Texte intégral
Monsieur le député-maire,
Mesdames et messieurs les parlementaires,
Mesdames et messieurs,
Le développement d'une cité comme Amboise constitue un enjeu déterminant. En effet, le réseau des villes moyennes n'équilibre pas assez, en Indre et Loire, le poids de l'agglomération principale.
De ce développement, monsieur le Maire, vous avez pris la responsabilité, il y a deux ans, en multipliant les initiatives.
Il s'agit, tout d'abord, de tirer parti du patrimoine, du site, de tout ce qui fait la réputation d'Amboise, afin d'affirmer sa vocation touristique. Les travaux d'aménagement de la place du château, aujourd'hui en cours de réalisation, sont l'un de vos grands chantiers. Vous avez trouvé, pour en assurer le financement, l'appui bienveillant de l'Etat.
Mais la collectivité publique ne peut tout faire. C'est sur la base d'initiatives privées que vous projetez de mettre en oeuvre le projet de "mini-châteaux".
Le choix du tourisme n'est pas exclusif de tout autre. Considérant la tradition industrielle d'Amboise, vous êtes intervenu, avec vigueur, en faveur du développement industriel et de la reprise d'établissements en difficultés.
Cette action en faveur de l'emploi n'est qu'une manifestation du souci constant qui est le vôtre de préserver -voire de reconstruire- la cohésion sociale de la cité. L'attention que vous portez au quartier de la Verrerie, votre souhait de voir le centre social qui y fonctionne bénéficier d'une implantation supplémentaire plus proche du centre ville, en témoignent.
Soyez assuré que l'Etat accompagnera votre initiative comme il l'a déjà fait à titre exceptionnel dès cette année !
Mais surtout, je voudrais souligner la qualité de l'engagement que vous avez pris en faveur de l'emploi.
Le plan emploi de la ville, que vous avez signé avec M. Michel GIRAUD, ministre du Travail, le 8 juillet dernier, est un bon exemple d'organisation locale efficace. Il facilite l'accès à l'emploi des jeunes et des personnes en difficulté. Ce plan renforce les dispositions que nous avons prises à l'échelle nationale.
L'Etat accompagnera la ville. Il faut réussir cette expérience courageuse. Vous avez misé sur un "mieux disant social" pour soutenir la croissance de la ville. Vous avez misé sur la cohésion sociale pour accroître le rayonnement d'Amboise. Vous avez parié sur l'emploi pour mieux préparer l'avenir.
Je vous remercie de contribuer ainsi à l'objectif du Gouvernement qui est de redresser la France sans laisser personne au bord du chemin.
La lutte contre le chômage est une action prioritaire. J'ai proposé au pays un objectif ambitieux : réduire d'un million le nombre de chômeurs en moins de cinq ans.
Même s'il convient d'être prudent, je constate que la politique du Gouvernement rend le pays mieux à même d'atteindre cet objectif. Depuis le début de l'année, la progression du chômage a été très inférieure à celle de l'an passé. Le chômage des jeunes a diminué alors qu'il avait augmenté en 1993. Enfin, le premier semestre 1994 est le premier depuis 1990 à créer des emplois. Ces perspectives peuvent et doivent être confirmées.
La croissance de 3 % que nous attendons en 1995, devrait permettre de réduire le nombre de chômeurs de 150 000. Les mesures inscrites au budget de l'Etat : abaissement des charges, développement de l'apprentissage, emplois familiaux, temps partiel, chômeurs titulaires du RMI, devraient conduire à 130 000 chômeurs de moins.
L'objectif que j'ai fixé peut être atteint. C'est là un objectif national.
La méthode à laquelle nous recourons depuis dix huit mois, est bonne. Elle a permis d'obtenir ces premiers résultats.
Ce n'est pas seulement une méthode, c'est une vision à moyen terme, sur cinq ans. C'est la recherche du consensus grâce au dialogue social. Elle suppose la confrontation et l'échange des idées. Elle suppose de larges consultations, lorsque c'est nécessaire.
L'action économique n'est pas dissociable d'un dessein social. L'une ne va pas sans l'autre.
Cela requiert un climat de confiance auquel chacun peut et doit contribuer. Il faut rechercher la cohésion sociale et géographique du pays.
Le Gouvernement favorise l'insertion et créé les conditions de la réinsertion. Son action va être renforcée.
