistes ont refusé hier de voter le projet de loi rectificatif du financement de la Sécurité Sociale, les considérez-vous encore, Jean-Marie LE GUEN, comme des députés socialistes ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Si vous le permettez, d'abord je voudrais parler des plus de 250 députés socialistes qui en quinze jours ont été présents dans l'hémicycle et dans les votes derrière la majorité et qui ont fait que les deux collectifs budgétaires ont été adoptés contre tout le monde, contre la droite, contre le parti communiste, contre une partie que vous avez signalée, de la gauche
JEAN-MICHEL APHATIE
33 députés socialistes qui refusent de voter un projet de loi, c'est quand même d'abord c'est assez exceptionnel qu'il y en ait autant, on peut imaginer que d'autres, tenus par la discipline, n'expriment pas leur abstention. C'est quand même un signe inquiétant pour vous j'imagine.
JEAN-MARIE LE GUEN
Ecoutez, c'est un signe inquiétant pour ceux qui le manifestent parce que je pense que, en responsabilité, c'est compliqué d'appartenir à une majorité lorsqu'on ne vote pas les textes budgétaires. C'est vrai dans les petits villages comme évidemment à l'Assemblée nationale, mais personnellement je les renvois à leurs propres responsabilités. Ce que je veux retenir, c'est que la gauche avance, en quelques semaines, nous avons fait passer des textes souvent difficiles, parlons de la réforme ferroviaire, c'est deux collectifs budgétaires, la réforme pénale, tout ça est en train d'avancer, la société française se débloque et nous le faisons en essayant de rassembler. Il y a encore, vous le notez à gauche, un certain nombre de gens qui restent un petit peu sur le quai, qui refusent de monter dans le train des réformes, je le regrette
JEAN-MICHEL APHATIE
Pas de sanction contre ceux-là ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Ce n'est pas moi qui suis chargé de ce genre de chose, mais d'abord je pense qu'ils doivent s'interroger sur la manière dont ils se positionnent par rapport à leurs collègues. Vous avez parlé de pression, il n'y a jamais eu de pression ni de discipline
JEAN-MICHEL APHATIE
Il parait que vous-même vous disiez, attention si vous ne votez pas on va dissoudre l'Assemblée nationale.
JEAN-MARIE LE GUEN
Attendez, je serais complètement
JEAN-MICHEL APHATIE
Non c'est ça la menace, je ne dis pas que vous allez le faire, mais la menace.
JEAN-MARIE LE GUEN
Non mais la menace n'a pas de sens, je veux dire, pourquoi faire une dissolution, d'abord pour une majorité qui avance et deuxièmement, ça n'a aucun sens, ça serait la fin justement des espoirs de la gauche dans une société où quand même l'enjeu politique est d'une gravité exceptionnel. Donc ce que je renvoie et ce que j'ai fait tout le temps, c'est d'abord d'essayer de discuter, d'argumenter et deuxièmement de renvoyer chacun à ses responsabilités et quelque part, ce que nous faisons vis-à-vis de certains députés socialistes qui n'ont pas l'habitude, qui n'ont pas la culture j'allais dire de prendre leur part de l'effort et qui sont plus, il y a une gauche qui est dans la posture, il y a une gauche qui se croit plus volontiers qu'elle peut résoudre les problèmes simplement par le langage, par la facilité du langage, il y a une gauche encore qui est dans le déni
JEAN-MICHEL APHATIE
C'est un manque de réalisme
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui absolument, vous avez raison.
JEAN-MICHEL APHATIE
Un manque de réalisme ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui c'est un manque de réalisme, c'est une façon de faire ou depuis des années à vrai dire, ce n'est pas là depuis trois mois ou depuis deux ans, même si ces personnes qui se sont abstenues sont souvent les mêmes qui ont refusé de voter tous les textes les plus importants depuis deux ans. Mais il y a une gauche du déni, il y a une gauche qui ne s'est pas mise au jour à la fois de la gravité de la situation et des enjeux de notre pays.
JEAN-MICHEL APHATIE
Diriez-vous la même chose Jean-Marie LE GUEN des syndicats qui ont claqué la porte du sommet social ? C'est une gauche du déni ça aussi ? CGT, Force Ouvrière
JEAN-MARIE LE GUEN
Il y a, il faudrait nuancer les deux organisations, on sait que FO était par exemple contre ce type de grand messe, comme on dit, comme ils disent, alors même que très souvent ils signent des accords d'entreprises. La CGT on l'a vu dans l'affaire de la SNCF, est confrontée à des problèmes internes qui sont très forts et que je prends en considération.
