Le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) a publié, le 12 septembre 2025, un bilan des atteintes aux biens et aux personnes dans les transports en commun, pour l'année 2024.
L'étude prend en compte :
- les vols sans violence ;
- les vols violents ;
- les violences physiques (dans le cadre familial ou non) ;
- les violences sexuelles ;
- les escroqueries et fraudes aux moyens de paiement.
Les homicides et tentatives d’homicide (respectivement 6 et 38 par an en moyenne depuis 2016) sont exclus de l'étude.
Vols en baisse, violences sexuelles en hausse
D'après les statistiques, les vols sans violence représentent 77% de l’ensemble des victimes.
Toutefois, les nombres de victimes enregistrées pour vols (avec ou sans violence) et pour escroqueries et fraudes aux moyens de paiement diminuent entre 2023 et 2024 (respectivement -9% et -7%).
En 2024, le nombre de victimes enregistrées pour violences physiques ou sexuelles est en hausse de 2% sur 2023, porté notamment par la hausse de 7% du nombre de victimes de violences sexuelles. L'étude précise que cette atteinte a également augmenté de 7% dans les autres lieux par rapport à 2023. Le contexte de libération de la parole et d’amélioration de l’accueil des victimes par les services de police et de gendarmerie explique notamment cette augmentation.
Concernant l'usage ou le trafic de stupéfiants, les mis en cause sont en forte hausse dans les transports en commun en 2024 (+53%), en lien avec la présence accrue des forces de sécurité lors des Jeux olympiques et paralympiques souligne le ministère de l'intérieur.
Un phénomène très urbain et particulièrement francilien
Selon la publication, les 22 métropoles françaises enregistrent à elles seules 80% des victimes de vols, violences ou escroqueries et fraudes aux moyens de paiement dans les transports en commun, dont plus de 50% pour la seule métropole du Grand Paris.
Les mineurs et les étrangers sont surreprésentés parmi les mis en cause dans les transports en commun (particulièrement pour les vols avec ou sans violence). Cela s'explique par l’existence de filières de criminalité organisée exploitant notamment des mineurs isolés.
L’Île-de-France, avec un réseau de transports en commun très développé, concentre 58% des victimes (pour 18% de la population du pays). Tous réseaux confondus, 14 victimes de vols, violences ou escroqueries et fraudes aux moyens de paiement y sont enregistrées par million de voyages en 2024, contre 17 en 2023.