L'aménagement du territoire est aussi une de ses priorités. La loi d'orientation, présentée par M. Charles PASQUA, est en cours d'examen au Sénat. Je souhaite qu'elle soit adoptée à cette session. Elle pose les principes d'une nouvelle politique, sur les bases de laquelle plusieurs comités interministériels se sont déjà tenus.
Je profite de ma venue à Amboise pour souligner que, pour la première fois, la culture est considérée comme un facteur déterminant dans la recherche d'un développement géographique harmonieux. La culture est un gage de cohésion sociale, un élément de choix dans l'implantation et le rayonnement d'activités économiques. Elle influe en profondeur sur les capacités de croissance. Le Gouvernement a, donc, décidé de rééquilibrer des richesses inégalement réparties, en transférant notamment vers les régions des crédits qui étaient jusqu'à présent consacrés aux grands travaux parisiens, en redéployant des collections de musée, en renforçant les équipements de proximité et en facilitant une meilleure exploitation économique du patrimoine local.
Cette volonté de cohésion sociale et géographique suppose une meilleure utilisation des avantages qu'offre la décentralisation.
Chaque collectivité doit tenir pleinement son rôle, et son rôle seulement, dans la recherche du bien public. L'Etat et les collectivités, et les collectivités entre elles, doivent se concerter. Il nous faut plus de clarté, plus de simplicité et plus de continuité. Le Gouvernement a engagé cette politique qu'il faut renforcer. L'union des responsables publics est nécessaire. Elle peut être obtenue dans le respect des options individuelles. Elle est nécessaire, lorsqu'il s'agit de sujets aussi fondamentaux que l'insertion sociale et l'aménagement du territoire, sujets qui conditionnent, au niveau local et national, la force du pays tout entier.
Le plan Loire a été, dans un autre domaine, un exemple de ce que peut apporter une concertation qui se déroule dans un esprit constructif.
Ce fleuve qui, par son histoire dont le château d'Amboise constitue un témoignage admirable, appartient au patrimoine naturel et culturel de notre pays, méritait un programme global d'aménagement.
Ce plan d'un montant de 1,9 milliard de francs sur 10 ans répond à plusieurs objectifs : assurer la sécurité des personnes face aux inondations en renforçant l'entretien du lit du fleuve et de ses digues, réhabiliter le fleuve par la réalisation de travaux de génie écologique et permettre aux poissons migrateurs de reconquérir les rivières, rééquilibrer les ressources en eau du bassin.
Dans le département d'Indre-et-Loire, le plan Loire Grandeur Nature se traduira sur les années 1994-1998 par des investissements importants :
- 95 MF pour le renforcement des digues,
- 75 MF pour la restauration du lit,
- 1 MF pour le réseau d'annonces de crues.
Je voudrais également rappeler que pour le plan de relance des travaux publics décidé en 1993, le Ministre de l'Environnement m'avait convaincu de consacrer 150 MF à des investissements en faveur de l'environnement. 40 MF ont été consacrés à l'aménagement des cours d'eau, ce qui a permis de lancer, par exemple, les travaux de renforcement de la digue du Val de Cissé.
Actuellement, la commune d'Amboise et ses environs est le site de plusieurs chantiers dont l'un m'a été présenté.
Ces travaux pour la Loire favorisent la création d'emplois et la réinsertion sociale. Ainsi les travaux de débroussaillage et de déboisement de la digue du Chargé sont assurés par une entreprise d'insertion.
Tous les efforts doivent être orientés vers cet objectif majeur : l'emploi et la cohésion du pays.
Les Français nous ont fait confiance. Des engagements ont été pris, il y a dix huit mois, pour que la France aille mieux. Je crois que c'est le cas, même si ce n'est pas assez.
Il nous faut aller plus loin, pour que notre pays soit plus fort, notre société plus juste, notre place en Europe mieux assurée.
Nous devons agir ensemble. Le débat d'idées sera d'autant plus fructueux qu'il reposera sur des convictions communes et qu'il sera inspiré du désir de mieux progresser ensemble plutôt que par une recherche systématique de la différence.
A ce jour, nous pouvons être fiers de notre bilan. La situation économique et sociale s'est améliorée. Des bases saines sont posées pour la croissance. Des réformes profondes ont été engagées.
Mais nous ne devons pas nous en contenter. La France est à un tournant de son histoire. A nous de lui offrir l'espoir d'un nouvel avenir !
