Déclaration de politique générale de M. Pierre Mauroy, Premier ministre, sur son programme économique, à l'Assemblée nationale le 23 juin 1982.

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Circonstance : Déclaration de politique générale du gouvernement et motion de censure à l'Assemblée nationale le 23 juin 1982. Déclaration lue au Sénat par Gaston Defferre.

Résumé

L'action pour la croissance : nationalisations ( 10 milliards de dotations en capital en 1983 ), augmentation du budget de la recherche, allègement de la taxe professionnelle et élargissement des prêts bonifiés pour le secteur privé, mise en place de l'agence de création d'entreprise, réorientation des circuits d'épargne vers l'industrie, politique de filières et actions sectorielles ( textile, machine-outil-robotique ), soutien de l'activité économique ( Fonds grands travaux, déblocage des crédits mis en réserve pour le logement ).<br>- Le nouveau partage du travail : succès des contrats de solidarité, programme de formation des 16-18 ans, renforcement des moyens de l'ANPE, dispositif provisoire pour les chômeurs de moins de 60 ans d'ici l'abaissement de l'âge de la retraite et mesures spéciales pour les chômeurs de longue durée et de plus de 55 ans, développement des contrats emploi formation-pas de réduction de la durée du travail en 1983 mais poursuite des discussions entre les partenaires sociaux en vue d'une meilleure utilisation des équipements.<br>- Présentation du programme de lutte contre l'inflation, deuxième phase de la politique gouvernementale ( volonté de faire chuter de 4 à 5 points le taux pour revenir à une inflation à un chiffre ) : blocage des prix et des revenus y compris non salariaux, revenus du capital et dividendes ( sauf le SMIC ) jusqu'au 31 octobre, les hausses de salaires devant être ensuite étalées pendant l'automne-possibilité d'une sortie anticipée du blocage dans certaines branches-maintien du pouvoir d'achat moyen en niveau, les salaires les plus bas devant être privilégiés-indispensable effort de solidarité de toutes les catégories, examen systématique des causes structurelles de l'inflation et création de 650 postes de vérificateurs spécialisés.- L'effort de l'Etat : déficit limité à 3 % du PIB, effort général d'économies, 10 milliards d'économie pour la Sécurité sociale, prochaines décisions sur l'équilibre de l'UNEDIC.