Un projet franco-allemand pour la zone euro
Avant deux échéances cruciales en 2019, les élections européennes et le retrait du Royaume-Uni de l'Union européenne, la France et l'Allemagne souhaitent lancer des réforme en 2018 pour approfondir la zone euro. La chancelière fédérale Angela Merkel et le président français Emmanuel Macron se sont engagés lors du Conseil européen de décembre 2017 à faire converger leurs visions de l'avenir de la zone euro d'ici mars 2018.
Néanmoins, ils ne présenteront pas leur projet commun lors du Conseil européen des 22 et 23 mars 2018, la formation d'un nouveau gouvernement après les élections fédérales allemandes en septembre 2017 ayant pris un temps record (jusqu'à la mi-mars 2017).
Des divergences exprimées par huit États membres
Les Pays-bas, la Finlande, l'Irlande, l'Estonie, la Lettonie, la Lituanie et aussi deux pays qui n'appartiennent pas à la zone euro, la Suède et le Danemark, ont adopté une déclaration commune, publiée sur chaque site gouvernemental des États signataires. Ils y affirment que les réformes doivent porter avant tout sur l'achèvement de l'union bancaire, l'amélioration du respect des règles budgétaires et la mise en place d'un Fonds monétaire européen. Cette vision est assez éloignée de celle des États qui plaident en faveur d'une zone euro plus intégrée, plus solidaire financièrement, voire plus démocratique, par la création d'un budget commun et la mise en place ministère commun des Finances.
"Les discussions sur l'avenir de l'Union économique et monétaire devraient se dérouler dans un format inclusif" estiment les représentants des huit États en rappelant, en écho au Brexit, que "l'unité est un atout fondamental". Ils considèrent qu'une Union économique et monétaire (UEM) plus forte nécessite avant tout des actions décisives au niveau national et une conformité totale aux règles communes.
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