JEAN-MICHEL APHATIE
Ca aussi c'est une gauche du déni ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Il y a une tentation du déni dans une fraction de la gauche, il y a une tentation de la radicalité qui est une fuite en avant, on l'a bien vu dans des mouvements sociaux et ceci nous interpelle. Moi je pense qu'il faut à la fois être dans la vérité et que cette vérité elle progresse, que cette prise de conscience qu'il y a de plus en plus de nos compatriotes de gauche mais aussi j'allais dire qu'ils sont peut-être de droite ou d'ailleurs, qui considèrent que notre pays doit se rassembler pour mener la réforme et c'est ce que fait Manuel VALLS, c'est ce qu'a fait François HOLLANDE en mettant en avant le 14 janvier le pacte de responsabilité et de solidarité et je constate que maintenant nous avançons, semaine après semaine, les textes de loi, la réalité se conforme à cette orientation politique.
JEAN-MICHEL APHATIE
Mais du coup, le sommet social est un échec, on peut le dire.
JEAN-MARIE LE GUEN
Non je ne le crois pas
JEAN-MICHEL APHATIE
Curieusement d'ailleurs le Premier ministre aussi a dit, non ce n'est pas un échec, les syndicats
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, je pense que c'est un moment de tension, le Premier ministre a dit qu'il savait que la réforme elle allait créer j'allais dire, des éléments de tension dans la société, des interrogations. Cette gauche qui est un petit peu habituée, ou ce mouvement social et c'est vrai à gauche, mais c'est vrai à droite aussi, je n'oublie pas quand même que d'une part le MEDEF a eu une habitude aussi très restrictive par rapport à cette conférence sociale, et je n'oublie pas que
JEAN-MICHEL APHATIE
C'est vrai qu'on n'a pas encore dit du mal du MEDEF
JEAN-MARIE LE GUEN
Non moi je ne suis pas là pour dire du mal des uns et des autres, je considère
JEAN-MICHEL APHATIE
Il faut sacrifier au rite.
JEAN-MARIE LE GUEN
Non pas du tout, ce que j'essaie, c'est d'analyser dans la société le fait qu'il y a des postures anciennes qui expriment par ailleurs des tensions réelles dans la société et que nous essayons de dépasser ces postures qui sont effectivement à droite et à gauche. Vous savez dans l'hémicycle, lorsque les députés socialistes ont eu à voter contre des gens de droite, c'était sur quoi ? C'était sur des idées où on allait par exemple diminuer les dépenses et augmenter les capacités des marges des entreprises, même là-dessus, l'UMP qui nous donne des leçons publiquement eh bien elle va aller voter contre les mesures avancées par le gouvernement. Donc vous voyez bien qu'il y a dans cette vie politique, comme dans cette sociale, des postures. Simplement ce que je constate c'est qu'aujourd'hui ce gouvernement est à l'offensive, il ouvre des brèches, il donne des perspectives de réforme, je sais que les Français doutent encore pour beaucoup d'entre eux, mais cela avance ?
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous arriverez avec la réforme territoriale à convaincre les réticences multiples, Alba VENTURA les a évoquées, jusqu'à l'ancien Premier ministre qui
JEAN-MARIE LE GUEN
C'est normal, c'est normal, on touche à des choses très profondes, à la fois l'avenir économique, deuxièmement, les problèmes entre l'identité et la réalité économique, comme parlait Alba VENTURA et puis aussi parfois, des situations installées. Donc nous bougeons, nous allons y arriver. Nous n'avons pas l'idée d'imposer une carte par rapport à une autre, nous sommes ouverts à la discussion, elle est légitime cette discussion
JEAN-MICHEL APHATIE
Avant la fin de l'année, vous pensez que la réforme territoriale sera votée ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Ah oui, elle sera votée d'ailleurs dans les deux assemblées avant la fin du mois de juillet, bien sûr.
JEAN-MICHEL APHATIE
Pour le premier texte et après il y aura un deuxième texte.
JEAN-MARIE LE GUEN
Vous avez raison, il y a un deuxième texte sur l'ensemble de l'organisation
JEAN-MICHEL APHATIE
Fin de l'année tout est bouclé ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Je l'espère, je le crois et nous ferons en sorte que ce soit le cas.