Mesdames et messieurs les parlementaires,
Mesdames et messieurs,
Le développement d'une cité comme Amboise constitue un enjeu déterminant. En effet, le réseau des villes moyennes n'équilibre pas assez, en Indre et Loire, le poids de l'agglomération principale.
De ce développement, monsieur le Maire, vous avez pris la responsabilité, il y a deux ans, en multipliant les initiatives.
Il s'agit, tout d'abord, de tirer parti du patrimoine, du site, de tout ce qui fait la réputation d'Amboise, afin d'affirmer sa vocation touristique. Les travaux d'aménagement de la place du château, aujourd'hui en cours de réalisation, sont l'un de vos grands chantiers. Vous avez trouvé, pour en assurer le financement, l'appui bienveillant de l'Etat.
Mais la collectivité publique ne peut tout faire. C'est sur la base d'initiatives privées que vous projetez de mettre en oeuvre le projet de "mini-châteaux".
Le choix du tourisme n'est pas exclusif de tout autre. Considérant la tradition industrielle d'Amboise, vous êtes intervenu, avec vigueur, en faveur du développement industriel et de la reprise d'établissements en difficultés.
Cette action en faveur de l'emploi n'est qu'une manifestation du souci constant qui est le vôtre de préserver -voire de reconstruire- la cohésion sociale de la cité. L'attention que vous portez au quartier de la Verrerie, votre souhait de voir le centre social qui y fonctionne bénéficier d'une implantation supplémentaire plus proche du centre ville, en témoignent.
Soyez assuré que l'Etat accompagnera votre initiative comme il l'a déjà fait à titre exceptionnel dès cette année !
Mais surtout, je voudrais souligner la qualité de l'engagement que vous avez pris en faveur de l'emploi.
Le plan emploi de la ville, que vous avez signé avec M. Michel GIRAUD, ministre du Travail, le 8 juillet dernier, est un bon exemple d'organisation locale efficace. Il facilite l'accès à l'emploi des jeunes et des personnes en difficulté. Ce plan renforce les dispositions que nous avons prises à l'échelle nationale.
L'Etat accompagnera la ville. Il faut réussir cette expérience courageuse. Vous avez misé sur un "mieux disant social" pour soutenir la croissance de la ville. Vous avez misé sur la cohésion sociale pour accroître le rayonnement d'Amboise. Vous avez parié sur l'emploi pour mieux préparer l'avenir.
Je vous remercie de contribuer ainsi à l'objectif du Gouvernement qui est de redresser la France sans laisser personne au bord du chemin.
La lutte contre le chômage est une action prioritaire. J'ai proposé au pays un objectif ambitieux : réduire d'un million le nombre de chômeurs en moins de cinq ans.
Même s'il convient d'être prudent, je constate que la politique du Gouvernement rend le pays mieux à même d'atteindre cet objectif. Depuis le début de l'année, la progression du chômage a été très inférieure à celle de l'an passé. Le chômage des jeunes a diminué alors qu'il avait augmenté en 1993. Enfin, le premier semestre 1994 est le premier depuis 1990 à créer des emplois. Ces perspectives peuvent et doivent être confirmées.
La croissance de 3 % que nous attendons en 1995, devrait permettre de réduire le nombre de chômeurs de 150 000. Les mesures inscrites au budget de l'Etat : abaissement des charges, développement de l'apprentissage, emplois familiaux, temps partiel, chômeurs titulaires du RMI, devraient conduire à 130 000 chômeurs de moins.
L'objectif que j'ai fixé peut être atteint. C'est là un objectif national.
La méthode à laquelle nous recourons depuis dix huit mois, est bonne. Elle a permis d'obtenir ces premiers résultats.
Ce n'est pas seulement une méthode, c'est une vision à moyen terme, sur cinq ans. C'est la recherche du consensus grâce au dialogue social. Elle suppose la confrontation et l'échange des idées. Elle suppose de larges consultations, lorsque c'est nécessaire.
L'action économique n'est pas dissociable d'un dessein social. L'une ne va pas sans l'autre.
Cela requiert un climat de confiance auquel chacun peut et doit contribuer. Il faut rechercher la cohésion sociale et géographique du pays.
Le Gouvernement favorise l'insertion et créé les conditions de la réinsertion. Son action va être renforcée.
