Texte intégral
JOURNALISTE
L'invité du petit déjeuner politique, Julien DENORMANDIE, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires.
PATRICK ROGER
Bonjour, Julien DENORMANDIE.
JULIEN DENORMANDIE
Bonjour.
PATRICK ROGER
Est-ce que vous vous sentez arrogant ? Je dis ça, parce que c'est l'accusation d'Olivier BESANCENOT - qu'on vient d'entendre il y a quelques minutes « l'arrogance de MACRON et de son équipe dit-il eh bien on va lui montrer, on va lui faire la fête ». Qu'est-ce que vous lui répondez ?
JULIEN DENORMANDIE
Je ne sais pas si ça appelle énormément de réponses, pour être honnête. Est-ce que nous sommes arrogants, je crois que profondément ça n'est pas le cas, absolument pas. Est-ce que le vocabulaire utilisé est le bon, je ne suis pas sûr non plus, je pense qu'on a un gouvernement qui est profondément à la tâche, profondément à l'écoute, profondément dans la concertation. Moi, vous savez, j'ai mené toute la campagne présidentielle. Je connais Emmanuel MACRON depuis un bout de temps, et je peux vous dire que sa marque de fabrique, et celle du gouvernement d'Edouard PHILIPPE, c'est toujours d'être dans cette méthode de la discussion, de la concertation, de partir des problèmes réels, et ensuite de trouver les solutions. Et aujourd'hui, quand vous prenez les réformes, moi je vais être très clair : vous ne faites pas des réformes pour le plaisir de faire des réformes, vous faites des réformes parce que c'est nécessaire de faire des réformes. Aujourd'hui c'est nécessaire de transformer la SNCF, pas pour se faire plaisir, mais pour améliorer la qualité du service, elle est là la réalité.
PATRICK ROGER
Mais, est-ce que ça ne manque pas un peu de pédagogie, alors, sur cette réforme, dans le fond, alors, finalement ?
JULIEN DENORMANDIE
Pour le coup, et là aussi je vais être très clair, les inquiétudes face à toutes les inquiétudes qu'on peut entendre ici là où là, il y a des solutions, il y a des explications qu'il faut apporter, et c'est vrai que mon rôle, celui du gouvernement, celui de tous les ministres, c'est d'apporter ces explications. Et tant que j'ai des inquiétudes perdureront, c'est que les explications n'auront pas été suffisantes. Mais vraiment, notre méthode, elle sera toujours là, dans la consultation, dans la concertation, avec beaucoup de calme, beaucoup de sérénité...
PATRICK ROGER
Et de la fermeté.
JULIEN DENORMANDIE
Et en même temps, une détermination totale. Pourquoi ? Parce que, encore une fois, ces transformations, la SNCF, on vient d'en parler, c'est la qualité du service public qui est en jeu. Tous ceux qui nous écoutent, ils le savent très bien, les billets, les prix des billets, ils n'ont cessé d'augmenter, la qualité du service, elle a diminué. Qu'est-ce qu'il...
PATRICK ROGER
Oui, parce que il fallait aussi, c'est un peu la même chose sur les autoroutes, ça été privatisé, et puis les autoroutes ont augmenté.
JULIEN DENORMANDIE
Mais c'est... non.
PATRICK ROGER
Ah ben si !
JULIEN DENORMANDIE
Non. Pour bien connaître aussi le sujet des autoroutes, je peux dire que ça n'a rien à voir, arrêtons de parler de privatisation de la SNCF, arrêtons de...
PATRICK ROGER
Ah ben c'est vous qui en parlez, là !
JULIEN DENORMANDIE
Mais je n'en parle pas du tout, arrêtons d'agiter ses épouvantails qui seraient autant de raisons de ne rien faire. On a toujours dit, très clairement, qu'il n'y aurait aucune, aucune privatisation de la SNCF. Aucune.
PATRICK ROGER
Dans votre fermeté, les facs sont bloquées, les examens menacés peut-être, est-ce qu'il faudra recourir à la force si besoin pour évacuer les bloqueurs ?