JEAN-MICHEL APHATIE
La haute autorité pour la transparence de la vie publique auprès de qui vous avez déclaré votre patrimoine Jean-Marie LE GUEN comme l'impose d'ailleurs la loi du 11 octobre 2013 consécutive à l'affaire CAHUZAC, cette haute autorité a jugé que vous avez sous-évalué la valeur de votre patrimoine et vous avez d'ailleurs
JEAN-MARIE LE GUEN
Je vous renvoie à la déclaration de la haute autorité, personnellement j'y souscris, elle considère que mes déclarations étaient sincères et exhaustives, allez voir, renvoyez nos auditeurs tout simplement à la lecture du commentaire
JEAN-MICHEL APHATIE
Mais vous avez surévalué du coup après
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, je ne vais pas rentrer dans le débat technique, il y a eu une discussion qui est parfaitement normale
JEAN-MICHEL APHATIE
C'est un embarras cette loi ou c'est utile ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non je crois que c'est utile, ça va et ça peut déranger, il peut y avoir une utilisation de cette loi
JEAN-MICHEL APHATIE
Ca vous a dérangé ?
JEAN-MARIE LE GUEN
L'utilisation qui en a été faite et la présentation qui en a été faite, était dérangeante, je ne vais pas vous le cacher
JEAN-MICHEL APHATIE
Pour vous ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais c'était une interpellation qui à mon avis n'avait pas lieu d'être puisque tout est transparent et tout est encore une fois dans l'avis de la haute autorité, mais pour tout le monde, parce que ce n'est pas très simple aujourd'hui de s'engager dans la vie politique et de voir que l'ensemble de vos revenus, de votre patrimoine, de vous-même et de votre famille, est exposé. Personne ne le fait, les médias ne le font pas, les hauts fonctionnaires ne le font pas, les chefs d'entreprise ne le font pas, nous le faisons. C'est un acte que nous assumons parce que nous sommes pour la transparence mais c'est vrai qu'il peut y avoir ici ou là, des choses un petit peu difficile à faire.
JEAN-MICHEL APHATIE
Jean-Marie LE GUEN, ministre des Relations avec le Parlement était l'invité de RTL ce matin.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 16 juillet 2014
Malgré les pressions et les mises en garde, 33 députés socialistes ont refusé hier de voter le projet de loi rectificatif du financement de la Sécurité Sociale, les considérez-vous encore, Jean-Marie LE GUEN, comme des députés socialistes ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Si vous le permettez, d'abord je voudrais parler des plus de 250 députés socialistes qui en quinze jours ont été présents dans l'hémicycle et dans les votes derrière la majorité et qui ont fait que les deux collectifs budgétaires ont été adoptés contre tout le monde, contre la droite, contre le parti communiste, contre une partie que vous avez signalée, de la gauche
JEAN-MICHEL APHATIE
33 députés socialistes qui refusent de voter un projet de loi, c'est quand même d'abord c'est assez exceptionnel qu'il y en ait autant, on peut imaginer que d'autres, tenus par la discipline, n'expriment pas leur abstention. C'est quand même un signe inquiétant pour vous j'imagine.
JEAN-MARIE LE GUEN
Ecoutez, c'est un signe inquiétant pour ceux qui le manifestent parce que je pense que, en responsabilité, c'est compliqué d'appartenir à une majorité lorsqu'on ne vote pas les textes budgétaires. C'est vrai dans les petits villages comme évidemment à l'Assemblée nationale, mais personnellement je les renvois à leurs propres responsabilités. Ce que je veux retenir, c'est que la gauche avance, en quelques semaines, nous avons fait passer des textes souvent difficiles, parlons de la réforme ferroviaire, c'est deux collectifs budgétaires, la réforme pénale, tout ça est en train d'avancer, la société française se débloque et nous le faisons en essayant de rassembler. Il y a encore, vous le notez à gauche, un certain nombre de gens qui restent un petit peu sur le quai, qui refusent de monter dans le train des réformes, je le regrette
JEAN-MICHEL APHATIE
Pas de sanction contre ceux-là ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Ce n'est pas moi qui suis chargé de ce genre de chose, mais d'abord je pense qu'ils doivent s'interroger sur la manière dont ils se positionnent par rapport à leurs collègues. Vous avez parlé de pression, il n'y a jamais eu de pression ni de discipline
JEAN-MICHEL APHATIE
Il parait que vous-même vous disiez, attention si vous ne votez pas on va dissoudre l'Assemblée nationale.
