Déclarations de M. Jacques Dondoux, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, sur les tendances du commerce extérieur et sur les priorités de la politique gouvernementale notamment la clarification du dispositif d'aides à l'exportation en faveur des PME, Lyon et Lille le 26 novembre 1997.

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Circonstance : Inauguration du salon "Classe Export" à Lyon et du "Rendez-vous international" à Lille le 26 novembre 1997

Texte intégral

Inauguration du salon " classe export ", Lyon - mercredi 26 novembre 1997.
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Vice-Président de région,
Chère Madame,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux d'être à Lyon aujourd'hui pour inaugurer ce Salon " Classe Export 97 ".
J'en suis d'autant plus heureux que les performances de votre région à l'exportation sont remarquables. Vous êtes la deuxième région exportatrice française. En 1996, avec plus de 170 MdF d'exportations et plus de 40 MdF d'excédents, votre région a très fortement contribuée à l'excellence de notre commerce extérieur.
Cela me conforte dans un sentiment, celui qu'en France ce sont les savoirs faire associés aux capacités d'innovation qui permettent aux entreprises, et notamment aux PME de gagner des marchés qui créent les emplois d'aujourd'hui et de demain.
Je veux profiter de cette inauguration pour dire quelques mots sur les tendances de notre commerce extérieur et les grands axes de ma politique.
L'excédent de notre balance commerciale sur les 8 premiers mois de l'année s'élève à 112,5 MdF. C'est déjà nettement plus que le chiffre de l'ensemble de l'année 1996 qui était de 89 MdF.
Ces chiffres sont positifs. Notre excédent est largement structurel. Il apporte une contribution positive à la croissance et à l'emploi.
Il a en effet permis la création de 100 000 à 200 000 emplois nouveaux en 1996.
Il est dû au dynamisme sans nuance de nos exportations. En particulier votre région, 3ème région exportatrice française y contribue fortement avec plus de 130 MdF d'exportations en 1996.
La croissance de nos exportations est marquée pour les secteurs que l'on a habituellement à l'esprit : l'agriculture, l'aéronautique, l'automobile. Mais il y a aussi des taux de croissance très supérieurs à la moyenne dans des secteurs que l'on cite moins comme l'électronique professionnelle, le matériel électrique, la pharmacie.
C'est vers les pays émergents d'Asie, d'Europe de l'Est, d'Amérique Latine et vers les États-Unis que le rythme de progression de nos exportations est le plus marqué.
Ces résultats excellents ont été obtenus parce que la demande adressée à la France est vigoureuse depuis plusieurs années mais aussi parce que vos entreprises ont maîtrisé leurs coûts et su se moderniser.
Mais si nous avons bénéficié de ces évolutions, cela n'empêche pas qu'il nous faille aujourd'hui poursuivre l'effort d'internationalisation de nos entreprises.
L'internationalisation des économies est un mouvement qui ne s'interrompt pas. Les entreprises ont un effort constant d'adaptation à faire.
Et nous gardons plusieurs handicaps. J'en citerai deux :
Premièrement, nos parts de marchés dans les pays émergents sont trop faibles. Nous sommes peu présents sur les marchés qui pèsent de plus en plus lourd dans le commerce mondial. A cet égard le thème que vous avez choisi " des pays émergents " pour ce rendez-vous international 97 est très important puisqu'il y a là un formidable potentiel pour nos entreprises et pas seulement pour les plus grandes.
Second handicap, nos P.M.E. ne sont pas assez internationalisées même si les PME-PMI contribuent pour, près de 40 % aux exportations françaises.
Seulement 20 000 PME sont bien engagées à l'international. C'est très insuffisant par rapport au potentiel existant.
Les problèmes que nous avons sont des problèmes qui supposent un travail en profondeur, et beaucoup de concertation entre tous les acteurs du commerce extérieur.
Dans cet esprit, les axes de travail que je développe avec Dominique Strauss-Kahn, sont les suivants :
*Le dispositif public d'appui aux entreprises exportatrices doit être amélioré dans le sens de la rationalisation et de la simplification.