JULIEN DENORMANDIE
Vous savez, je ne m'inscris pas du tout dans ce langage, soit de guerre, soit de combat, je suis là dans la discussion, dans la concertation. Pareil sur les facs. Pourquoi on fait cette réforme ? C'est essentiel, on ne le dit pas suffisamment. Aujourd'hui, quand vous êtes en licence, en moyenne vous avez 60 % d'échec, donc là aussi c'est une nécessité, il faut le faire, dans la discussion, la concertation, et puis ne généralisons pas, les problèmes de certaines facs ne sont pas généralisés.
PATRICK ROGER
Oui, mais les parents et les étudiants... Vous aurez recours à la force, si besoin ?
JULIEN DENORMANDIE
Le Premier ministre... Non, je ne dis pas ça, moi je ne veux pas employer toujours ce vocabulaire-là, en revanche ce que je dis, et le Premier ministre a toujours été très clair : les examens, ils auront lieu. Alors...
PATRICK ROGER
Eh bien oui, mais on n'est pas au pays des Bisounours, s'il faut à un moment donné à utiliser la force, vous le ferez ou pas, Julien DENORMANDIE ?
JULIEN DENORMANDIE
Non, mais je vois très bien là où vous voulez emmener. Pour moi, la solution pour faire en sorte que les examens passent, ça n'est pas, maintenant, de se dire « on va recourir à la force et on va faire les évacuations de toutes les personnes », on est dans la discussion, on est dans la concertation c'est comme ça qu'on y arrive.
PATRICK ROGER
Julien DENORMANDIE, venons-en à votre projet logement, baptisé ÉLAN. Alors, quelques questions simples et des réponses aussi. Un bail mobilité pour les contrats de location de un à dix mois, qu'est-ce que ça va changer, notamment pour les plus précaires, sans contrat, qui ont quand même du mal à fournir des garanties ou qui n'ont pas de caution ?
JULIEN DENORMANDIE
C'est un bail qui ne nécessite ni caution, ni dépôt de garantie. C'est un bail qui est à destination de tous ceux qui sont en en mobilité. Ça veut dire quoi ? Ce sont les personnes en formation professionnelle, les étudiants, vous savez en année de césure ou en six mois de stage, et c'est un bail qu'on a conçu spécifiquement pour eux, c'est-à-dire : pas de caution, pas de dépôt de garantie.
PATRICK ROGER
Et les autres ? Vous-même, est-ce que par exemple, je ne sais pas, vous avez quatre enfants, est-ce que vous avez trouvé facilement un logement ?
JULIEN DENORMANDIE
Non mais attendez, aujourd'hui, il faut le dire avec force. Vous savez, on n'a pas un problème de logement en France, on a un très gros problème de logement. Aujourd'hui, le marché du logement c'est quoi ? Vous avez, en 2017, 500 000 permis de construire, tout le monde se félicite, c'est une année record, depuis 10 ans. Ce chiffre, c'est le même qu'au début des années 80. Depuis vous avez 12 millions de personnes de plus, depuis, vous avez des ménages qui divorcent de plus en plus, donc vous avez une pression énorme, et le marché de logement, en plus, il est discriminant. Quand vous êtes un étudiant aujourd'hui, c'est la croix la bannière pour pouvoir trouver un logement, et donc, partant de ces constats-là, on porte des mesures fortes, pour ceux qui sont en formation professionnelle ou en mobilité, on a créé ce bail mobilité.
PATRICK ROGER
Oui, mais pour les autres qui n'ont pas de contrat, vous savez, qui n'ont pas de CDI, donc c'est vrai qu'on demande à chaque fois des cautions etc., c'est difficile de se loger.
JULIEN DENORMANDIE
C'est très difficile, c'est notamment encore plus difficile pour les moins de 30 ans. Qu'est-ce qu'on fait ? Pour tous les moins de 30 ans, on a élargi et créé une garantie, une garantie gratuite qui s'appelle la garantie VISALE, et qui permet à toutes ces personnes-là, d'aller voir leur propriétaire, en disant : moi j'ai une garantie, cette garantie-là elle me permet de ne pas avoir ces fameuses cautions, où le propriétaire vous demande d'aller chercher la caution de vos grands-parents, de vos frères et soeurs.