JEAN-MARIE LE GUEN
Attendez, je serais complètement
JEAN-MICHEL APHATIE
Non c'est ça la menace, je ne dis pas que vous allez le faire, mais la menace.
JEAN-MARIE LE GUEN
Non mais la menace n'a pas de sens, je veux dire, pourquoi faire une dissolution, d'abord pour une majorité qui avance et deuxièmement, ça n'a aucun sens, ça serait la fin justement des espoirs de la gauche dans une société où quand même l'enjeu politique est d'une gravité exceptionnel. Donc ce que je renvoie et ce que j'ai fait tout le temps, c'est d'abord d'essayer de discuter, d'argumenter et deuxièmement de renvoyer chacun à ses responsabilités et quelque part, ce que nous faisons vis-à-vis de certains députés socialistes qui n'ont pas l'habitude, qui n'ont pas la culture j'allais dire de prendre leur part de l'effort et qui sont plus, il y a une gauche qui est dans la posture, il y a une gauche qui se croit plus volontiers qu'elle peut résoudre les problèmes simplement par le langage, par la facilité du langage, il y a une gauche encore qui est dans le déni
JEAN-MICHEL APHATIE
C'est un manque de réalisme
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui absolument, vous avez raison.
JEAN-MICHEL APHATIE
Un manque de réalisme ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Oui c'est un manque de réalisme, c'est une façon de faire ou depuis des années à vrai dire, ce n'est pas là depuis trois mois ou depuis deux ans, même si ces personnes qui se sont abstenues sont souvent les mêmes qui ont refusé de voter tous les textes les plus importants depuis deux ans. Mais il y a une gauche du déni, il y a une gauche qui ne s'est pas mise au jour à la fois de la gravité de la situation et des enjeux de notre pays.
JEAN-MICHEL APHATIE
Diriez-vous la même chose Jean-Marie LE GUEN des syndicats qui ont claqué la porte du sommet social ? C'est une gauche du déni ça aussi ? CGT, Force Ouvrière
JEAN-MARIE LE GUEN
Il y a, il faudrait nuancer les deux organisations, on sait que FO était par exemple contre ce type de grand messe, comme on dit, comme ils disent, alors même que très souvent ils signent des accords d'entreprises. La CGT on l'a vu dans l'affaire de la SNCF, est confrontée à des problèmes internes qui sont très forts et que je prends en considération.
JEAN-MICHEL APHATIE
Ca aussi c'est une gauche du déni ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Il y a une tentation du déni dans une fraction de la gauche, il y a une tentation de la radicalité qui est une fuite en avant, on l'a bien vu dans des mouvements sociaux et ceci nous interpelle. Moi je pense qu'il faut à la fois être dans la vérité et que cette vérité elle progresse, que cette prise de conscience qu'il y a de plus en plus de nos compatriotes de gauche mais aussi j'allais dire qu'ils sont peut-être de droite ou d'ailleurs, qui considèrent que notre pays doit se rassembler pour mener la réforme et c'est ce que fait Manuel VALLS, c'est ce qu'a fait François HOLLANDE en mettant en avant le 14 janvier le pacte de responsabilité et de solidarité et je constate que maintenant nous avançons, semaine après semaine, les textes de loi, la réalité se conforme à cette orientation politique.
JEAN-MICHEL APHATIE
Mais du coup, le sommet social est un échec, on peut le dire.
JEAN-MARIE LE GUEN
Non je ne le crois pas
JEAN-MICHEL APHATIE
Curieusement d'ailleurs le Premier ministre aussi a dit, non ce n'est pas un échec, les syndicats
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, je pense que c'est un moment de tension, le Premier ministre a dit qu'il savait que la réforme elle allait créer j'allais dire, des éléments de tension dans la société, des interrogations. Cette gauche qui est un petit peu habituée, ou ce mouvement social et c'est vrai à gauche, mais c'est vrai à droite aussi, je n'oublie pas quand même que d'une part le MEDEF a eu une habitude aussi très restrictive par rapport à cette conférence sociale, et je n'oublie pas que
JEAN-MICHEL APHATIE
C'est vrai qu'on n'a pas encore dit du mal du MEDEF
JEAN-MARIE LE GUEN
Non moi je ne suis pas là pour dire du mal des uns et des autres, je considère
JEAN-MICHEL APHATIE
Il faut sacrifier au rite.