*Les dispositifs d'appui ne sont pas assez coordonnés, et souvent peu lisibles pour les entreprises.
Pour mieux aider nos PME, il faut que tous travaillent ensemble. Il n'y a pas de pré carré ou de chasse gardée. L'État, les collectivités territoriales, le réseau consulaire, les conseillers du commerce extérieur, les partenaires financiers des entreprises, tous ont quelque chose à apporter pour soutenir l'effort des entreprises pour prendre le train de la mondialisation. Ma conviction profonde c'est que nous devons tous travailler en réseau. Les moyens modernes de traitement de l'information le permettent. Faisons-le !
Par ailleurs pour aider les PME à profiter davantage des opportunités offertes par les foires et salons, j'ai obtenu une augmentation de 30 % du budget du CFME-ACTIM (c'est une inversion de tendance puisque auparavant il était réduit année après année).
L'an prochain, ainsi nous organiserons notamment quatre grandes expositions au Japon, en Indonésie, aux Philippines et en Russie.
Autre axe de mon action, il faut renforcer le rôle des nouvelles technologies de l'information et de la communication.
La compétitivité repose de plus en plus sur l'usage et l'intégration dans le processus de l'entreprise des technologies de l'information.
J'accorde un intérêt particulier au renforcement de l'information économique diffusée sur Internet ainsi qu'au commerce électronique qui permet d'accéder au marché mondial avec des coûts de distribution plus faibles, qu'il s'agisse de prestations physiques ou de prestations intellectuelles.
Je souhaite que nos PME en profitent pleinement pour leur développement international. C'est un grand chantier qui s'ouvre.
En ce qui concerne les procédures d'aide, j'ai le souci que ces procédures soient bien adaptées et je souhaite que les PME n'hésitent pas à me saisir moi-même ou mes services en cas de dysfonctionnement.
Il n'est pas question pour l'État et ses partenaires de se substituer au marché. Mais lorsque les banques ne peuvent le faire ou lorsque les moyens de la PME ne lui permettent pas d'entamer une démarche lourde de prospection, l'assurance prospection, l'assurance foire, les aides du contrat de plan État région dans son volet commerce extérieur doivent assurer une transition, permettre un effet de levier qui ne se déclencherait pas autrement.
L'accès de nos entreprises au marché des pays émergents doit être également facilité par une défense active de nos intérêts dans les enceintes multilatérales.
Les entreprises, les fédérations professionnelles et les États membres peuvent désormais saisir directement la Commission de Bruxelles pour obtenir l'application des règles du commerce international. Il faut que ces procédures soient mieux connues, en particulier par les P.M.E., et je m'y emploierai.
Par ailleurs la " diplomatie économique " bilatérale est également devenue un instrument essentiel de pénétration des marchés.
C'est pour cela que je me rends personnellement dans un certain nombre de pays émergents et en transition, afin d'appuyer les démarches des entreprises, et, surtout je tiens à emmener avec moi des P.M.E. françaises dans ces pays parfois difficiles à aborder.
Enfin, et c'est évidemment un sujet essentiel, la priorité du gouvernement c'est l'emploi. C'est pourquoi j'ai obtenu dans le cadre de la réforme du service national le maintien de la procédure des CSNE sous forme de volontariat. Nous travaillons actuellement au projet de loi qui permettra de mettre en oeuvre cette formule.
Voila brièvement livrées mes réflexions et mes axes d'action.
En conclusion, je tiens à remercier les organisateurs et les promoteurs de ce salon export et l'ensemble des experts ici présents. Votre initiative illustre la forte mobilisation concertée des acteurs publics et privés de l'exportation de votre région.
Je sais qu'il existe dans votre région un réseau de soutien dense où l'État, les collectivités territoriales et le réseau consulaire ont su chacun développer leur action. Il existe une volonté forte de mieux travailler ensemble. Je ne peux que l'encourager et je souhaite qu'elle se concrétise. Il est en effet indispensable que toutes les complémentarités et synergies jouent. Votre pôle régional d'appui assurera ainsi un service optimal aux entreprises.