PATRICK ROGER
Alors, ce qui change beaucoup aussi dans la pression, c'est les Airbnb, les hôteliers eux disent que c'est de la concurrence, illégale parfois, et puis à Paris, etc., où sur les sites touristiques, on manque de logements à cause de ces locations. Qu'est-ce que vous allez changer, là, concrètement ?
JULIEN DENORMANDIE
Moi, les plates-formes collaboratives, Airbnb et autres, je trouve ça très bien. En revanche, j'ai un sujet, c'est qu'en charge du Logement au sein du gouvernement je constate de plus en plus, dans des villes comme Paris, Bordeaux ou d'autres, qu'il y a des logements qui partent du marché, c'est-à-dire qu'ils disparaissent du marché, plus personne ne peut aller les louer pour y habiter. Pourquoi ? Parce que vous avez des personnes qui sur-utilisent ces plateformes, qui vont acheter des appartements, pour ne faire que de la location.
PATRICK ROGER
Alors, comment vous faites ?
JULIEN DENORMANDIE
Comment on fait ? Eh bien il y a des règles, ces règles, elles sont déjà existantes, mais elles ne sont pas suffisamment appliquées, et donc par la loi, on augmente les sanctions, notamment à l'encontre de ces plateformes, quand les règles ne sont pas appliquées. Ce n'est pas la loi de la jungle, donc ces règles, elles seront appliquées.
PATRICK ROGER
Oui, alors vous vous attaquez aussi aux normes et aux recours, ça va parler à beaucoup de monde ça. D'abord, vous attaquez les architectes des Bâtiments de France, avec... l'avis sera uniquement consultatif, alors là c'est quand même une révolution.
JULIEN DENORMANDIE
Alors c'est une révolution, mais on ne le fait que dans des cas très précis, notamment quand il s'agit de lutter contre des bâtiments totalement insalubres ou lorsqu'il s'agit de faire le déploiement de la téléphonie mobile. Ça peu vous paraître bizarre, mais il s'avère qu'il y a quelques semaines, j'étais en Isère, dans un village où on a un mis en place un pylône de téléphonie mobile. Ce pylône, il a fallu 10 ans pour le construire, je dis bien 10 ans, parce qu'un certain nombre de personnes dont les architectes des Bâtiments de France, ont fait tester toutes les collines autour du village, pour voir de quelle colline le pylône serait le moins visible. Pendant ce temps-là, tous les jeunes du village sont partis, donc il y a des moments où il faut trouver un juste équilibre et donc effectivement on attaque aussi ce sujet-là.
PATRICK ROGER
Oui. Vous attaquez donc les architectes, en fait c'est énorme, mais en un mot, est-ce que vous n'allez pas, notamment en matière d'isolation thermique, certains redoutent une baisse de la qualité, parce que vous voulez construire plus vite et moins cher.
JULIEN DENORMANDIE
En aucun cas. Vous savez, aujourd'hui, moi mon objectif, il est très clair : la qualité du bâti c'est quelque chose à laquelle on ne touchera pas, il faut un bâti de qualité. En revanche, on souffre dans notre pays de pas suffisamment d'innovation. Le code de la construction, il est totalement rigide, vous ne pouvez rien faire à l'intérieur de ce code.
PATRICK ROGER
Ah, vous allez dégraisser, là.
JULIEN DENORMANDIE
Donc on va le réécrire, on va enlever une page sur cinq, arracher une page sur cinq, pour laisser libre cours à l'innovation. Parce que la rénovation thermique, ce n'est pas moi, ce n'est pas les parlementaires, ce n'est pas les administrations qui savent comment faire, ce sont les professionnels. Donc le code, il fixera des objectifs, des objectifs très clairs, mais ce sont les professionnels qui trouveront le chemin pour atteindre ces objectifs.
PATRICK ROGER
Julien DENORMANDIE, très déterminé de ce matin sur Sud Radio. Question politique encore de Michaël DARMON, Christophe BORDET.