JEAN-MARIE LE GUEN
Non pas du tout, ce que j'essaie, c'est d'analyser dans la société le fait qu'il y a des postures anciennes qui expriment par ailleurs des tensions réelles dans la société et que nous essayons de dépasser ces postures qui sont effectivement à droite et à gauche. Vous savez dans l'hémicycle, lorsque les députés socialistes ont eu à voter contre des gens de droite, c'était sur quoi ? C'était sur des idées où on allait par exemple diminuer les dépenses et augmenter les capacités des marges des entreprises, même là-dessus, l'UMP qui nous donne des leçons publiquement eh bien elle va aller voter contre les mesures avancées par le gouvernement. Donc vous voyez bien qu'il y a dans cette vie politique, comme dans cette sociale, des postures. Simplement ce que je constate c'est qu'aujourd'hui ce gouvernement est à l'offensive, il ouvre des brèches, il donne des perspectives de réforme, je sais que les Français doutent encore pour beaucoup d'entre eux, mais cela avance ?
JEAN-MICHEL APHATIE
Vous arriverez avec la réforme territoriale à convaincre les réticences multiples, Alba VENTURA les a évoquées, jusqu'à l'ancien Premier ministre qui
JEAN-MARIE LE GUEN
C'est normal, c'est normal, on touche à des choses très profondes, à la fois l'avenir économique, deuxièmement, les problèmes entre l'identité et la réalité économique, comme parlait Alba VENTURA et puis aussi parfois, des situations installées. Donc nous bougeons, nous allons y arriver. Nous n'avons pas l'idée d'imposer une carte par rapport à une autre, nous sommes ouverts à la discussion, elle est légitime cette discussion
JEAN-MICHEL APHATIE
Avant la fin de l'année, vous pensez que la réforme territoriale sera votée ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Ah oui, elle sera votée d'ailleurs dans les deux assemblées avant la fin du mois de juillet, bien sûr.
JEAN-MICHEL APHATIE
Pour le premier texte et après il y aura un deuxième texte.
JEAN-MARIE LE GUEN
Vous avez raison, il y a un deuxième texte sur l'ensemble de l'organisation
JEAN-MICHEL APHATIE
Fin de l'année tout est bouclé ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Je l'espère, je le crois et nous ferons en sorte que ce soit le cas.
JEAN-MICHEL APHATIE
La haute autorité pour la transparence de la vie publique auprès de qui vous avez déclaré votre patrimoine Jean-Marie LE GUEN comme l'impose d'ailleurs la loi du 11 octobre 2013 consécutive à l'affaire CAHUZAC, cette haute autorité a jugé que vous avez sous-évalué la valeur de votre patrimoine et vous avez d'ailleurs
JEAN-MARIE LE GUEN
Je vous renvoie à la déclaration de la haute autorité, personnellement j'y souscris, elle considère que mes déclarations étaient sincères et exhaustives, allez voir, renvoyez nos auditeurs tout simplement à la lecture du commentaire
JEAN-MICHEL APHATIE
Mais vous avez surévalué du coup après
JEAN-MARIE LE GUEN
Non, je ne vais pas rentrer dans le débat technique, il y a eu une discussion qui est parfaitement normale
JEAN-MICHEL APHATIE
C'est un embarras cette loi ou c'est utile ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Non je crois que c'est utile, ça va et ça peut déranger, il peut y avoir une utilisation de cette loi
JEAN-MICHEL APHATIE
Ca vous a dérangé ?
JEAN-MARIE LE GUEN
L'utilisation qui en a été faite et la présentation qui en a été faite, était dérangeante, je ne vais pas vous le cacher
JEAN-MICHEL APHATIE
Pour vous ?
JEAN-MARIE LE GUEN
Mais c'était une interpellation qui à mon avis n'avait pas lieu d'être puisque tout est transparent et tout est encore une fois dans l'avis de la haute autorité, mais pour tout le monde, parce que ce n'est pas très simple aujourd'hui de s'engager dans la vie politique et de voir que l'ensemble de vos revenus, de votre patrimoine, de vous-même et de votre famille, est exposé. Personne ne le fait, les médias ne le font pas, les hauts fonctionnaires ne le font pas, les chefs d'entreprise ne le font pas, nous le faisons. C'est un acte que nous assumons parce que nous sommes pour la transparence mais c'est vrai qu'il peut y avoir ici ou là, des choses un petit peu difficile à faire.
JEAN-MICHEL APHATIE
Jean-Marie LE GUEN, ministre des Relations avec le Parlement était l'invité de RTL ce matin.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 16 juillet 2014