Sept heures : c'est le temps moyen que passe chaque jour un adulte en France en position assise. Devant un ordinateur, une télévision ou un smartphone, la sédentarité gagne du terrain, avec 37% d'adultes qui restent assis plus de huit heures par jour. Saisie le 20 mars 2025 par la Direction générale de la santé (DGS), l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a publié, le 8 octobre 2025, une nouvelle expertise sur les ruptures de sédentarité.
Quelles sont les conséquences de la sédentarité ?
En 2025, la sédentarité semble continuer de progresser, avec la multiplication des écrans et le travail sur ordinateur. Depuis plusieurs années, les autorités sanitaires alertent sur les dangers liés aux longues périodes passées assis. "Ne restez pas assis trop longtemps, prenez le temps de marcher un peu toutes les deux heures", rappelait déjà Santé publique France après la première expertise de l’Anses en 2016.
L'Agence constate que la sédentarité peut favoriser l'apparition :
- de diabète de type 2 ;
- de l’obésité ;
- des maladies cardiovasculaires ;
- de certaines pathologies respiratoires ou ostéoarticulaires ;
- de certains cancers.
Des ruptures de sédentarité de 5 minutes toutes les 30 minutes
Pourtant, en pratiquant des ruptures de sédentarité (chez les adultes), de 5 minutes toutes les 30 minutes, on obtiendrait en plus des bénéfices sur le corps, un effet positif au niveau cognitif avec une amélioration de l’attention, de l’humeur, du temps de réaction, réduisant les sensations de fatigue, selon l'expertise 2025 de l'Anses. Ces ruptures permettent également la régulation de plusieurs paramètres métaboliques, notamment la glycémie et l’insulinémie, deux facteurs essentiels liés à la prise de poids. Être en mouvement régulièrement aide à maintenir un taux de sucre plus stable dans le sang.
Chez les enfants, les conclusions de l'Anses suggèrent qu’une activité plus intense, de 3 minutes toutes les 30 minutes, serait encore plus bénéfique pour la santé et le développement. Par ailleurs, l'Agence précise qu’interrompre la position assise au moins une fois par heure reste déjà bénéfique.
L'Anses encourage chacun à mettre en pratique ces interruptions de sédentarité dans tous les environnements : à la maison, à l'école, comme au travail. La pratique du sport reste tout de même très encouragée : dès son expertise de 2022, l'Anses notait que 95% des adultes ne pratiquaient pas suffisamment d’activité physique. Déjà en 2016, l'Agence recommandait de cumuler plusieurs types d’exercices pour maintenir une bonne condition physique ce qui passait par une activité cardiorespiratoire (marcher, courir, faire du vélo, monter les escaliers....) au moins 30 minutes par jour, cinq fois par semaine, associée à du renforcement musculaire (comme la natation ou le tennis) une à deux fois par semaine et à des exercices d’assouplissement (étirements, danse, yoga, gymnastique) deux à trois fois par semaine.