CHRISTOPHE BORDET
Oui, pour faire une petite suite, sur BESANCENOT, puisqu'on en parlait au début de cette interview, BESANCENOT, MELENCHON, HAMON, tous ensembles, tous ensembles contre Macron. On est en plein dans le MACRON bashing ? C'est ça en fait.
JULIEN DENORMANDIE
Non, je pense que surtout certains essayent de faire...
CHRISTOPHE BORDET
Est-ce qu'ils font du MACRON bashing ?
JULIEN DENORMANDIE
Non, je pense que certains essaient de faire un troisième tour de la présidentielle, tout simplement.
CHRISTOPHE BORDET
C'est-à-dire ?
JULIEN DENORMANDIE
Eh bien c'est-à-dire on refait le match, un match que certains ont perdu, ça s'appelait l'élection présidentielle, nous avons eu un mandat pour pouvoir porter ces transformations, encore une fois, je le redis, on ne fait pas des réformes pour se faire plaisir.
CHRISTOPHE BORDET
Donc c'est de la vengeance.
JULIEN DENORMANDIE
Ce n'est pas de la vengeance, c'est toujours essayer de refaire le match, je ne sais pas comment le dire plus clairement. Aujourd'hui, aujourd'hui on a un mandat, le mandat c'est de transformer le pays, on le fait avec beaucoup de calme, dans l'écoute, la concertation, mais aussi beaucoup de détermination.
CHRISTOPHE BORDET
Dites-moi, Notre-Dame-des-Landes, expulsion a priori des zadistes, prévue lundi. D'abord, vous confirmez ? Vous confirmez, ils seront bien expulsés assez vite, vous avez des infos là-dessus ?
JULIEN DENORMANDIE
Je n'ai pas la date précise, mais ce que je vous confirme, c'est que très clairement le Premier ministre l'a dit à plusieurs reprises, l'engagement c'est de faire en sorte que l'Etat de droit revienne totalement sur la zone, et que donc toutes les personnes qui n'ont pas de les titres de propriété ou des titres d'occupation, seront amenées à partir de ces terrains.
CHRISTOPHE BORDET
Il faudra les accompagner, les reloger ?
JULIEN DENORMANDIE
Ça dépendra des cas particuliers, mais je veux dire, la question prioritaire c'est de faire en sorte que l'Etat de droit revienne complètement sur la ZAD.
CHRISTOPHE BORDET
Assez vite.
MICHAËL DARMON
On a compris que le président décide d'accélérer les réformes, ça va de partout, chez vous le plan logement, de la constitution, bien évidemment, la SNCF, ce qui complique un peu la cohérence, c'est le temps pour expliquer. Est-ce que tout simplement il ne doit pas lui, tout simplement, prendre la parole, parler aux Français, remettre la cohérence de son action, parce que les Français ont le sentiment de ne pas comprendre ce qui se passe, tous les jours, avec une réforme différente.
JULIEN DENORMANDIE
Vous avez raison sur deux points. Le premier point c'est qu'il faut toujours expliquer la vision, il faut toujours expliquer là où on amène...
MICHAËL DARMON
Ça, je suis sûr que vous le savez.
JULIEN DENORMANDIE
Et là le président de la République l'a déjà fait à plusieurs reprises...
MICHAËL DARMON
Est-ce qu'il doit prendre la parole, selon vous ?
JULIEN DENORMANDIE
Mais, il le fait régulièrement. Est-ce que c'est une nécessité ? Moi je trouve ça très bien quand il prend la parole, je trouve ça très bien, je trouve que c'est...
MICHAËL DARMON
S'adresser aux Français, remettre son projet en cohérence.
JULIEN DENORMANDIE
C'est nécessaire. Après, le deuxième élément qui est essentiel, c'est que cette pédagogie, ce n'est pas qu'au président de la République, le président il fixe le cap, c'est au gouvernement d'aller faire cette pédagogie.
MICHAËL DARMON
Oui mais c'est compliqué, les ministres experts, sont parfois techno, n'arrivent pas, n'ont pas tout le sens politique qu'il faudrait et la capacité de mettre en cohérence, donc on voit bien pourquoi Edouard PHILIPPE justement...
JULIEN DENORMANDIE
C'est sympa pour les ministres.