Je vous remercie.
Inauguration Rendez-vous international, Lille - mercredi 26 novembre 1997
Monsieur le Préfet,
Monsieur le Représentant de Mme la Présidente de région,
Monsieur le Président,
Mesdames, Messieurs,
Je suis très heureux d'être à Lille aujourd'hui pour inaugurer ce Rendez-vous international.
J'en suis d'autant plus heureux que les excellentes performances à l'exportation d'une région fortement touchée par la crise du textile, de la sidérurgie et des industries minières me confortent dans un sentiment. Celui qu'en France ce sont les savoirs faire associés aux capacités d'innovation qui permettent aux entreprises, et notamment aux PME de gagner des marchés qui créent les emplois d'aujourd'hui et de demain.
Je veux profiter de cette occasion pour dire quelques mots sur les tendances de notre commerce extérieur et les grands axes de ma politique.
L'excédent de notre balance commerciale sur les 8 premiers mois de l'année s'élève à 112,5 MdF. C'est déjà nettement plus que le chiffre de l'ensemble de l'année 1996 qui était de 89 MdF.
Ces chiffres sont positifs. Notre excédent est largement structurel. Il apporte une contribution positive à la croissance et à l'emploi.
Il a en effet permis la création de 100 000 à 200 000 emplois nouveaux en 1996.
Il est dû au dynamisme sans nuance de nos exportations. En particulier votre région, 3e région exportatrice française y contribue fortement avec plus de 130 MdF d'exportations en 1996.
La croissance de nos exportations est marquée pour les secteurs que l'on a habituellement à l'esprit : l'agriculture, l'aéronautique, l'automobile. Mais il y a aussi des taux de croissance très supérieurs à la moyenne dans des secteurs que l'on cite moins comme l'électronique professionnelle, le matériel électrique, la pharmacie.
C'est vers les pays émergents d'Asie, d'Europe de l'Est, d'Amérique Latine et vers les États-Unis que le rythme de progression de nos exportations est le plus marqué.
Ces résultats excellents ont été obtenus parce que la demande adressée à la France est vigoureuse depuis plusieurs années mais aussi parce que vos entreprises ont maîtrisé leurs coûts et su se moderniser.
Mais si nous avons bénéficié de ces évolutions, cela n'empêche pas qu'il nous faille aujourd'hui poursuivre l'effort d'internationalisation de nos entreprises.
L'internationalisation des économies est un mouvement qui ne s'interrompt pas. Les entreprises ont un effort constant d'adaptation à faire.
Et nous gardons plusieurs handicaps. J'en citerai deux :
Premièrement, nos parts de marchés dans les pays émergents sont trop faibles. Nous sommes peu présents sur les marchés qui pèsent de plus en plus lourd dans le commerce mondial. A cet égard le the que vous avez choisi " des pays émergents " pour ce rendez-vous international 97 est très important puisqu'il y a là un formidable potentiel pour nos entreprises et pas seulement pour les plus grandes.
Second handicap, nos P.M.E. ne sont pas assez internationalisées même si les PME-PMI contribuent pour, près de 40 % aux exportations françaises.
Seulement 20 000 PME sont bien engagées à l'international. C'est très insuffisant par rapport au potentiel existant.
Les problèmes que nous avons sont des problèmes qui supposent un travail en profondeur, et beaucoup de concertation entre tous les acteurs du commerce extérieur.
Dans cet esprit, les axes de travail que je développe avec Dominique Strauss-Kahn, sont les suivants :
Le dispositif public d'appui aux entreprises exportatrices doit être amélioré dans le sens de la rationalisation et de la simplification.
Les dispositifs d'appui ne sont pas assez coordonnés, et souvent peu lisibles pour les entreprises.