L'aménagement du territoire est aussi une de ses priorités. La loi d'orientation, présentée par M. Charles PASQUA, est en cours d'examen au Sénat. Je souhaite qu'elle soit adoptée à cette session. Elle pose les principes d'une nouvelle politique, sur les bases de laquelle plusieurs comités interministériels se sont déjà tenus.
Je profite de ma venue à Amboise pour souligner que, pour la première fois, la culture est considérée comme un facteur déterminant dans la recherche d'un développement géographique harmonieux. La culture est un gage de cohésion sociale, un élément de choix dans l'implantation et le rayonnement d'activités économiques. Elle influe en profondeur sur les capacités de croissance. Le Gouvernement a, donc, décidé de rééquilibrer des richesses inégalement réparties, en transférant notamment vers les régions des crédits qui étaient jusqu'à présent consacrés aux grands travaux parisiens, en redéployant des collections de musée, en renforçant les équipements de proximité et en facilitant une meilleure exploitation économique du patrimoine local.
Cette volonté de cohésion sociale et géographique suppose une meilleure utilisation des avantages qu'offre la décentralisation.
Chaque collectivité doit tenir pleinement son rôle, et son rôle seulement, dans la recherche du bien public. L'Etat et les collectivités, et les collectivités entre elles, doivent se concerter. Il nous faut plus de clarté, plus de simplicité et plus de continuité. Le Gouvernement a engagé cette politique qu'il faut renforcer. L'union des responsables publics est nécessaire. Elle peut être obtenue dans le respect des options individuelles. Elle est nécessaire, lorsqu'il s'agit de sujets aussi fondamentaux que l'insertion sociale et l'aménagement du territoire, sujets qui conditionnent, au niveau local et national, la force du pays tout entier.
Le plan Loire a été, dans un autre domaine, un exemple de ce que peut apporter une concertation qui se déroule dans un esprit constructif.
Ce fleuve qui, par son histoire dont le château d'Amboise constitue un témoignage admirable, appartient au patrimoine naturel et culturel de notre pays, méritait un programme global d'aménagement.
Ce plan d'un montant de 1,9 milliard de francs sur 10 ans répond à plusieurs objectifs : assurer la sécurité des personnes face aux inondations en renforçant l'entretien du lit du fleuve et de ses digues, réhabiliter le fleuve par la réalisation de travaux de génie écologique et permettre aux poissons migrateurs de reconquérir les rivières, rééquilibrer les ressources en eau du bassin.
Dans le département d'Indre-et-Loire, le plan Loire Grandeur Nature se traduira sur les années 1994-1998 par des investissements importants :
- 95 MF pour le renforcement des digues,
- 75 MF pour la restauration du lit,
- 1 MF pour le réseau d'annonces de crues.
Je voudrais également rappeler que pour le plan de relance des travaux publics décidé en 1993, le Ministre de l'Environnement m'avait convaincu de consacrer 150 MF à des investissements en faveur de l'environnement. 40 MF ont été consacrés à l'aménagement des cours d'eau, ce qui a permis de lancer, par exemple, les travaux de renforcement de la digue du Val de Cissé.
Actuellement, la commune d'Amboise et ses environs est le site de plusieurs chantiers dont l'un m'a été présenté.
Ces travaux pour la Loire favorisent la création d'emplois et la réinsertion sociale. Ainsi les travaux de débroussaillage et de déboisement de la digue du Chargé sont assurés par une entreprise d'insertion.
Tous les efforts doivent être orientés vers cet objectif majeur : l'emploi et la cohésion du pays.
Les Français nous ont fait confiance. Des engagements ont été pris, il y a dix huit mois, pour que la France aille mieux. Je crois que c'est le cas, même si ce n'est pas assez.
Il nous faut aller plus loin, pour que notre pays soit plus fort, notre société plus juste, notre place en Europe mieux assurée.
Nous devons agir ensemble. Le débat d'idées sera d'autant plus fructueux qu'il reposera sur des convictions communes et qu'il sera inspiré du désir de mieux progresser ensemble plutôt que par une recherche systématique de la différence.
A ce jour, nous pouvons être fiers de notre bilan. La situation économique et sociale s'est améliorée. Des bases saines sont posées pour la croissance. Des réformes profondes ont été engagées.
Mais nous ne devons pas nous en contenter. La France est à un tournant de son histoire. A nous de lui offrir l'espoir d'un nouvel avenir !