MICHAËL DARMON
Mais c'est vrai.
JULIEN DENORMANDIE
Eh bien en tout cas...
MICHAËL DARMON
C'est la raison pour laquelle Edouard PHILIPPE, il prend la parole souvent, je ne parle pas de vous en l'occurrence.
JULIEN DENORMANDIE
Je ne sais pas si mes propos depuis un quart d'heure étaient totalement incompréhensibles ou pas, en tout cas, moi, mon boulot...
MICHAËL DARMON
Je ne parle pas de vous, en l'occurrence.
JULIEN DENORMANDIE
Non mais moi, mon boulot c'est de faire en sorte de mettre en place cette cohérence, de montrer que nous avons une politique qui vise à libérer, qui vise à protéger. Le président de la République, ce qui change, c'est que c'est un président qui préside, un président qui donne un cap, une vision. Le gouvernement il est là, pour faire et pour expliquer. C'est notre boulot d'aller expliquer, lever ces inquiétudes.
MICHAËL DARMON
On posait la question aussi au ministre de l'Education cette semaine, il y a un mot qui a disparu, en tout cas, même une attitude, c'est la bienveillance. On a le sentiment que c'est dur, que vous faites passer au fond une période où c'est le sang et les larmes.
JULIEN DENORMANDIE
Non, enfin, la bienveillance, vous savez, moi, ça me rappelle tant de moments de cette campagne présidentielle...
MICHAËL DARMON
Oui, mais c'est fini.
JULIEN DENORMANDIE
Non, je ne suis pas sûr. Vous savez, la bienveillance, soit vous l'avez, soit vous ne l'avez pas. Je ne suis pas sûr que ce soit quelque chose sur laquelle vous forcer. La bienveillance on l'a parce qu'on s'est conçu comme ça, parce qu'on a formé notre projet politique autour de ça, parce qu'on a toujours interdit par exemple de siffler les opposants politiques, dans tous nos meetings. Cette bienveillance, elle est là, elle est notre méthode, elle est cette écoute, elle est cette concertation, mais qui dit bienveillance ne veut pas dire qu'on n'a pas de détermination.
PATRICK ROGER
Julien DENORMANDIE...
JULIEN DENORMANDIE
... c'est ce qui fait notre caractéristique.
PATRICK ROGER
Question de Jean-Marc qui est avec nous sur Sud Radio. Jean-Marc de Bordeaux. Bonjour, posez votre question à Julien DENORMANDIE qui vous écoute. Jean-Marc ? Jean-Marc n'est pas là. Il voulait poser en fait une question globalement sur la fameuse déconnection dont on parle beaucoup, c'est ce qu'on me dit en fait dans le casque, entre Paris et les régions et notamment un état de grâce qui serait terminé pour Manuel MACRON aussi.
JULIEN DENORMANDIE
Cette déconnexion, vous savez, aujourd'hui, et surtout les oppositions, notamment à droite, essaient de faire courir une petite musique comme quoi nous serions un gouvernement des villes et pas un gouvernement de l'ensemble de la France. Moi, mon boulot, c'est d'être secrétaire d'Etat la Cohésion des territoires. Pour dire clairement les choses à ceux qui nous écoutent, ça veut dire quoi ? Ça veut dire de lutter contre toutes ces fractures territoriales. Aujourd'hui, vous n'avez pas les mêmes droits en fonction de l'endroit où vous habitez. Je me suis par exemple battu pendant des mois, pour signer des accords importants et amener la téléphonie et le numérique partout sur le territoire, pour tous les Français. On est en train de travailler de manière très significative, avec Jean-Louis BORLOO et avec Jacques MEZARD, pour les quartiers, pour la politique de la ville. Vous savez, moi j'ai un seul objectif c'est de lutter contre toutes ces fractures, partout sur le territoire, donc je ne laisserai absolument pas ces caractéristiques ou accusations se poursuivre.
PATRICK ROGER
Merci Julien DENORMANDIE, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Cohésion des territoires, qui était l'invité de Sud Radio ce matin.
JULIEN DENORMANDIE
Merci à vous.
Source : Service d'information du Gouvernement, le 6 avril 2018