Pour mieux aider nos PME, il faut que tous travaillent ensemble. Il n'y a pas de pré carré ou de chasse gardée. L'État, les collectivités territoriales, le réseau consulaire, les conseillers du commerce extérieur, les partenaires financiers des entreprises, tous ont quelque chose à apporter pour soutenir l'effort des entreprises pour prendre le train de la mondialisation. Ma conviction profonde c'est que nous devons tous travailler en réseau. Les moyens modernes de traitement de l'information le permettent. Faisons-le !
Par ailleurs pour aider les PME à profiter davantage des opportunités offertes par les foires et salons, j'ai obtenu une augmentation de 30 % du budget du CFME-ACTIM (c'est une inversion de tendance puisque auparavant il était réduit année après année).
L'an prochain, ainsi nous organiserons notamment quatre grandes expositions au Japon, en Indonésie, aux Philippines et en Russie.
Autre axe de mon action, il faut renforcer le rôle des nouvelles technologies de l'information et de la communication.
La compétitivité repose de plus en plus sur l'usage et l'intégration dans le processus de l'entreprise des technologies de l'information.
J'accorde un intérêt particulier au renforcement de l'information économique diffusée sur Internet ainsi qu'au commerce électronique qui permet d'accéder au marché mondial avec des coûts de distribution plus faibles, qu'il s'agisse de prestations physiques ou de prestations intellectuelles.
Je souhaite que nos PME en profitent pleinement pour leur développement international. C'est un grand chantier qui s'ouvre.
En ce qui concerne les procédures d'aide, j'ai le souci que ces procédures soient bien adaptées et je souhaite que les PME n'hésitent pas à me saisir moi-même ou mes services en cas de dysfonctionnement.
Il n'est pas question pour l'État et ses partenaires de se substituer au marché. Mais lorsque les banques ne peuvent le faire ou lorsque les moyens de la PME ne lui permettent pas d'entamer une démarche lourde de prospection, l'assurance prospection, l'assurance foire, les aides du contrat de plan État région dans son volet commerce extérieur doivent assurer une transition, permettre un effet de levier qui ne se déclencherait pas autrement.
L'accès de nos entreprises au marché des pays émergents doit être également facilité par une défense active de nos intérêts dans les enceintes multilatérales.
Les entreprises, les fédérations professionnelles et les États membres peuvent désormais saisir directement la Commission de Bruxelles pour obtenir l'application des règles du commerce international. Il faut que ces procédures soient mieux connues, en particulier par les P.M.E., et je m'y emploierai.
Par ailleurs la " diplomatie économique " bilatérale est également devenue un instrument essentiel de pénétration des marchés.
C'est pour cela que je me rends personnellement dans un certain nombre de pays émergents et en transition, afin d'appuyer les démarches des entreprises, et, surtout je tiens à emmener avec moi des P.M.E. françaises dans ces pays parfois difficiles à aborder.
Enfin, et c'est évidemment un sujet essentiel, la priorité du gouvernement c'est l'emploi. C'est pourquoi j'ai obtenu dans le cadre de la réforme du service national le maintien de la procédure des CSNE sous forme de volontariat. Nous travaillons actuellement au projet de loi qui permettra de mettre en oeuvre cette formule.
Voilà brièvement livrées mes réflexions et mes axes d'action.
En conclusion, Je tiens à saluer l'initiative prise par les organisateurs et les promoteurs de ce Rendez-vous International 1997 de Lille. Il illustre la forte mobilisation concertée des acteurs publics et privés dans cette région.
Je me félicite de l'accord auquel sont parvenues les différentes composantes du dispositif d'appui au développement international des entreprises pour se regrouper dans un lieu unique. Celles-ci pourront y rencontrer l'essentiel des partenaires qui dans la région peuvent lui apporter un conseil et une aide.
Cette initiative de rapprochement, qui n'est pas forcement reconductible partout, doit être menée dans le souci de bien faire jouer les complémentarités afin que ce rapprochement soit avant tout synonyme de synergie. Votre pôle régional d'appui permettra ainsi un meilleur service rendu aux entreprises.
Je vous remercie.
(source http://www.minefi.gouv.fr, le 20 août 2002)